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Liliane Guillard (Traducteur)
EAN : 9782385290313
340 pages
Charleston (19/09/2023)
4.12/5   53 notes
Résumé :
" Notre famille n'avait jamais rien possédé d'autre que la force des bras des hommes et l'habileté des doigts des femmes. Ma grand-mère, ses filles et ses belles-filles étaient connues en ville pour leur précision en matière de couture et de broderie, pour leur honnêteté et leur fiabilité. " A la fin du XIXe siècle, dans une petite ville de Sardaigne, une enfant est élevée par sa grand-mère suite à une épidémie de choléra qui a emporté toute sa famille.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Coup de coeur!
Lors de la Masse Critique, j'avais coché ce titre qui m'offrait plusieurs attraits : une auteure sarde actuelle, une superbe couverture, la couture en sujet principal et l'émancipation féminine par le travail en sujet de fond. Et le roman a tenu toutes ses promesses !
Bien que l'auteure soit sarde, l'histoire se déroule en Italie sur la péninsule mais reste assez évasif sur les lieux : les villes ne sont nommées que par leur initiale. le récit est à la première personne du singulier : la narratrice nous conte ses souvenirs depuis sa tendre enfance alors qu'elle est à présent une dame âgée. A cinq ans, elle s'est retrouvée seule avec sa grand-mère suite à l'épidémie de choléra qui a décimé de nombreuses familles. Sa grand-mère, couturière, lui apprend patiemment son métier afin que la jeune fille puisse subvenir seule à ses besoins et vivre indépendante.
Cela ressemble à une suite de chroniques quotidiennes dans une petite ville avec la couturière et son travail comme fil directeur. Nous côtoyons les artisans qui survivent de leur labeur, et les grandes familles vivant dans le luxe, recevant à domicile dans une pièce spécifique la couturière engagée à la journée ou encore sur une période selon la commande.
La narratrice est très attachante ainsi que quelques autres personnages qui reviennent régulièrement dans le récit (Assuntina, la Miss, Mlle Esther).
C'est toute une époque que les mots font revivre, et l'écriture harmonieuse de l'auteure (et de la traductrice) nous immergent dans cette atmosphère. Nous redécouvrons les règles strictes des rapports sociaux où les classes ne se mélangeaient pas, où l'honneur comptait pour les riches qui ne se gênaient pas pour ruiner celui des pauvres. L'auteure parvient à nous expliquer tout cela au détour des phrases sans que cela ne nécessite de longues digressions, tout en finesse plutôt. J'admire la qualité de son style.
Mais quel est donc le rêve de la couturière ? Pour le savoir, il suffit de lire le roman ;-D

Je remercie Babelio pour l'organisation de la MC et les éditions Charleston pour cet envoi.
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Dès l'âge de sept ans, la narratrice apprend à coudre avec sa grand-mère.
A quatorze ans, elle se retrouve seule, sa grand-mère étant décédée.
On est en Italie, à la fin du XIXème siècle.
Elle cherche alors des travaux à effectuer, en trouve quelques uns, puis trouve quelques commandes chez des bourgeois .
Elle y découvrira un monde intransigeant avec le personnel, des secrets peu glorieux, mais y rencontrera aussi deux belles personnes qui l'aideront.
On est complètement immergé dans cette période rendue avec un grand réalisme.
La société n'était pas tendre avec les pauvres.
De nombreux personnages criants de vérité.
La narratrice est émouvante.
C'est un très beau roman dont je me souviendrai.

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Le rêve de la couturière déroule la vie des couturières en Italie, fin du XIXeme siècle, une vie très modeste au service des grandes maisons bourgeoises et aristocratiques.C'est un roman social qui montre bien les conditions de travail et l'étanchéité entre les classes sociales. C'est aussi un roman féministe qui nous dit différents itinéraires de femmes de tous milieux .On s'émancipe comme on peut !Et l'histoire ouvre une réflexion sur différents visages de l'amour .
L'auteure bâtit son roman sur un va et vient permanent de la narratrice de son petit logement aux belles demeures qu'elle connaît depuis son enfance,En effet, orpheline dès son plus jeune âge,c'est sa grand-mère qui l'a formée à sa couture pour qu'elle ait un gagne-pain qui lui évite la domesticité.
La narratrice croise dans une maison
Guido , le récit prend alors une tournure romanesque.
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Après avoir mis deux jours pour lire une trentaine de pages, je me suis finalement accrochée et j'ai dévoré le livre en un jour ! Dans ce récit à la première personne, on suit une jeune couturière qui nous raconte les rencontres qui ont marqué sa vie professionnelle mais aussi personnelle, celles qui ont forgé son caractère et ses rêves, mais aussi sa vision du monde. On ignore le nom de la narratrice et c'est une chose dont je me suis rendue compte seulement le livre achevé ! Pourtant, je me suis attachée à cette jeune femme qui va se forger une bonne réputation grâce à son talent et son professionnalisme.

Chaque chapitre nous présente une rencontre avec des clientes et des moments particuliers dans la vie de la narratrice. A travers ces différents personnages de femmes, de nombreux thèmes sont abordés : l'amour, l'indépendance, le divorce, la violence, la pauvreté, les différences de classes sociales...

On voit aussi combien la réputation d'une femme était fragile et ne tenait parfois qu'à un fil, voire un motif sur une robe pour ce qui est d'un chapitre en particulier. Notre héroïne va s'affirmer, se rebeller avec courage, prendre des décisions difficiles, faire preuve de sacrifice... Ce sont des moments de vie passionnants que nous suivons, faisant défiler les pages, se demandant comment son récit va se terminer pour elle mais aussi pour ces autres personnages.

Bianca Pitzorno signe un livre contemplatif au demeurant, mais addictif au fur et à mesure qu'on avance dans le récit et qu'on se pique d'intérêt pour les histoires qu'elle tisse, les personnages qu'elle brode avec une attention particulière aux détails et à L Histoire. C'est passionnant, fluide, bien écrit, porté par des messages féministes et une héroïne attachante.

J'ai refermé le roman, touchée par les derniers chapitres, les difficultés auxquelles la narratrice a dû faire face, son courage... Un très beau livre sur la femme et sa place dans la société italienne du XIXè siècle, mais qui résonne encore aujourd'hui à notre époque.

Merci à la Masse Critique Babelio pour m'avoir permis de découvrir cette jolie histoire !
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A travers la vie et le regard de la couturière, l'auteure nous éclaire sur les relations sociales, les moeurs de la société en Italie en fin de XIXe siècle. C'est très bien décrit sans pathos, Bianca Pitzorno met en exergue l'acceptation de cet état des choses, particulièrement dans la classe prolétarienne.
L'on voit également le traitement réservé aux femmes, sensiblement le même qu'en France à cette époque d'ailleurs. Tout ceci narré à travers quelques personnages et familles bourgeoises dans lesquelles la couturière est amenée à travailler pour gagner juste de quoi survivre.
Sa grand-mère, avant de mourir dans la cinquantaine, lui a transmis ses savoirs dans l'art de la couture alors qu'elle était encore une enfant, ce qui lui permet de mener une vie misérable mais digne néanmoins.
Elle rencontre des gens qui l'apprécient pour ses qualités professionnelles et humaines. L'une de ses clientes, devenue une amie lui a appris à lire avec pour support des magazines de mode ce qui fait d'elle une exception parmi les gens de sa condition.
Une belle lecture.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Notre famille n’avait jamais rien possédé d’autre que la force des bras des hommes et l’habileté des doigts des femmes.
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Le fait d’être riches les rendaient puissants, plus forts que nous, capables de nous écraser, de nous détruire en un claquement de doigts. Page 217
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