Toby est tout heureux de gambader dans la campagne verdoyante, le museau à terre. A travers les chemins tortueux, près de la côte, il aime marquer son territoire, même s'il prend une vache pour un poteau. Qu'importe, il lève la patte quand même. Il fait aussi de belles rencontres telles que ces gamins, un bâton à la main, prêts à jouer avec lui. Mais, à la fin de sa petite balade, il rentre tranquillement chez lui, s'assoit sur une couverture, devant la cheminée et regarde son maître en train de peindre, un artiste sans le sou. Quand arrive le soir, ils dînent l'un à côté de l'autre. Même si sa gamelle est bien pleine, il n'en a jamais assez et réclame un bout de viande à son maître. La nuit venue, il s'endort paisiblement dans son panier et veille au grain... Gare au chat qui voudrait venir lui rendre visite...
Toby, ce chien à la langue pendante, toujours à renifler, mène une vie plutôt pépère. Rien à faire de ses journées à part se promener dans les champs, manger, aboyer après le facteur ou le chat errant ou bien profiter des tendres caresses de son maître. Cet album, pépère lui aussi, se savoure gentiment et l'on suit ce toutou si attachant à travers ses jeux, ses peurs nocturnes ou ses repas. L'auteur s'attarde évidemment sur cette relation si particulière qui existe entre le maître et son chien. Pas moins de 140 pages... et pas un seul mot! Là est toute la prouesse de Grégory Panacione : captiver le lecteur avec une simple histoire de chien, le tout sans parole, à part quelques onomatopées. Et il réussit parfaitement son challenge. Cet album est plein de fraîcheur et de petits bonheurs tout simples. le trait direct et semi-réaliste de
Grégory Panaccione est charmant, les aquarelles touchantes et pleines de vie. Un album vraiment original et pas si bête !
Toby, c'est aussi mon ami...