Où es-tu Mari ?

Hier, j'ai dévoré le premier livre de cette auteure franco-norvégienne, que j'ai découverte grâce au retour élogieux de ma Pamplemousse préférée.
Où es-tu Mari est un thriller psychologique, mais pas que.
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La petite Mari jouait avec le chien de son beau-père dans la neige devant la maison, quand le magnifique renne de sa mère vient se frotter à la petite barrière. La petite ouvre, la balle du chien passe la clôture, le chien suit, le renne aussi, et Mari aussi.
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Elle était sous la surveillance de sa mère, Maja, laquelle sombrait déjà dans l'alcoolisme à l'époque. En gros, elle s'est endormie et n'a rien vu. Mais la petite Mari n'est jamais rentrée à la maison.
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Dans ce récit, nous sommes plongés dans la vie des deux familles De Mari. Sa mère, Maja, son beau père, Barjne, son petit frère Kristian, et ses grands-parents paternels et maternels. Interviennent également deux chamans.
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Voilà pour les personnages, très bien décrits par l'auteure et on s'immerge facilement. Tous les faits et gestes de Maja sont détaillés, son travail en tant qu'institutrice, sa vie à la maison et en famille.
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Nous sommes essentiellement dans la "peau" de Maja, à qui son mari a offert un journal intime pour Noël, dans lequel elle consigne toutes ses pensées au jour le jour.
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Trois ans après la disparition de sa fille, elle ne veut pas croire que la petite est morte et fait tout ce qu'elle peut pour la retrouver. D'où le chaman.
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La famille de la jeune femme fait partie des Samis, contrairement à celle de son mari, ce qui crée des tensions, et j'ai beaucoup aimé apprendre les traditions de ce peuple autochtone, qui vit de la pêche et de l'élevage de rennes.
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"Les Samis sont un peuple autochtone d'une zone qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie. Leur endonyme, Saami dans leur propre langue, est également parfois écrit « Sámi », « Sames », « Samés » ou encore « Sâmes ». Les Samis parlent des langues sames.
Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. de même, ils appellent leurs terres ancestrales Sápmi et non Laponie.
Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l'élevage de rennes, mais aujourd'hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore."

Source : Wikipédia
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Voilà pour l'histoire.
Ce livre se lit donc très vite, le découpage en petits chapitres est très agréable, le style est assez fluide, encore que j'aie nettement préféré le début, bien plus soigné que la seconde partie du livre.
Je déplore un peu le manque de rigueur grammaticale, mais c'est un premier livre et il m'arrive de me montrer indulgente. Si, si, je vous assure...
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On sait dès le début ce qui est arrivé à la fillette, et on devine très vite qui est responsable de sa disparition, mais bon, ça ne rend pas le récit moins intéressant pour autant.
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Une lecture agréable malgré les petits défauts soulignés, et on pardonnera aussi la façon de tourner un peu en rond sur les habitudes alcooliques de la mère et les détails minutieux sur les heures passées à la cuisine, parce que, voyez-vous, ça cuisine beaucoup...
J'ai bien pris 10 kilos rien qu'à regarder passer les brioches à la crème et gâteaux divers, et heureusement que je ne mange ni viande ni poisson, parce que les plats en sauce défilent tout autant.
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C'était notre envoyée spéciale en Laponie, bientôt en version "Je roule pour vous". Je vais maintenant rendre l'antenne aux studios, en vous remerciant de ces minutes passées en notre compagnie.

Mari jouait dans son jardin quand elle a soudainement disparu il y a trois ans. Son corps n'a jamais été retrouvé, alors Maja, sa mère s'accroche à l'idée que sa fille est encore en vie, quelque part.
Elle se repasse en boucle cette journée fatidique, mais l'alcool qui la soulage de son chagrin l'empêche aussi de bien se rappeler ce qu'il s'est passé ce jour-là.
Alors, elle décide de rédiger un journal, pour faire remonter les souvenirs.

J'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique, où l'on voit la descente aux enfers d'une femme, et où l'on découvre aussi la vie et les traditions des samis, des éleveurs de rennes nomades.
L'ambiance froide et rude de cette région de Norvège est bien décrite, ainsi que les relations plus que tendue entre les habitants des villes et les samis.
Un bon polar, même si la fin m'a conforté dans ce que je pensais depuis le tout début, car l'auteur glisse des indices dès les premières pages.

Simple ? Non. Pourquoi une histoire de disparition d'enfants serait-elle simple. Maja est professeure des écoles. Elle est norvégienne, mais pas que : son père était russe, sa mère est sami, et certains norvégiens ne voient pas les samis d'un bon oeil. Maja a été follement amoureuse d'un sami, dans sa jeunesse, elle pensait qu'ils se marieraient, mais il l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte de leur fille. Elle s'est alors marié avec Bjarne, un homme "bien", patron d'une usine de poisson, dont le père fait une brillante carrière politique. Ensemble, ils ont eu un fils, Kristian. La vie s'écoule, heureuse. Ou plutôt semble s'écouler heureuse, parce que Maja fait tout pour donner le change, pour son mari, pour son fils, pour ses collègues, qui osent à peine lui parler : que dire à une femme dont l'enfant a disparu sans laisser de traces ?
Alors, pour tenir le coup, Maja boit. Un peu, beaucoup. Elle buvait déjà le jour de la disparition de sa fille, et c'est aussi pour cette raison qu'elle culpabilise encore plus que si elle avait été dans un état je ne dirai pas plus normal, mais dans un état que la société attend d'une femme, d'une épouse, d'une mère. Elle tient un journal, aussi, dans lequel elle note tout ce qu'elle vit, tout ce dont elle se souvient, tout ce qu'elle éprouve, entre espoir, reconnaissance et colère. Ce journal, nous le découvrons en même temps qu'elle l'écrit, il entrecoupe la narration qui nous permet de nous focaliser pas seulement sur Maja mais sur d'autres personnages, comme Bjarne, son mari. Et parfois, le lecteur de se demander comment Maja peut être aussi aveugle sur ce qui l'entoure.Il faut dire que la police ne voit pas grand chose non plus. Chance ? Oui, pour ceux qui ont quelque chose à cacher.
Où es-tu Mari ? est aussi, pour moi, l'histoire d'une transmission ratée. Maja n'a que faire des traditions samis que sa propre mère aurait voulu qu'elle partage, c'est Wilma, sa belle-mère qui va l'y intéresser. Wilma aime éperdument son mari, qui ne la respecte pas, pas plus que son fils ne la respecte, en homme sûr de son bon droit. Aimer ne suffit pas, surtout si l'on est prêt à tout accepter de la personne aimée.
Roman policier ? Oui, aussi, même si le seul policier du coin n'est pas très actif. Cela n'empêche pas Maja de vouloir savoir ce qui est arrivé à sa fille, d'osciller entre espoir de la revoir vivante, et crainte qu'elle ne soit morte. Où es-tu Mari ? est un livre sur la douleur de l'incertitude, que ne vient pas tempérer la douceur de prendre soin des siens.

Maja, maîtresse des écoles est bouleversée par la disparition mystérieuse de sa fille Mari, 6 ans. Ou est elle ? Est elle encore en vie ? Que c'est t'il passé ?

Nous allons suivre cette maman, convaincue que sa fille est encore en vie, qui va tout mettre en oeuvre pour la retrouver.

Si j'ai aimé les descriptions de la Norvège ainsi que sur le peuple sami, j'ai eu beaucoup plus de mal avec les personnage principal... Autant j'ai étais touché par sa belle mère, que avec Maja il ma manqué quelque chose...
Malgré cela, j'ai trouvé ce livre agréable et rapide à lire, ou les mensonges et les trahisons dominent !
Un petit moment de lecture agréable mais pas un inoubliable.

Étant attirée par les huis clos et les polars nordiques j'avais retenu ce roman lors de la dernière Masse critique Babelio.

Cette fois, la magie du décor norvégien n'a pas été au rendez-vous.

Dans Où es-tu Mari on va suivre principalement l'histoire douloureuse de Maja.
Sa fille Mari a disparu et Maja en gardant l'espoir de la retrouver, rédige chaque jour son journal. Elle couche sur le papier ses émotions et le déroulement de sa journée…

Dans ce roman il n'y a quasiment pas de suspens. Nous savons ce qui est arrivé à Mari dès le début du livre, le suspens réside donc dans Maja, son traitement est pour moi le défaut du livre. de par son journal, on entre dans sa tête, sa tristesse, et Maja boie beaucoup, toujours et tout le temps.
Il n'y a pas d'empathie qui se dégage pour cette mère désespérée.
Les parties de son journal sont nombreuses et redondantes dans ce qu'elle a à dire, j'avais l'impression de lire la même chose chaque jour.

Le résumé et le décor peuvent aussi laisser croire que l'histoire s'orienterait vers un huis clos glacial, ce qui nécessite d'amener une tension latente ou permanente… je n'ai rien ressenti de tout cela, le fait de savoir ce qui est arrivé à Mari dans le prologue retire beaucoup de suspens à l'histoire qui finalement reste très centrée sur la maman et ses ivresses…

Ce livre est très court et se lit facilement, la plume est agréable et nous plonge malgré tout dans de beaux décors dépaysants.

Je me permets un petit bémol du côté éditorial, je regrette un manque de relecture dès la page 7 du livre et une mise en page particulière : ajout de la couverture du livre à chaque chapitre, tout le journal de Maja en italique, et des traits à chaque page en guise de cadre, ca n'était pas à mon sens nécessaire.

En bref, malgré mon amour des nordiques, cette histoire ne m'aura pas embarquée comme je l'espérais principalement à cause de Maja malgré son désespoir elle ne m'aura pas touchée.

Je remercie Babelio et les éditons du 38 pour l'envoi de ce roman et pour leur confiance.