Un éléphant dans ma salle d'attente

Ce témoignage est celui d'une femme vétérinaire et plus exactement de la première vétérinaire indépendante en France. Elle n'a pas de cabinet mais se rend régulièrement dans les zoos et cirques de toute la France pour soigner ses patients à quatre pattes (ou plus !)
Après ses études l'ayant notamment amené à faire des stages dans des zoos en France et à l'étranger, Florence Ollivet-Courtois décide de se consacrer aux animaux sauvages et plus particulièrement aux animaux des zoos et des cirques.
Elle nous raconte son parcours professionnel, sa rencontre avec son époux dans des conditions bien particulières, ce choix d'exercer auprès d'animaux comme des éléphants, des otaries, des tigres ou des serpents...
Elle nous relate des tas d'anecdotes, comme la fois où elle a du détartrer les dents d'un fauve, elle raconte les naissances auxquelles elle a assisté, les blessures que lui ont parfois infligés des animaux, elle nous explique aussi le mode de vie de plein d'animaux et j'ai découvert ainsi pourquoi les girafes sont si fragiles ou comment il faut faire pour capturer et baguer des sangliers.
Ce témoignage est également très émouvant car elle y raconte malheureusement la mort d'une éléphante par exemple et comment elle a dû ensuite faire son autopsie.
Son récit est extrêmement vivant et drôle, touchant par moment et à la portée de tous, les termes médicaux y étant rares ou très bien expliqués.

Voici un livre façon Discovery Family: cette vétérinaire consacre sa vie à aider les animaux non domestiques en France. Il est intéressant de comprendre son parcours. Elle a considérablement fait évoluer la manière de soigner ces animaux, par exemple en mettant au point des systèmes de levage pour les éléphants, qui peuvent mourir de rester couchés trop longtemps. Certaines anecdotes sont amusantes : le collègue affolé qui l'appelle et qui ne comprend pas pourquoi les ours bruns dont il a la charge au zoo sont beaucoup moins réactifs. En décembre. Ou encore lorsqu'elle anesthésie une vache watusi au milieu d'une route et qu'un fourgon de la Brinks se pointe: une femme lourdement armée près d'un obstacle qui coupe la route d'un convoyeur de fonds... D'autres sont plus tragiques: la mort de l'éléphant Siam est très émouvante. L'auteure nous fait partager sa passion mais... il y a toujours un mais.
Florence Ollivet-Courtois a pris le parti de construire son livre sous une forme thématique, mais en même temps, elle nous fait part de son parcours et la chronologie s'emballe et s'emmêle, ce qui est dommageable pour la compréhension de ce qu'elle relate: une avancée est faite dans les soins d'un certain type d'animaux et on ne la retrouve plus au chapitre suivant qui est reparti vingt ans en arrière.
Ceci dit, cela reste une lecture intéressante qui m'a appris plein de trucs et que je ne regrette donc pas.

Témoignage passionnant d'une vétérinaire qui s'occupe d'animaux sauvages. Après des stages au zoo de Vincennes et à l'étranger, Florence Ollivet-Courtois se met à son compte tout en continuant à travailler pour le zoo de Vincennes.

Le titre du livre m'a fait sourire et j'ai craqué pour ce livre rempli d'anecdotes et de récits de toutes sortes à la hauteur de ce que j'attendais.

Mais bizarrement, lire ce livre en 2023, m'a mise mal à l'aise, et ça, je ne m'y attendais pas du tout ! Je ne suis pourtant pas une pro de la « cause animale » mais les récits de Florence Ollivet-Courtois, racontés de manière très vivante, professionnelle et intéressante, sans aucune remise en question, ont réveillé en moi beaucoup de questions !

En effet, en tant que vétérinaire, elle est confrontée à la souffrance animale, or, pour la plupart de ses récits concernant des animaux sauvages gardés dans des zoos publics, ou des zoos privés plus ou moins grands, ou, pire, des propriétaires privés qui « aiment » les animaux exotiques, cette souffrance est causée par l'homme. Ainsi pour les ours qui, n'hibernant plus, se retrouvent obèses, avec quasi le double de leurs poids et les soucis de santé que cela entraîne, les pieds des ruminants qui souffrent et sont difficiles à soigner, un nandou meurt suite à l'absorption de multiples petits bouchons rouges que les soigneurs ont « perdus », beaucoup d'animaux font du diabète car gavés de fruits par des soigneurs qui croient bien faire, des petits carnassiers restent rachitiques au lieu de grandir malgré leurs fiches d'alimentation correctes, car la viande du super marché ne contient pas les « os » dont ils ont besoin et qu'ils trouvent dans leur milieu naturel en mangeant leurs proies, des otaries avalent des ballons, des pièces de monnaie …

Florence Ollivet-Courtois soigne mais ne pose pas de jugement sur ces propriétaires qui gardent chez eux des animaux sauvages comme animaux de compagnie. Comme par exemple cette dame dont le petit singe capucin souffre d'horribles fistules sous les yeux. Ce sont les dents, de gros abcès aux dents qui ont causé ce problème grave… 10 ans avant, « les canines de ce petit capucin – qui peuvent être redoutables – ont été dévitalisées et sciées par un vétérinaire dans les règles de l'art, et les canaux obturés. » … mais faute d'hygiène dentaire, les problèmes sont apparus. Voilà, au lieu de prendre un chat, cette dame avait un petit capucin, mais il fallait lui enlever les canines ! Et cela n'a pas l'air de choquer l'auteur.

Elle intervient également pour les implants contraceptifs chez les femelles chimpanzés qui sont conditionnées à venir devant la grille prendre un tranquillisant permettant l'injection par la suite d'un anesthésiant tout en douceur et de procéder à la « petite intervention ».

Tous ces récits, les uns à la suite de l'autre, sans aucune mise en perspective de la part de l'auteur, me laisse perplexe et mal à l'aise (un ours en surpoids qui souffre du diabète !). Ces pauvres bêtes « sauvages » n'auraient pas eu besoin de soins si on les avait laissées tranquilles.

Un livre-témoignage écrit par une vétérinaire de la faune sauvage? C'est pour moi! C'est exactement ce que je me suis dit quand j'ai trouvé ce livre dans une librairie, et je n'ai pas attendu... Étant amoureuse des animaux, j'ai été fascinée et captivée par les récits que nous offre Florence Ollivet-Courtois, tant par les explications médicales que par l'amour des animaux que l'on ressent à travers son écriture.

Après un bref chapitre racontant les débuts de vétérinaire dans sa famille, l'auteure nous raconte, à partir d'un épisode marquant avec tel ou tel animal, plusieurs histoires ou cas similaires auxquels elle a du faire face dans sa carrière vétérinaire. Un animal à opérer? Des petits a allaiter? Un troupeau évadé à récupérer? La vétérinaire s'occupe de beaucoup de cas qu'elle raconte en allant à l'essentiel, n'oubliant pas d'expliquer les termes médicaux mais également les techniques utilisées. Ce livre est une vraie bible pour ceux qui aiment les animaux et qui souhaitent découvrir les coulisses du métier de vétérinaire et les coulisses des zoo.

C'est un livre que je lirai et relirai. Pas besoin d'être vétérinaire ou d'avoir étudié la médecine pour comprendre ce livre, même si forcément, un vétérinaire comprendrait mieux les récits, étant confronté aux mêmes situations. L'auteure s'adresse a un large public, et tout le monde peut lire son livre. J'ai adoré, et j'aurais aimé ne pas avoir à tourner la dernière page de cette merveille...

Ce livre nous apporte un témoignage du quotidien de Florence Ollivet-Courtois qui est une vétérinaire pas comme les autres puisqu'elle officie en libérale auprès d'animaux sauvages (dans la nature, les zoos ou chez les particuliers). Elle est vétérinaire et conseillère scientifique à La tanière Zoo refuge (qui fait un travail exceptionnel en recueillant des animaux sauvages ou domestiques pour les "remettre sur pattes": animaux de labo ou issus du braconnage, retirés de leurs propriétaires maltraitants…).

Comme elle est libérale, elle se déplace tout le temps, le titre du livre est évidemment une boutade : il serait difficile de faire entrer un éléphant dans une salle d'attente…

Florence a pioché dans ses plus "grands" souvenirs professionnels et de très belles interactions avec les animaux.
Ces rencontres sont parfois heureuses, comme la naissance d'un éléphanteau, parfois tragiques, rien ne peut dissiper la tristesse à la mort d'un animal (même si son métier lui demande de prendre de la distance pour ne pas être "trop" blessée).

Les moyens mis en place sont hors normes eux aussi : Florence est un peu la "MacGyver des vétérinaires" ! Elle doit se réinventer à chaque fois, utiliser des subterfuges et savoir viser juste pour endormir et pouvoir soigner les grands ongulés par exemple (c'est tout un protocole qu'on n'imagine pas que d'endormir une girafe… Ça ne peut pas s'endormir juste comme ça à 4 mètres de haut !).

Cela demande une vigilance constante, cette passion dépasse la vie de famille, les week-ends en amoureux… : Florence est tout le temps sur le terrain car c'est un vrai sacerdoce et elle ne se défile jamais. Son compagnon l'y rejoint dès qu'il le peut lui aussi (je ne sais pas comment on peut vivre en couple et faire ce métier sans une vraie complicité, Marc a l'avantage d'être pompier donc il peut intervenir avec Florence s'il le faut).

C'est une vraie "vie d'aventures au services des animaux sauvages" que je vous invite à découvrir…
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