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Corto Maltese est un personnage mythique de la BD espagnole. le marin traîne ses guêtres à travers ce monde du début du XXe siècle depuis le premier opus Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la mer salée réalisé en 1975.
Hugo Pratt, l'auteur originel est mort en 1995, laissant son héros orphelin. le personnage a été reprise depuis 2015 par Juan Díaz Canales (le scénariste de Blacksad, une référence!) et par Ruben Pellejero au dessin.
Première fois que je lis un Corto Maltese post Hugo Pratt. Première impression, brute avant même de me lancer dans la lecture, la couleur ça fait bizarre. J'étais habitué au noir et blanc pour les aventures de ce héros iconique. Mais, cette première étape franchie, on se plonge sans trop de difficulté dans l'intrigue.
Berlin 1924, Alors que la ville connaît l'effervescence des années 1920, avec la montée de l'extrême droite et de l'extrême gauche, de l'antisémitisme, mais aussi les spectacles délicieusement décadents, le marin enquête sur la mort de son ami Steiner et recherche son assassin. Il n'est pas le seul sur la piste. Corto met alors le pieds dans une (plusieurs!) machinations orchestrées par des sociétés secrètes, elles mêmes liées à des partis politiques.
Ses pérégrinations vont le mener à Prague où l'occultisme et la magie font bon ménages avec ce mystère qui s'épaissit. Il rencontre une jeune femme Lise qui semble l'aider, mais le souhaite-t-elle vraiment ? Et cette carte d'un jeu de tarot ésotérique que tout le monde convoite comme un trésor ?
Les pièces du puzzle finissent par se reconstituer de façon plus ou moins opaque.
Niveau scénario, on se laisse embarquer par l'ambiance de l'époque et ce mélange de mystère, de nonchalance, d'humour, de suspense, de magie qui fait la spécificité de cette série. C'est un peu trouble, on ne comprend pas toujours tout sur le moment, comme dans un roman noir où l'atmosphère prime sur l'histoire, ou comme dans les albums déjà scénarisés par Pratt lui-même.
Le personnage de Corto Maltese est plutôt réussi, mélange d'ironie, de distance, d'honneur, de séduction, de soif de liberté et de justice.
Les autres protagonistes sont plus superficiels et moins travaillés et ne retiennent que peu notre attention, même Lise est difficile à cerner. Il faut dire que le nombre de planches, environ 70 est peu pour un Corto Maltese. Tout va donc très vite. C'est à la fois un défaut (le manque de profondeur des personnages) et une qualité, le récit est très dynamique.
Niveau dessin, les codes de Corto Maltese sont plutôt bien respectés, sauf la couleur. J'ai retrouvé des planches admirables, pages 15 à 18 par exemples avec cette manifestation dans Berlin, sous les parapluies (superbe!), mais d'autres un peu plus faibles (pages 31 et 32 par exemple) avec cet intermède champêtre sans saveur.
En règle générale, toutefois, l'atmosphère de mystères, de secrets, de complots, de (légère) magie est très bien rendue, mais la couleur ne me semble pas rendre justice à ces dessins, elle n'apporte rien, au contraire.
Cet opus est quand même une belle surprise et une réussite. Sans être un coup de coeur magistral, il ressort de la lecture, un plaisir évident.
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Corto c'est l'amour de papier de ma vie. Et comme c'est une histoire d'amour qui remonte à loin, je reçois souvent des petits cadeaux à l'effigie du beau marin. Bref, Corto est un peu partout chez moi.
Par contre, je suis par principe, contre les reprises de personnages de BD après la mort de leur(s) auteur(s). Je n'avais donc pas acheté les Corto post-Pratt même si j'aime beaucoup le travail de Canales.
Mais bon, comme mon amour de Corto est de notoriété publique, ils m'ont été offert et les ai tous. (sauf celui de Bastien Vivès...mais c'est tout un débat). Mais si ils trônent fièrement dans ma bibliothèque, je dois vous avouer que je ne les avais pas encore ouverts.
En plus de mon sentiment exprimé plus haut, je dois dire que j'avais peur. Peur que l'étincelle ne soit pas présente.
Sur ce point, je suis rassurée, Corto fait toujours battre mon coeur un peu plus vite (ouf).
Pour le reste, la dynamique générale est très fidèle à l'esprit de Pratt même si j'ai trouvé l'ensemble un peu brouillon (mais il faut admettre que c'était déjà les oeuvres de Pratt). le dessin est également tout à fait dans l'esprit de l'auteur historique.
Maintenant, reste à savoir si cette BD a vraiment un sens en elle-même. Est ce qu'elle a un intérêt autre que celui de continuer à exploiter un nom (et en récolter les dividendes)? Je pose la question ici mais je pourrai la poser pour d'autres BD du même acabit...
On n'est pas ici sur un hommage où un auteur s'approprie un personnage qui ne lui appartient pas pour lui insuffler son propre style (pitié, ne faites pas ça à Corto, je vous en supplie).
On est ici plus sur un pastiche.
Je préfère, c'est vrai, mais je trouve que ça n'a pas vraiment d'intérêt. Ce n'est que mon avis personnel mais, même si on peut peindre comme Léonard de Vinci, peindre une Joconde de profil n'a pas d'intérêt pour l'histoire de l'art.
Continuer les aventures de Corto Maltese (ou d'un autre) n'a pas d'intérêt pour l'histoire de la BD.
Mais bon, pour ce qu'elle est, cette BD est quand même bonne. J'ai passé un bon moment de lecture tout de même...
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Je ne connais pas du tout cette série de bd et on m'a prété celle-ci pour me faire découvrir ce personnage. Bien que l'histoire fût assez intéressante je ne suis pas vraiment arrivée à m'intégrer à ma lecture. Il faudrait je pense que j'emprunte le premier de la série pour vraiment connaître cette série.
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J'avoue que je préfère notre emblématique capitaine quand il navigue dans les mers chaudes. Cet épisode se passe entre Berlin et Prague. C'est le Berlin du début des années 20, des mouvements d'extrême droite très radicaux commencent à émerger dans un pays ou la confusion politique règne, Corto Maltese va enquêter sur la mort d'un ami juif. Toujours une pointe de magie vient se mêler aux affaires plus triviales, c'est la signature de la série, Notre Corto va traîner son flegme habituel dans des affaires bien sombres. C'est bien construit, bien rythmé (ça reste cependant du Corto Maltese, ce n'est pas non plus Indiana Jones), avec une intrigue qui tient la route. On sent cependant que Ruben Pellejero est moins à l'aise avec la ville de Berlin, le dessin est un peu trop fouillis, Il me manque quand même cet aspect épuré qui fait le charme de la série, à Prague, il s'en sort un peu mieux et de son côté, Juan Díaz Canales s'attache trop à l'histoire d'espionnage et à l'aspect historique et s'éloigne de la poésie du personnage, peut-être que cette aventure est un peu à l'étroit dans ses 72 pages. J'ai nettement préféré le tome précédent, le Jour de Tarowean, qui se passe dans le Pacifique, Cependant, ça reste un épisode plus qu'honorable.
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Corto Maltese se rend à Berlin pour rencontrer un vieil ami mais en allant au commissariat pour valider ses papiers, il va voir sa photo sur le tableau des morts anonyme. Qui a bien pu assassiner ce vieux professeur ?

Dans l'entre deux guerre, l'Allemagne glisse petit à petit vers le nazisme. Dans ce marasme instable, notre beau marin marginal va tenter de savoir qui a tué son ami et alterner entre les pistes politiques et ésotériques.
Cela se lit bien mais j'avoue ne pas avoir été embarquée plus que ça dans l'histoire et dans l'ambiance berlinoise. J'ai trouvé l'enquête un peu décousue et les quelques passages oniriques un peu comme un cheveu dans une soupe.
Il reste un graphisme qui fait honneur aux ombres d'Hugo Pratt. Un trait fin et nerveux qui rempli le cahier des charges.

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Une histoire dans laquelle Corto Maltese se fait manipuler de long en large : venu avec Berlin en 1924 pour retrouver son ami Steiner, il découvre qu'il a été tué. Il décide alors de découvrir qui est le meurtrier et se fait alors courser par les nazis, les communistes et divers groupes occultes qui cherchent une mystérieuse carte. L'Allemagne est fragile, la république de Weimar a du mal à se fortifier, les groupes politiques s'affrontent avec violence.
Le graphisme est plus précis que celui de son créateur et ressemble à celui de ses jeunes années, sans la poésie qui se dégageait des oeuvres d'Hugo Pratt, mais la reprise est d'une belle tenue surtout dans une ville aussi folle que Berlin dans ses années la.
Une bonne aventure d'un héros attachant.
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1924. Corto Maltese, en arrivant à Berlin, découvre qu'un de ses plus proches amis a été assassiné...

Il y a des récits que l'on voudrait aimer. Parce que le personnage central est mythique, parce qu'il incarne l'aventure au sens premier du terme... mais décidément, je n'y arrive pas. Preuve en est ce nouvel opus, sur fond de fortes tensions politiques dans l'Europe de l'après première guerre mondiale, avec la montée des totalitarismes. L'histoire m'est apparue peu limpide, je n'accroche pas sur le dessin. Non décidément, en dépit d'une très belle couverture, il faut que je me fasse une raison : l'univers de Corto Maltese n'est pas fait pour moi...
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Honte à moi, je ne savais pas qu'il y avait des auteurs-dessinateurs qui avaient pris le relai de Hugo Pratt, le si talentueux père de Corto Maltese - lacune personnelle due à de longues années passées dans des contrées éloignées sous le Signe du Capricorne... J'ai donc choisi un peu au hasard ce tome 16, dans une attitude mi-figue mi-raisin allant de 'Super un nouveau Corto' à 'Mais qui peut se permettre de se comparer à Hugo?!'. Au final, j'ai regretté les dessins en noir et blanc, j'ai détesté le papier glacé qui a remplacé le celui mat des premières éditions, je n'ai pas accroché à l'histoire et je n'ai pas retrouvé l'esprit et la magie de l'original. J'essaierai peut être un autre tome, juste pour voir, mais vraiment sans grande conviction...
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Berlin 1924, Corto et Roth vont au commissariat pour obtenir leur permis de séjour. Être étranger et sans papier à cette époque est plutôt mal vu en Allemagne, surtout quand on peut avoir des origines particulières. Se promenant dans le bâtiment, Corto tombe sur une série de photos dont une qui attire immédiatement son regard. le professeur Steiner est mort assassiné! Ni une ni deux, il prend la direction du bureau du commissaire. Une homme qui dans un premier temps refuse de l'entendre mais qui, dès qu'il entend le nom du professeur le fait immédiatement entrer pour le questionner. Ils sont en effet à la recherche d'un dossier qu'il aurait obtenu. Jeremiah Steiner étant mort, c'est une aubaine de tomber sur une connaissance qui avait justement rendez-vous avec! Quant à lui, Corto compte bien découvrir qui est le meurtrier !
Cet album est très ancré dans un contexte historique géopolitique bouillonnant. L'Allemagne est en proie à un nationalisme souterrain. L'antisémitisme est, en effet marqué au fer blanc. La jeune République de Weimar est fragile et on sait ce qu'il en adviendra quelques années plus tard.
Juan Diaz Canales choisit cette période entre deux eaux dans laquelle notre marin va évoluer. L'histoire est comme à son habitude bien contextualisée avec un soupçon de magie incarné par un mystérieux Tarot Visconti-Sforza. Société secrète et espionnage sont également à l'honneur dans cet album. Histoire que j'ai choisi de lire est en noir et blanc car cela correspond parfaitement à l'époque évoquée. Sombre est cette derniére dans laquelle, les ombres partent et viennent aux gré de leur envie avant que tout n'éclate. de plus, l'album commence très fort avec une illustration d'Hitler en prison suite à sa tentative de coup d'État ratée à Munich. Cette édition est donc parfaite pour cet album. Par contre, je conseille fortement de lire le préambule après avoir lu l'album. En effet, il contextualise le tout mais spoile très légèrement quelques personnages donc tant qu'à faire, autant le lire après !
En conclusion, "Nocturnes berlinois" est une aventure qui s'enchaîne à un rythme soutenu. Tous les codes de la série sont bien présents avec cependant, un peu moins de poésie. C'est à mon sens une belle réussite.


Lu et chroniqué sur izneo
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Quatrième opus du duo Canales/Pellejero dans la franchise Corto Maltese. le héros se trouve cette fois à Berlin , en 1924. Les vers grouillent sur la mourante république de Weimar , et il y apprend la mort de son vieil ami Steiner ,assassiné. de là il ira de surprises en surprises , de sociétés secrètes ésotériques en sectes complotistes . Cet album confirme mon impression du précédent (Le jour de Tarowean) : peu à peu la dérive avec les oeuvres de Pratt s'accentue , principalement par une invraisemblable surcharge de l'intrigue , la lourdeur des dialogues , de péripéties et de références qui semblent rajoutées pour coller aux Corto classique . Et même le dessin me déçoit , trop chargé lui aussi , loin de la sublime élégance du maître .
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