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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman qui décrit très bien les blessures et la souffrance que vit quotidiennement la victime d'un viol qui tait ce traumatisme. de plus ici, le personnage est ici obligé par ses proches de se taire. le clan a plus d'importance que l'individu !!!!!?????
Mais l'autrice décrit vraiment les émotions et le ressenti vécu par une victime de viol. Ce dernier s'imprime profondément dans sa vie de tous les jours. Car la première étape du cheminement vers la guérison est la reconnaissance de l'agression. Ce silence transforme l'agression en une agression quotidienne.
Un roman à lire mais certains passages sont révoltant.
merci à l'autrice.
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le sujet est très tendance , on flirté sur la vague metoo#, l'écriture est intéressante rien à redire mais le thème devient redondant à cette exception près que l'oeuvre de l'auteur est de pure fiction mais c'est très justement analysé .
Comment vivre après un viol, pourquoi le silence familial , est il possible de passer à autre chose ?
C'est d' autant plus intéressant au niveau de l'étude que la narratrice n'est pas la personne agressée et donc son roman ouvre des éclairages différents
Attention cela ne veut pas dire que je comprends et cautionne l'entourage de l'héroïne du livre .
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Au-delà de la description des traumatismes du viol, ce roman révèle l'emprise d'une famille, d'un entourage, d'une certaine éducation. le poids du « qu'en-dira-t-on ? » qui muselle. Tout le monde ne nait pas rebelle, et pourtant c'est parfois la seule façon de se sauver soi-même...
L'écriture est agréable, précise, l'analyse très fine.
Un très bon moment de lecture.
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Mathilde, jeune photographe, se fait violer par le Nobel de la paix.
Mazarine Pingeot nous raconte la sidération
Ensuite elle doit se taire.
Se taire pour protéger sa famille; être fille d'un chanteur connu et petite-fille d'un poète académicien a ces exigences.
Se taire pour éviter le scandale.
Se taire pour ne pas être broyée.
Mais peut on se taire a jamais ?
Comment se construire après un viol ?
Mazarine Pingeot dans un style d'une grande richesse nous accompagne dans les réflexions de Mathilde et les nôtres
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Une jeune femme se fait violer par un prix Nobel de la paix. On la voit lutter pour s'en relever, se laisser séduire par un autre homme et construire tant bien que mal une relation de couple. Sa soeur la soutient, mais pas ses parents qui, personnalités bien connues, la poussent à étouffer l'affaire. Je vous recommande chaudement ce roman de Mazarine Pingeot, qui se montre une de fois de plus magistrale lorsque qu'elle aborde les thèmes du secret et du poids du milieu familial.

Après avoir été marqué par la force émotionnelle de "Magda", j'ai gardé à Mazarinne Pingeot une place de choix sur ma pile, place que "Se taire" à confirmée.

Mathilde est une jeune photographe. Son père est un chanteur vedette, son grand-père est un poète renommé. Cette belle carte de visite familiale la fait remarquer par un magazine, qui l'envoie tirer le portrait d'un prince, récemment honoré d'un prix Nobel de la paix. Viol mondain, dirais-je: Mathilde ne se fait pas brutaliser dans un terrain vague mais elle se laisse maîtriser par l'autorité dégagée par le prince, seul dans son beau bureau.

Et puis elle prend la photo commandée par le magazine…

Comme la plupart des femmes qui subissent cette offense, Mathilde peine à la raconter. Et quand elle parvient à s'en ouvrir à sa famille, on lui conseille poliment d'étouffer l'affaire, pour ne pas se faire détruire par le scandale médiatique qui allait en résulter. le style vif de cette première partie fait particulièrement bien ressentir toute la colère et la haine de Mathilde.

Heureusement, pour supporter tout le poids du milieu familial imposé par ses parents, Mathilde peut s'appuyer sur la sagesse réconfortante de sa grand-mère et sur l'infatigable dynamisme de sa soeur (elle pratique le roller derby, renseignez-vous et vous comprendrez).

Ensuite, le rythme du texte s'apaise lorsque Mathilde rencontre Fouad avec qui, petit-à-petit et avec la méfiance qu'on imagine, elle entame une relation de couple. Fouad fait preuve de beaucoup de bienveillance. Mais tout de même... Je trouvais qu'il avait tendance à faire preuve d'une certaine autorité qui, malgré toute son affection, rappelait un peu l'autorité du prince. Je vous laisse découvrir la suite…

Reste enfin à Mathilde à exorciser son viol, à poser un acte qui la fera prendre le dessus, une fois pour toutes, sur ce qu'elle a subi. J'aime beaucoup la solution proposée par Mazarine Pingeot; je n'en dirai pas plus…

Enfin, si vous avez lu ce livre, je suis curieux de comprendre comment vous avez compris le tout dernier paragraphe. Je me suis demandé s'il signifiait le bout de récit qui le précède était un film que Mathilde s'était joué dans sa tête avant de frapper à la porte (répondez-moi en message privé pour ne pas en dire trop à ceux qui n'ont pas lu). Et j'ai bien apprécié que le récit se termine sur ce petit mystère: cela laisse un beau sillage d'ambiance en terminant la lecture.

Un excellent moment de lecture, même si la force du texte était moins intense que celle de « Magda ». Quoi qu'il en soit, je laisse Mazarine Pingeot sur ma pile, assurément !
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Ce récit, d'une très grande richesse humaine, est aussi écrit avec énormément de talent par Mazarine Pingeot : on perçoit son érudition et sa maîtrise des mots sans que cela ne soit jamais pesant. Je ne suis pas vraiment tentée par ses écrits autobiographiques, quoi que, mais je prendrai grand plaisir à découvrir d'autres textes de Mazarine Pingeot, pour le bonheur de retrouver sa plume.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Se taire, c'est ce que Mathilde a appris à faire au sein de sa famille, son "clan", qui porte à travers les générations l'héritage de la poésie, de la célébrité et de la politique.
Se taire, c'est encore ce que le clan lui demande après qu'elle s'est fait violer par le Prince T..., éminent prix Nobel de la paix.
Se taire, c'est ce qu'elle fera sous l'emprise de Fouad, un homme possessif et manipulateur sous ses dehors de séducteur charismatique.
Se taire, c'est tout ce qui lui reste lorsque le scandale éclate et qu'on traîne son fils dans la boue à cause de ce qu'elle a vécu, de ce qu'elle a subi. Une deuxième mort, un deuxième viol.

Sous la plume de Mazarine Pingeot, on devine dans ce récit amer centré sur la femme victime l'expérience d'avoir à subir le poids d'un héritage familial qui est au coeur de la personnalité de Mathilde. Bien qu'il dénonce avec justesse l'impossibilité pour une femme, dans la société actuelle, de lutter contre ce qu'on lui fait subir, même lorsque c'est objectivement dégueulasse, je ne sais pas si on peut parler d'un roman féministe. Il n'y a pas de combat, pas d'espoir, pas d'issue heureuse.
C'est le roman d'une chape de plomb qui s'abat quand l'irréparable est commis, le roman de l'avant et de l'après, du lâcher-prise quand on découvre qu'on ne sera plus jamais, jamais la même personne, que l'insouciance et l'innocence sont bel et bien envolées. C'est une chute inexorable, d'une terrible noirceur, qu'une écriture douce et imagée transforme en voyage.
C'est le roman d'une blessure ouverte, qui ne se refermera jamais parce qu'il faut se taire.
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« Moi, la fille du plus grand chanteur français, artiste engagé et image de la France, j'ai été programmée pour ne pas faire de scandale. le prix Nobel l'a très bien compris. »
Mathilde, apprentie photographe, est aussi la petite-fille d'un écrivain académicien et d'une intellectuelle féministe. Jeune femme très belle et de bonne famille, Mathilde fera la photo pour laquelle elle est venue au domicile de son prédateur, mais après…

Une histoire très actuelle portée par une plume raffinée, « Se taire » en dit long sur le poids des valeurs familiales, de la notoriété, de l'éducation bourgeoise. de l'ombre qu'elle était enfant, Mathilde est devenue adulte fragile sans défense, la proie idéale. Alors que le déni qui s'est emparé de la victime s'estompe, qu'une lueur apparaît laissant croire à une lente mais possible reconstruction, c'est le spectre de la domination qui ressurgit.

Mazarine Pingeot décrit avec gravité et habileté les méandres d'un fléau humain qui conduit sans retour une femme à la détresse… encore que…
La fin est un peu surprenante mais très bien amenée.
Après le mouvement Mee too, les récentes affaires Matzneff et Polanski , ce roman fait écho à celui de Vanessa Springora.


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Dans Se taire, la victime 20 ans, jeune photographe, est venue faire des photos du Nobel chez lui, pour un prestigieux journal, lorsque celui-ci la contraint à une relation sexuelle. Mathilde en parle à sa famille, mais son célèbre père fils d'un célèbre poète, la met en garde contre un dépôt de plainte. Ce monde de paillettes est peuplé de requins, de sauvages, d'envieux qui vont saisir cette chance pour mettre à terre et traîner dans la boue son illustre famille, un déferlement de haine risque de s'abattre sur eux par sa faute, aura-t-elle les épaules pour supporter cette violence, ces humiliations ? Alors Mathilde se tait. Elle se tait et se terre, change de métier, et se marie.Et puis un jour, elle confie son lourd secret à son époux qui crie, se fâche, et la pousse à porter plainte. Au commissariat, le policier lui conseille de faire juste une main courante, qui engage moins qu'une plainte qui pourrait avoir des conséquences terribles, en effet pourquoi porter plainte si longtemps après ? Elle doit encore réfléchir, le temps passe. Et puis un jour, l'affaire parait au grand jour.

A l'heure de #balancetonporc et #metoo, Mazarine Pingeot s'est inspirée, pour écrire ce roman, de l'actualité mais peut-être aussi, bien qu'elle s'en soit défendue, de sa cousine Pascale Mitterrand qui, en 2008, avait déposé plainte contre Nicolas Hulot pour un viol commis en 1997, chez lui, alors qu'elle était jeune photographe. Comme Mathilde, elle a changé de métier, comme Mathilde elle s'est tue longtemps, comme Mathilde, ce n'est pas elle qui a décidé de rendre publique son histoire. Il y a de nombreuses similitudes c'est vrai. Mais finalement les histoires de viols ne sont-elles pas toutes un peu les mêmes ? Des femmes contraintes d'avoir des relations sexuelles avec des hommes qui profitent de leur force physique, de leur influence, de leur notoriété... Un livre nécessaire pour comprendre pourquoi certaines choisissent de se taire sans que cela amoindrisse leur douleur. Celles qui crient au crime n'ont pas forcément plus souffert que les silencieuses.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Pas mal du tout, elle écrit bien et sait tenir en haleine avec une histoire pourtant peu dense (mais le sujet est lui troublant). Reconnais t-on Monsieur HULOT ? Franchement, il faut chercher et lire entre les lignes voire ailleurs, le livre a du être lu et relu par des avocats. Une bonne surprise alors que je partais, je ne sais pourquoi, avec un a priori negatif
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