AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 1064 notes
[ attention spoilers, cette critique peut heurter la sensibilité de ceux qui n'ont ni lu le livre, ni vu le film.]
Lire Fight Club après avoir vu l'extraordinaire film de David Fincher, est-ce intéressant ? Pour être passée a côté du film à cause du salubre et de la violence, je me devais une autre approche et franchement je ne suis pas déçu.
Fight Club c'est un univers à part dans lequel l'auteur nous plonge des les premières lignes. L'écriture est simple, assez fluide, Palahniuk utilise un style directe qui rappelle la violence et la confusion mentale du narrateur.
Fight club c'est bien plus qu'une simple histoire violente, c'est une réflexion sur la société et sur la place de l'homme dans celle-ci. le livre condamne une société de consommation, un monde au bord du chaos où l'homme n'a plus de valeur, plus rien de propre a lui même, et il vit à travers la consommation. Les gens achètent et dépensent des sommes folles pour ne plus s'ennuyer, pour se rappeler qu'ils existent mais en fait, ils ne sont rien. Alors comment être ? Selon l'incroyable Tyler Durden il faut détruire, il faut toucher le fond, l'autodestruction et la rébellion en sont la réponse.
Tyler Durden représente par excellence l'anti-conformiste, l'anarchisme, celui qui n'a plus d'hinnibituon et qui veut faire réagir le monde plongé dans sa léthargie.
Palahniuk aborde aussi la maladie au stade finale, sujet dur qui tend à faire réfléchir. Il n'y a que dans la mort que nous existons, il n'y a que dans la mort que l'on nous écoute, peut-être qu'au bout du compte l'auteur n'a pas tord.
Ce livre classé dans Science-Fiction est aussi très psychologique, on le voit à travers la narration détachée un peu douteuse et la dualité du personnage de Tyler Durden. Fight club aborde la schizophrénie d'une manière époustouflante, jamais on ne pourrait s'en douter et pourtant si, Tyler Durden n'est que l'autre personnalité du narrateur. En fin de compte on réalise qu'il est a l'origine du projet chaos, du Fight club, de l'usine de savon et tout devient plus claire. La révélation est bien plus percutante quand on ne la connaît pas, cependant le livre m'a permit de capter l'essence même du film ( très très fidèle au livre d'ailleurs) ainsi que l'oeuvre de Palhaniuk.
C'est un livre qui se lit très vite, aucun complexité, cependant deux choses m'ont déplus :
La narration très détaché, très impersonnelle, trop fade qui est la même dans le film avec la voix-off, rien a faire je ne peux pas m'y faire, pourtant je sais qu'elle est la pour marquer la dualité du personnage.
La fin ne m'a pas vraiment plu. elle ne laisse pas vraiment supposer que Tyler est mort ni qu'il est vivant, il est comme en Stand-By dans une sorte de paradis psychédélique étrange. de ce côté la, le film est bien mieux.
Sinon c'est un livre à livre en ayant ou pas vu le film !
Commenter  J’apprécie          101
Tyler Durden, recrute et sert de modèle aux orphelins de père, et leur enseigne destruction et autodestruction.
Génial peut-être mais génial à gerber, trop glauque, pas mon truc. Amour-amitié genre 'arrosée à la bombe de réfrigérant R-12'. Construction touffue, lecture désagréable.
Me rappelle 'Le secret' de Barjavel et Las Végas Parano que j'avais pas trop apprécié non plus.
Commenter  J’apprécie          90
Mince alors ! Depuis le temps que j'en entends parler, comment ai-je pu passer à ce point à côté de cette histoire ? Je ne savais pas vraiment de quoi ça parlait, puisque la première règle du Fight Club, c'est "Tu ne parles pas du Fight Club".

C'est un récit qui parle de combats, des hommes qui se battent entre eux... le narrateur va faire la rencontre de Tyler Durden, l'inventeur des fight clubs, qui va changer sa vie, et celle de nombreuses autres personnes. C'est un système mit en place pour contrôler le monde. Un sujet intéressant, donc. Dommage, je suis restée indifférente à ce livre.

Pourquoi ? Est-ce parce que je n'ai pas tout saisi ? Possible. Ce que je ne comprends vraiment pas, c'est le succès de ce livre, et de son film - que je n'ai pas vu, mais qui, apparemment, est très semblable au livre. Peut-être parce que je suis passée à côté, mais, pour ma part, je me suis un peu ennuyée durant ma lecture, j'avais même hâte que ce soit terminé. C'est une grosse déception, en somme.

J'aurais mieux fait d'écouter la règle numéro deux du fight club : "Tu ne parles pas du fight club".
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          90
règle N°1 on ne parle pas du Fight Cub, règle N°2 on ne parle pas du Fight Club....alors comprenez que je n'en dirais rien, moi qui ai craqué sur ce livre, qui l'ai lu plusieurs fois (!) pour l'histoire bien sur, mais aussi pour l'écriture, le montage. tout concourt à faire de cette lecture un véritable voyage halluciné et pourtant bien réel. Ceux qui ont vu et apprécié le film se retrouveront tout à fait dans les pages du livre. Certains dialogues sont tirés de l'ouvrage, à la virgule près. Pour ceux qui ne l'ont pas encore regardé (est ce possible?) lisez d'abord!!

de nos jours, on sème du " Culte" aux coins des rues comme d'autres du "Monsanto" dans les champs. Mais là, c'est un texte fort, tendu, des personnages perdus dans leur monde (!!) et leur idée morbide, qui animent des groupes de paroles pour des cancéreux pour mieux exorciser leur propre démon, un texte unique. Culte, oui. J'ai été (forcément?) déçu en cherchant à poursuivre le chemin du plaisir tracé par Chuk Palaniuk. Mais heureux d'être tombé par hasard, et avant la sortie du film, sur cette bombe d'encre et de papier... règle N°3 on ne parle pas du...
Commenter  J’apprécie          80
Fight club s'inscrit dans cette tendance apparue vers la fin des années 90 qui met en scène un anti héro désabusé et desillusionné qui peine a trouver un sens à sa vie et un but à accomplir. Récit légèrement imprégné de philosophie nitzscheenne qui explore la question de la morale dans la société de consommation.
Commenter  J’apprécie          70

Bon, mis à part la collection du livre (science-fiction, je suis dubitatif), je dois dire que le reste est surprenant. Quand on a vu le film, et quand on ouvre le livre.

Pour commencer, je me dois de faire un petit aparté avec vous sur le film qui en a été tiré. Tout simplement parce qu'il est difficile de dissocier les deux tant la promiscuité est grande entre eux. Je dois dire que j'ai rarement vu un film aussi proche du livre. En fait il est proche jusqu'aux phrases et expressions (et je parle ici de la version française dans les deux cas). de fait, lorsque vous avez vu un des deux supports, vous aurez non seulement le spoil de l'autre, mais en plus vous aurez une vision très orientée sur les personnages (en clair les têtes sont assez proche de ce qu'on peut lire). du coup, je pense que le fait d'avoir vu l'un ou lu l'autre peut suffire, mais c'est intéressant de faire un comparatif, même s'il est très maigre en fin de compte. le plus, c'est que l'un est un livre et se trimballe plus facilement dans sa poche pour le retrouver. Mais bon, le film à aussi ses qualités. Mais ici, c'est bel et bien l'ouvrage dont il est question.

Alors pour ceux qui n'auraient pas lu ou vu le film, je pense qu'il est plus simple de vous dire immédiatement de le télécharger ou le chercher dans votre librairie la plus proche pour ainsi avoir ainsi vu/lu ce petit monument de la culture actuelle. Ensuite, revenez lire tranquillement. Maintenant, je passe vraiment à la critique.

Pour faire court, j'ai résumé ainsi, car en fait le livre (plus encore que le film) est très déconstruit. Il navigue entre le passé et le présent, entre les situations, les descriptions de personnages et de lieux. On n'est jamais perdu pourtant, et j'avoue que j'ai un grand respect pour l'auteur. le style d'écriture est juste génial, avec un suspense qui est mis en mots de façon superbe. Les phrases, la mise en page, la façon d'associer les mots et les idées … On est dans une écriture totalement personnelle, maîtrisée, mature … Les adjectifs qualificatifs manquent pour décrire le tout. On ne peut que tirer son chapeau devant l'ingéniosité. D'ailleurs il est tellement bien construit que le film reprend texte des phrases complètes du livre ! de façon impressionnante.

Donc, Gros point positif numéro 1 : le style.

Ensuite, l'histoire est évidemment géniale, d'autant plus lorsque vous n'avez pas eu le spoil du film. Et même lorsque vous l'avez lu, vous ne pouvez que admirer l'ingéniosité dont l'auteur à su faire preuve. Il surprend avec un roman qui s'affranchit de quasiment tous les codes. Ce n'est pas vraiment de l'anticipation, ni de la chronique sociale. Ce n'est pas non plus de la chronique noire ou du thriller. C'est un roman curieux et unique en son genre. J'avoue que j'ai rarement lu un style d'écriture aussi bref et direct. En fait direct c'est l'adjectif le plus évident pour décrire ce roman. C'est également l'impression qui est donné avec le fond du livre.

Là par contre, nous abordons un sujet qui est très différent entre le livre et le film. Pour cela, je vais devoir faire quelques petits spoils. Ainsi j'ai mis le reste du texte de la même couleur que le fond. Si vous n'avez jamais lu/vu le livre/film, ne lisez pas le reste. Sinon, vous pouvez tout simplement sélectionner le texte avec la souris :

Donc en fait, la différence entre le livre et le film, outre la fin des deux, c'est surtout le fond de la pensée. L'auteur s'acharne plutôt à faire une dénonciation de la société et de ses composants, des quadragénaires perdus qui n'ont pas de but ni de vraie vie. le personnage principal est vraiment fou dans le livre, et Tyler transpire la folie (au point de paraître inquiétant, contrairement au film). Marla est une vraie psychopathe et pas seulement une fille paumée. D'ailleurs la fin est assez peu joyeuse, contrairement au film, et propose une lecture très différente de l'ensemble du livre. Tout ressemble finalement juste à un délire d'un dément, et pas tellement à un plan complet avec une lecture révolutionnaire. du coup, l'ensemble du livre prend une autre lecture : ce n'est plus quelque chose de classe, Tyler semblant un chef incontournable, le projet chaos quelque chose de génial et qu'il faudrait réaliser vraiment. de même, les gens qui suivent l'ensemble deviennent alors des moutons qui veulent se rebeller contre cette pensée unique en … suivant un chef sans réfléchir. La lecture est considérablement différente et fait plus réfléchir que le film, qui est trop souvent pris comme un exemple de ce qu'il faudrait faire par les jeunes. Là nous touchons plus au problème : la société dérive, ses composants sont perdus et ne savent plus à quel saint se vouer, prenez garde à ce qui peut se dresser. le livre pose plus un avertissement qu'une solution. Je trouve que la lecture est très différente de l'ensemble, alors que la structure, les mots, les phrases, les personnages sont identiques. Je ne sais pas comment cela se fait, mais la lecture est largement moins optimiste que le film.
En fait, ce livre est à rapprocher de Orange mécanique qui posait en son temps aussi les dangers de la société qui naissait en la projetant un poil dans le futur. Dans un cas, c'était la violence d'un jeune qui s'en foutait de la société et des autres. Ici ce sont des gens paumés, des gens qui attendent quelque chose qui rende leur vie excitante, et cette chose ne vient pas. Ce ne sont pas des gens qui rejettent la société comme dans les années 70, pas des gens qui s'en foutent de tout comme dans les années 80, ce sont des gens qui recherchent un sens à leur vie. Un sens que personne ne leur donne plus.

Un parallèle intéressant est à faire avec la Révolution française (en ce moment c'est le sujet des cours de moderne). Un parallèle qui donne une idée très noire de l'avenir. le livre pose beaucoup de questions, soulève de débats et donne à réfléchir.

Fight Club, c'est un livre qu'on lit et qu'on décortique ensuite. L'écriture, le découpage, l'histoire sont géniaux. Mais tout l'intérêt de Fight Club, c'est tout ce qu'il en ressort lorsqu'on a fini. Pas mal de questions, de réflexions, de projections sur l'avenir. Fight Club résonne en tant que livre comme un avertissement au monde quant à ce qui peut se passer. On en tire ce qu'on veut, mais c'est sûr qu'il ne laisse pas indifférent, qu'on l'aime ou non. La sensation de malaise qui en sort est très curieuse, sans doute parce que le roman touche un fil qu'on a bien présent dans notre esprit. Et malgré le fait que le roman ait 17 ans, le fait qu'il résonne très actuel montre que l'auteur avait visé juste dans son anticipation. Je pense qu'en la matière, c'est un immanquable de la lecture. À lire, c'est sur.
Commenter  J’apprécie          70
C'est plus pour découvrir Chuck Palahniuk que pour découvrir l'histoire du Fight Club que j'ai connu, comme beaucoup, au travers de la claque cinématographique de David Fincher, que je me suis donc plongé
dans ce livre subversif et délicieusement anarchiste pour suivre le grand
projet de Tyler Durden : Liposuccion, savon, explosion.

Le récit sarcastique s'apparente à un cheminement vers un terrorisme anticonsumériste où il s'agit d'abandonner son ego, son univers matérialiste et l'activisme du projet Chaos serait à considérer comme un aboutissement spirituel, du type éveil bouddhiste.

Le lecteur suit le cas de trouble dissociatif de l'identité d'un obscur expert d'assurances qui devient celui qu'il aurait pu être, aurait du être.
Il devient le leader/gourou d'un groupuscule qui fomentera un projet de destruction qui devrait permettre à ses membres d'être plus que des variables d'ajustement, d'être plus que de simple outil de production et de consommation, de redevenir vivant. Mais il devra faire face au dispositif d'auto-défense du groupe qu'il a mis en place.

Fincher avait imaginé une fin plus épique mais je trouve celle de Palahniuk plus cohérente avec l'esprit du livre. Court roman revigorant articulé en chapitres nerveux qui s'avale en quelques heures et qui m'amènera à en lire d'autres du même auteur.
Commenter  J’apprécie          79
Je vais enfreindre la première règle du Fight Club et parler du Fight Club...

Évidemment, le style est cru, cassant, rythmé, saccadé, voir confus! J'ai mis un peu de temps à m'y habituée, mais j'ai finalement sombré dans cette déliquescence anarchiste déjantée, "like there's no tomorrow"!

Il y a beaucoup de non-dits dans la narration. Mes souvenirs du film (vu des dizaines de fois parce qu'excellent) étaient omniprésents et comblaient les vides, mais je me demande quelles impressions la lecture de ce roman peut laisser à un lecteur "vierge"! J'aurais aimé le lire sans connaître l'histoire et avoir l'occasion d'être surprise...

Quoiqu'il en soit, le concept original et le propos du livre m'ont beaucoup plu, malgré des prises de positions plutôt extrêmes! C'est comme lire une bombe à retardement!
Commenter  J’apprécie          70
On peut en effet imaginer, dès les premières pages, que nous sommes bien dans un futur indéterminé (certains passages le laisse supposer), et donc que l'étiquette SF, tendance uchronie, n'est pas complètement usurpée, mais le roman pourrait tout aussi bien se dérouler de nos jours.

Le style de l'auteur est très décousu, il faut quelques chapitres pour s'y accoutumer et apprécier ; surtout au niveau des dialogues qui ne sont pas forcément signalés ni par un tiret, ni par des guillemets, du coup on se demande si le narrateur s'exprime effectivement ou non.

Concernant l'intrigue à proprement parler, les choses prennent leur temps pour se mettre en place, mais ça vaut tout de même le coup de s'accrocher. Malheureusement ayant vu le film (de David Fincher avec Brad Pitt et Edward Norton) avant de lire le roman l'on connait la réponse à la véritable question : qui est Tyler Durden (même sans ça je pense que je l'aurai fortement soupçonné) ? Explosera ou pas ? Tirera ou pas ? Ce sont des questions annexes (aucun spoiler là-dedans, le roman commence par la presque fin avant de partir en flashback).

Pour ce qui est des personnages on suit bien entendu l'évolution du narrateur (il n'est jamais nommé), personnalité effacée et peu charismatique qui s'affirme au contact de Tyler Durden qu'il considère comme son mentor (presque gourou). le plus énigmatique étant bien entendu Tyler Durden, charismatique, provocateur, anarchiste et surtout manipulateur ; révolutionnaire du dimanche ou terroriste potentiel ?

Je sais que beaucoup considèrent ce roman comme étant culte mais pour ma part je serai nettement plus modéré dans mon jugement : agréable mais non exempt de défauts et qui plus est pas forcément facile à aborder. D'aucuns y voient une vive critique contre la société de consommation, si cet aspect est indéniable je dirai que ce n'est pas ce qui en ressort de prime abord ; l'on vit les choses à travers les yeux du narrateur, un personnage fasciné par Tyler Durden au point d'être incapable de penser par lui même… Pas vraiment ce que je qualifierai de critique objective.

Une fois encore ces quelques lignes n'engagent que moi, peut être que si je n'avais pas vu le film j'aurai eu un jugement moins sévère… Qui plus est, une fois n'est pas coutume, j'ai préféré le film au roman. Certes il se dégage du bouquin quelque chose de plus dérangeant, il plus violent aussi mais globalement j'ai trouvé le film plus rythmé et plus fluide.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
une histoire de schizo
Fight Club est un bon livre...
Chuck Palahniuk utilise un style direct...
Une écriture sans blabla superflu qui ne sert à rien...
Pas de tralala ici...
Le film est aussi bien que le livre pour ma part...
David Fincher a réussi à retranscrire de manière fidèle une histoire de ciiiiiiinglé...
Ce livre est une satire sociale - une critique de la société de consommation...
L'humour acide de Chuck Palahniuk est délectable d'autant plus qu'il est lucide...
Pour l'instant, le meilleur roman que j'ai pu lire de cet auteur...
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2447) Voir plus



Quiz Voir plus

Fight Club

« Fight Club » a été publié en...

1995
1999
1996
1997

12 questions
85 lecteurs ont répondu
Thème : Fight Club de Chuck PalahniukCréer un quiz sur ce livre

{* *}