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3,71

sur 539 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ma première rencontre avec Pierre Péju! Un livre que j'ai aimé, touchant, rempli d'émotion... Comment n'aurais-je pas accroché à cette histoire qui met en scène une petite fille et un amoureux des livres, car le protagoniste, Etienne, est bien plus qu'un libraire, il se nourrit de mots, de phrases, de textes littéraires qu'il connaît par coeur.
Un beau livre. Un texte touchant servi par une plume de qualité.
A lire aussi pour le plaisir de retrouver des citations de très grands auteurs : Goethe, Fernando Pessoa, Pierre Loti, Thomas Bernhard...
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Quel est ce cri dans la montagne ? Une nuit de novembre. Un animal peut-être.

Etienne Vollard vient d'écraser une petite fille, Eva. Un accident qui sera à l'origine de son hurlement bestial. Car Vollard est un homme très grand, très gros, très roux. Une force de la nature comme on dirait d'une personne comme lui, la quarantaine bien trempée. Pourtant, sa corpulence était déjà bien présente lorsqu'il était adolescent. Et sa tignasse, déjà bien rouge. Mais, à cet âge, peut-on dire que les enfants soient gentils entre eux ? Qui le croit ?
A sa différence physique vont s'ajouter sa passion inconsidérée pour les livres et sa mémoire prodigieuse.

Vollard, devenu libraire logiquement, verra sa vie bien rangée dans ses rayonnages, complètement écartelée par cet accident et par cette petite fille, Eva, tombée dans un coma profond. A moitié disparue.

Si vous aimez le pouvoir des mots, la montagne en hiver, la simplicité d'une petite librairie de village.
Si vos applaudissez la vengeance écrasant de son poids la méchanceté et le harcèlement.
Si vous ne craignez pas la solitude des livres.
La petite Chartreuse est fait pour vous.
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D'une écriture toute en finesse et en émotions, l'histoire débute sur Eva, petite fille qui au sortir de l'école attend sa mère. Sa mère-enfant, sa mère spectrale.

Prise d'une terreur abandonnique - car sa mère laisse toujours l'attente s'égrainer avec angoisse, elle qui toujours est en retard, elle qui toujours doit se rappeler qu'elle est une mère - Eva court, traverse, percute le pare-brise d'Etienne Vollard. le choc est violent, de part et d'autre. Deux vies qui partent en éclat, chacune à sa façon. Puis l'ambulance. Puis le chaos.

Une mère qui se sauve, d'elle-même, qui se fuit, qui cherche et qui ne trouve pas. Qui sait juste qu'elle serait mieux ailleurs...

Malgré des moments de grâce, surtout au début du livre, puis plus épars, l'histoire n'est pas aussi belle qu'elle aurait pu l'être. Elle reste néanmoins d' une tristesse poétique qui nous parle non seulement de ce que la vie peut en un instant nous surprendre par sa cruauté, mais aussi de la solitude des êtres qui ne savent pas comment vivre.
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Il est des livres qui vous télescopent, vous heurtent et vous renversent. 
La petite Chartreuse est de ceux-là.

Il est l'objet d'une extraordinaire coïncidence qui me touche tout spécialement car il narre l'histoire d'une petite fille qui se fait renverser par la voiture conduite par un libraire. 
Cela est arrivée à une petite nièce, il y a quelques années déjà. Cela lui est arrivé à Grenoble, exactement comme dans le livre et il est probable qu'elle a été soignée dans le même centre de réadaptation que Pierre Péju décrit et où j'allais lui rendre visite.
Comme la malheureuse enfant de ce livre bouleversant, les médecins ont pensé qu'elle ne parlerait plus. Mais fort heureusement, il n'en a rien été et elle s'est rétablie doucement.


On comprend donc que c'est avec émotion que j'ai lu « La petite chartreuse ». Une émotion qui a probablement masqué les qualités de ce roman où cependant il m'a semblé ne m'attacher qu'à cette fragile enfant tant les adultes sont perturbés, solitaires et finalement assez peu émouvants, je crois.
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Les livres pour combler la solitude. c'est ainsi que restera le souvenir de cette lecture pour moi.

Une lecture bouleversante que la rencontre entre ce "géant" qui vit hors du monde et cette petite fille toujours laissée seule par une maman trop éperdue d'ailleurs. Trois histoires de vies racontées autour de cet accident qui les met en présence les uns des autres.

Pierre Péju s'y entend, à merveille, pour nous imprégner de destins qu'il nous sera difficile d'oublier. Merci pour ce beau livre.
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Bouleversante histoire de vie sur ce livre qui a remporté le prix Inter 2003 sur cet amoureux des livres et sa rencontre avec cette petite fille.
L'histoire n'est pas si simple car ces deux êtres vont "se rencontrer" par le biais d'un terrible accident ou leur vie à tous deux ne sera plus jamais la même car ce drame va impacter leurs destins jusqu'au point de non retour.
Sous la plume de l'auteur, se cache un magnifique hommage à la littérature mais aussi à la solitude des êtres qui nous font méditer sur le pouvoir des livres dans notre quotidien
L'émotion ressenti dans cette lecture restera marqué dans vos mémoires pendant un moment, coup de coeur garanti!
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Un libraire doué d'hypermnésie, qui récite des passages entiers des livres qu'il lit, un don qui le rend hors du commun, chamaillé par ses camarades de classe.
Un anorak rouge, une petite fille qui court en sortant de l'école sous une pluie battante, la camionnette du libraire Etienne Vollard. le destin les fait se rencontrer, la camionnette heurte de plein fouet la petite Eva.
La mère défaillante, confit au libraire le soin de s'occuper de la petite Eva. Voilà le libraire introverti et solitaire qui voit sa vie chamboulée. Affublé d'une paternité d'emprunt il va s'occuper de cette enfant dans un premier temps pendant son coma puis lors de sa convalescence dans un centre de santé dans la Chartreuse. L'enfant ne parlera plus jamais.
Des personnages peu conventionnels, une atmosphère étouffante mais aussi beaucoup de poésie dans ce petit roman où un homme solitaire et taciturne qui ne sait que faire de son grand corps, se retrouve confronté au silence d'une petite fille qu'il a lui-même renversé.
Une histoire où les personnages sont décousus, où rien ne semble les retenir à la vie.
Une très belle écriture comme souvent chez Pierre Péju.

Lien : http://superrollingwords.blo..
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Retour de lecture sur "La petite chartreuse" de Pierre Péju, publié en 2002. C'est un conte-roman, relativement court, qui relate l'histoire d'un trio constitué d'un vieux libraire, d'une enfant et de sa mère. Avec sa camionnette de livres, le libraire renverse l'enfant, c'est le point de départ de cette histoire qui décrit ensuite la manière de gérer les conséquences de cet accident par le libraire et cette mère, perdue et souvent absente. On suit le parcours de ces personnages pendant toute l'hospitalisation de l'enfant, sa période de coma, sa sortie et sa rééducation. Ce sont trois solitudes qui se croisent, chacune avec ses blessures, et qui n'arrivent pas à donner un sens, une cohérence à leur parcours. On pourrait s'attendre à ce que ces trois destins finissent par se rejoindre, ce n'est pas le cas, chacun reste plongé dans sa propre solitude, beaucoup trop profonde, il n'y a pas de happy end. C'est très poétique, lumineux et en même temps très sombre, un hommage à la littérature et une méditation sur le rôle des livres qui n'arrivent pas ici, à changer le destin. On y trouve beaucoup de citations, notamment de Goethe, Thomas Bernhard, Nabokov, Pierre Loti, Fernando Pessoa... Des auteurs qui accompagnent tout au long du livre l'esprit de ce libraire. Même si c'est superbement bien écrit, très doux, la noirceur de l'histoire est poussée un peu loin et m'a semblé un peu exagérée. Trop de noir, tue le noir. Cela reste néanmoins un beau roman, très touchant. 
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Première rencontre avec Pierre Péju avec ce petit livre qui se lit rapidement et qui bouleverse tellement il est décrit si justement les sentiments éprouvés par les trois personnages principaux. Lui, l'homme si mal dans son corps, si blessé par la vie qui éprouve de la joie au contact des livres, elle la mère qui fait de son mieux avec ce que la vie lui a donné en l'occurrence une petite fille qui même si elle se fait la plus discrète possible, encombre sa vie et elle la petite Eva qui regarde les adultes avec son regard de l'enfance mais si grave déjà. Ces trois personnages qui n'étaient pas fait pour se rencontrer vont se heurter les uns aux autres suite à un accident d'une extrême violence, d'un choc brutal qui va transformer leur vie pour toujours. Chacun va tenter de survivre à ce dernier mais ils sont bien démunis face à leur histoire de vie, la fuite ne suffit pas ne suffit plus à un moment donné il faut pouvoir affronter la réalité mais elle est tellement cruelle qu'ils n'ont pas la force de continuer. C'est d'abord la petite fille qui va s'éteindre, se consumer doucement, sans bruit discrètement, la mère égale à elle même va fuir comme d'habitude, elle essaie pourtant mais elle n'y arrive pas, elle ne sait pas comment faire, puis lui l'homme qui se rend compte que la vie ici-bas n'offre guère de possible face à l'éternité qui s'ouvre devant lui.
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Tout y est. le personnage principal, l'élément perturbateur, l'assurance de l'auteur qui sait où il va, le narrateur docile. Jusqu'aux noms qui sonnent trop vrai pour avoir été inventés.
Et cette voix. Une voix banale, masculine sans excès, un peu voilée. Qui prend son temps pour lire des phrases achevées, dont elle a peut-être égrené des fragments dans le bureau où s'élaborait le livre.
Ma première rencontre avec Péju est marquée par un interminable écho, celui que produisent une histoire, des mots incontestables et la voix qui les lit.
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