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EAN : 9782253262442
512 pages
Le Livre de Poche (08/02/2023)
3.43/5   77 notes
Résumé :
Helsinki, 2016. Olenka, assise sur un banc dans un jardin public, observe un couple et leurs deux enfants en train de jouer avec leur chien. Une femme vient s'asseoir à ses côtés. Olenka sursaute : malgré les années, elle la reconnaîtrait entre mille. Après tout, Olenka n'a-t-elle pas ruiné la vie de cette femme, sa soi-disant amie ? Et cette dernière est sans doute ici pour lui rendre la pareille.
Elle seule connaît la vérité sur ce qu'a fait Olenka, d'où el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 77 notes
Le parc à chiens est un livre bouleversant et passionnant à lire même si le lecteur est quelque peu dérouté et déstabilisé par l'écriture mystérieuse de Sofi Oksanen.
L'histoire nous parle de deux jeunes femmes : Olenka et Daria dont l'amitié s'est transformée en pacte avec le diable.
La toile de fond de cette histoire, c'est un pays : L'Ukraine et quel pays si peu anodin en vérité.
Sofi Oksanen nous fait traverser avec de grandes enjambées son histoire. de la révolution orange de 2004 où l'Ukraine tente de se détourner de la Russie et s'orienter vers l'occident.
Hélas, elle sera vite rattrapé par le géant Russe qui provoquera une guerre et annexera la Crimée, et un conflit armé larvé existe toujours aujourd'hui laissant l'Ukraine meutrie
L'histoire nous permet de découvrir tous les couloirs dangereux et tristes laissés notamment à des jeunes femmes qui pour échapper à un sort incertain vendent leurs ovocytes sans comprendre vraiment qu'elles mettent leurs vies et leur santé en danger. Un monde impitoyable où il faut survivre avec ce que l'on peut offrir, ici,c'est le don d'ovocytes.
L'histoire met aussi l'accent sur ces régions minières de l'Ukraine où les hommes ne sont pas mieux lotis, exploitant un charbon qui leur coûte la vie.
Là, encore d'autres hommes cherchent le pouvoir et la domination au détriment du plus grand nombre, la corruption, les plans diaboliques foisonnent.
On ressort un peu meurtri de ce roman mais diantre qu'ils nous ouvrent les yeux et en grand sur cette période qu'on appelle" pudiquement "l'Ukraine post soviétique.


À lire sans aucun doute.
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Sofi Oksanen c'est une auteure que j'ai découverte il y a quelques années par son troisième roman, qui est celui qui l'a fait connaître en France, Purge. C'est un roman qui m'avait beaucoup plu, et que j'aimerais relire à l'occasion. J'ai depuis acheté quelques autres de ses romans que je n'ai jamais pris le temps de lire. Je n'ai pas hésité une seconde lorsque la maison d'éditions Stock l'a proposé en lecture sur Netgalley. Sofi Oksanen partage son roman entre Finlande et Ukraine, étant elle-même finlandaise par son père et d'origine ukrainienne par sa mère. C'est ce mélange de culture qui me plait tant dans ces romans, cet entre-deux permanent, un pied dans la culture slave, un autre dans la culture scandinave avec quelques détours dans la balte Estonie.

Nous accompagnons Olenka, une narratrice qui partage les mêmes origines que Sofi Oksanen mais qui vit désormais dans un pays qui n'est pas le sien, la Finlande. On la retrouve dans un parc à chiens, en pleine observation d'une famille, surprise par l'un des fantômes de son passé, qu'elle pensait avoir laissé définitivement derrière elle, Daria. À partir de là, le récit d'Olenka remonte le temps et débouche sur une alternance de chapitres, les uns s'ancrent au présent de ce parc à chien, les autres reviennent sur le passé d'Olenka. Car à travers les échanges acides des deux femmes, faites de piques, d'accusations, de reproches, les peurs et craintes d'Olenka, que réveille chez elle le retour impromptu et inattendu de Daria dans sa vie, on comprend que l'une et l'autre sont en fuite. de quoi, de qui, c'est ce que va nous dévoiler peu à peu Sofi Oksanen. Sans oublier la nature des liens des deux femmes.

La vie d'Olenka a commencé en Finlande pour se poursuivre en Ukraine : C'est une formidable immersion dans ce pays qui nous est peu connu qu'elle dépeint à travers la vie familiale, une approche toutefois très réaliste d'un peuple qui vit dans des conditions difficiles et gangrené par le travail au noir, les trafics, les organisations mafieuses à mille lieues de cette Finlande riche. L'Ukraine a dû compter sur ses propres ressources à la fin de l'ère soviétique, et elles ne sont pas légions. Si les hommes vont encore travailler dans les mines, les jeunes et jolies femmes ont choisi la voix du mannequinat, on se rappelle toutes et tous à quel point ces filles de l'est ont pu représenter – et continuent d'ailleurs – un idéal fantasmé pour certains : de belles jeunes femmes malléables à souhait, il y en a qui s'en accommodent fort bien. Ça, c'est la partie visible de l'iceberg. On sait tous également comment certains ont surfé sur le physique parfait slave de ces jeunes femmes pour construire ces réseaux de mariage arrangé pour hommes occidentaux esseulés, ce qui pour moi s'apparente plus ou moins à de l'exploitation humaine. Mais ici, on va plus loin, on apprend que des agences se font leur beurre sur le dos – ou plutôt le système reproductif – de jeunes femmes désargentées à travers les dons de gamètes.

Olenka en tant que coordinatrice dans une de ces cliniques, en tant que jeune femme ukrainienne qui a épuisé toutes ses chances d'être à nouveau modèle en Europe, doit survivre comme toutes ses compatriotes. C'est à ce moment-là que l'on se rend compte à quel point elles sont devenues tributaires des besoins des exigences des Américains et Européens argentés en demande d'enfant. Sofi Oksanen n'épargne rien ni personne et encore moins son héroïne, qui profite de la pauvreté de son pays, et de la naïveté de ses compatriotes, pour se faire une situation. Elle démonte ce système de petits arrangements, démontre à travers ce récit acéré et désabusé de quelle façon chacun essaie tirer de profiter de l'autre à travers ce qui n'est, une fois encore, qu'une autre façade de ce trafic d'êtres humains. C'est effrayant : L'Ukraine y apparaît comme un vivier à embryons, à utérus où les fécondations in-vitro sont pratiquées sur les filles comme leurs cheveux sont coupés, colorés, coiffés. L'acte médical devient une marchandise monnayée comme une autre. Sofi Oksanen a pris sous sa plume une femme qui s'est fait piéger dans un système pernicieux, où les victimes elles-mêmes finissent par devenir les exploiteurs, et qui va payer le prix fort de son ambition.

Encore un roman passionnant de l'auteure finlandaise qui n'hésite pas à aller au coeur des méandres d'un système perverti par l'argent dans une société divisée où les plus pauvres ont bien du mal à s'en sortir en dehors des voix extrêmes. Les filles sont devenues des machines à bébés, piquées, gavées d'hormones, il y a des bêtes que l'on traite mieux que cela, pour que leur réserve ovarienne soit multipliée par trois, par quatre et ponctionnées. Cette réflexion qu'elle pousse sur le fonctionnement de la société ukrainienne est celle d'un échec à la fois collectif, où les plus riches ont argent et enfants, et personnel, où les donneuses finissent bien souvent par être atteintes de cancer, stériles, hyperstimulées, au point où elles finissent elles-mêmes avoir besoin d'une FIV. Olenka est cette figure de la déraison qui frappe une société encore mise à l'écart, écrasée par ceux, les gens d'autres pays, qui viennent se servir chez eux, comme on se sert à l'épicerie du coin.

L'auteure finlandaise réussit à illustrer l'écart qui sépare l'Ukraine de ces pays riches, qui ne manquent de cellules reproductives en état de fonctionnement. Olenka se sent forte, mais les choses finissent par lui échapper, victime ou tortionnaire, les rôles se mélangent, pour elle et Daria, car finalement le pouvoir, l'argent, la possibilité de mener l'existence choisie appartient toujours aux mêmes. L'histoire d'Olenka illustre les rapports de force en jeu en Ukraine, entre l'Europe de l'Ouest et ces pays d'Europe de l'Est, qui cherchent à s'émanciper de la domination russe, qui restent encore en état de dépendance.

C'est une fiction réellement passionnante, celui du destin d'Olenka, qui s'appuie sur une réalité sordide et glauque, sur les faiblesses d'une Ukraine toute en contradiction, qui allie modernité et archaïsme, des progrès de la médecine (dont celle médicalement assistée) face au travail sans protection dans les mines, du manque d'eau potable, d'une Ukraine gangrenée par les crimes organisés. le parc à chiens est typiquement le genre de romans que j'aime lire, celui d'une plume efficace, d'une narration bien construite, d'un discours historique solide et précis et d'une vision aussi unique que juste et profonde sur l'état de l'Ukraine.






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Je me souviens de la lecture des "Vaches de Staline »; cette auteure finlandaise situe ses romans dans l'Est de l'Europe, et cette fois c'est l'Ukraine et en particulier le Dombass qui l' intéresse .
Nous sommes en 2016 à Helsinki et Olenka, une jeune femme au passé déjà lourd qu'elle fuit la peur au ventre trouve assise près d'elle sur un banc qui fait face au parc dédié aux chiens une femme qui est le pilier de son récent passé tumultueux, dangereux, Daria.
Dans une autre vie, en Ukraine leurs pères étaient des amis. C'etait là qu' Olenka, mannequin , s'était reconverti en femme d'affaires assez troubles, le commerce d'ovocytes et de mères porteuses. Les pays de l'Esr après l'effondrement de l'Union soviétique étaient prêts à tout pour sortir de la misère, mais jamais sans danger;
Olenka réussit à intéresser une puissante famille mais ce sera la fin d'une période faste pour elle et Daria deviendra son cauchemar.
C'est un roman de femmes fortes pour la plupart, souvent à vendre et victimes de la violence des hommes.
C'est un grand roman qui demande une lecture attentive, un puzzle à reconstituer, parce que c'est un vrai faux thriller dans lequel Olenka s'adresse à un homme qu'elle aime et que surtout elle craint mais qui nous est inconnu.
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Un parc au coeur d'Helsinki, un parc à chiens plus précisément dans lequel se reconnaissent deux femmes et un couple accompagné de deux enfants. Ces deux femmes se retrouvent. Hasard ou coïncidence ? Dans les premières pages beaucoup de mystère autour d'Olenka et de Daria. le rythme est intense, nous sommes très vite happés par l'histoire. Car Sofi Oksanen sait nous tenir en haleine, en revenant en arrière, dans le passé... C'est ainsi que nous découvrons qui est Olenka et sa relation avec Daria.

Ensuite j'ai trouvé malheureusement des longueurs, avec un rythme différent, moins haletant et plus étouffant. J'ai le sentiment que ces allers-retours dans le passé, entre l'Ukraine post-soviétique et la Finlande aujourd'hui m'ont littéralement perdu. A la fin seulement mon attention est revenue.

Indéniablement c'est un grande plume que celle de Sofi Oksanen, c'est juste que dans ce roman il y a peut être un peu trop de tout... ?


#Leparcàchiens #NetGalleyFrance
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Par l'auteure des inoubliables Purge et Les Vaches de Staline, un roman qui propose, une nouvelle fois, une formidable plongée en profondeur dans les zones les plus troubles et déshéritées de l'ex-Union Soviétique, comme un thriller dont l'inspiration rappellerait les meilleures histoires de John le Carré ou de Don Winslow !
Un jour de 2016, dans un parc d'Helsinki, où les gens viennent promener leurs chiens, Olenka, assise sur un banc, observe une petite famille, quand brusquement une femme s'assied, sans demander autorisation, à l'autre bout du banc. Immédiatement, elle reconnait l'intruse, et comprend qu'elle est brusquement rattrapée par son passé, un cauchemar qu'elle a fui, en changeant d'identité dans son exode d'Ukraine en Finlande. Avec le retour de Daria dans sa vie, elle sait qu'elle ne peut plus échapper à une poursuite infernale dont le terme ne peut être que mortel pour elle… Cette première scène entraîne d'emblée le lecteur dans un récit plein d'angoisse, une tension que Sofi Oksanen réussit à maintenir tout au long du livre. le roman est construit comme un puzzle, alternant les temps et les lieux, l'Helsinki de 2016, l'Ukraine des années 2000, l'Estonie de l'enfance. le point de vue est constamment celui d'Olenka, reconstituant en jonglant entre présent et mémoire, son destin personnel, d'une forme d'apogée sociale à la déchéance et à la détresse qui sont désormais les siennes. Sans cesse, elle s'adresse à un « tu » mystérieux, un compagnon devenu potentiel ennemi, qu'elle craint puissamment après l'avoir follement aimé, et dont l'identité, très lentement dévoilée, gardera une part d'énigme pratiquement jusqu'à la fin du livre.
Au-delà du roman noir, l'intrigue acquiert une forte dimension politique, en évoquant le commerce des corps féminins, de ces femmes d'Europe de l'Est que l'on exploite comme donneuses d'ovocytes ou mères porteuses, victimes d'une industrie lucrative, qui s'accompagne de multiples trafics, avec leur lot de corruption et de vengeances. Mais l'aspect le plus intéressant du texte, là où l'art de Sofi Oksanen nous touche le plus profondément, c'est l'impressionnante fresque qu'il propose des territoires perdus de l'ex-Empire Soviétique, de la région de Snijné en Ukraine, où la narratrice aura vécu son adolescence, ravagée par la pollution et la pauvreté, de ce coin d'enfer du Donetsk meurtri par l'activité des mafias et la guerre qui oppose aujourd'hui les nationalistes ukrainiens aux séparatistes soutenus par la Russie. Ah, la foutue poisse des slaves, la mélancolie des marges orientales de l'Europe… Quand un roman d'atmosphère vous distille ces venins avec une telle puissance, pourquoi bouder votre plaisir ?
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critiques presse (3)
LeSoir
16 avril 2021
La romancière de « Purge » poursuit la construction d’une œuvre qui secoue les esprits.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
08 avril 2021
Un grand roman dans lequel une fille de l’Est réfugiée en Finlande est rattrapée par son passé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
29 mars 2021
La romancière finlandaise Sofi Oksanen signe “Le Parc à chiens”, un thriller ambitieux qui nous plonge dans l’histoire récente de l’Ukraine, et appréhende son impact sur les vies et les corps des femmes.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
A l'instar de tous les Ukrainiens, nous nous trouvions dans un no man's land: pour les Russes, nous étions une sorte de sous-Russes, et pour les Estoniens, nous étions des Russes. De temps à autre, je suprenais ma mère en train de regarder son passeport soviétique avec la même perplexité que les roubles avant l'arrivée de la nouvelle devise estonienne.
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Elle avait vieilli, ma mère aussi. Un nouveau chien montait la garde dans la cour. À part ça, rien n’avait changé depuis mon départ. Il y avait toujours un nid de cigognes sur le poteau électrique, si ce n’est que les oiseaux s’étaient envolés pour le sud et les vestes des maris défunts pendues à côté de la porte d’entrée n’avaient pas bougé. L’une était à mon père, l’autre au mari de ma tante. Selon cette dernière, il était toujours bon de laisser croire aux visiteurs qu’il y avait des hommes dans la maison. Nous avions emménagé chez elle après l’enterrement de mon père, et je revenais à présent dans une maison de veuves solitaires, ou nous célébrerions la fête des femmes en nous offrant des fleurs entre nous. Cette pensée me poussa à demander si Boris fabriquait toujours sa horilka. Tandis que ma tante allait chercher la bouteille, je me déchaussai enfin pour enfiler des galoches. Elles étaient neuves et légères, peut-être en silicone. Achetées pour moi, sans doute.

Le lendemain matin, je me rendis à l’arrêt de bus pour vérifier si l’on apercevait quelque chose à travers la clôture du jardin, et aussi par-dessus, d’un peu plus loin sur la route. Rien n’éveillait l’attention et personne ne risquait de s’aventurer sur la parcelle par inadvertance. La situation aurait été différente si les fleurs rouges s’étaient vues de loin. En tout cas, ma tante avait raison : il allait nous falloir plus de pavots. Avec mon retour, il y avait une bouche de plus à nourrir ; dans la soirée, j’avais déjà dû nous commander trente litres d’eau potable en bidons. À l’étranger, j’avais pris l’habitude de boire de l’eau à longueur de journée, et j’avais complètement oublié la misérable qualité de notre puits. Je ne savais pas comment payer ma commande. J’allais devoir renoncer aux habitudes des mannequins, à nos méthodes pour garder la ligne. Tant pis, mon tour de taille était désormais le cadet de mes soucis.
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Dans le bus, j’étais souvent entourée d’une horde de filles qu’auréolait un nuage de parfum aux relents d’espérance, en route pour les salles de conférences du Palace, où des défilés de mariées potentielles étaient organisés à l’attention des célibataires étrangers. À l’approche du terminus, les cheveux courts s’aspergeaient d’une nouvelle couche de laque, les longues mèches se frottaient à la brosse, et tout ce mouvement de va-et-vient était rythmé par le cliquetis des tubes, étuis et miroirs. J’avais passé des années dans des vestiaires baignés de ces rêves d’un avenir radieux, à ceci près que les odeurs du bus présentaient des relents gras de rouge à lèvres rance, qu’une fille assise derrière moi se poudrait les joues avec un pinceau qui n’avait pas été lavé depuis des lustres, et que les motifs de leurs robes imitaient souvent la fourrure du chat sauvage. Je les écoutais parler en me demandant si j’allais devoir tenter ma chance à leurs côtés, alors que j’étais bien placée pour savoir que le prince charmant n’existait pas plus ailleurs qu'ici.
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Je zoome. Le fils plisse les yeux au soleil. Il va devenir un tombeur, c'est évident, aussi évident que mon propre déclin, et le sentiment de honte qui m'envahit est écrasant.
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Quand j’étais petite, un jour, j’avais été séparée de mon père dans un passage souterrain. Il m’avait retrouvée aussitôt, mais j’avais déjà eu le temps de croire que je ne le reverrais plus jamais et que j’allais être assaillie par la muraille formée par les sombres doudounes de la foule, assaillie par une chose qui dépassait mon imagination. À présent, j’éprouve la même sensation. Sauf que personne ne me délivrera. Personne d’autre que moi. Je vais devoir fournir des explications.
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Vidéo de Sofi Oksanen
Depuis son invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, l'armée russe utilise le viol comme arme de guerre. Les violences sexuelles sont organisées, planifiées et ont pour objectif de détruire l'ennemi. Elles sont récurrentes en zone de conflits. Comment l'invasion russe en Ukraine peut-elle servir de modèle pour comprendre les mécanismes du viol de guerre ? Comment mener une enquêter sur les violences sexuelles en temps de guerre ?
Pour répondre à ces questions, Guillaume Erner reçoit : Céline Bardet, juriste et enquêtrice criminelle internationale, fondatrice et directrice de l'ONG "We are Not Weapons of War". Sofi Oksanen, écrivaine.
Photo de la vignette : manifestions en février 2022 à Londres contre les crimes sexuels en Ukraine / TOLGA AKMEN / AFP
#ukraine #viol #russie
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