AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Guilherme Petreca (Autre)Tiago Minamisawa (Autre)
EAN : 9791033517313
160 pages
Ankama Editions (14/04/2023)
4.19/5   86 notes
Résumé :
Japon, XXe siècle. Haru, une musicienne itinérante jouant du shamisen – instrument traditionnel japonais –, devient célèbre tant son art et la beauté de son chant touchent en plein cœur les habitants de la région.
Durant son périple, elle parvient à séduire un kappa, l’un des yokai les plus célèbres du Japon, qui lui offre la clé de la dimension divine. En reprenant son chemin, Haru rencontrera alors les protagonistes emblématiques de la mythologie et du fol... >Voir plus
Que lire après ShamisenVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 86 notes
5
17 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis
J'ai découvert ce livre par hasard lors d'une publication sur les réseaux sociaux.
Je l'ai acheté… je ne pensais pas découvrir un album d'une telle douceur. Les dessins sont magnifiques.
Les dialogues sont une « extravagance » de belles pensées, un surplus de poésie et de réflexion pures.
Les bonus en fin d'ouvrage nous apprennent certaines traditions japonaises, pour comprendre entre autres l'art du shamisen.

Je continue donc mon périple de bandes dessinées. Des oeuvres qui reposent l'âme et illuminent mes pupilles.

Bonne lecture !

Commenter  J’apprécie          353
"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui, nous allons parler d'une BD titrée Shamisen signée par Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa.

Or donc Haru, une joueuse itinérante de shamisen et aveugle depuis la toute petite enfance, croise un kappa, une créature magique. Elle lui parle avec douceur et gentillesse. Pour la remercier, il lui fait un don: elle pourra désormais communiquer avec les dieux.

Alors, commençons par ce qui saute aux yeux: quelle splendeur! Quelles magnifiques couleurs! le trait rend hommage aux estampes japonaises tout en proposant quelque chose de nouveau. Les pages imitent la texture du papier...

-Bah elles sont en papier, triple buse.

-Mais bien sûr, Méchante, ce n'est pas ce que je voulais dire! Elles sont colorées pour que le papier imite la texture des estampes.

-Tu veux dire que tu chantes les louanges d'une BD qui déguise son papier... en papier?!

-Non! Une BD qui se déguise en estampe! Et en réalité, elle fait mieux qu'un déguisement: elle rend hommage à un art, sans le contrefaire. Tiens, tu le vois par exemple sur la couverture, avec cette étrange courbure des doigts. Cela ressemble tout à fait aux oeuvres exposées au musée Guimet!

-Et si elle passait à l'histoire, la bobo-intello? on s'en fiche de ce que tu fiches le dimanche!

-Hé bien, je suis surprise! le récit prend une allure de conte philosophique et merveilleux qui ne me déplaît point, avec maintes réflexions et citations sur le bien, le mal, la vie... la douceur des couleurs donne un ton doux et mélancolique à l'ensemble. J'ai rarement lu BD si apaisante!

-Ben moi, j'ai pas tant aimé que ça, Gentille! Je te rappelle que j'ai jamais apprécié L'alchimiste! Pour moi, cette BD se range dans la catégorie "j'affiche un visage songeur en méditant sur la fragilité de l'existence". Oui, c'est un genre à part entière, quand j'ouvrirai une librairie, j'installerai ce rayon et ce sera pas mon préféré!

-Je reprends sur les qualités, Méchante: j'ai adoré comment la perception du monde est représentée, avec ces petites bulles rouges. Et les clins d'oeil à l'histoire de l'art émeuvent mon petit coeur! Voilà ce que j'appelle du fan service!

-Mouais. Tout ceci reste cependant bien abstrait, Gentille! le shamisen, je ne sais pas à quoi ça ressemble à la fin du bouquin.

-Ce n'est pas un problème! Regarde, j'ai trouvé les morceaux sur Toituyau.

-...

-Tu ne dis rien, Méchante?

-... Je suis morte et en enfer, c'est ça?

-Mais noooon!

-Attends, je veux bien respecter les cultures, mais je ne comprends pas ce son! Il part dans tous les sens, c'est triste et fade! On dirait ta cuisine, mais pour les oreilles!

-Je reconnais que... c'est particulier, mais attention, on ne juge pas, Méchante! La France n'est pas en reste question traditions musicales étonnantes.

J'ajoute en dernier lieu que cette BD a été conçue comme un outil pour ouvrir vos horizons: elle s'achève sur une masse plus que respectable d'informations et de contextualisation de l'oeuvre afin de vous instruire sur ce folklore original.

Si vous êtes curieux et avide de renseignements sur un art traditionnel disparu, vos désirs seront comblés."
Commenter  J’apprécie          173
Les auteurs nous proposent ici une très belle bande-dessinée. J'ai beaucoup aimé les dessins et les couleurs qui évoquent les estampes japonaises traditionnelles. Les illustrations sont très soignées, parfois en couleurs, parfois dans des tons sépias. L'immersion dans le Japon du début du XXème siècle est immédiate.

L'histoire en elle-même m'a un peu moins plu, ou plutôt je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. le récit a des airs de conte philosophique : une jeune musicienne itinérante au talent exceptionnel voit son périple jalonné de rencontres déterminantes (artistes, dieux, démons, etc).

C'est une jolie B.D. très dépaysante, même si j'ai l'impression de ne pas avoir réussi à l'apprécier autant que le livre ne le méritait...
Commenter  J’apprécie          260
Le Shamisen est un instrument de musique à cordes traditionnel japonais. L'histoire nous raconte la vie fantasmée de Haru Kobayashi, artiste aveugle itinérante ayant réellement existé. le dessin épuré s'inspire de la peinture traditionnelle japonaise, couleurs pastel parcimonieusement distribuées sur un fond imitant le papier artisanal à grain. C'est beau, élégant et raffiné, c'est une belle histoire pleine de poésie, de mythologie japonaise, un récit doux et teinté de folklore. Mais peut-être un peu trop à mon goût, il y a comme une vénération de la culture japonaise, trop appuyée, trop mystique, et je l'ai lue avec de la distance, je n'arrive pas à m'intéresser à cette culture qui reste totalement hermétique à mes yeux, ça reste pour moi juste du folklore. J'ai aimé cette lecture, mais je n'en retiendrai pas grand chose hormis la délicatesse du graphisme.
Commenter  J’apprécie          230
Ce conte est inspiré de la, vraie, vie de la goze Haru Kobayashi, grande joueuse de shamisen.

Par une nuit d'hiver, glaciale et venteuse, une jeune femme dépose son bébé, aveugle, à la porte d'une maison. Un vieil homme, joueur de shamisen, instrument traditionnel japonais, y vit et recueille le nourrisson. Il décide de l'appeler Haru.

Le roman graphique relate le parcours d'Haru, joueuse de shamisen aveugle, goze ou musicienne, artiste itinérante allant de village en village, dans tout le Japon, pour égayer les paysans et les marchands. Après avoir ému au plus profond d'eux-mêmes, les habitants d'un village où elle s'est produite, par sa musique et son chant, Haru continue sa route et pénètre dans une forêt. Elle rencontre le kappa, une créature qui a enlevé des enfants du village. Il se plaint et se lamente à Haru de ne provoquer que répulsion et haine. Elle, elle ne le fuit pas, n'est pas dégoûtée par son aspect …. elle est aveugle, certes, mais est sensible aux émotions d'autrui, aux moindres bruits qu'elle perçoit, aussi saisit-elle la colère, la souffrance que le kappa a en lui en raison du rejet qu'il subit. Haru lui offre un récital qui transporte, par sa beauté, la créature au point d'en être transformée, au point de rendre les enfants à leurs parents et de s'excuser de ses nombreux méfaits. La musique délicate a touché en plein coeur celui qui souffrait de colère et de haine. Comme le récital lui ouvre une nouvelle voie dans sa vie, que ce moment de grâce passé avec Haru symbolise la fin de ses mauvaises attitudes, le kappa souhaite la remercier en lui offrant une clef, celle de la dimension divine. Haru reprend son chemin, son itinérance, et rencontrera les protagonistes du folklore japonais. Une en particulier, la fera souffrir mille morts en exigeant un récital alors qu'il fait un froid glacial, que ses doigts gelés et sa gorge nouée ne peuvent produire aucun son. Haru refuse d'accéder à la demande de la Sorcière des neiges qui transforme tout ce qui l'entoure en statues de glace. Jusqu'à ce que …. je n'en dirai pas plus.

« Shamisen » offre une immersion dans le folklore japonais, encore méconnu en Occident malgré le franchissement des frontières de la culture japonaise. Les scénaristes Tiago Minamisawa et Guilherme Petreca, qui signe aussi les illustrations, proposent une promenade onirique aux côtés d'Haru au cours de laquelle sont abordés en profondeur les thèmes de la beauté et de la liberté de l'art. Ils permettent de découvrir les yokaï, divinités japonaises qui accompagnent ou perturbent le cheminement d'Haru, un peu à la manière des korrigans dans les contes traditionnels bretons.

Les dessins sont minutieux et s'inspirent à la perfection de l'art pictural nippon, notamment celui des ukiyo-e, peintures sur bois. Les planches peuvent rappeler des tableaux ; elles sont magnifiques et invitent à la contemplation, au questionnement philosophique et à la méditation.

Le plus du roman graphique est la transcription en japonais et en français des textes chantés par Haru et le chapitre final des références et inspirations qui apportent de nombreuses informations historiques et culturelles pour enrichir la lecture et titiller la curiosité intellectuelle pour ouvrir d'autres portes littéraires ou artistiques. Sans oublier la possibilité de scanner le QR Code afin de s'immerger encore plus dans la culture nipponne.

« Shamisen » se lit et se relit, émerveille et ne lasse à aucun moment. J'ai aimé me perdre dans les dessins et leurs détails. Un moment de pur bonheur de lecture.
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
Commenter  J’apprécie          42


critiques presse (4)
BDGest
22 mai 2023
Shamisen est une bande dessinée d'une indéniable beauté délicate, un bel hommage dans la forme et le fond réalisé par deux amoureux du Japon.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 avril 2023
Le but de cet album n'est à l'évidence pas de nous proposer une biographie précise et pleine d'anecdotes, mais bel et bien de nous plonger dans les ambiances contemplatives de cette musique, du messages que délivre lentement et doucement Haru qui évoque la liberté de l’artiste, la beauté de l’Art et la puissance du patrimoine folklorique.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
21 avril 2023
Guilherme Petraca dessine et réalise les couleurs de ce récit merveilleux, imaginé par Tiago Minamisawa, au sein duquel le fantastique joue avec la culture du Japon médiéval. Plus qu’un voyage, une immersion dans le monde des arts Japonais à travers la vie de Haru.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Auracan
17 avril 2023
Nantie de cette clé, elle se lance dans un voyage où elle ne tarde pas à rencontrer des personnages de la mythologie japonaise. La quête sera longue mais qu’obtiendra-t-elle au bout de ce long périple ?
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C'est le sacrifice de nombreux animaux qui a permis la fabrication de ce shamisen, Haru.
Son corps peut être recouvert de peau de chien ou de chat. Pour le bachi, on utilise de la carapace de tortue, mais aussi des cornes de taureaux...
Quant à l'itomaki, il est fait à partir de défenses d'éléphant.
C'est pour cela que tu dois continuer à jouer du shamisen de la meilleure façon possible, comme une sorte d'offrande aux dieux, et par respect pour tous les animaux de la création.
C'est à travers la musique que l'on fait en sorte de les honorer. Tu comprends ?
Commenter  J’apprécie          70
ET SI NOUS FRAPPONS QUELQU'UN QUI NOUS A BLESSÉS, NOUS NOURRIRONS LA HAINE DE CETTE PERSONNE... CE QUI INITIERA UN CYCLE ÉTERNEL DE RANCUNE ET DE DOULEUR.
Commenter  J’apprécie          150
Chaque être humain possède ses propres forces et qualités. Ma façon de jouer du shamisen est liée à celle que j’ai d’interagir avec le monde : comment je bouge, respire, pense …
Même si nous avions le même âge, la même éducation, nous n’apprécions pas le monde de la même manière.
Commenter  J’apprécie          70
AVEC LE TEMPS QUI PASSE, J'AI COMPRIS QUE LE BONHEUR N'EXISTAIT PAS VRAIMENT. IL N'Y A QUE DES INSTANTS D'ALLEGRESSE, PASSAGERS...
Commenter  J’apprécie          161
Si les humains ont le devoir de survivre, les artistes, eux, ont la lourde tâche de justifier leur existence. L'amour transmis par l'art émeut les hommes et transforme les sentiments en langage universel.
Commenter  J’apprécie          30

Lire un extrait
Videos de Guilherme Petreca (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guilherme Petreca
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Vincent et la librairie Sanzot à Paris. - Hoka Hey par Neyef aux éditions Rue de sevres - Slava. Après la chute. Pierre-Henry Gomont chez Dargaud - Shamisen de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa chez Ankama 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture. #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
+ Lire la suite
autres livres classés : roman graphiqueVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus

Autres livres de Guilherme Petreca (2) Voir plus

Lecteurs (156) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..