Il est de règle, pour les militaires des troupes coloniales, après deux ou trois années passées outre-mer, que le retour en métropole engendre des congés de longue durée. Il convient d’épuiser les temps de permission qui se sont additionnés, d’effacer les fatigues corporelles, parfois d’effectuer la cure qui rétablira les équilibres physiques ou psychiques malmenés par les tropiques…
On peut dire que le traité de Versailles organise la guerre éternelle. Il ne nous a même pas mis dans de très bonnes conditions pour la soutenir. La frontière qu’il nous rend est celle de 1870. C’est une frontière d’invasion, dessinée en 1815 contre la France
Je dois dire, à la vérité, que certains sont curieux ; il nous faut souvent les recaler, ce qui nous attire quelques inimitiés. C’est amusant de constater combien les gens aiment retrouver leur nom dans un journal !
Un jeune lieutenant a encore le droit d’ignorer que l’action politique n’est qu’une longue suite d’improvisations et que les traités sont faits pour être au mieux oubliés, au pire violés !
« Mais à quoi bon se tourner avec rancune vers le passé, puisque le présent n’est pas meilleur et l’avenir nous menace ? »
Curzio MALAPARTE.
Napoléon III et la campagne d'Italie (1859) Second Empire. Le choc de Solferino. Au cœur de l'histoire sur Europe 1 de Franck Ferrand avec Pierre Pellissier (historien), Jacques-Olivier Boudon (historien) et Roger Durand (associatif). 09.04.2012.