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« César » tient une place particulière dans la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol : d'abord film, puis adaptation au théatre, une comédie en trois actes, qui sera donnée au théâtre des Variétés en 1947 ; alors que le troisième « volume papier »date , lui de 1937.
Marcel Pagnol est devenu, fortune faite, le cinéaste que l'on connaît…

« César », les mêmes vingt ans plus tard : Césariot alors élève à Polytechnique, apprend àla mort de Panisse que celui-ci n'est pas son vrai père et que son père biologique est le fils de son « parrain » César, le fameux Marius, qu'on lui décrit plus ou moins, sinon comme un voyou, pour le moins comme une sorte de marginal aux fréquentations douteuses. Césariot décidera de le rencontrer incognito…

« César », un troisième volume, tant au cinéma qu'au théâtre, plus faible que les deux premiers. Marcel Pagnol semble chercher une happy end… Néanmoins, on retrouve quelques fulgurances auxquelles « Marius » et « Fanny » nous avaient habitués.
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Dans la trilogie de Marcel Pagnol, « César » est un peu à part. On le comprend facilement : l'action, au contraire des deux premiers volets, n'est pas continue, et se situe vingt ans après. de plus, et c'est peut-être le plus important, l'oeuvre a été écrite directement pour le cinéma, ce n'est que bien après qu'elle a été adaptée pour la scène. Alors que « Fanny » le film, a été tourné 4 ans après « Fanny » la pièce, « César » la pièce, a été jouée 10 ans après « César » le film ! Et dans les deux cas, il s'est passé 20 ans entre les deux histoires !
Cela bien entendu n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre : quand la pièce a été créée (1946, donc) le film était déjà entré dans la légende, comme les deux autres volets, et faisait déjà partie du patrimoine français.
Panisse meurt. Césariot apprend que Marius est son vrai père et décide de le rencontrer Mais la légende familiale, qui en a fait une espèce de réprouvé, et les maladresses de divers personnages font que le jeune homme se fait une fausse idée de son père. Ce n'est qu'après une terrible et émouvante explication qu'il comprend enfin le sacrifice de ses parents et le geste magnifique de Panisse, le « père » qui l'a élevé.
De pièce en film et de film en pièce, le ton, bien que toujours familier et bon enfant, se fait plus grave et plus profond : « César » est la pièce la plus émouvante de la trilogie, parce que les personnages s'y livrent au naturel : ils ne sont plus en représentation, le dialogue est toujours aussi percutant, mais ici il sert les sentiments de façon plus approfondie, et ne contribue plus à montrer le caractère des personnages, comme il l'a fait auparavant, parfois de façon caricaturale (mais jamais grotesque).
La pièce, on le comprend aisément, a eu moins de succès que les précédentes, essentiellement pour deux raisons : le film, bien sûr, qui avait « coupé l'herbe sous le pied » à la pièce, et la mort de Raimu remplacé au pied levé par Henri Vilbert, qui malgré tout son talent, ne pouvait pas remplacer l'irremplaçable.
Il y a donc beaucoup d'émotion dans « César ».
Pagnol c'est ça : c'est l'émotion, et c'est le rire. C'est aussi une dimension universelle de la condition humaine qui est mise sous nos yeux. le tour de force de l'auteur c'est ce grand écart entre une chronique de province, très typée dans un décor et des personnages communs et familiers, et la portée humaine extraordinaire qui apparaît sous les mots de tous les jours.
On a souvent traité Pagnol d'amuseur : l'adjectif « pagnolesque » évoque plus le burlesque que le profond et l'émouvant. Et pourtant ! Pagnol nous émeut autant et plus qu'il ne nous fait rire : il y a deux bonnes raisons à cela : il est en empathie complète avec ses lecteurs ou ses spectateurs, il est comme nous et nous sommes comme lui. Et puis il a un regard compatissant sur les affaires humaines, même les tragédies (et il y en a chez Pagnol) débouchent sur des renaissances et des espérances, même s'il faut en passer par des drames irréversibles (cf « Jean de Florette »).
Marcel Pagnol est un des plus grands écrivains français. Il n'est pas faux, sans doute, de dire qu'il est aussi un grand représentant de la littérature mondiale.

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Et voilà, j'ai terminé la trilogie avec César.
Qu'est-ce que j'ai aimé ces personnages depuis le début.
César le patron de bar irascible mais au grand coeur. Ses amis qui viennent prendre des coups à longueur de journée et philosophent pour un oui pour un non, Fanny, sa mère Honorine, Marius, Panisse et le petit Césariot.

Pagnol m'a emmenée à Marseille, et j'y serais bien resté plus longtemps.

Dans cet ouvrage, on a passé 20 ans depuis le deuxième volet, "Fanny".
Césariot sort de Polytechnique, on retrouve Marius à Toulon, et Fanny est devenu une dame bourgeoise. Panisse dès le début est mal en point, il faut dire qu'il avoisine les 70 ans...

Dans ce volet, il y a moins de galéjades, peut-être plus de profondeur : mon préféré.
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Depuis que nous les avons quittés au dernier tome, 20 ans ont passé, Marius est devenu garagiste, Fanny est toujours mariée à Panisse et César, toujours à Marseille, joue à la manille entre deux Picon-citron.

Marcel Pagnol a voulu clôturer cette trilogie par ce dernier tome, pensée pour le cinéma et non plus pour le théâtre. Encore, une fois, nous retrouvons tous les personnages que nous avons suivis depuis le premier tome et c'est avec une certaine tristesse que je les ai quittés à la fin. Je craignais une fin triste mais l'auteur a trouvé le moyen de terminer en beauté.

Cette trilogie est ma foi bien triste, mais drôle à la fois. C'est comme une famille que l'on retrouve à chaque tome. On a envie que tout le monde se rapproche, fasse la paix mais Marcel Pagnol fait durer les choses jusqu'à la dernière page.

En bref, une belle lecture que je recommande.
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"César" est le troisième et dernier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Directement écrit pour le cinéma, le texte a été adapté pour le théâtre dix ans plus tard. Il a donc suivi le chemin inverse des deux premiers volets. C'est peut être aussi pour cela que je l'aime un peu moins même si l'amour va triompher.
Tout d'abord cette pièce aurait dû s'appeler cesario plutôt que César mais il fallait sans doute honorer le personnage principal joué par Raimu. La scène se déroule 20 ans plus tard. le fils de Fanny et Marius est déjà grand, il a 20 ans et sort de l'école polytechnique. Je le trouve assez pédant et pas très sympathique avec son accent parisien.
À la mort de Panisse qui la élevé, il apprend par ce dernier qu'il n'est pas son père biologique. Il va alors se rapprocher de son parrain César qui est en fait son grand-père. Il ira voir Marius incognito pour découvrir quel homme est son vrai père celui que sa mère Fanny a toujours aimé. Il comprendra aussi leur sacrifice.
C'est un vrai mélo au bord de la mer qui reste plaisant tant les images du film sont marquantes. C'est aussi l'humour et l'accent provençal de Marius, Fanny et César qui rendent cette trilogie de Marcel Pagnol attachante.

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C'est avec émotion que je referme ce livre. La nostalgie de quitter ces emblématiques personnages et leurs aventures. le port de Marseille et le bar de CésarFanny et Marius, que l'on a vu grandir, mûrir, prendre des chemins différents mais, tous les chemins ne mènent-ils pas à Rome finalement ? Cette lueur au bout du chemin, cet espoir qui ne s'est jamais éteint.

Une belle histoire d'amour, avec ces rebondissements et ces coups de théâtre. Un morceau de vie, toujours conté avec cet humour propre à Pagnol et cette tendresse pour ces personnages haut en couleur, touchants, cruels parfois, imparfaits souvent, humains finalement.

Une trilogie qui nous fait voyager à Marseille, sous son soleil, avec cet accent chantonnant à nos oreilles de lecteurs conquis. Et conquise, je l'ai été.

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Il n'est jamais trop tard pour bien faire...

Panisse est sur son lit de mort. César va chercher Elzéar, le curé, pour l'extrême-onction, mais attention, hein, pas la peine de sortir tout le cinéma, des fois que Panisse paniquerait... Les derniers sacrements, oui, mais si c'est à son insu, ça ne risque pas de l'affoler... Elzéar se déplace, sans céder totalement à la requête de César et Panisse entreprend de se confesser... le moment le plus drôle de la pièce !

En effet, Panisse n'a pas grand chose à cacher, et souhaite tout déballer devant ses amis. Dont certains, qui n'arrivent pas à la boucler et se sentent obligés de questionner et commenter se feront sortir fissa par le curé.

Enfin, pour sa dernière volonté, Panisse reste seul avec Elzéar : il veut que son fils sache qu'il n'est pas son père biologique.

De son côté, Césariot revient de Paris pour le décès de Panisse, et, ayant appris toute l'affaire, fait croire à sa mère, Fanny qu'il part quelques jours à Palavas, chez un ami. En fait, il veut voir de quoi a l'air Marius, son père, devenu garagiste à Toulon. Il laisse à Palavas un domestique, chargé de faux compte-rendus téléphoniques prétexte à un beau comique de situation quand l'ami de Palavas, ignorant des mensonges de Césariot, débarque lui rendre visite chez sa mère à l'improviste...

Cette troisième pièce clôt fort joliment la Trilogie marseillaise, et les tirades de César y sont aussi efficaces que dans les deux premières.

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Marcel Pagnol clôt sa trilogie marseillaise avec ''César'', qui contrairement à ses deux prédécesseurs ''Marius'' et Fanny'', n'est pas une pièce de théâtre mais le scénario du film. Pour des raisons expliquées dans ma préface du livre, il valait mieux pour Pagnol et les parties prenantes passer directement à la réalisation filmée sans passer par la case théâtre. Je préfère le coté théâtre, mais le coté scénario n'est absolument pas gênant à lire et a pour avantage de pouvoir diversifier à loisir les lieux de l'action. Cette dernière pièce est bien plus tournée vers le drame que les deux pièces précédentes, mais Pagnol excellant autant dans un registre que dans l'autre réussit brillamment la transition de genre déjà amorcée dans ''Fanny'', et l'humour n'est pas non plus complètement absent de ce livre-ci. C'est souvent poignant, parfois drôle, la lecture est fluide et ce troisième volet de la trilogie marseillaise, dont l'action se déroule vingt après la fin de ''Fanny'' n'est pas de trop, bien au contraire. J'ai à nouveau entrecoupé ma lecture de visionnages de certaines scènes disponibles sur youtube, et je suis enchanté d'avoir enfin lu ce célèbre triptyque de Marcel Pagnol.
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Trilogie terminée avec un peu de tristesse. Je m'étais attachée aux différents personnages avec leurs traits de caractère assez forts. L'histoire en elle même reste assez classique mais le style d'écriture de Pagnol est fabuleux.
Si vous avez des conseils de lecture sur les oeuvres de Pagnol ou des idées de pièces de théâtre, je suis preneuse.
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Eh voilà, l'histoire est finie. La fin d'une trilogie qui m'a séduit, même si je dois avouer que j'ai préféré les deux premiers épisodes, Marius et Fanny, et ce notamment à cause de cette "happy end" trop... prévisible, dirons-nous. Petit bémol donc, mais sinon rien à dire sur cette Trilogie marseillaise qui arrive à être drôle, touchante, mais toujours très agréable à lire.
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