Merci à Babelio pour l'opération Masse Critique et aux Editions PLON grâce auxquels j'ai pu lire "
Couleur Ketchup" d'
Annabel Pitcher.
C'est la quatrième de couverture qui m'a intriguée et le concept me plaisait beaucoup. Un roman épistolaire ou presque.
Zoé a 15 ans et elle a un secret, un de ceux qui vous rongent. Alors qu'une nonne fait une intervention dans son établissement scolaire, elle décide de partager son secret, de raconter son histoire, à un condamné à mort.
Dans ce roman, il n'y a aucune réponse du condamné, ce n'est pas son histoire qui importe même si l'auteure nous en livre la trame.
Nous lisons l'histoire de Zoé (c'est un nom d'emprunt), celle d'une adolescente qui a aimé, qui aime et qui souffre.
Le concept et l'histoire sont bons.
Mon avis personnel, qui n'engage que moi, est qu'il y a un problème avec la façon d'écrire de Zoé. Plusieurs fois je me suis demandée l'âge qu'elle avait et j'ai retourné régulièrement le livre pour m'en assurer.
Au début le texte est trop enfantin. Heureusement au cours du roman le ton change.
En plus de son âge, le secret qu'elle porte aurait du faire mûrir notre héroïne, ce qui ne transparaît pas du tout dans ce début de roman.
Si je comprends les quelques dessins, qui je trouve montre que malgré le drame, Zoé reste une enfant, fragile, perdue dans les événements qui se sont produits, j'ai beaucoup de mal avec son personnage trop désinvolte. Après tout elle nous raconte son histoire après l'avoir vécu pas au moment où elle l'a vit.
Comme je l'ai dit le ton change au cours du roman et "la" Zoé à laquelle je me serai attendue semble montrer le bout de son nez.
C'est difficile à écrire mais le personnage de Zoé ne m'a pas touché, alors que tous les autres personnages ( à l'exception de sa meilleure amie), même les secondaires m'ont beaucoup plus.
Chacun d'entre eux avec sa propre histoire, son propre drame, apporte à l'histoire.
L'avant dernier chapitre nous livre le vrai nom de Zoé, mais j'avoue ne pas en avoir eu besoin : ce plus n'a rien apporté à ma lecture.
En revanche, le dernier chapitre a été le bienvenu et j'aime que le livre se finisse ainsi.
Même si la note est cruelle, il est, en effet, des drames que l'amour ne peut pas effacer, et c'est l'amour alors qui s'efface.
En résumé, j'aime le concept, j'aime l'histoire, j'ai préféré la seconde partie du roman, j'ai aimé les personnages secondaires, et j'ai adoré le dernier chapitre.
Mon seul bémol est donc, ce coté enfantin, désinvolte, voir puérile de Zoé dans les premiers chapitres alors qu'à 15 ans, elle se débat avec la culpabilité et le drame.
Si la lecture est facile, je regrette une ou deux phrases inachevées dans le livre (d'ailleurs absence de ponctuation) et peut être l'orthographe vieillotte de certains mots même si totalement correcte ( ex : cuiller - même le correcteur d'orthographe n'aime pas cette version du mot cuillère).
Ah peut être, aurais je été moins exigeante, ou tatillonne si j'avais été plus jeune au moment de cette lecture agréable somme toute.