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3,85

sur 1853 notes
J'ai bien aimé la trame de l'histoire savamment construite autour d'une partie d'échec qui renvoie par un jeu de miroir à deux histoires, l'une se passant au Moyen Âge, l'autre aujourd'hui, avec intrigues et meurtres à la clé. Mais il y a parfois des "boursouflures" dans ce livre qui en atténuent malheureusement l'intérêt. L'auteur finit par nous lasser de nous expliquer combien son histoire est brillante et remplie de subtilités. La scène finale en est un exemple flagrant sans parler de l'épilogue franchement inutile.
A lire néanmoins, surtout si vous aimez le jeu d'échec !
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Fantastique construction narrative sur deux plans chronologiques (comme c'est souvent le cas dans les polars de cet auteur que j'aime beaucoup); le jeu d'échecs représenté sur un tableau De La Renaissance se reproduit dans la fiction policière entre les personnages contemporains, pièces graduellement conscientes de la manipulation dont elles font l'objet. La suppression d'une pièce de l'échiquier correspond, bien entendu, à la mort du personnage...
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J'avais gardé une impression favorable d'une critique faite il y a longtemps sur babelio. Ce titre a du sommeiller dans ma tête durant tout ce temps, c'est pourquoi je l'ai acheté, ne sachant pas qu'il tournerait autour du jeu d'échec, qu'à la base, je n'aime pas trop. Oui, parce que parfois je ne regarde pas très bien les couvertures de livres.

Je ne suis pas une joueuse d'échec, mais ce livre par contre, donne envie de jouer. Il est plutôt bien expliqué, et rend accessible les coups joués, grâce à des reproductions du jeu, et des explications claires. Comme on s'identifie facilement à Julia, la restauratrice de tableau, qui est aussi nulle que moi dans cette matière, on arrive à suivre. Dieu merci.

Pour résumer, cela parle d'un tableau que Julia, est en train de restaurer pour un certain Don Manuel. Il représente des personnages jouant aux échecs. Elle découvre une inscription cachée disant : « Qui a tué le chevalier ? ». A partir de cette phrase, elle et son ami César, aidés de Munoz, joueur d'échec, vont s'acharner à refaire la partie du tableau à l'envers, afin de découvrir le message codé du tableau.

Les allers retours entre l'image et la fiction, le passé historique et le présent, cette plongée dans le monde de l'art, ce parfum hispanique, cette fière passion qui se sent dans le jeu des échecs… Quelle noblesse dans tout ça…. du moins, jusqu'à un certain point. Il ne faut pas oublier que la mort s'invite plusieurs fois, et qu'un assassin rôde parmi les personnages de l'intrigue.

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J ai moyennement apprécié ce roman policier. Autant la première partie plus historique m a bien plu, autant ĺ intrigue contemporaine m a paru trop peu crédible. Joueur d echec peu émérite, euphémisme, j ai néanmoins aimé le personnage de Munoz, sa façon de voir ce jeu et ses implications quasi philosophiques ou encore ses ėchanges avec Belmonte. Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir imperissable donc, mais pas non plus pénible.
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Bouquin prétentieux mettant en scène des personnages caricaturaux et ridicules à force d'être bling-bling. le livre est présenté comme un chef d'oeuvre : je ne dois pas être assez connaisseur.
Le scénario mélange plusieurs époques et se termine comme un soufflé raté.
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Niveau 6 : Quel est le but du jeu ? Est-ce gagner ? Ou bien simplement prendre du plaisir durant la partie ? Faut-il qu'elle dure longtemps pour être plus heureux ? Et si la vie était un jeu ? Quel est alors son enjeu ? Regarde bien dans le miroir face aux joueurs : qui chacun d'eux voit-il comme plus farouche adversaire ?
Attention prends tout le temps de la réflexion...dis-moi miroir...quelles sont les règles finalement ? Où est le Bien ? Où est le Mal ? Où commence la fiction ? Où est la réalité ? Faut-il tout donner, toujours aller de l'avant ? Quels sacrifices accepter, quand et comment ? Car pour bien finir faut-il seulement un vainqueur ? Et si c'était finalement un jeu à qui perd gagne, la vie ? La vie si courte et qui ne contient que la vie...

Tu l'auras compris, ami lecteur, je n'ai pas résisté à te présenter en premier le niveau le plus élevé. Ne crains rien : pas de spoiler car ce niveau n'est pas tel quel ni dans le livre, ni dans le tableau. A ce niveau tout devient très personnel et ta manière d'appréhender le monde va fortement impacter ton interprétation des faits et des symboles. Moi par exemple, j'aime bien laisser des options ouvertes, d'où toutes ces questions. Arturo Perez-Reverte lui aime bien jouer, je l'ai déjà dit lors de critiques précédentes, je le répète. Ne te laisse pas embarquer car il aime jouer des tours au lecteur et essaye de le rendre fou. Avec cette dernière phrase aucun doute il adore jouer, entre autre, aux échecs, mais je te préviens il aime aussi les constructions géométriques et les mathématiques : donc la balistique, l'architecture, la peinture et la musique. En avant pour le niveau 1 (certains d'entre vous connaissent mieux les jeux vidéos et Super Mario que les échecs, c'est bien aussi pour aborder des univers parallèles) !

Niveau 1 : Écriture simple et claire pour cette démonstration quasi mathématique, adaptée aux raisonnements logiques du joueur d'échecs. Les personnages sont plutôt plats comme faisant partie du tableau. Quelques belles descriptions toutefois, sur les antiquités, la restauration d'oeuvres d'art, l'univers des antiquaires, le marché de l'art. La palme revient bien sûr à la description de ce tableau purement imaginaire d'un peintre qui n'a pas vécu ni la scène ni l'époque. Admirable sans égaler, à mon avis, Borges qui a inventé de toute pièce une encyclopédie complète. Quelques beaux dialogues sur la musique notamment. Et bien sûr les clins d'oeil à des héros imaginaires ou des figures légendaires pour renforcer l'illusion de la réalité de l'histoire racontée. Prêt pour le niveau 2.

Niveau 2 : Enquêtes entrelacées, assassinée l'unité de lieu et de temps dans ces univers parallèles, dans ce jeu de miroirs on finirait vite par ne plus savoir sa gauche de sa droite, l'envers ou l'endroit, et le passé explique-t-il le présent ou le présent permet-il d'élucider les énigmes du passé ? Y a-t-il un lapin blanc dans cette histoire ? Qui va rester sur le carreau, le carreau du dallage et le carreau du damier, l'arme est évidemment une arbalète qui nous renvoie au carreau meurtrier ? (Ouf, ni nappes en vichy, ni pantalons en pied de poule, heureusement !) Mais que fait donc la police ? Attention de ne pas glisser sur les carreaux de la salle de bain pour pouvoir atteindre le niveau 3.

Niveau 3 : Ombres et lumière, petitesses et grandeur, intrigues et jeux de pouvoir, domination et soumission, marchandages en tout genres et à tous les étages. Différents points de vue établissent différentes perspectives et différentes lignes de fuites. Attention au renversement des évidences. Qui manipule qui ? Ne te perds pas si tu veux être bien armé pour le niveau 4.

Niveau 4 : de l'art, de la peinture, de la musique et au-delà de la littérature aussi; eh oui. A ce niveau, ami lecteur, tu vas apprendre un peu sur tout. Mais j'espère que tu n'as pas oublié de prendre avec toi ce miroir que tu as déjà croisé dans les niveaux précédents car avec lui tu pourras transposer tout ce qui est dit sur la musique ou sur la peinture à la littérature. Ah, il est diablement fort cet Arturo ! Bon tout jusqu'à présent n'est qu'échauffement pour le niveau 5.

Niveau 5 : La partie d'échecs, quelle frustration, sois prêt ! Bon il faut s'accrocher si tu ne sais pas jouer au échecs mais plus encore si tu sais jouer. Quand tu tombes sur la page 88 tu vois tout de suite que les blancs ont l'avantage, confirmé en page 90, seul point délicat la tour b6 menacée par le pion noir en a7 qui pourrait mettre à mal tout ce bel édifice. Alors quand tu apprends que c'est aux blancs de jouer, tu imagines bien sûr prendre le pion noir en b7 par le pion blanc en c6. Ton adversaire se trouve en face du dilemme prendre ta tour en b6 avec son pion en a7 ce qui t'ouvre une voie royale pour aller à la dame tout en prenant son fou en d8 ou plus vraisemblablement parce qu'il n'est pas fou il va s'en servir et le sacrifier pour prendre ton pion en b7. Au coup d'après tu lui prends son fou avec ton pion en a6. Résultat tu accrois grandement ton avantage par un partage de pions, un gain d'un fou et le blocage de son cavalier en b8 ou plus tard en c6. Eh, eh pour comprendre il te faut le bouquin, c'est mon but aussi ;). Mais attends toi à une déception en page 167 !
De tout façon tu n'as pas le choix tu es prisonnier de la partie. Amoureux de liberté j'ai alors imaginé un damier en rouge et noir. Ah, ah Mr Perez-Reverte le rouge et le noir, l'amour et la mort, fini le Bien et le Mal ! Car si tout est permis pour l'auteur, le lecteur peut tout lui aussi. Incidemment, en choisissant comme modèle un maître qui préfère terminer par un Pat (match nul) plutôt qu'un Mat (prise du roi) cela pose immédiatement les questions du niveau 6.

Voilà si tu veux jouer tu peux commencer par associer les citations que j'ai déposées aux niveaux que je mentionne dans la critique. Pour corser il n'y a que 5 citations pour 6 niveaux. Et puis surtout, jette-toi sur ce très troublant roman.

Mon édition livre de poche fait 347 pages le texte commençant en page 7.
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Quelle découverte que ce roman policier! D'abord l'écriture est d'une telle qualité, évocatrice, d'une précision chirurgicale tout en restant chaude, quasi réconfortante, autant dans la narration que dans les dialogues. Et que dire des personnages, peu nombreux, mais denses et complexes, et chacun essentiel dans le curieux ballet que met en scène l'auteur. Quant à l'intrigue, originale et tortueuse à la fois, son seul défaut pourrait être de tellement reposer sur le jeu d'échecs qu'elle pourrait devenir fastidieuse aux non initiés à ce jeu. Mais pour ses amants cela devient, au contraire, un attrait supplémentaire. Bref un roman marquant en son genre qui me donne le goût d'explorer cet auteur plus à fond.
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur. J'avais beaucoup d'attentes vu que j'avais lu beaucoup de critiques flatteuses de ce livre sur Babelio. J'ai moyennement aimé. L.intrigue, en fait les deux intrigues sont bonnes: on se demande qui a tué le cavalier et qui est pret a tuer pour s'emparer du tableau. L'intéret pour les intrigues nous tient jusqu'a la fin, les personnages sont bien campés et variés, l'humour est présent sans pour autant etre lourd. MAIS il faut etre joueur d'échecs pour apprécier toute la finesse et la ruse de l'adversaire. La partie qui se joue entre le meurtrier et ses poursuivants prend tellement de place que le lecteur qui n'est pas joueur s'y perd un peu, beaucoup. C'est la raison pour laquelle je ne l'ai pas noté mieux. Mais cela ne me décourage pas et ne me détourne pas de cet auteur dont j'ai autre titre sans ma pile a lire. J'y reviendrai.
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CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (3/5)

Grand Prix de la littérature policière 1993

Je suis passée totalement à côté de ce roman que j'ai trouvé d'un ennui mortel, aussi bien à cause de la police d'écriture minuscule que de la densité des chapitres qui contribuaient à en rendre l'intrigue encore plus incompréhensible à mes yeux. Le résumé de la quatrième de couverture m'avait pourtant emballée et j'avais hâte de savoir comment Julia, restauratrice de tableaux allait résoudre cette énigme cachée dans une toile du XVième siècle.
Malheureusement pour moi, l'auteur a trop intellectualisé son récit. Si je vous avoue que pour les échecs, j'en suis restée au stade initiation, que la logique des maths n'est qu'un mauvais souvenir et que pour la peinture et la musique classique, je ne suis qu'une amatrice non éclairée, vous comprendrez peut-être ma position : pour moi, ce genre de bouquin est à réserver aux érudits. Malgré deux meurtres, il ne ressemble en rien aux polars classiques, l'action y est limitée aux déplacements des pièces sur un échiquier. L'auteur se plait à en décortiquer la logique et analyse de même la peinture et la musique classique, ce qui entraine, pour moi, tout plaisir spontané que l'on peut ressentir à la vue d'un tableau ou à l'écoute d'un morceau de Bach. J'en retiendrai des personnages assez caricaturaux qui passent beaucoup de temps à fumer, il est vrai que dans les années 90, la chasse à la cigarette n'était pas au goût du jour. Seule, la confession du coupable à la fin a retenu un peu mon attention car j'y ai trouvé enfin un peu d'émotion.

Si je devais noter l'ennui ressenti au cours de cette lecture, ce serait 5 étoiles, le plaisir n'obtiendrait qu' une étoile. Pour rendre quant même hommage à l'érudition de l'auteur, j'accorde un 6/20.
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La comparaison qui vient le plus immédiatement à l'esprit est avec Umberto Eco mais sans le petit quelque chose d'abscons inhérent à ce dernier. du Eco populaire en quelque sorte. Cela fait longtemps que je l'ai lu mais j'y ai pris un plaisir certain, à tenter de démêler le mystère du tableau...
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