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EAN : 9782021512694
176 pages
Seuil (03/03/2023)
3.68/5   19 notes
Résumé :
Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d’un monde nouveau. D’autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l’oubli.
C’est sur l’un de ces livres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Curieuse entreprise que ce dernier livre du prolifique historien des couleurs,des blasons et des animaux ! Il raconte par le menu la publication de son premier ouvrage dans la célèbre collection (à l'époque ,elle a disparu depuis) « La vie quotidienne » chez Hachette. Ce pan d'autobiographie permet de découvrir les avatars subis par un auteur novice dans la jungle de l'édition ,puis les aventures d'un jeune historien à travers colloques , congrès , dédicaces et rencontre. Il revient ensuite sur le contenu de son livre consacré à la société chevaleresque à travers le cycle arthurien et en actualise le propos.C'est à la fois érudit et très drôle car Pastoureau à la plume caustique et y joint une autodérision bienvenue. Son regard sur l'histoire , les médias modernes sont ceux de sa génération et j'y adhère car faute de partager son talent et son savoir je partage son âge.
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Aujourd'hui je vais évoquer Dernière visite chez le roi Arthur nouvel essai de l'historien Michel Pastoureau. L'ouvrage est sous-titré Histoire d'un premier livre. Celui qui a publié plus de quatre-vingt-cinq livres propose un flashback sur son tout premier ouvrage édité. En faisant le récit de cet événement il confie comment lui, l'auteur prolixe continue à être attaché à son premier texte.
Michel Pastoureau est un médiéviste spécialiste d'héraldique. Formé à l'école des chartes il est désormais connu surtout pour ses nombreux travaux sur les couleurs et les bestiaires. Dans cet ouvrage il revient sur son premier ouvrage paru en 1976 intitulé La vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des chevaliers de la Table Ronde. Près d'un demi-siècle plus tard, comme il l'explique dans l'avant-propos il a l'ambition de mettre à jour l'ouvrage mais cela représente un travail colossal pour lire et compiler toutes les avancées scientifiques intervenues sur cette période historique. Face à la tâche il renonce mais ne néglige pas de remonter vers ses premiers sujets de recherche et entreprend de relire ce texte. Michel Pastoureau modifie son projet en proposant un exercice passionnant de mise en perspective et en contexte de cet ouvrage ancien en inspectant minutieusement par le biais d'une auto-analyse sans concession les conditions de production de cet opus princeps. L'historien est désormais un homme mature et le lecteur sent bien qu'il est nostalgique et regrette un peu le passé, sans sombrer dans le cliché systématique du « c'était mieux avant ». le ton est celui d'un conteur, le livre est très stimulant et montre une trajectoire intellectuelle. La collection dans laquelle est publiée sa vie quotidienne héberge un auteur peu fréquentable (ministre sous le régime de Vichy) ce qui amènera Pastoureau dans certaines circonstances à ne pas mentionner l'ouvrage dans sa biographie. Presque cinq décennies après il constate que l'essentiel figure dans le texte même s'il considère qu'il aurait pu mieux introduire le sujet et développer certains points. Il a une certaine fierté vis-à-vis de ce livre de jeunesse, une tendresse notable. Michel Pastoureau explique sa peur viscérale du téléphone, sa timidité maladive (sauf pour s'exprimer en public dans des colloques ou comme professeur), il raconte le mépris d'un éditeur qui n'a pas lu son ouvrage, témoigne du monde universitaire et de ses codes, des obligations professionnelles. Il raconte son désappointement de n'avoir qu'un seul exemplaire offert et de devoir en acheter de ses deniers pour assurer lui-même son autopromotion, signer des dédicaces. Ce texte personnel offre une plongée dans les coulisses de la vie de l'historien, de ses démarches pour conduire sa carrière. Avec Dernière visite chez le roi Arthur il évoque la chevalerie et sans faire un opus historique il contribue à transmettre de nombreux éléments historiques. Michel Pastoureau est d'une grande bonhommie qui transparait dans sa prose, il expose son goût pour l'écriture et son parcours professionnel riche.
Dernière visite chez le roi Arthur est le livre drôle, piquant et sensible de l'historien qui dès sa jeunesse se passionne pour la couleur et son histoire. Son talent de vulgarisateur est bien mis en exergue dans ce texte court et didactique.
Voilà, je vous ai donc parlé de Dernière visite chez le roi Arthur de Michel Pastoureau paru aux éditions du Seuil.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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'ai tout lu, ou presque, des ouvrages de Michel Pastoureau et les ai en général appréciés malgré son goût pour la synthèse aux dépens de l'analyse --qu'il note lui-même-- et parfois le regret d'analyses plus précises. Mais cette publication m'a mise mal à l'aise. Tout d'abord parce qu'elle hésite entre autobiographie du parcours intellectuel de l'auteur et réécriture du "premier livre". Ensuite parce que, bien qu'il souligne explicitement son héritage familial , fils de... neveu de... petit cousin de..., etc, il ne semble jamais se demander si de Hachette, au service militaire dans le placard doré de la bibliothèque des Invalides, à la nomination aux archives de la BNF en passant par l'élection à l'EPHE à 35 ans et le prix, certes confidentiel, de l'Académie française, il n'aurait pas par hasard bénéficié de quelque regard favorable comme "héritier". Il cite pourtant Bourdieu en toute dernière page. Je connais de fort brillants normaliens, ENS ULM, je précise, , thèse et école française de Rome ou d'Athènes , etc, qui ont commencé leurs classes au fond de la campagne et y sont restés un certain temps. Enfin, tout le début du livre respire trop le ressentiment ou l'aigreur: éditeur (M. S...) , anciens profs, collègues, colloquants, province, défenseurs ou pourfendeurs du loup ou de l'ours, mais aussi téléphone, avion, ordinateur comme paradoxalement machine à écrire et ses papiers pelure et carbones...
Je me suis sentie mieux à partir de la page 97 ou enfin commence une amorce de réécriture de la "Vie quotidienne" , mais une réécriture légère et elliptique qui de toute façon s'interrompt dans les dernières pages pour en revenir à la déploration (Ah l'université d'aujourd'hui, Ah l'inculture généralisée, Ah les étudiants qui ne maîtrisent plus l'écriture manuscrite, Ah les "appels à projet" ( 100% d'accord sur ce point).
J'ai toujours grand plaisir à lire Michel Pastoureau, même ce livre, même quand il se plaint de tout et en définitive peut-être davantage de lui-même. Mais ce livre était-il nécessaire, sous cette forme en tout cas? Même la critique du Monde, quasi obligatoire, ne sait trop quel registre adopter. L'épidictique a ses apories...
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Voilà un ouvrage plaisant, intelligent, drôle, rempli de vie et d'une vulgarisation sensible et toujours bien venue. Michel Pastoureau (faut-il présenter l'illustre médiéviste ?) revient sur son premier ouvrage, ("La vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table ronde") écrit en 1976 alors qu'il n'était qu'un jeune historien chartiste. Il le relit à l'aune de l'évolution des connaissances et des recherches intervenues depuis près de 50 ans, des changements de regards (et des fantasmes) de la société sur la légende arthurienne. C'est aussi l'occasion de livrer des pages savoureuses et pleines d'humour sur les affres d'un jeune historien qui voit son premier livre publié, sur les moeurs éditoriales et universitaires. Un livre alerte, simple d'accès tout en étant didactique et passionnant. Dernières pages mélancoliques sur la pratique actuelle de la recherche en sciences humaines : compétition, chasse aux budgets, querelle idéologique... bien lointaine de l'idéal de gratuité, de découverte, d'échanges, de plaisir et de rêvasserie (un mot qui revient souvent) qui a animé, toute sa vie durant, l'auteur.
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Dans ce livre, Michel Pastoureau évoque les circonstances dans lesquelles il à publier son premier livre sur les chevalier de la table ronde dans la collection la vie quotidienne chez hachette en 1974.
C'est pour lui l'occasion de raconter sa vie,certe, mais surtout occasions d'évoquer ces premiers pas en temps que jeune chercheur ainsi que de revenir sur le poids des démârches à effectuer quand on publie un premier livre;
Il revient avec humour sur les coloques et les conferrances ayant entouré sa publication. Et il donne aussi son point de vue sure la recherche d'aujourd'hui et d'hier et ce, je le répète, defaçon très plaisante.
Ça ma plu et c'est à lire;
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critiques presse (2)
NonFiction
20 décembre 2023
Avec « Dernière visite chez le roi Arthur », l'historien Michel Pastoureau revient sur la parution de son premier livre en 1976, et plus largement, sur sa carrière et les évolutions de la recherche.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LeMonde
12 avril 2023
En écrivant Dernière visite chez le roi Arthur, Michel Pastoureau souhaitait d’abord reprendre son premier ouvrage, paru en 1976, dans une édition remise à jour. On y trouve en effet d’utiles compléments à cette œuvre de jeunesse, mais le propos dépasse rapidement l’intention initiale, et débouche sur une réflexion profonde autour du métier d’historien.
Lire la critique sur le site : LeMonde

Videos de Michel Pastoureau (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Pastoureau
Rencontrer Michel Pastoureau, c'est être frappé en premier par son regard amusé et malicieux. L'historien, diplômé de l'école des chartes, est archiviste paléographe, spécialiste de la symbolique des couleurs, des animaux, d'héraldique. Il a reçu de nombreuses aides du CNL, notamment pour son livre « Symboles du moyen-âge : animaux, végétaux, couleurs, objets » en 2012, des aides à la traduction pour ses ouvrages sur les histoires des couleurs « Noir », « Bleu », « Vert », « Rouge », « Jaune », en 2014, 2016, 2018, et en 2020, ainsi qu' une bourse de création relative à l'histoire du nuancier sur les cartographies de couleurs et d'imaginaires. Sa curiosité est sans limite, son raisonnement implacable, le grand entretien avec Michel Pastoureau dans Son Livre, c'est parti.
Michel Pastoureau est professeur à la Sorbonne et à l'école pratique des Hautes Etudes où il est titulaire de la chaire d'Histoire de la symbolique occidentale. Il a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Medicis essai en 2010 pour son ouvrage « La couleur de nos souvenirs » paru aux éditions du Seuil, mais aussi, le Prix Broquette-Gonin (histoire) de l'Académie française pour l'ouvrage La vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des chevaliers de la Table ronde (1977).
Passionnant !
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