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sur 396 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Roman de Véronique Ovaldé. Lettre de O de mon challenge ABC critiques Babelio. Lecture commune avec Anne et Mrs Pepys.

La quatrième de couverture annonce "un roman enchanteur placé sous le double signe de Verlaine et de Boris Vian. Un pied dans la réalité, l'autre dans la fantaisie." Alléchant, n'est-ce pas ? Je cherche toujours Boris Vian et je ne suis pas certaine d'avoir croisé Verlaine qui a, de toute façon, mieux à faire ailleurs.

Un appel nocturne informe Lancelot Rubinstein que son épouse Irina est morte dans un accident de voiture. Premier choc et pas des moindres. Irina était la femme de sa vie, sa précieuse âme, son soleil éternel. Et voilà que survient le Très Grand Choc Supplémentaire : Irina n'est pas morte dans l'accident, elle n'était pas orpheline et elle dissimulait des recettes d'explosifs au milieu de fiches de cuisine. Lancelot perd pied devant le mystère étouffant qui entoure son aimée, "il ne connaissait d'elle que le grain de sa peau, sa tendance à privilégier les alcools forts et son amour des animaux en voie de disparition." (p. 118) Sur les lieux de la disparition, il cherche des réponses. "Le pont c'est un endroit à fantômes. L'air est limpide et mon coeur transparent." (p. 77) Laissant tout derrière lui, il suit le fil d'ariane qu'Irina a dévidé. Lancelot, en dépit de son nom, n'a rien d'un preux chevalier. Désemparé par les révélations post-mortem relatives à son épouse, il entame une quête hasardeuse sur les traces éparses qu'a laissées Irina.

Lancelot est un rêveur marginal et légèrement misanthrope. Il vivait pour sa belle Irina, mais il ne se sentait pas à sa place dans le monde. "Lancelot a le sentiment parfois d'être un dinosaure. Il lui semble avoir autant de grâce et d'intelligence que ces grosses bestioles-là. En outre, il est convaincu de vivre selon un système archaïque qui n'est pas plus en vigueur depuis quelques millions d'années." (p. 88) Les personnages marginaux ont toujours ma sympathie, mais Lancelot ne l'a pas gagnée. Son originalité et la conscience qu'il en a, au lieu de le servir, lui pèsent et il n'en fait rien. Lancelot est un naïf niais, comme je ne les supporte pas. "Il est fort probable que Lancelot accorde trop d'importance aux paroles. Il prend tout au pied de la lettre." (p. 88) Assommé de pilules calmantes, pleutre devant les découvertes qu'il fait d'Irina, empoté et abasourdi, il ne ressaisit que dans le dernier paragraphe et rend enfin hommage à sa drôle de bonne femme en reprenant son flambeau.

Les chapitres sont très courts et impriment au texte un mouvement saccadé, comme une bille qui n'en finit pas de dévaler un escalier en mouvement. Des éléments étranges et inexpliqués traversent le roman : Lancelot constate régulièrement que les meubles disparaissent. "Le monde de Lancelot était mouvant et précaire et les choses apparaissaient et disparaissaient selon une logique qui lui échappait, mais qu'il acceptait facilement. Lancelot aimait que les choses s'égarent. Ca lui rappelait en douceur l'existence de dimensions parallèles." (p. 18 & 19) Et ? Et rien. Voilà un élément étrange qui rebondit entre les pages et parasite l'attention sans vraiment faire sens, ni alimenter l'intrigue.

Ce texte n'est pas déplaisant. Il se lit rapidement. Mais je l'ai trouvé trop facile et niais, dans la veine qui charrie les Levy, les Gavalda et autres prosailleurs banalement prolixes. La poésie et la magie annoncée n'ont pas pris sur moi. Soit je vieillis (et décidément trop vite), soit ce roman ne valait pas la publicité dont il a bénéficié.

Heureusement depuis ce texte, l'auteure a affiné sa plume et son roman paru en 2009, Ce que je sais de Vera Candida, vaut beaucoup mieux !
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Ce livre, de Véronique Ovaldé a reçu le prix France Culture-Télérama ! Il est surprenant de constater qu'ils aient pu attribuer un prix à ce livre. Tant d'autres l'auraient mérité bien davantage.
Déçu est peu dire quand la dernière page se referme. L'écriture faussement naïve, le parti-pris d'idées minimalistes ne trompent personne. Il s'agit d'un système. mais le vrai problème est qu'il est assez instable pour se perdre en cours de route et Véronique Ovaldé ne semble pas tenir la distance. Il reste une impression de remplissage, de 'trucs' usés jusqu'à la corde. le livre en devient long et la fin paraît une délivrance pour l'auteure qui ne semblait plus en pouvoir.
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Au bout d'à peine dix pages, je voulais abandonner et... j'aurais du ! Je n'ai rien aimé de ce livre, ni le fond ni la forme. Pour le fond, l'histoire d'un homme endeuillé, sa femme vient de mourir et il s'aperçoit qu'il ne la connaissait pas : ça aurait pu être bien et finalement c'est creux, inachevé, brouillon... Pour la forme, ce n'est pas parce qu'on se permet de ne pas respecter les règles de la ponctuation française que ça donne de l'art : une dizaine de virgules par phrase, des majuscules après des virgules, aucun guillemet ou tiret pour les dialogues !! Ce fut une corvée de terminer ce livre et je n'en lirai aucun autre de cet auteur
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On apprend dès le début du roman que la femme de Lancelot est morte noyée dans sa voiture lors d'un accident. Mais s'agit-il vraiment d'un accident ? Lancelot qui était éperdument amoureux de sa femme tente de reconstruire ce qu'il sait d'elle pour s'apercevoir finalement que de grandes zones d'ombre subsistent dans le passé de sa compagne. Il va découvrir peu à peu qui elle était vraiment…

Prix France Culture-Télérama 2008



J'ai lu ce roman sans déplaisir mais sans réel plaisir non plus. J‘avais beaucoup entendu parler de « Ce que je sais de Vera Candida » et lorsque j'ai aperçu ce roman en poche chez mon libraire, je me suis laissée tenter. Je n'ai jamais été émue ni touchée par cette histoire d'amour qui n'a aucune épaisseur narrative. Elle aurait pu permettre de découvrir qui était vraiment Irina, la femme de Lancelot, mais cela non plus, on ne le sait pas vraiment. Peut-être est-ce un pied de nez délibéré de l'auteur à une certaine psychologie des personnages auquel je n'ai pas été sensible.


Lien : http://www.litterama.fr/arti..
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Alors là... j'avoue que je reste sans voix ! A mon avis j'ai dû rater un épisode quelque part, ou je n'ai rien compris (ce qui revient au même !), mais une fois tournée la dernière page je reste sur ma faim avec un énorme point d'interrogation !
Je me suis forcée à aller jusqu'au bout, en me disant à chaque page que j'allais enfin avoir le fil directeur... mais faute de l'avoir trouvé, je l'ai complètement perdu !
Ni polar, ni roman d'amour, la lecture est lente, on tourne en rond avec un « héros » plus ou moins coupé de la réalité, plus ou moins shooté par les médicaments, qui cherche la vérité sur la mort de sa femme en se demandant sans cesse « Comment peut-on connaître si mal la personne avec laquelle on vit ? »
Style déconcertant (on finit par s'y habituer, et à la limite ce fut pour moi toute l'originalité du roman !), beaucoup de longueurs, j'en ressors déçue et frustrée et sans aucune envie de relire cet auteur !....
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