Momenti di trascurabile felicità

Une sorte de Delerm italien: La première gorgée de Chianti , en quelque sorte...

Des textes courts, parfois très courts, à peine séparés par l'alinéa, et jetant sur plein de petits moments de notre quotidien un regard aigu, léger, amusé - à peine grave, souvent ironique , rarement amer.

Des moments de joie sans importance qui donnent cependant à la vie son sel, son allant, son humour.

Quelques préférences: les soirées entre amis où l'on apporte une bouteille qu'on ne boira pas et qui va voyager de soirée en soirée jusqu'à retrouver , un soir, son donateur. Les jours de célibat à Rome vidée par "ferragosto".La belle sur la plage obligée de subir les regards et les assauts de mâles en rut en les maintenant à distance avec des "si", des "mmmm" et des "è vero". L'homme du "centro storico " amoureux d'une blonde de la périphérie dont l'amour résiste mal aux passages à niveau mais est sauvé par le mondial du foot qui décide la ville à creuser un passage souterrain.

Tout ceci dans la savoureuse langue italienne, qui n'est pas le moindre plaisir de cette lecture un peu trop fragmentée , trop légère.

Je corrige mon début : La première gorgée d'Asti Spumante plutôt que La première gorgée de Chianti.

Des bulles savoureuses, pétillantes, mais pas du champagne...

Des petits moments de vie, en vrac, d'un intérêt inégal.
Des souvenirs, des faits de vie, des réflexions terre à terre sur divers sujets, de courts récits plutôt humoristiques.
Avec tous un point commun : les désagréments du quotidien plus ou moins négligeables.
Mon plus grand plaisir n'a pas résidé dans le contenu du texte, mais dans le plaisir savoureux de le lire en italien.