Créer, c’est une forme de maternité : cela éduque, rend heureux et adulte dans le bon sens. Ne pas créer, c’est mourir et, d’abord, vieillir irrémédiablement.
L’effet de cette nouvelle (le décès de son frère), sur la maisonnée, fut d’abord comme une sorte d’enfer, mais par la suite un étrange silence. Selon moi, ce silence, qui suit toutes les disparitions, même celle de petits animaux aimés, correspond à une sorte d’évanouissement de l’âme. Une amputation s’est produite ; une partie de l’âme s’en est allée pour toujours. Et l’âme réagit en cessant d’écouter tout bruit, tout son, toute voix de la nature environnante et de sa propre vie.