Moi aussi je suis un passionné de livre, de romans surtout, et je peux assurer, sans faire le malin, que j'ai appris la vie dans les pages des livres (et dans les films aussi pour être tout à fait honnête).
Mais je ne t'avais pas oublié.
Tu étais en moi et je le savais.
David et Kay dans la même personne. Parfois, je disais "nous", "on", "notre", et je me reprenais ...
Parfois je laissais un homme simple et droit m'approcher, m'enlacer, se coucher dans mon lit mais, toujours, je le revoyais.
Ce n'étais pas toi ...
Je rêvais que tu entres, un jour, dans ma librairie, que tu me prennes par la main et que tu m’emmènes n'importe où.
J'aurai tout laissé. Sans me retourner.
J'ai fait ce rêve tant de fois.
la souffrance, c'est magnifique... C'est magnifique quand le mal est passé parce qu'on apprend, parce qu'on comprend, parce qu'on peut se mettre à la place de l'autre.
Vous m’aviez apprivoisée avec vos lettres, avec vos mots, vos formules, vos images, vos narrations. Comme le renard apprend au Petit Prince à l’apprivoiser. Une lettre après l’autre. Un jour après l’autre. Vous remplissiez ma vie, vous y souffliez de l’air chaud, du sirocco, de la tramontane, du mistral, du pampero. Tous ces vents dont David m’avait appris les noms et que je rêvais de sentir sur nos deux fronts unis. Je me confiais à vous, je me rendais tout doucement, je baissais la garde…
Il n'y a qu'une atmosphère où l'amour n'étouffe pas, c'est la solitude. p.103
L'amour est un grand menteur, un grand dissimulateur. Il vous force à tout donner puis s'en va, repu, ennuyé, à la recherche d'autres cœurs à dévaliser.
"On a tous l'illusion du bonheur. On le poursuit tels des affamés. C'est même cet espoir qui fait vivre. Sinon, autant se coucher et attendre que la fin arrive !"
“On a tous l'illusion du bonheur. On le poursuit tels des affamés. C'est même cet espoir qui fait vivre.”
La souffrance, c'est magnifique quand on en guérit, quand on la transforme en compassion.
" Ils durent ce que durent le désir physique, l'envie de frotter ma peau contre une autre, de se faire éteindre, entourer, fouiller, retourner...
Comme le tracteur dans la terre...
Ou plus doucement...
Je hais la douceur, la tendresse, la passion, quand elles ne viennent pas de lui...
De cet homme qui s'est éloigné, un beau matin."