Le tome cinq du cycle : Les hommes sans futur : le chien qui courrait sur l'autoroute .
Le titre en ferra sourire plus d'un surtout que ce n'est même pas une allusion , ou une référence , surréaliste mais ce titre Bizard n'est pas pour autant à côté de la plaque !
C'est un excellent roman d'action assez modeste dans son propos mais avec un grand sens du détail et un univers palpable en même temps que géographiquement envoutant.
Il se déroule dans un San Francisco au bord de la ruine totale et qui est en partie un archipel à cause de la montée de l'océan pacifique .
Ce San Francisco est très attractif ( surtout si on connaît un peu cette ville ) .
C'est un must du genre apocalyptique et très représentatif du meilleur de la SF populaire francophone .
En effet , c'est un excellent roman populaire post-apocalyptique du point de vue de l'action , de la caractérisation , des descriptions et du sens du détail .
Le personnage est haut en couleur et il est très bien dessiné les différents habitants de ce San Francisco , ce confettis d'iles , sont crédibles et variés avec une mention spéciale pour ceux du golden gate bridge.
Le propos du roman est modeste , c'est très roman d'action comme texte .
Mais c'est une belle virée dans une ville devenue déroutante familière et étrangère .
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Si vous avez lu certaines de mes austre contributions, vous connaissez mon goût pour les titres décalés, et là, je peux dire que j'ai été servi. Je vous avouerai même que j'ai découvert Pierre Pelot >uniquement< grâce au titre de ce roman !
Aujourd'hui, je suis loin d'avoir lu tout l'œuvre de cet auteur prolifique (plus de 200 romans), éclectique (de la science-fiction, fantastique, au roman noir ou littéraire, de la BD au conte et au théâtre), discret, presque sauvage (je dis cela parce qu'il vit dans les Vosges :-). Moi, j'admire.
Ce livre s'inscrit dans la série des "Hommes sans futur". Nous sommes à San Francisco transformée en archipel, et les tollmen, qui autrefois percevaient les péages à l'entrée des autoroutes. Beaucoup de racaille dans un monde post-apocalyptique dans lequel Brent Cutlass, tueur de demi-sourire se fraye son chemin à coups de flingue.
Et le chien dans tout cela, me direz-vous ? Eh bien il court, le chien, il court sur l'autoroute, et son nom il clame…
C’était dans les derniers souffles d’un soir qui hésitait , au couchant entre le rouge vineux de la coagulation et bientôt le noir de la mort.
D'une certaine manière, Cutlass comprenait ce besoin de rassemblement : d'un autre côté, ces conglomérats grouillants qui puaient l'avant-goût de l'enfer le révulsaient jusqu'à la racine des cheveux. Ils étaient les derniers, se savaient en voie d'extinction; quand ils étaient capable de procréer, ils donnaient naissance à des monstres qui ne vivaient que le temps de l'horreur ou alors un enfant, apparemment normal, devenait autre un beau jour et s'en allait rejoindre l'espèce des mutants supérieur qui envahissaient inexorablement la planète.
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).