Le Champ de personne

Daniel Picouly raconte son enfance dans les années cinquantes en région parisienne (à Villemomble) avec beaucoup d'humour et d'inventivité au sein d'une grande famille (13 enfants). le petit Daniel déborde d'imagination et raconte avec l'innocence d'un gamin de 10 ans ces années passées dans l'insouciance et l'amour familial, ponctué par les incessants dialogues avec sa mère. Picouly manie le verbe avec beaucoup de drôlerie et de talent, le roman est tantôt émouvant tantôt hilarant. Nostalgique et tendre ce roman d'apprentissage entre "le petit Nicolas" et "la guerre des boutons" est un joli moment de lecture.

Autobiographie un peu romancée, cette lecture fut légère, une agréable sensation d'amusement se dégage de ce roman. le narrateur est l'auteur quand il avait dix ans, dernier d'une grande fratrie, vivant en banlieue, ce petit bonhomme a pourtant l'imagination pour rentre son existence plus facile et ça m'a beaucoup plu. C'était amusant de constater les difficultés avec l'orthographe qu'a ce gamin, lui qui deviendrait plus tard un romancier multi primé. Une leçon de vie est à tirer de ce roman autobiographique, celle de persévérer.
J'y retrouve du Tom Sawyer chez le pré-ado, arriver à vivre des aventures extraordinaires dans une zone qui n'offre pas beaucoup de divertissements, j'y retrouve du jeune Marcel Pagnol avec ses petites bêtises et la tendresse qu'on lui donne volontiers malgré ça. Son émerveillement est communicatif, et l'accessibilité du roman le rentre transgénérationnel, je suis presque sûr que je l'aurais autant apprécié si je l'avais lu au même âge que le narrateur, même si c'est un gros livre pour un enfant.

Quelle tendresse dans cette écriture, quel amour des mots et des personnes ! J'ai été séduite par cette enfance, cette époque que je n'ai pas connu mais qui dansait devant mes yeux. Daniel Picouly sait parler d'enfance avec intelligence, et c'est rare.

C'est une amie qui m'a offert ce livre. J'ai plongé dedans comme on paie pour voir au poker. J'y ai retrouvé une part de mon enfance et tant de point commun avec la mienne que les noms, les surnoms, les sobriquets des uns et des autres se sont mêlés aux personnages de mon enfance. Sixième d'une famille de huit gosses et sans papa à la maison, une maman femme de ménage, cela pourrait vous faire plonger dans l'assommoir de Zola. Mais non, ce que Picouly raconte, je le connais bien. A chaque univers, son monde, ses personnages , sa part de rêve, d'absurde et de drôlerie. Je crois que tous les petits riens qui font d'un enfant pauvre, l'artiste d'une enfance heureuse sont forgés par l'imagination fertile que seul un enfant possède. Ce que l'enfance a de plus que la vie d'adulte, c'est de vivre dans une demie conscience, un quotidien ou le bric et le broc deviennent des passeports pour un Disney Land pour lequel aucun adulte achèterait le moindre billet d'entrée. Ce que Picouly distille dans son livre, ce sont tous ces petits riens qui donne de la lumière et de la joie de vivre sans lesquels il serait assumant de vivre. Merci à la copine pour ce livre gadget pas si gadget que ça !

enfance autobiographique par picouly, avec la verve habituelle et le sens du recit et l'imagination débridée d'un enfant rêveur
plaisant et agreable, et en plus c est un exercice que je n'apprecie pas trop d'habitude...

Premier livre de Picouly que je lis. L'histoire romancée de son enfance, écrit par l'enfant de 10 ans qu'il était, les années 50, une bonne dizaine de frères et soeurs, un papa noir chaudronnier, une maman qui gère toute cette famille dans une maison minuscule que la famille squatte en attendant l'HLM. C'est drôle, un mot entraîne une digression, du coup plein d'anecdotes sont racontées sans suivre la chronologie : la guerre et la résistance de ses parents, ses déboires d'écoliers, etc.... Sa maman fait même des commentaires de ci de là. Ça fait penser à du Pennac. C'est plein de tendresse dans un monde dur, sans argent. Très agréable à lire !