La vie devant moi

Bon c'était pas mal du tout, un récit autobiographique d'une jeune fille de 9 ans qui passe 17 enfermée à cause d'oppression politique contre son père qui s'est fait suicider par le roi de cinq balles dans le dos comme elle dit.
ça montre la force de l'espoir, comment son petit frère a grandit uniquement dans ses conditions, qu'il n'a connu que ça et qu'on ait dû lui expliquer ce que c'était qu'un chat.
La nécessité de la pression médiatique pour faire bouger les choses et l'envie de profiter de sa vie pleinement, et c'est assez beau
Après j'aurais apprécié un peu plus de redécouverte du monde extérieur, qui a été assez succin mais bon
C'est chaud et tellement épatant, c'est impressionnant.

Après avoir découvert l'histoire de la famille Oufkir au travers du livre de la grande soeur, Malika, je replonge dans le drame de cette famille marocaine au travers de la lecture de ce livre. L'auteur cette fois n'est pas l'aînée mais la plus jeune des soeurs. Je tremble moins car je sais comment tout cela se finit. du moins j'ai la version de Malika en tête. Mais les mots de Soukaïna me plaisent, me plaisent infiniment. Ils dansent et virevoltent. C'est un enfant qui parle, un enfant libre et rebelle. C'est drôle, c'est tendre, c'est vif.
J'ai vraiment apprécié cette lecture, très rapide et étrangement plaisante.
Avec Malika j'avais tremblé, je m'étais émue. Avec Soukaïna je suis apaisée car je connais déjà l'histoire d'une part et parce que l'écriture est virevoltante et rapide d'autre part. Pas de larmoiement, pas de plainte. Mais comment fait-elle ? Ce n'est pas une victime qui s'exprime, c'est la Vie, la Liberté, une femme libre. J'ai déposé cet ouvrage en me disant que je pourrais être amie avec l'auteur. Non pas pour son enfance et ce qu'elle a vécu mais pour elle, pour sa personnalité car son écriture m'a charmée. A elle comme au reste de sa famille, je leur souhaite tout le bonheur du monde. Ils l'ont bien mérité.
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