"Il y a des choses que vous ne feriez jamais. C'est ce que vous dites : ni maintenant, ni jamais. Se presser dans un studio télé avec les fans de Baudo (animateur célèbre), par exemple. Jouer des coudes dans un restoroute durant l'exode des vacances. Faire la queue pour le saut de la mort sur les montagnes russes. Affronter la bousculade pour le film de Noël, mais aussi pour la Nuit Blanche (arts dans la rue à Rome). (4ème de couverture)
Tout cela Francesco Piccolo, un intellectuel, sociologue à ses heures, l'a fait pour découvrir ce qu'il appelle "l'Italie insouciante", les divertissements stupides et populaires dont raffolent ses concitoyens, et que lui-même ne rejette pas entièrement, pour mieux s'imprégner de ce qui fait une culture populaire, une généralisation de la bêtise et du mauvais goût... le témoignage se termine sur le chapitre de l'"Italie qui pense", celle qui se bouscule pour assister aux spectacles artistiques de rue, de la Nuit Blanche à Rome... Les intellectuels eux aussi aiment se divertir dans la foule...!
Publié en 2007, le livre peut se lire comme une satire de l'abêtissement et de la vulgarité promus par le berlusconisme, mais avec un regard non dépourvu de tendresse et de complicité, qui fait tout son charme.
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Disons la vérité : qui l'aurait imaginé ? Je veux dire, jusqu'à ces dernières années, qui aurait imaginé qu'un jour - ou plutôt une nuit, une au moins tous les ans - Rome serait envahie de toutes sortes d'êtres humains à la recherche spasmodique, compulsive, irrésistible d'un événement culturel dont ils puissent se nourrir, qu'il s'agisse de littérature, art, cinéma, musique, théâtre, mises en scènes et autres diverses combinaisons. Qui aurait imaginé ne pas pouvoir marcher dans les rues, presque écrasé par la foule, sans qu'il s'agisse le moins du monde du 1er de l'an ou de la victoire à la Coupe du monde de foot ?