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EAN : 9782350874074
331 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (04/05/2017)
3.83/5   26 notes
Résumé :
En dépit des apparences, ces cinq personnages ont plus de mal à cohabiter avec eux même qu'avec les autres. Plaisirs minuscules saisis au vol, cœurs prêts à éclater, Bien des ciels au dessus du septième capte la poésie du quotidien et restitue l'essence des relations humaines. Une comédie dramatique à la sincérité désarmante, qui fait mouche.

La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie

Eva, Lou, Casper, Elsie, Jos. Cinq narrateurs, ci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Eva, Lou, Casper, Elsie et Jos... cinq personnages de différentes générations, âgés de 12 à 70 ans dont on apprend petit à petit quels sont les liens qui les unissent et dont l'auteur va nous faire partager une tranche de vie. Amour, amitié, famille, et surtout le bonheur, celui après lequel on court, celui qui nous échappe, celui qu'on rêve d'atteindre pour être "bien des ciels au-dessus du septième" !

Ce roman choral belge m'a d'abord laissée un peu perplexe, ne sachant pas du tout où je mettais les pieds et ayant du mal à comprendre les liens qui unissent les personnages. L'auteur nous plonge abruptement dans de petites tranches de vie de chacun d'eux, sans aucune explication préalable et sans donner d'indications sur le contexte. Heureusement au fil des indices glissés ici ou là on comprend assez vite qui est qui et on commence à s'attacher à cette drôle de famille élargie (2 soeurs, leur père, leur fille et nièce et l'amant d'une des soeurs). Les chapitres sont courts, à peine quelques pages racontant une petite tranche de vie de l'un d'eux avant de changer de personnages, et j'ai parfois plus eu l'impression de lire des nouvelles dont les personnages seraient récurrents plutôt qu'un roman construit. le tout est délicieusement doux amer, souvent caustique, parfois violent : l'auteure ne ménage ni ses personnages ni son lecteur, les dialogues sont souvent cash, la vie n'est pas simple dans cette famille que le destin n'a pas épargné.

Malgré le côté un peu distant de cette structure chorale et très éclatée, je me suis finalement attachée à ces personnages dont les portraits sonnent très juste et ai fini ce livre avec plaisir. L'auteur pose de vraies questions sans tomber dans les faux semblants, quel sens donner à sa vie, comment trouver le bonheur et être fidèle à celui ou celle qu'on est vraiment, connaît-on réellement les membres de sa famille et ses proches. Ce n'est jamais pontifiant ou grandiloquent mais plutôt survolé, effleuré, un roman impressionniste qui frappe fort et juste. Une lecture assez noire mais qui a une vraie originalité.
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[Masse critique]

Oh la la.
Je ne pensais pas être un jour touchée à ce point par un livre reçu presqu'au hasard, sélectionné avec d'autres parce qu'à priori il me plaisait bien.
Je ne sais pas pourquoi il m'a tant émue.

Ou plutôt si, je sais.
La surprise d'un roman chorale (j'adore les romans chorale). Des personnages d'une même famille (ou presque) qui essaient l'un et l'autre de débuter, poursuivre, terminer, changer leur chemin. Tout un tas d'individus qui s'accrochent ou se raccrochent à la vie. Des petites phrases courtes, bourrées de virgules, qui percutent le discours. Parce qu'elles tombent juste (ou parce que je suis en ce moment particulièrement réceptive).

Pourtant ce n'est pas parfait, il y a quelques clichés comme le repas de famille-pugilat en fin de livre dont on se serait bien passé. Des personnages presque caricaturaux quant aux rôles qu'ils tiennent.
Alors... c'est peut être à cause de Jeanne. Jeanne elle est comme ma grand-mère, théâtrale, féroce, cruelle, égoïste, en manque constant d'amour. On connaît tous une Jeanne je crois.
Ou bien de Jos qui ne veut pas prendre froid alors qu'il bousille sa vie.
D'Elsie qu'on jalouse furieusement et qui reste pourtant attachante
De Casper qu'on aurait préféré voir aimer une autre.
De Lou qu'on a envie de protéger, ou simplement Eva. Eva qu'on a envie de serrer fort dans ses bras. Eva qui est tellement une part de moi, celle enfouie dans le château Larmesfitte, cuvée 2017.
De tous ces personnages pourtant presque survolés mais dont on peut s'attacher très fort.

Parce qu'on souhaite tous vivre bien des ciels au delà du septième et qu'on sait que cela risque d'être compliqué.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais un coup au coeur.
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Une douce couverture avec des couleurs qui nous donneraient l'impression que nous allons être entraînés dans une douce histoire de famille, avec une telle couverture, on se dit que nous allons nous mettre sur un douillet lit et lire. Ce roman polyphonique va nous permettre de connaître les membres d'une famille. Chacune et chacun va nous raconter sa vie, ses questionnements, sa façon de vivre et de survivre pour certains ; chacun a des secrets, certains les partagent entre eux, d'autres les gardent enfouis ou les noie dans des verres de genévrier (nous sommes dans les Flandres). Nous avons Jos, le grand père tourmenté, qui a un lourd secret qu'il garde depuis de nombreuses années enfoui dans sa mémoire. Eva et Elsie, ses deux filles, chacune avec une personnalité très différente, la jeune Lou, fille et nièce de celles-ci, une gamine de 12 ans qui va essayer de vivre son adolescence et son intégration dans un nouveau collège mais il n'est jamais facile de se faire des ami(e)s. Gasper, un peintre qui va croiser ces femmes. J'ai été touchée par chacun de ses témoignages. On peut se reconnaître dans chacun et chacune. Au fils des pages, on découvre la personnalité de chacun des personnages et la vie des cinq personnages s'entrechoque, s'emmêle. L'auteure nous parle très bien de chaque génération et de leur façon d'essayer de vivre ou survivre. Elle aborde aussi la vie sociale, les métiers de chacun, que ce soit celui de psychothérapeute d'Eva qui consulte en prison et qui doit être solide pour écouter et partager les souffrances des autres, elle écoute les mots et les maux des autres. Que ce soit le monde du théâtre et de l'art. Que ce soit aussi le monde impitoyable du collége et des rapports entre les jeunes élèves. Ce livre est parfois plombant mais c'est aussi un texte optimiste, peut on atteindre le septième ciel, peut on vivre avec des secrets de famille, peut on se permettre d'être égoïste dans le choix de vie, peut on changer de vie en cours de route ? Faut il se laisser porter par l'amour ou doit-on être raisonnable ? Ce livre d'apparence douce et l'air de rien nous questionne sur nos vies et surtout nos choix de vie.
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Quand j'ai commencé le livre, je me suis dit : encore un livre pour se remonter le moral. Et puis non, c'est une tranche de vie de plusieurs personnages qui sont une famille. D'abord, Eva, la trentaine, qui vit seule et dont le travail est d'aider les gens en prison, psychothérapeute pour dire clair. Un travail difficile et ingrat. Lou, sa petite nièce de 12 ans, qui passe d'un collège à l'autre pour une histoire d'incompatibilité avec une camarade de classe, Vanessa. Lou est très attachante et se confie beaucoup à Eva, sa tante. Lou aime faire des listes (cinq choses qui me rendent triste, cinq choses qui à mon avis ne devraient pas exister dans la vie, cinq choses qui me mettent de bonne humeur). Il y a aussi la soeur d'Eva, Elsie, qui est directrice de théâtre et Walter, son mari, néphrologue. Casper, un peintre, ami d'Eva puis d'Elsie. Jos et Jeanne les grands-parents de Lou. Tout tourne ou presque autour de ces personnages. La lecture est passionnante et l'humour n'en est pas absent. C'est aussi très triste – la vraie vie, quoi !
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Reçu dans le cadre de la masse critique du mois de mai. Merci à Babelio et aux éditions Héloïse d'Ormesson.

Malheureusement, la rencontre n'a pas fonctionné pour moi...Je pensais trouver un texte léger et rafraichissant, mais en fait pas du tout... Chacun des personnages se débat avec ses problèmes plus ou moins grave, et son questionnement sur le bonheur...

Je n'ai pas non plus apprécié le style de l'auteur. Des phrases trop hachées, parfois un peu décousues.

Pourtant, le fait de découvrir le point de vue de différents personnages n'est pas inintéressant. Cela permet une lecture assez rapide, les chapitres étant courts.

Mais voilà, quand on pense trouver du léger...et qu'au final ce n'est pas le cas...

Ce n'était pas le bon moment pour moi et pour ce livre !
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critiques presse (2)
Actualitte
08 août 2017
L’auteure agit comme une thérapeute : elle scrute, décortique, analyse et tente de comprendre pourquoi nous sommes si inquiets à l’idée de conquérir l’étage ultime.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
11 juillet 2017
Le premier roman de Griet Op de Beeck, gros succès en Flandre, est traduit en français. Un roman choral et un feuilleton familial.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai pas encore tout à fait compris comment m'y prendre pour vivre, mais j'arrive plutôt bien à faire semblant. C'est un début, je trouve. Je peux aussi expliquer aux autres de manière exemplaire comment ils pourraient peut-être y parvenir, et on écoute parfois, j'ai remarqué, ce qui m'étonne un peu.
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Ils disent qu’il faut savoir maintenir une distance professionnelle quand on est psychothérapeute dans une prison. C’est vrai, bien sûr. Moi, je n’en suis pas vraiment capable. Peut-être que je n’ai même pas envie d’en être vraiment capable.
Parfois il y en a un parmi eux qui est incontournable. Comme Henri. Un beau Congolais qui possède à lui seul le charisme de plusieurs leaders mondiaux.
Je me souviens de la première fois où je l’ai vu. Il entre dans mon bureau, me décoche un charmant sourire. Je lui pose les quelques questions que je pose à chaque nouveau détenu. Il répond en français. Je ne parle pas bien français, j’essaie en anglais. « No English. Français ? » Il sourit de nouveau. Je me débrouille tant bien que mal pour formuler quelques phrases. Il reste patient, réfléchit avec moi, me suggère des mots quand je reste coincée. Je passe au moins trois séances à discuter avec lui dans un français approximatif. Jusqu’à ce que je constate, à l’occasion d’une réunion de groupe, que les autres le regardent en riant sous cape quand il m’adresse la parole. « Allez, Henri, la plaisanterie a assez duré. Avoue que tu parles super bien l’anversois. » Là-dessus, Henri se lance dans une longue histoire en affichant une parfaite maîtrise du néerlandais. Il s’avère qu’Henri parle couramment le flamand, l’anglais, le français et le lingala. En me l’annonçant, il se réjouit pour seize personnes à la fois.
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Une fois, en cours moyen, j’ai écrit une histoire pour l’école. A propos de ce que nous voulions devenir plus tard, c’était le sujet. J’ai alors choisi comme métier amélioratrice du monde, avec un programme complet pour expliquer comment j’allais m’y prendre. Je débarrasserais les gens de toutes leurs tristesses, voilà ce que j’ai dit. La maîtresse m’a retiré un point : c’est la tristesse, pas les tristesses. Maintenant, je trouve tout de même que ça se discute.
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C'est une belle soirée à vrai dire. Avec un soleil rasant qui projette ses rayons sur les façades des maisons. Je vois une femme marcher sur le trottoir, en sanglotant bruyamment. D'un pas pressé. Le mascara délavé. Le regard introverti.

Il y a toujours un endroit où il fait nuit.
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Personne ne te dit quand tu es petit ce que te réserve l'avenir. Une vie silencieuse et sombre dont ne s'échappent que les âmes tourmentées. Pour la rendre encore plus silencieuse et sombre, pour tous ceux qui restent.
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