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4,09

sur 1064 notes
Le film de Fincher est culte , mais ce n'est rien à coté de ce livre fou furieux , qui retourne le lecteur et le laisse ko .
Pour lecteurs trés avertis !
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"Fight Club" est un « roman culte » qui a traversé les générations, puisque 25 ans plus tard, sa critique raisonne toujours avec notre réalité quotidienne du monde globalisé.
Décrié pour son caractère « masculiniste », son nihilisme extrême, sa violence, et son éthique douteuse, puisqu'il y est mis en scène le terrorisme comme réponse à l'absurdité de la société consumériste américaine (mondiale), il n'en demeure pas moins "Fight Club" suit le protagoniste sans nom qui souffre d'insomnie et de désillusion face à la culture de consommation. Il rencontre Tyler Durden, un homme charismatique et rebelle, avec qui il fonde un club de combat clandestin.
le club évolue ensuite en un mouvement anarchiste plus vaste appelé Projet Mayhem (Chaos). À travers ce projet, le roman remet en question l'autorité, la structure sociale et les institutions traditionnelles. Il soulève des questions sur la validité du système et les conséquences de la rébellion totale.
Le protagoniste est entraîné dans une spirale de violence, et de remise en question de sa propre identité.
"Fight Club" explore comment les hommes modernes peuvent se sentir aliénés dans une société consumériste et matérialiste. le protagoniste cherche un moyen de se sentir vivant et masculin en dehors des normes conventionnelles. La relation entre le narrateur et Tyler Durden illustre une lutte intérieure entre différentes parties de la personnalité. le concept de dualité et la manière dont nous nous percevons par rapport à nos aspirations les plus sombres, y sont explorés.

C'est un récit très « christique » en réalité, voir messianique.
"Fight Club" aborde des thèmes universels tels que la quête de sens, la lutte pour l'identité et la critique du consumérisme, soulignant comment l'obsession pour les biens matériels peut étouffer l'individualité et mener à la frustration. Il nous pousse à nous remettre en question.

Il pousse le nihilisme à l'extrême, ce qui inspire à sa lecture un sentiment d'absurdité sans résolution claire.
Le style narratif est vraiment unique ! Avec ses digressions et ses ruptures, il reflète l'état mental perturbé du protagoniste, et rend le récit captivant, violent avec certaines descriptions et parfois complexe
A noter que le film l'a rendu culte et il s'agit un des rares cas d'adaptation cinématographique qui a dépassé le matériau d'origine et je recommande de le voir avant de lire le roman pour bien en saisir l'originalité de la trame.

Je recommande en particulier l'interview (pour les anglophones) de l'auteur
https://www.youtube.com/watch?v=GCuSDH-YEKI
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L'heure de lire un autre roman de Chuck Palahniuk est venu et qu'es ce que j'aime toujours autant sa plume, c'est corrosif, reconnaissable de loin au style.

Je suis tombée sur Fight Club un soir et je n'ai vu que la deuxième partie du film et pourtant très vite, j'ai eu le sentiment de trouvé quelque chose de familier ayant déja lu d'autres récits de l'auteur et comprenant assez rapidement sans avoir vu la première moitié du film.

Dans un récit assez court, l'auteur fait une critique sur la société et la place que chacun d'entre nous prend dans celle-ci, d'où le Figh club ou tout le monde part avec un pied d'égalité, ici il n'y pas de hiérarchie sauf celle des combats gagnés à la force des points.

D'ailleurs par la suite les critères de recrutement vont peu à peu dérapé, trop âgés ou trop gros pour faire partie du Fight Club.

Nous suivons également notre personnage dans les groupes d'entraides pour les personnes étant atteintes de maladies incurables, sous ses airs de bon samaritain sa véritable raison de sa présence dans ses réunions et tout autre.

Je pense qu'ici il s'agit de mon roman préféré de l'auteur tant la critique de la société actuelle parait juste et pertinente alors que ce récit à près de 25 ans.

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Peut-on lire le roman qui a inspiré le film culte du même nom?
Oui.
Peut-on parler du Fight Club?
Non. première règle: ne pas parler du Fight Club.
Violent- Un style brutal, direct, parfois tranchant.
Subversif, le réquisitoire contre la société de consommation.
Le récit d'une imposture? d'une hallucination d'un être en quête de sens? d'une épopée tragique virtuelle?
Un coup de poing, pas virtuel celui-là.
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Puis-je vraiment parler du premier roman de Chuck Palahniuk ? Car la première règle du fight club est : tu ne parles pas du fight club. Je vais briser le règlement pour vous parler de ce récit assez surprenant et qui est connu du grand public grâce à son adaptation cinématographique. Prêt à affronter le chaos de la société américaine ?

Je gardais un bon souvenir du film Fight club de David Fincher que j'avais regardé il y a fort longtemps en VHS dont il ne me reste plus grand-chose en mémoire. Je m'en suis rendue compte très vite en lisant le roman. le livre débute avec le narrateur accompagné de son meilleur ami Tyler Durden sur le toit d'un immeuble qui devrait prochainement explosé. Sauf que le narrateur a une arme de braquer sur lui maintenant par son meilleur ami. Mais pour mieux comprendre cette scène, il propose de nous raconter son histoire pour savoir comment il en est arrivé là.

Le narrateur est un jeune cadre dans une société automobile américaine, insatisfait et insomniaque. Son métier qui consiste à évaluer des risques liés au rapport dommages/coûts, ce qui l'amène à voyager dans tous les Etats-Unis. D'ailleurs, c'est lors d'un déplacement qu'il va rencontrer Tyler Durden, qui est projectionniste. Il aime intégrer des images de films pornographiques dans les films et les dessins animés comme Blanche Neige. C'est un révolté contre la société entière. Ils sont appris à se connaître puis vont vivre ensemble car l'appartement du narrateur à exploser. Un soir, Tyler va lui demande de le frapper le plus possible, c'est ainsi que naquis le fight club. Très vite les règles s'établissent et des fight s'ouvrent partout en Amérique. le succès est immédiat car ainsi à travers ces combats, l'homme se révèle et abandonne ces peurs.

La construction du Projet Chaos alors se met en place avec des hommes prêts à tout. du projet individuel on passe au projet collectif avec un objectif clair : détruire la société. « Tu as une classe entière de jeunes hommes et femmes forts et solides, et ils veulent donner leur vie pour quelque chose. Ils travaillent dans des métiers qu'ils haïssent, uniquement pour pouvoir acheter ce dont ils n'ont pas vraiment besoin ». Tyler va former une armée « de singe de l'espace » qui lui est totalement dévouée. Pour gagner de l'argent, il va les faire bosser à la fabrication de savons avec de la graisse humaine qui vont être revendu à de riches personnes. Des actions de désinformations, de destruction et de mort se développent mais jusqu'où vont-ils aller ?

Il y a quand même une femme dans cette histoire, Marla Singer, paumée suicidaire qui aime fréquenter les groupes de soutien. D'ailleurs, c'est là qu'elle a rencontré le narrateur. Ils vont vivre ensemble une période d'amour/désamour jusqu'à ce que Tyler Durden rentre dans l'histoire. Les femmes ne sont pas présentes dans le combat contre la société de consommation. Est-ce une preuve de misogynie de la part de l'auteur ? En tout cas Marla est un bon gros cas social qui n'a pas grand-chose pour elle à part n'être pas trop vilaine. Elle aime la mort, les choses morbides et ne trouve que le réconfort dans le malheur des autres. Cependant, elle a un rôle par rapport au narrateur, c'est lorsqu'il commence à s'interroger sur la véritable identité de son ami Tyler. Elle va être présente dans la prise en compte de la réalité de son monde. Je ne peux en dire trop sans devoir révéler un élément clé de l'histoire.

L'idée des fight club a dû naître dans la vie réelle surtout après l'adaptation au cinéma en 1999 du roman sorti en 1996. J'aime beaucoup cette idée que des hommes respectent des règles pour se mettre sur la gueule pour vider toute leur frustration, leur colère et leur haine plutôt que de s'en prendre à leurs femmes, à leurs enfants, des inconnus dans la rue… Tout comme l'idée que les gars se reconnaissent dans la rue grâce à leurs plaies, leurs dents cassées, leurs coquards… Tacitement ils se saluent ou se rendent service car ils font parties d'une seule et même communauté.

Le style évolue au cours du roman. J'avoue avoir eu quelques difficultés pour accrocher par moment lorsqu'à chaque phrase on retrouve Tyler dit. Mais après cela se comprend par la suite le pourquoi de ce choix. Puis le langage devient plus fluide, plus normal et on évolue avec le narrateur vers des questionnements qui obligent moins de trouble. Toutefois, on tombe vite dans l'histoire et s'arrêter de tourner les pages devient compliquer même si je ne suis pas toujours sentie bien en lisant. Attention, il ne faut pas y voir quelque chose de totalement horrible. Je ne sais pas pourquoi ce livre en classer en SF chez Folio alors que pour moi, il ni a rien proche du fantastique ou de la fantasy dans l'histoire. On ne sait pas quand se situe l'histoire, mais elle pourrait nous être contemporaine.

Un roman particulier qui ne pourra vous laisser indemne lorsque vous arriverez à la fin. J'ai très envie de revoir le film avec un autre regard pour savoir ce qui a été gardé et enlevé. En plus, il y a Brad Pitt et Edward Norton, alors je ne peux résister, sinon je devrais aller me battre. Je ne peux pas vous en dire plus car la première règle, c'est que l'on ne doit pas parler du fight club.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Lire Fight club, c'est partager le songe d'un funambule progressant sur un fil fragile : celui de la frontière entre une réalité assomante qu'on veut bien se raconter et le choc d'un phantasme vivifiant qui nous réveillerait.

C'est s'engager dans un périple vers la déliquescence jouissive et l'autodestruction créative sans savoir où on s'arrêtera.

C'est regarder son semblable par miroir interposé pour voir s'y refléter les contours de tout ce qui peut nous confronter à nos intimes contradictions : nos vains désirs de confort consuméristes et nos aspirations à mener une vie frugale et authentique, nos viles ambitions arrivistes et nos envies inavouables d'envoyer tout pulvériser... jusqu'à nos indéfectibles instincts de survie et nos pulsions de mort.

J'ai adoré le style incisif et décapant de Palahniuk dans ce roman que j'avais depuis longtemps envie de lire, après avoir vu (et revu) l'adaptation cinématographique de David Fincher que j'aimais déjà beaucoup.

Pari risqué, je chemine habituellement en sens inverse et j'éprouve la plupart du temps de la déception à associer un film au roman qui l'a inspiré.

Qu'allais-je y trouver ? Et bien, une anthologie de punchlines bien senties que semblait me déclamer fantomatiquement la voix off culte du film, des observations fines et éblouissantes comme des bulles de savon qui éclatent et un autre dénouement, caustique comme un baiser laissé par Tyler sur le dos de votre main.

Cela m'a donné envie, surtout, de lire encore Palahniuk.
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À mon avis, ce livre perd beaucoup de son intérêt si on a déjà vu le film, qui est son adaptation quasi exacte, parfois au mot près. C'est tout à l'honneur de son réalisateur, mais c'est malheureux pour le lecteur… enfin, pour moi, en tout cas. Je pense que j'aurais absolument adoré ce livre si je n'avais pas déjà vu le film (au moins deux ou trois fois, d'ailleurs). Son principal intérêt est l'histoire, la rencontre entre le narrateur (dont je ne me rends compte que maintenant qu'on n'apprend jamais le nom, ou alors je l'ai zappé) et Tyler, cet être charismatique aux idées saugrenues et aux ambitions… chaotiques. Mais aussi la surprise de la fin (qui n'a donc pas été une surprise pour moi), l'atmosphère de cette histoire, la plongée dans l'esprit torturé des personnages, dans leur descente aux enfers, dans ce monde en train de se casser la figure et se sombrer dans une violence froide et calculée.
Mais tout le long du livre je n'ai fait que me rejouer le film dans la tête, impossible de visualiser les personnages et les lieux à ma façon, et ça m'a gâché mon plaisir.

Objectivement, pas une mauvaise lecture, donc, mais inutile si on a déjà vu l'adaptation cinématographique…
Lien : http://mariounette.free.fr/w..
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Un jeune homme, le narrateur, dont on ne connait jamais le nom, a tout pour être heureux : un travail dans une société d'assurances, un bel appartement, des journées parfaitement réglées. Seulement voilà, il s'ennuie dans cette routine, jusqu'à en perdre le sommeil. Sa thérapie il la trouve d'abord dans les groupes de soutien aux malades en fin de vie. Mais quand Marla Singer, une jeune femme complètement paumée, droguée et suicidaire semble vouloir participer aux mêmes groupes que lui, il est à nouveau victime d'insomnies. Il se tourne alors vers Tyler Durden, un jeune homme révolté et nihiliste qu'il rencontre par hasard. Avec lui il crée le Fight Club, un groupe d'hommes dans lequel les participants se battent à mains nues, jusqu'à l'autodestruction…

Premier roman de Chuck PALAHNIUK, Fight Club est une critique acerbe de notre société de consommation, dans laquelle les hommes ne sont que des pions et qui n'ont d'autres solutions pour se sortir de ce marasme que de se révolter. C'est donc l'anarchie dans ce qu'elle a de plus brut que prône le trio de personnages, le Fight Club n'étant qu'une première étape, individuelle, vers un nouvel ordre, collectif celui-là, baptisé Projet Chaos. La destruction est-elle véritablement une solution ? Aucune réponse à cette question n'est donnée clairement dans le roman ; est toutefois suggéré le fait qu'il s'agit d'une voie royale vers la folie et les troubles dissociatifs de l'identité.

A cette thématique effroyable est associée une écriture brutale, toute en phrases courtes, images chocs, ellipses et flashbacks. Elle est particulièrement efficace pour mettre en valeur le malaise des trois protagonistes et contribuera à faire de ce roman une lecture qui ne pourra laisser indifférent. Elle contentera à coup sûr les amateurs de l'adaptation cinématographique de David Fincher, qui y trouveront même une violence encore plus extrême. Quant aux autres lecteurs ils sont désormais prévenus de la nature de l'oeuvre.
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Fight Club est un film que j'ai regardé en boucle, celui que j'ai le plus vu, qui est l'un des trois films que je préfère.

C'est toujours frustrant de voir l'adaptation cinématographique d'un livre que l'on aime. On comprend aisément qu'on ne peut pas reprendre tous les détails d'un livre dans une vidéo de quatre-vingt dix minutes, que la video peut difficilement s'adapter aux différentes perceptions qu'en ont eu autant de lecteurs différents... je ne sais pas.

Il faut voir le film avant de lire le livre, je me suis toujours dit comme une évidence. Les seuls qui ne m'aient pas déçue sont Jean de Florette et Manon des sources.

Je dois dire que c'est une expérience inédite de lire fight club après avoir vu le film et d'être aussi déçue. Pauvre et plat... je ne sais pas si cela vient de la traduction.
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Plus qu'une simple lecture troublante, Fight Club est devenu l'un de mes classiques de la littérature. On est embarqué dans la tête du narrateur, dans son univers et ses délires. L'écriture de Chuck Palahniuk possède à la fois ce ton trash si particulier et cette drôle de poésie incisive qui m'ont beaucoup plu. Sans parler de la chute du roman, qui remet en cause tout le livre, en laissant le sentiment d'avoir été complètement berné et aveuglé. Un coup de génie.
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