Raymond Naves : Un humaniste en résistance

Dans la mesure où je m'intéresse en ce moment à tout ce qui tourne autour de la résistance, je me suis retournée sur l'oeuvre de Pierre Petremann.

On y découvre donc l'un des grands responsables de la résistance de Toulouse. Nous allons à la rencontre de Raymond Naves grâce à des discours, des citations- articles ou encore grâce à des livres. Cela nous donne un bon aperçu de ce que pouvait représenter cette figure de la résistance, mais je trouve personnellement qu'il manquait un côté bien plus personnel, voire intime, de cet homme. Nous n'entrons pas dans les tréfonds de sa personne et c'est la chose que je regrette au terme de ma lecture. Je sais désormais ce que représente cette personne emblématique ainsi que sa grande implication dans la résistance ou encore son parcours de vie , mais je ne sais pas vraiment qui était Raymond Naves en tant que tel.
Cela étant dit, découvrir le parcours d'un homme ayant donné autant de sa personne est inspirant. le fil conducteur fluide et des explications qui poussent parfois à la réflexion.
La reconstitution du parcours de Raymond Naves montre bien l'implication de l'auteur dans sa quête d'informations pour étayer la vie de son protagoniste. Les sources sont nombreuses comme dit un peu plus haut.
Somme toute, cette biographie était très intéressante, elle mérite certes un approfondissement, mais cela n'enlève en rien à la multitude d'informations que nous y retrouvons.

Un ouvrage sur Raymond Naves résistant, professeur, militant socialiste, syndicaliste et intellectuel, qui à l'intérêt de rappeler le parcours de celui-ci, mais qui pêche par son côté universitaire.
Tout le livre est bâti sur les discours, écrits, articles, livres, … de Raymond Naves, bourré de citations d'une myriade de gens, mais jamais nous ne savons qui est l'homme de chair et de sang dans la « vraie vie » derrière ce parcours.
Le découpage est intelligemment fait en chapitres évoquant chacun une des facettes, des passions, de la vie publique de Raymond Naves : Syndicalisme, socialisme, Voltaire et les Lumières, pacifisme, la guerre, européisme, résistance, Auschwitz.
Celui-ci y sert de fil rouge, plus ou moins fort ou plus ou moins ténu selon les chapitres, l'auteur laissant parfois déborder ses convictions politiques et syndicales sur l'objet de son texte.
Le résultat est qu'après 238 pages, je n'ai qu'un aperçu très flou de qui était vraiment Raymond Naves.