J'aime découvrir de nouveaux auteurs, le choix est tellement vaste qu'il faut bien se laisser guider par quelque chose ou quelqu'un, des avis d'amis, de libraires, de contributeurs Babelio, un titre, un volume , un nom qui circule. je suis tombé sur "et mon coeur transparent" de
Véronique Ovaldé dans une boîte à livre, collection j'ai lu, avec un bandeau rappelant l'attribution du prix France Culture- Télérama ( ma radio doublé de mon journal!) le livre était donc pour moi.
Lecture rapide , sensation de légèreté agréable, malgré une histoire sombre de perte. Grâce à l'écriture de
Véronique Ovaldé qui est digressive, avec un usage immodéré des parenthèses. Un autre jour j'aurais peut-être pu trouver cela lassant mais non, pas ce jour là! J'étais d'humeur à me balader dans les circonvolutions de cette imagination qui flirte avec le fantastique.
Il y a une histoire assez bien construite tout de même. le personnage central, qui s'appelle Lancelot et est assez falot, rencontre Irina dont il tombe très amoureux.Cet homme est assez inconsistant pour se nourrir entièrement et presque exclusivement de l'autre, de celle qu'il aime.
Lorsqu' on retrouve Irina morte, dans une voiture tombée dans une rivière, c'est un très grand choc et lorsque Lancelot découvre que la voiture n'était pas la sienne, et qu'elle n'est pas morte noyée mais empoisonnée, c'est un TGCS, soit un Très Grand Choc Supplémentaire.
s'en suivent des péripéties assez étonnantes: le père soi-disant mort qui débarque, la voiture qui se trouve être celle d'un ancien voisin, les activités d'Irina ignorées de Lancelot comme la visite active de maisons à acheter, le puzzle se recompose progressivement et à rebours et on aura en définitive une explication tout à fait inattendue sur la mort d'Irina,
la plaisir de lecture vient du côté décalé des personnages, d'un univers égayé par la fantaisie de l'auteur, du contraste entre Lancelot ( qu'Irina avait rebaptisé Paul) et sa femme.
Une bien agréable découverte, donc ! et la certitude de relire cette auteure.