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3,23

sur 396 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Décidément, Véronique Ovaldé me conquiert par ses mots. Avez-vous déjà goûté à son style ? Il est savoureux. Je me suis délectée de ses images, de véritables friandises! Et sa ponctuation tout à fait originale épouse parfaitement la façon de penser du héros.

Car le héros (Lancelot !) est original, lui aussi. C'est un homme qui vient d'apprendre que son aimée, Irina, est morte, après même pas 3 ans de vie commune. Et je vous assure que son désarroi est délicieux à lire, poétique et paradoxalement émaillé de nombreux fins traits d'humour. Il nous entraine dans les méandres de ses souvenirs : ceux de la vie avec sa première épouse, qu'il considère fades par rapport aux instants miroitants connus avec Irina. Il nous détaille également son caractère un peu spécial, lui aussi. En effet, jaloux mais bien élevé, amoureux fou mais inquiet permanent, il n'a pas réussi à percer le secret de cette femme qui était le centre de sa vie. Ce secret le taraude car des personnages inattendus font irruption, personnages dont il faudra bien s'accommoder...

L'histoire en elle-même ne m'a pas spécialement passionnée, et le héros lui-même ne m'attirait pas plus que ça, mais l'auteure a fait passer à travers lui, totalement transparent, de tels élans que je ne peux qu'adhérer à son roman.
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Je ne connaissais pas cette auteure, Véronique Ovaldé, ce fut une première rencontre déroutante mais toutefois plaisante. Il y a beaucoup de charme et de style dans cette écriture et ce roman.
Je me suis laissée emporter dans cette histoire auprès de Lancelot. Ce dernier est fou amoureux d'Irina, au point qu'il quitte tout pour emménager avec elle. Une nouvelle brutale, son corps vient d'être retrouvé dans le lac. C'est un double choc pour Lancelot qui la pensait en partance vers l'aéroport pour un pays lointain.
Lancelot se lance dans un voyage intérieur où la force de ses souvenirs d'Irina le fera douter sur l'identité de sa dulcinée.
Toute femme a bien plus d'un visage, Lancelot va doucement s'en rendre compte.

J'ai vraiment beaucoup apprécié la plume de l'auteure, les mots s'accordent comme une symphonie mélodramatique, c'est juste, sensible. Et mon coeur transparent dévoile une grande richesse littéraire et narrative, nul ennui ici, juste une contemplation dans les profondeurs du mystère. Tout n'est pas aussi transparent qu'il n'y parait.
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Connaît-on vraiment ceux que l'on aime? Pour Lancelot, amoureux fou de sa femme Irina, la question a de quoi se poser ! Non seulement, il apprend la mort de sa dulcinée mais "choc supplémentaire" on l'informe aussi qu'elle a trouvé la mort dans une voiture qui n'était pas la sienne ! Dans une sorte d'état second et végétatif, Lancelot découvre peu à peu celle qu'il ne connaissait pas. Une jeune femme soit-disant orpheline, qui conservait des recettes d'explosifs pour fabriquer des bombes, une écolo-terroriste en lutte contre les laboratoires.

"La femme de Lancelot est morte cette nuit". Un homme perd sa femme; cela pourrait être le début d'une histoire infiniment triste, dramatique à souhait, s'il ne fallait compter sur la fantaisie et l'univers original de son auteur. Un univers où le réel s'incline sans en faire tout un plat devant l'étrangeté des situations, où l'émotion côtoie l'insolite et l'humour, la poésie, et dans lequel le lecteur pénètre avec un plaisir non dissimulé.La plume d'Ovaldé nous enchante; elle coule, fluide,colorée, imagée, touchante et émouvante,dans ce très joli roman.
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Quand Irina meurt brusquement et dans des conditions étranges, Lancelot prend conscience que des zones d'ombre entourent sa défunte épouse. Il va essayer d'en savoir plus sur celle qui a partagé sa vie.
Entre pseudo polar et fausse romance, le récit est agréable et se lit facilement. Véronique Ovaldé a concocté pour ce roman une recette originale avec des mots choisis soigneusement en ingrédient principal, assaisonnés d'humour, de poésie et saupoudrés d'une pointe d'absurde. Si son soufflé monte bien, il retombe malheureusement en fin de lecture. Après avoir tourné la dernière page, je me suis dit " c'est tout " et quelques jours après j'ai eu beaucoup de mal à me souvenir de cette histoire que j'avais cependant eu plaisir à lire.
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Et mon coeur transparent est mon premier livre de Véronique Ovaldé, auteur, qui, je le reconnais, je ne connaissais pas du tout.
J'ai découvert un univers particulier, empreint de poésie, où l'art des mots transparait à chaque page.
Lancelot, apprend que son épouse Irina est morte dans des conditions un peu mystérieuses ( que faisait-elle dans une voiture inconnue alors qu'elle devait prendre l'avion ?). Il va aller à la découverte de cette épouse qu'il croyait connaitre . On suit avec intérêt ses questionnements, son cheminement à travers ses recherches...
Ce n'est pas mon genre de lecture habituelle, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier cette découverte !
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Suite à la mort suspecte de sa femme Irina, Lancelot réalise qu'il ne la connaissait pas vraiment. Assommé par les médicaments, le protagoniste distrait, asocial, jaloux et angoissé - l'antithèse du héros chevaleresque - tentera de percer le mystère autour de la mort de sa femme toute aussi mystérieuse en poursuivant les indices qui laissent imaginer la vie parallèle d'Irina, la militante, l'engagée aux idéaux politiques, l'altermondialiste à la collection de recettes de bombes artisanales.

Le choix narratif d'Ovaldé (narrateur extérieur avec point de vue intérieure, celui de Lancelot) s'avère une contrainte audacieuse. Sous le filtre d'un personnage comme Lancelot, la trame piétine continuellement. Ainsi l'enquête et le suspense attendus ne sont que pétards mouillés. Toutefois, on assiste subrepticement à la métamorphose, à la renaissance du personnage principal qui au bout du compte, portera un nom de guerre : Paul, le prénom que lui avait donné Irina.

Ovaldé aime écrire dans une camisole de force - un peu comme Jean Echenoz ou Patrick Lapeyre, d'autres la compareront à Boris Vian - c'est-à-dire à partir d'un personnage ni très glamour, ni très futé, limite un peu zinzin. C'est un joyeux parti pris pour celui qui acceptera le programme à prévoir. Personnellement, j'y adhère tout comme à la licence stylistique de l'auteure qui fait valdinguer la syntaxe traditionnelle. Sa façon de retrancher le discours direct est tout à fait délicieuse.
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J'aime découvrir de nouveaux auteurs, le choix est tellement vaste qu'il faut bien se laisser guider par quelque chose ou quelqu'un, des avis d'amis, de libraires, de contributeurs Babelio, un titre, un volume , un nom qui circule. je suis tombé sur "et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé dans une boîte à livre, collection j'ai lu, avec un bandeau rappelant l'attribution du prix France Culture- Télérama ( ma radio doublé de mon journal!) le livre était donc pour moi.
Lecture rapide , sensation de légèreté agréable, malgré une histoire sombre de perte. Grâce à l'écriture de Véronique Ovaldé qui est digressive, avec un usage immodéré des parenthèses. Un autre jour j'aurais peut-être pu trouver cela lassant mais non, pas ce jour là! J'étais d'humeur à me balader dans les circonvolutions de cette imagination qui flirte avec le fantastique.
Il y a une histoire assez bien construite tout de même. le personnage central, qui s'appelle Lancelot et est assez falot, rencontre Irina dont il tombe très amoureux.Cet homme est assez inconsistant pour se nourrir entièrement et presque exclusivement de l'autre, de celle qu'il aime.
Lorsqu' on retrouve Irina morte, dans une voiture tombée dans une rivière, c'est un très grand choc et lorsque Lancelot découvre que la voiture n'était pas la sienne, et qu'elle n'est pas morte noyée mais empoisonnée, c'est un TGCS, soit un Très Grand Choc Supplémentaire.
s'en suivent des péripéties assez étonnantes: le père soi-disant mort qui débarque, la voiture qui se trouve être celle d'un ancien voisin, les activités d'Irina ignorées de Lancelot comme la visite active de maisons à acheter, le puzzle se recompose progressivement et à rebours et on aura en définitive une explication tout à fait inattendue sur la mort d'Irina,

la plaisir de lecture vient du côté décalé des personnages, d'un univers égayé par la fantaisie de l'auteur, du contraste entre Lancelot ( qu'Irina avait rebaptisé Paul) et sa femme.

Une bien agréable découverte, donc ! et la certitude de relire cette auteure.
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L'écriture et l'univers fantasmagorique de Véronique Ovaldé nous ravissent : tour à tour désuètes, charmantes, délicieuses, poétiques, fielleuses, flottantes et erratiques, terre à terre ou oniriques les images qu'elle nous envoie sont autant de cartes postales provenant d'outre coeur, de Camerone, la ville de roman de Véronique Ovaldé , cité de partout et d'ailleurs.

Qu'elle évoque des animaux étranges (les opossums) des arbres surprenants (les camphriers) des images japonisantes de neige ou de cerisiers en fleurs, Véronique parle de l'amour, de l'irrationnelle et angoissante force de l'amour, de la brume cotonneuse de l'oubli artificiel, de l'état d'irréalité flottante dans lequel nous plonge les Très grand chocs émotionnels.

Le coeur transparent de véronique Ovaldé prend la forme d'un roman très noir qui, d'un souffle aérien, nous projette dans un univers de poésie légère et saugrenue.
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De l'humour noir pour un polar explosif!
TNT, bombe au chlore,cocktail molotov,voilà le genre de recettes que Lancelot Rubinstein, Paul pour les intimes,correcteur dans une maison d'édition, découvre dans sa cuisine alors qu'il essaye de s'occupper les mains et l'esprit à l'annonce de la mort de sa femme suite à un accident sur le pont d'Omoko, alors qu'elle aurait du se trouver dans un avion en partance pour Ceylan.
-Allo?
Police!
L'annonce de la mort d'Irina l'a sonné.
Divorcé d'Elisabeth, qui lui parlait comme à un gamin de cinq ans,il avait bizarrement constaté la dispartion de certains meubles chez lui.Et pourquoi celà continue-t-il?
Qui est ce Paco Picasso soit disant père d'Irina?
Sur quels trafics Lancelot va-t-il tomber? Qu'est-ce que le CRIC?Que cachent les documentaires animaliers réalisés dans le monde entier par Irina?
Qui est donc ce Klaus alias Kurt Bayer recherché par l'inspecteur Schneider?Et ce Roméro propriétaire d'une maison, convoitée par Irina qui s'est volatilisée?
De découverte en découverte,se pose l'ultime question:connait-on bien ceux qu'on croit connaître?
Une fin inattendue que je ne dévoilerai pas.
Véronique Ovaldé(auteur contemporaine de plusieurs romans dont La très petite Zébuline qui a obtenu une bourse du Goncourt du livre jeunesse) joue ici la carte du polar un peu déjanté, d'une écriture vive et enjouée, beaucoup d'humour, des trouvailles burlesques,on rit beaucoup...parfois jaune!
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superbe livre! une écriture hors du commun. L'auteur raconte le héros de ce livre avec une telle sensibilité. A recommander.
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