Julia, jeune restauratrice madrilène, travaille sur un tableau du XVe siècle. Celui-ci montre une dame en deuil observant la partie d'échecs que disputent son noble époux et un preux chevalier.
Lorsque Julia découvre une inscription demandant "Qui a tué le chevalier ?", elle comprend que ce tableau cache une véritable énigme. Elle fait donc appel à Muñoz, un génie des échecs, pour rejouer à l'envers la partie peinte et percer à jour ce mystère vieux de cinq siècles.
Sauf que, pendant ce temps, un assassin joue la partie à l'endroit …
Écrire un roman, c'est coton.
Écrire un polar, c'est franchement dur.
Mais écrire un double polar, contemporain et historique, demandant des connaissances artistiques et mathématiques, et de jouer une partie d'échecs à l'envers et à l'endroit, tout en maintenant en haleine jusqu'aux profanes de l'échiquier … là, c'est l'Everest de la littérature !
Et avec cette intrigue doublement tordue, ces personnages finement construits et cette atmosphère de "pluie, gabardine et nuit noire" à la
Dick Tracy, le célèbre romancier espagnol
Pérez Reverte montre qu'il est un sacré alpiniste.
Cependant, l'écriture, c'est comme tout, ça vieillit ! Ce roman a trente ans et ça se sent : - narration à la 3ème personne mais qu'avec le point de vue de Julia,
- phrases longues voires bavardes et indigestes,
- explications de chaque coup aux échecs, parfois franchement difficiles …
C'est pas très moderne et ça peut rebuter.
Mais si ça ne vous refroidit pas, foncez !
Pour ma part, je n'avais pas du tout vu venir l'identité des deux assassins.