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EAN : 9782246823971
168 pages
Grasset (20/01/2021)
3.39/5   27 notes
Résumé :
Ecrit par un non-spécialiste passionné, ce petit livre vif et brillant s’adresse à tous, et entend fournir un manuel de résistance au discours sur l’art contemporain. Ce dernier fonde son emprise sur une vision mythifiée de l’histoire de l’art : le XXe siècle aurait été avant tout le siècle des avant-gardes, chacune ayant été plus loin que la précédente dans la remise en cause de notions comme la figuration, la beauté, et même l’œuvre. Or non seulement ces notions ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ahhh ! Cela fait du bien de ne plus se sentir seule !
Cela fait du bien de n'être pas seule (mais suis-je vraiment seule ?) à trouver que les oeuvres, installations, performances des Koons, Cattelan, Lévèque, Manzoni, Fontana et Hirst peuvent faire sourire, mais éprouver de l'émotion, de l'admiration ? Pour ma part, jamais.
Bien sûr, j'admire leur entregent, leur excellente connaissance du marketing, mais où sont... l'émotion, l'art (osons les grands mots) ?
Ils en sont restés au fameux "Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !", dont ils n'ont gardé que le sens "du passé faisons table rase", oubliant tous ceux qui les ont précédé et dont il devraient se sentir les héritiers.
"L'autre art contemporain" m'a fait découvrir tout un monde de peintres figuratifs et très actuels dont j'ignorais la plupart des noms.
Des artistes, Français ou vivant en France, qui revendiquent leur filiation, reconnaissent ce qu'ils doivent à "l'art français", tout en étant résolument, absolument "modernes", ignorés des grands musées et des commandes de l'Etat, indifférents aux nécessités de placements fiscaux de leurs éventuels acheteurs.
Faire des allers-retours entre le livre et mon ordi pour regarder les oeuvres, prendre des notes, cela prend du temps, mais c'est indispensable.
L'auteur n'est certes pas un écrivain et parfois le style... Mais c'est un détail.
Signé : une plouc qui s'assume !
Je joins l'adresse de l'émission "Répliques" du 23 janvier sur France Culture, dont l'invité était Benjamin Olivennes.
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/lautre-art-contemporain
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Philosophe de formation, Benjamin Oliviennes jette sur l'art contemporain qui tient la une des médias un regard critique pour ne pas dire acerbe.
Partant de son dégout pour une bonne partie de ces célébrités, il s'attache à retracer une autre histoire de l'art pour en présenter quelques perles trop mal connues du grand public avant de s'interroger sur les possibles caractéristiques d'un « art français ».
Même si l'on peut être en désaccord avec les positions de l'auteur et son parti pris un brin grognon, cet essai a la grande qualité d'inviter à faire un pas de côté, de se décaler pour envisager autrement un jugement commun et ainsi affiner un point de vue singulier.
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Ah ! L'art contemporain ! En parcourant ce livre on se sent moins seul à ne rien ressentir devant certaines oeuvres, installations et performances. Pour ma part, j'ai beaucoup navigué entre le livre et l'ordinateur pour chercher « mais qui est cet artiste » ? Je dirais que cet ouvrage m'a surtout fait découvrir des peintres très actuels que je ne connaissais pas (Sécheret, Truphémus, Desmazières, Denis Monfleur…). Des artistes qui reconnaissent devoir beaucoup à l'art classique tout en étant modernes. Déjà, dès la couverture de ce livre, on comprend que pour l'auteur Sam Szafran fait partie de son panthéon. YR
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L'opinion négative de l'auteur sur l'art abstrait contemporain réconfortera ceux que cet art laisse dubitatif. le jugement développé reste cependant subjectif. En outre, le format livre de poche sans illustration n'est pas très pratique car il faut à chaque fois rechercher les tableaux dont il est question, particulièrement pour moi ne connaissant pas la plupart des peintres cités. Pour toutes ces raisons, ce livre m'a un peu déçu, trop érudit pour moi, même si je trouve le propos de l'auteur séduisant. A ne relire qu'après une sérieuse documentation sur les peintres cités.
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Enfin un livre sur l'Art contemporain qui nous montre la réalité des choses avec d'autres yeux que ceux de l'élite et de l'Etat qui en jouissent. Et encore, l'auteur n'aborde pas le système (étudiant aux beaux-arts = entrée sur le marché = galeries d'art = placements fiscaux, etc) qui ruine toute créativité contemporaine. Voyez en lien le commentaire de ce livre publié sur le site Art & Culture.
Lien : http://www.huguesfolloppe.co..
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critiques presse (1)
LeFigaro
04 février 2021
Ces deux livres permettent d’échapper aux sortilèges de l’art contemporain et à la tyrannie des discours interprétatifs qu’il suscite.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'Europe, au cours des quatre ou cinq derniers siècles, a progressivement cessé de croire en Dieu ; et du même mouvement elle a mis à l'art au sommet de sa hiérarchie spirituelle. Les œuvres d'art s'échangent désormais à un prix qui ne peut être compris que si l'on se rappelle cette dimension sacrée : ce sont des saintes reliques que les millionnaires et les États veulent acquérir. L'artiste, devenu Créateur (mot théologique s'il en est), a progressivement conquis une pleine autonomie, une indépendance qui a pu aller jusqu'au caprice. De la sacralisation de l'art, puis des artistes, on est passé à la revendication soixante-huitarde de pouvoir vivre comme des artistes. Les bourgeois on voulu être bohèmes. Les esprit les plus intelligents du début du siècle, inquiets de cette divinisation de l'artiste, avaient voulu se jeter dans la provocation et la farce pour nous faire prendre conscience de notre idolâtrie: ils n'obtinrent par le retour à la raison, mais la déification du nihilisme, comme l'avait prévu leur maître Nietzsche. Un siècle plus tard, les provocations sophistiquées de la bohème française sont devenues le business fructueux de publicitaires américains.
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(Il faudra d'ailleurs un jour s'interroger sur la capacité de l'Angleterre à résister à toutes les bêtises du XXè siècle, le fascisme, la stalinisme, l'euro, la peinture d'avant-garde, la musique atonale, le Nouveau Roman ; sur son goût pour les littératures de genre et pour enfants, Tolkien, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, Dracula, Frankenstein, Sherlock Holmes et Agatha Christie, jusqu'à Harry Potter ; sur sa tradition maintenue du chant choral et de la mélodie, de Britten aux Beatles ; sur l'humour que les anglais maintiennent même quand ils s'adonnent aux avant-gardes, avec Gilbert et George par exemple. Mais c'est un autre sujet, et il se peut que cet immense bon sens ait été extirpé, dans le même temps que leur gastronomie s'améliorait.)
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p. 137 [sur les caractéristiques d’un art français] on peut dégager une esprit général : le monde réel observé mais reconstruit par la géométrie, un équilibre entre la raison et le sentiment, entre le cartésianisme et l’épicurisme, entre le dessin et la couleur : un certain classicisme, une exagération sans démesure ; et du sein de ce classicisme un amour paisible pour le paysage et l’ici-bas, pour la vie sur terre, pour les femme et la chère, pour la lumière et l’instant présent…
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p. 113 la peinture ne me demande pas d’agir, de parler avec quelqu’un, de mener quelque chose jusqu’à son terme : elle me permet au contraire de me retirer du monde, de m’absorber dans la contemplation de celui des autres. Ici le voyeurisme est frère de l’impuissance : on jouit des yeux pour ne pas agir. On passe de longues heures au musée pour oublier qu’on existe, mettre son corps mal aimé entre parenthèses, quitter le monde en ne vivant plus que par la vue et la pensée.
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p.24 L’œuvre nous apprend à voir et à aimer ce qu’elle représente et que nous n’aurions peut-être pas vue sans elle : un paysage, un visage, un moment.
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« L’autre art contemporain : vrais artistes et fausses valeurs » avec Benjamin Olivennes
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