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Citations sur Purge (193)

Ceux qui rentraient des camps ne se plaignaient jamais de rien, n’étaient jamais en désaccord et ne râlaient en aucun cas. C’était insupportable. Aliide sentait un puissant désir de leur arracher les rides des coins des yeux et les sillons des joues, de les enrouler en pelote et de les renvoyer dans le train qui passait par Narva.
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Et sur des voitures noires qui allaient chercher des jeunes filles, qui tournaient dans les rues la nuit et les suivaient, jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent à côté des filles. On n'entendait plus jamais parler de ces filles, après cela. Une voiture noire du gouvernement était toujours une voiture noire du gouvernement.
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Les mains d'Aliide furent attachées dans son dos et un sac fut mis sur sa tête. les gars se retirèrent. A travers le jute, elle ne voyait rien. Quelque part, de l'eau gouttait par terre. L'odeur de la cave passait à travers. la porte s'ouvrit. Des bottes. Le chemisier d'Aliide fut déchiré, les boutons projetés sur les dalles, sur les murs, les boutons de verre allemands, et puis... elle se transforma en souris dans un coin de la pièce, en mouche dans la lampe, elle s'envola, en clou dans le carton mural, en punaise rouillée, elle était une punaise rouillée dans le mur. Elle était une mouche et elle allait avec une poitrine de femme dénudée, la femme était au milieu de la pièce avec un sac sur la tête, et elle surmontait la récente contusion, le sang s'était accumulé sous la peau de sa poitrine, les bleus étaient traversés par une fissure qui laissait passer une mouche, les hématomes des mamelons gonflés comme des continents.
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Quelqu'un qui ferait quelque chose qui l'aiderait ou qui enlèverait au moins une partie de ce qui s'était passé dans cette cave. Qui lui caresserait les cheveux et qui dirait: "Ce n'était pas ta faute." Et qui dirait encore : "Plus jamais. " Qui promettrait que "plus jamais", quoi qu'il arrive.
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Un roman passionnant qui raconte bien la vie des habitants qui subissent soit l'occupation, soit un régime totalitaire. On voit comment ils peuvent réagir selon les circonstances et certains destins s'entrecroisent.
Une écriture précise qui permet vraiment d'imaginer les personnages et leur vie. Se lit très vite car passionnant
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Un livre dont on ne peut sortir indemne. Chaque femme incarne dans sa chair la maltraitance de l'histoire des vaincus.
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Aliide arrêta de parler et mit la table, sans quitter Zara du coin de l'oeil. Elle attendait que la fille dise quelque chose. Aliide lui avait-elle tendu une perche ? Zara examina les mots d'Aliide, mais elle n'y trouva rien de spécial.
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Une fillette apparut, sur un vélo trop grand pour elle. Elle avait des sandales et ses orteils dépassaient entre les lanières de celle-ci. Un panier en plastique d'un côté du vélo, un bidon à lait de l'autre
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La peur était censée appartenir à un temps révolu. Elle l'avait laissée derrière elle et ne s'était pas intéressée le moins du monde aux jets de pierres. Mais maintenant qu'il y avait dans sa cuisine une fille qui dégoulinait de peur par tous les pores sur sa toile cirée, elle était incapable de la chasser de la main comme elle aurait dû le faire, elle la laissait s'insinuer entre le papier peint et la vieille colle, dans les fentes laissées par des photos cachées puis retirées. La peur s'installait là, en faisant comm chez soi. Comme si elle ne s'était jamais absentée.
Comme si elle était juste allée se promener quelque part et que, le soir venu, elle rentrait à la maison.
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Une fillette lui apparut, sur un vélo bien trop grand pour elle. Elle avait des sandales pas à sa pointure, du coup ses orteils dépassaient entre les lanières de celles-ci. Un panier en plastique d'un côté du vélo, un bidon à lait de l'autre. Zara fixa le fillette. Celle-ci lui fit coucou et sourit et continua. Zara ferma les yeux.
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