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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Arturo Perez-Reverte nous place au coeur de l'action dans les combats que livrent les mercenaires de Ruy Diaz contre les armées des comtes et des rois de l'Espagne du XIème siècle. C'est ici l'histoire de celui qu'on a appelé le Cid, appelé respectueusement "Sidi" par les musulmans, et qui a vendu ses talents de meneur d'hommes à Mutaman, roi de Saragosse, pour combattre les ennemis de ce dernier. Il aurait pu servir le Comte de Barcelone, mais ce dernier a décliné l'offre de Ruy Diaz de combattre pour lui. Qu'à cela ne tienne, Sidi trouvera bien celui qui le nourrira, lui et ses soldats, pour peu qu'il engage une bataille pour son compte.
Et des batailles, il y en a, sanglantes et sauvages; aucun détail ne nous est épargné: L'hémoglobine coule à flot des alfanges et des épées, les têtes volent...

Ma façon un peu brute de résumer mes impressions ne doit pas nous écarter du talent de Arturo Perez-Reverte et de la richesse de ses descriptions, tant sur les paysages que de ses scènes de combats, la campagne qu'il sublime, les couchers ou levers de soleil, et les batailles elles-mêmes: On peut ainsi tout savoir de la tenue des soldats de l'époque, le gambison ou autre jaque; leurs armes, de l'alfange au jalet.
La magnificence des villes comme Saragosse, embellies par la finesse de goût des musulmans qui les occupaient, donnerait même envie d'y avoir vécu...
La faculté de persuasion de Ruy Diaz, son aisance en toutes choses, en fait un homme de guerre admiré et respecté partout en Espagne. C'est un fin négociateur qui semble avoir une vision très nette des rouages de la politique de l'époque.
Au-delà des scènes de combats qui ponctuent ce roman et qui en font toute la trame, Arturo Perez-Reverte signe là une fresque magnifique de cette époque du XIème siècle, intelligente, riche.
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Tout d abord merci à Babelio pour l envoi de ce roman dans le cadre de la Mass critique.
J'avais adoré le tableau du Maître Flamand qui m avait littéralement conquis avec sa plume. Et avec ce SIDI, j ai été à nouveau conquis par ce personnage de Ruy Dias ; cette ambiance ; cette période historique ; et ces batailles.
Ruy Dias est banni par son roi et devient un peu apatride dans une Espagne divisée sur tous les plans : politique et religieux. Rien que ce contexte nous force à se renseigner un peu sur cette période et on se rend compte que c est très bien documenté. On suit alors les aventures de ce mercenaire qui a levé une armée et vendu ses services au plus offrant. Il va alors construire sa légende bataille après bataille. Et Ruy Dias fascine et nous hypnotisé!!! Comment ne pas suivre un tel personnage chef né jusqu'en enfer....et bien Arturo Pères Reverte fait en sorte qu on le suive jusqu'à la dernière page.
C est à la fois très sauvage avec des moments plus intimistes, ce qui fait que l on n est jamais lassé. Bref c est un excellent roman historique qui mérite d etre découvert.
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C'est l'histoire d'une légende, celle de Ruy Diaz de Vivar, alias El Cid campeador, ou simplement, le Cid en français. Banni de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Diaz est contraint à l'exil, il se met alors au service de Yusuf al-Mutaman, l'émir de Saragosse, et les musulmans, auprès desquels il combat désormais, lui donnent le titre de Sidi Qambitur (maître triomphateur en Arabe). le Cid ambitionne de conquérir les royaumes du Levant espagnol et mène à cet effet des batailles sanglantes contre les troupes de Bérenger-Raimond II de Barcelone. Mais quelle sera l'issue des combats, et la victoire sera-t-elle au bout du chemin ?

Dans cet ouvrage, Arturo Pérez-Reverte offre une interprétation romanesque des faits d'armes de cet illustre guerrier et dépeint, avec beaucoup de talent, les longues chevauchées, les batailles sanglantes, et le caractère fier et déterminé de ce personnage, haut en couleur, laissant entrevoir sous sa carapace d'acier, un grand sens de l'équité et un coeur tendre. Mais qu'en était-il en réalité ?
La lecture de cette épopée romancée est agréable à lire et richement documentée, notamment en ce qui concerne les armes et les techniques de combat utilisées par les chevaliers de cette époque. le récit nous plonge au coeur des alliances militaires contre-nature, des corps à corps meurtriers, des pillages, des arrangements de complaisance et des paiements de tributs. Néanmoins, quelques longueurs de texte sont à déplorer dans la description des batailles (troisième partie) et de l'épée (quatrième partie). L'auteur aurait peut-être pu abréger certaines scènes se déroulant sur le champ de bataille.
En dépit de sa représentation actuelle comme héros national espagnol (plus particulièrement en Castille) ou comme acteur majeur de la Reconquista, El Cid campeador s'est placé durant la plus grande partie de sa vie sous les ordres de différents seigneurs, chrétiens comme musulmans, tout en agissant de son propre chef et dans son propre intérêt. de ce fait, il peut être comparé à un mercenaire, un soldat et chef militaire professionnel, vendant ses services au plus offrant. Réputé invaincu, le Cid devint rapidement une figure légendaire et le personnage le plus important de l'Est de la péninsule ibérique.
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"SIDI", le dernier roman d'Arturo Pérez-Reverte, est une oeuvre qui nous transporte dans un voyage fascinant à travers le temps et l'espace. Inspiré de la figure légendaire du Cid Campeador, l'auteur espagnol nous offre un récit captivant, mêlant habilement L Histoire avec un grand H et l'imagination romanesque.
L'histoire se déroule au XIIe siècle, pendant la période de la Reconquista, lorsque les royaumes chrétiens de la péninsule ibérique luttaient pour reprendre les terres occupées par les Maures. le personnage principal, Rodrigo Díaz de Vivar, mieux connu sous le nom de Cid, est un chevalier légendaire, courageux et respecté de tous. Mais Pérez-Reverte va au-delà du mythe et nous présente une vision plus humaine et complexe de ce personnage historique.
Pérez-Reverte réussit brillamment à lui donner vie et à le doter d'une profondeur et d'une authenticité qui le rend réel. le Cid y est décrit avec une sensibilité subtile, montrant ses doutes, ses peurs et ses contradictions. Mais les personnages secondaires, tels que Jimena, la femme du Cid, et les compagnons d'armes du héros, sont tout aussi bien développés, ajoutant une richesse supplémentaire à l'histoire.
Au delà de la trame historique l'un des points forts de "SIDI" réside dans le style d'écriture de Pérez-Reverte. Comme à l'accoutumée, sa plume est à la fois poétique et précise, créant une atmosphère immersive qui nous plonge dans l'époque médiévale. Les descriptions sont visuelles et évocatrices, permettant au lecteur de se sentir véritablement transporté dans l'Espagne du XIIe siècle.
Mais "SIDI" aborde aussi des thèmes profonds tels que l'honneur, la loyauté, la justice et l'identité. Pérez-Reverte explore également la nature humaine et les choix difficiles auxquels les personnages sont confrontés. C'est un roman qui nous pousse à réfléchir sur des questions intemporelles, tout en nous divertissant avec une histoire épique.

Généralement peu friande de romans historiques, "SIDI" a pourtant réussi à me captiver. J'ai apprécié la vision nuancée du Cid, que nous offre Perez Reverte, une version qui explore son humanité tout en préservant son statut de héros légendaire. Un roman qui ravira les amateurs de littérature historique et d'aventures épiques.
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Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour l'envoi de ce roman.
Le Cid, on le connaît en France surtout à travers la pièce de théâtre de Corneille. Alors, quoi de plus intéressant que de lire un roman espagnol écrit par l'un des plus grand romancier contemporain du pays ?
Pour situer, on est après les événements racontés par Corneille. Ruy Diaz est marié et père. Banni par le roi en représailles de son insolence, il s'est fait mercenaire en se plaçant à la tête d'un groupe constitué de parents et d'hommes attirés par sa renommée.
Le rythme est lent, Arturo Pérez-Reverte prend le temps de présenter l'homme et le guerrier, de revenir sur son histoire.
L'auteur utilise tantôt l'ellipse temporelle, quitte à faire un petit retour en arrière, tantôt (le plus souvent) il dilate le temps, nous faisant ressentir la même chose que les guerriers de son roman, cette attente angoissée dans la chaleur de l'Espagne. Les détails du quotidien sont nombreux, Arturo Pérez-Reverte s'est visiblement bien documenté. Mais ne vous attendez pas à un rythme fou, à des combats dignes de films hollywoodiens : Arturo Pérez-Reverte semble éviter volontairement le héros qui est dans toutes les imaginations pour s'intéresser à l'homme qui pense plus qu'au guerrier qui combat.
Il fait néanmoins de Ruy Diaz, alias Sidi, un homme digne d'un roman épique : solide mentalement, empathique envers ses hommes, et ferme dans ses décisions. Intelligent sans être roué, franc à la limite de l'insolence. Bref, un personnage intéressant, quoiqu'à la limite de l'archétype.
Ce n'est pas non plus une biographie, Arturo Pérez-Reverte ne raconte que quelques mois de la vie de Sidi, des mois déterminant dans sa légende.
Au final, je suis un peu partagée : ce n'est pas le roman que j'imaginais, j'ai trouvé le rythme trop lent et le style parfois répétitif ; cependant, Arturo Pérez-Reverte a su recréer ce monde flou de la frontière christiano-mauresque, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant.
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Onzième siècle, en territoire espagnol occupé par les Maures, des luttes sanglantes et fratricides ont lieu entre chrétiens et musulmans.
Ruy Díaz, qui fut naguère le porte drapeau du roi Sanche, a été banni du royaume par le successeur et frère du défunt monarque, en raison d'une grave offense à l'encontre de ce dernier.
Homme d'armes, Ruy Blaz cherche un "maître" pour qui combattre en échange d'une somme d'argent et de vivres pour sa troupe de 400 combattants, tous chrétiens.
Or, les candidats ne sont pas légions.
Après un dilemme (cornélien !), il choisit de se placer au service d'un sultan maure dont le frère veut la mort pour prendre sa place.
Et voici Ruy et sa troupe qui se battent contre chrétiens et maures en terre espagnole.
Je n'ai pas pour habitude de lire des récits héroïques, de combats et de chevaliers, mais celui-ci m'a permis de mieux comprendre l'occupation maure dans le Sud de l'Europe au Moyen-Age. Les rivalités entre peuples de même et/ou de religions différentes sont bien dépeintes.
Le chef de troupe chrétien qui prie avec son "rival" musulman, quel beau symbole.
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Ce roman est présenté comme un roman historique. Cela peut être acceptable sous réserve de bien avoir en tête qu'il s'agit bien d'un roman.
On perçoit clairement le savoir-faire du journaliste d'investigation. Cela n'est nullement une critique mais renforce bien le fait que l'on n'a pas affaire à un travail d'historien. Les faits s'inspirent de la réalité mais sont mis en scène, au service de l'articulation du récit, de la tension narrative.
Visiblement l'auteur est très documenté mais il ne faut probablement pas prendre tous les faits au pied de la lettre.

On se laisse emporter par un certain suspens sur le devenir du personnage principal. Les tractations, les préparatifs, les combats, leur issue, les conséquences s'enchaînent, se combinent avec le rythme suffisant pour soutenir l'intérêt du lecteur. La forme est plutôt réussie avec notamment une écriture agréable à suivre.

Pour le fonds, une grande importance est apportée aux relations entre les puissants et celui qui se met à leur service, aux rapports entretenus par ce chef de guerre et les hommes de son armée. Les implications politiques, les préoccupations des divers comtes, rois et autres nobles sont étalées avec tout ce que cela entraîne de mégalomanie, d'égocentrisme, de trahison.
Baigné dans tout cela la droiture et la probité du personnage principal n'en sont que plus éclatantes.

Il me reste que ce n'est pas forcément là le propos principal de l'ouvrage. Pour ma part, je l'ai trouvé comme une critique féroce contre les gouvernants de notre monde, toujours prêts à une compromission si cela peut leur apporter gloire et argent. de même toutes les parties concernant l'avant et l'après combat illustrent combien la guerre est une ineptie, tout cela soutenu par les quelques rares scènes de batailles.

En conclusion un livre que j'ai lu avec intérêt mais pas avec passion. Il m'a plongé dans l'atmosphère de cette époque mais je l'ai ressenti comme un livre anti guerre avec une virulente critique de la gestion de notre monde.
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Le Cid : l'homme derrière la légende.
Loin du mythe manichéen du Cid patriote prêt à défendre corps et âme son roi contre l'invasion des Maures, Sidi est l'histoire d'un chef de guerre hors pair qui, après avoir été exilé par le roi Alphonse VI, vend les services de sa troupe de soldats profondément dévoués au mieux offrant. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, Ruy Díaz, dit Sidi, est une force de caractère que ses faits d'armes transformeront en légende vivante.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des incursions mauresques, des batailles sanglantes et des règlements de compte.
Un livre qui retrace bien la vie en Espagne à l'époque. Peut-être un peu long dans l'évocation des batailles.
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Ce roman historique nous plonge dans le monde chevaleresque hispanique. L'auteur a largement documenté son récit. On effleure les douceurs de la culture Mauresque.
Les descriptions du début pour poser le contexte et les personnages sont un petit peu longs mais très vite l'intrigue vous accroche et le Cid prend vie.
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La véritable histoire du Cid, titre le bandeau sur la couverture. Ca me pose question, vu que c'est un personnage fictif.
Enfin, le Cid del señor Arturo Perez-Reverte n'a rien à envier en droiture et en courage à celui de monsieur Pierre Corneille.
Ici, nous déambulons dans l'Espagne du XIème siècle en suivant comme toute une troupe de gens d'armes la légende Ruy Diaz, vite appelé Sidi (maître) pour ses exploits. le roman commence alors qu'ils chassent une troupe de pilleurs maures, dévastant les hameaux sur leurs passages.
Arturo décrit par la suite des batailles, leur organisation stratégique et les jeux politiques dans une sorte de western médiéval saisissant, avec en écho une tolérance très actuelle des races et des religions.
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