Les 100 mots de la Bretagne

Marinière
Ses rayures sont reconnaissables entre mille : toujours horizontales, le plus souvent d'un bleu sombre sur fond écru. Ce sont elles qui font son charme, son essence : le vêtement a fini par être complètement assimilé à son motif. Ces fameuses rayures, Michel Pastoureau en a parlé comme de l"étoffe du diable". Elles signalent au Moyen Âge une situation en marge, voire hors de l'ordre social : elles étaient alors l'attribut vestimentaire des esclaves ou des bagnards. Mais ne sont-elles pas, pour l'homme tombé à la mer, le meilleur moyen d'être repéré ?

Fest-noz : après le ramassage des pommes de terre, ou la moisson, les paysans se retrouvaient pour chanter et danser. La danse était chaste : on se tenait par le petit doigt. Le chant était sans fin et "kan ha diskan", "chant à réponse". Un meneur lançait un couplet, d'autres chanteurs le reprenaient ; tout cela a cappella, ou bien avec l'accompagnement d'un biniou ou d'une bombarde.

La Bretagne, en un mot comme en cent... La Bretagne ou les Bretagne ? Il y a tant de Bretagne, celles de la Manche et de l'Atlantique, celles de la côte et de l'intérieur (l'Armor et l'Argoat), celles du passé et celles d'aujourd'hui, celle du granit et celle de nos évasions...

La marinière est l'illustration parfaite de la façon dont l'imaginaire national s'est nourri d'un élément clé de la culture bretonne.

Chaud ou froid, le far reste un des phares de la gastronomie bretonne.