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sur 2927 notes
Démasquée! le lecteur récalcitrant de Comme un Roman, c'est moi aussi. Celui qui se fait résumer le livre par les copains, qui recopie de vieilles fiches de lecture ou qui achète les "notes" parce que lire plus de cinquante pages du livre étudié en classe est une torture et comment voulez-vous composer quoi que ce soit sans avoir la moindre idée du contenu?
Cette lecture m'a étrangement permis de me réconcilier avec cet autre moi, cette non-lectrice tricheuse de mon enfance et d'une bonne partie de mon adolescence.
Voilà un bel essai qui conte le plaisir de lire et ses déboires, confronté à l'inflexible "devoir lire" institutionnel, à la perpétuelle dissection, analyse et exploitation du livre.
Remercions donc monsieur Pennac pour sa dédramatisation et ses propositions aussi distrayantes qu'intéressantes.
À mettre entre toutes les mains!
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On devrait afficher certains passages de ce livre dans les écoles !!!!
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La plume de Pennac est la plus étonnante qu'il m'a été donné de lire. Ouvrir un ouvrage de cet auteur, c'est revêtir un vieux pull mohair et enrouler mes doigts transis autour d'une tasse de chocolat chaud après une longue journée d'hiver ; lire Pennac, c'est mettre mes chaussons et m'installer dans un fauteuil moelleux, c'est sentir autour de mes épaules deux bras forts et généreux m'envelopper délicatement et une voix délicieuse me susurrer des mots doux à l'oreille.

Comment vous dire que Pennac est, par le fait d'une magie transcendantale, une sorte de double fidèle de ma psyché intérieure, à laquelle il semble constamment faire référence et qu'il comprend sans nul doute tellement mieux que moi-même.

Pennac est pour moi tout à la fois la figure sensuelle de l'amant délicat, la personnification bonhomme du grand-père aimant et la main chaude et velours d'un ami discret et sincère. Il est tout ça à la fois… à chaque rencontre, à chaque lecture, à chaque occurrence, quelle qu'elle soit, Pennac a cet étrange don d'être moi sans que je ne m'en aperçoive, de traduire avec tant de précision les sensations diffuses qui m'assaillent au quotidien, de toucher avec une simplicité déconcertante les affres les plus périlleuses qui s'opposent à moi. Il me fait rêver et me fait rire, il m'enchante avec ironie et fougue, il m'apaise et me séduit chaque fois que je pose les yeux sur l'une de ses lignes.


Comme un roman n'a pas manqué à la règle, la voix suave et chaude de Pennac s'est insinuée en moi comme un breuvage délicat, drainant sans surprise tant d'émotions vaguement ressenties, sachant me faire pouffer de rire au regard de mes propres incongruités, forçant la générosité et bravant les interdits bourgeois stéréotypés qui ont brimé mes appétits de jeune lectrice en herbe et auxquels je me suis désespérément accrochée, sachant, enfin, me faire donner du lest là où j'en avais, finalement, tellement besoin.

Merci M. Pennac pour votre générosité absolue, votre humour ineffable et vos théories fumeuses à souhait.

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"Un essai?? Euuuh, non merci, trop prise de tête...!"
Je pense qu'on est nombreux à avoir ce genre de réaction quand on nous parle d'essai, ET POURTANT, comme on aurait tord de se priver de cette oeuvre qui porte si bien son nom!
La lecture de cet essai est aussi facile, aussi fluide que celle d'un roman. On retrouve entre ces pages la saveur et l'humour de Daniel Pennac. L'auteur nous raconte l'histoire de cet élève bloqué sur une lecture obligatoire avec énormément de tendresse et d'ouverture d'esprit.
Que dire des droits imprescriptibles du lecteur... Exposés avec humour, ces pages restent avec moi encore aujourd'hui, même si j'ai lu ce livre il y a longtemps.
Par ailleurs, Pennac m'a donné de nombreuses idées de lectures, les livres dont il nous parle si bien tout au long de son essai. On referme ce livre en ayant envie d'en ouvrir plein d'autres. En résumé, ce livre a été pour moi comme un "excellent" roman.
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J'ai aimé, et j'imagine qu'ici, chacun retrouve sa vision du livre... A la façon dont cet essai (mais ne pourrait-on pas dire "roman") est écrit, on n'en aime que davantage l'action de lire.

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Daniel Pennac raconte comment il a réussi à faire aimer les livres à sa classe en lisant à ses élèves le début des romans sans rien demander en échange, juste pour le plaisir...
Avec un style tout à fait pertinent, l'auteur a le don de nous interpeller.
Par exemple, voici, selon lui, les droits imprescriptibles du lecteur :
1. le droit de ne pas lire.
2. le droit de sauter des pages.
3. le droit de ne pas finir un livre.
4. le droit de relire.
5. le droit de lire n'importe quoi.
6. le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. le droit de lire n'importe où.
8. le droit de grappiller.
9. le droit de lire à haute voix.
10. le droit de nous taire.
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Petit essai sur la lecture et la place du livre dans la vie des adolescents, mais pas qu'eux. Pourquoi les jeunes (je n'aime pas ce terme, mais passons) ont-ils tant de difficulté à lire, à ouvrir un livre ? La faute aux parents, aux programmes, aux prescriptions scolaires en matière de littérature ? La grande place de la technique et de l'analyse de texte ? L'oubli de parler du texte, pour lui-même, sans analyse ?
Sans doute un peu tout ça, les parents qui font de la lecture une corvée (pas tous, heureusement !), qui eux-mêmes ne lisent pas/plus, l'école trop "technique".

Parfois un peu angélique, parce que tout de même il faut de l'effort et de la technique pour acquérir un esprit critique, il reconnait que les solutions proposées ne sont pas des miracles.

Je n'ai pas été en accord sur certaines positions de l'auteur, mais cela reste une bonne lecture, optimiste. Et l'on a bien besoin de ça, actuellement !
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Monsieur Pennac, avec un grand, M s'il-vous-plaît !
Car la lecture de cet essai, qui se lit Comme un roman (paraît que c'est l'explication du titre) m'a confortée dans tout le bien que je pensais déjà de cet écrivain.
"Bien" fondé par les heures délicieuses que j'ai passées en compagnie de la saga des Malaussène, dont j'ai déjà relu avec le même plaisir plusieurs volumes.

En toute simplicité, Daniel Pennac, qui a été professeur de français pendant de nombreuses années, nous explique pourquoi les jeunes n'aiment plus lire (soit-disant) et lance des pistes très judicieuses pour leur redonner l'amour des livres, les réconcilier avec la lecture.

Et arrêtons tout de suite de mettre le rejet de la lecture sur le dos de la télévision (et on peut rajouter internet, les Wii maintenant). Si nos enfants sont autant attirés par la petite lucarne, nous en sommes un peu, pour ne pas dire beaucoup, responsables.

suite sur mon blog, merci...
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Voici un livre qu'il faudrait mettre dans les mains des ados mais surtout des parents d'ados.

Qui a-t-il de pire que de se sentir «obligé» de terminer un livre qui ne nous accroche pas ??? Uniquement parce que cela ne se fait pas ???

Il faut savoir à un moment donné tourner les pages de notre éducation.
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Je sors totalement de ma zone littéraire de confort car Oui ceci n' est pas un roman.

Ce livre sera dorénavant ma bible qui ne quittera pas ma table de chevet pour que je puisse le lire et relire à l' infini au grès de mes envies. Bien qu' il date de 1992 c' est un livre court (198 pages) toujours très d' actualité à part le fait que nous n' utilisons plus de Walkman !

Daniel Pennac nous démontre que nous avons le droit de tout faire en tant que lecteur/ lectrice, nous avons le droit de tout lire, tous les genres, que ce soit des Harlequins, des contemporains aux grands classiques, de lire n' importe où, juste 5 minutes, sauter des pages où encore ne pas finir un livre alors déculpabilisons et faisons nous plaisir!

Avec Comme un roman de Daniel Pennac aucun complexe que du bonheur ! À avoir absolument dans sa bibliothèque.
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C'est un essai très court que nous propose cet auteur que je connais surtout de réputation.
Il nous parle du plaisir d'être un lecteur mais aussi le peu d'engouement que cette activité suscite chez les jeunes. Il nous propose des nouvelles manières de cultiver ce plaisir et tant pis s'il faut sauter des pages et les descriptions rébarbatives, tant pis si on lit de soi-disant "mauvais" romans…
J'ai retrouvé certains de mes comportements dans sa description du lecteur : cette intimité qui se créé entre les personnages et le lecteur, tous ces livres qui ont été maltraité par mes soins (pages écornées, décollées à force d'avoir été plié ici et là), les nuits blanches à lire en cachette…
Mais je ne peux pas mettre une note supérieure pour plusieurs raisons. le style d'écriture est simple et les pages se tournent aisément. C'est même trop simple à mon goût, un peu trop banal même. J'aurai aimé qu'il distille plus de poésie et de magie dans ces phrases.
Paradoxalement, je pense que ce livre est destiné principalement à des gens qui ont déjà cet amour des livres dans les veines : le lire nous conforte et nous rassure un peu dans nos opinions et dans notre vécu quotidien de lecteur. Si quelqu'un n'aime pas lire, je pense qu'il ne sera pas convaincu par les arguments de l'auteur. Certes, la pédagogie et les programmes scolaires ont causé quelques dégâts mais je pense que la lecture est un loisir qu'on a parfaitement le droit de ne pas aimer même si on nous a lu une quantité phénoménale de contes lorsque nous étions enfants. Cela m'agaçerait profondément que quelqu'un me propose un essai sur la façon d'aimer les mathématiques, le lancer de marteau ou bien la décoration florale.
Pour finir sur une note positive quand même : « le temps de lire est toujours du temps volé. (Tout comme le temps d'écrire, d'ailleurs, ou le temps d'aimer.) Volé à quoi ? Disons, au devoir de vivre […]. le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre. Si on devait envisager l'amour du point de vue de notre emploi du temps, qui s'y risquerait ? Qui a le temps d'être amoureux ? A-t-on jamais vu, pourtant, un amoureux ne pas prendre le temps d'aimer ? Je n'ai jamais eu le temps de lire, mais rien, jamais, n'a pu m'empêcher de finir un roman que j'aimais. La lecture ne relève pas de l'organisation du temps social, elle est, comme l'amour, une manière d'être. La question n'est pas de savoir si j'ai le temps de lire ou pas (temps que personne, d'ailleurs, ne me donnera), mais si je m'offre ou non le bonheur d'être lecteur. »
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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