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EAN : 9782081424593
215 pages
Flammarion Jeunesse (03/01/2018)
3.6/5   29 notes
Résumé :
« On est bien, hein ? ? Oui, on est bien. Je contemplais les petits nuages paresseux suspendus dans l'azur. Plus rien d'autre n'existait, il n'y avait plus que l'herbe, nous et le ciel. L'éternité. » C'est la guerre. Gabrielle, surnommée Fil de fer, doit quitter son village pour fuir sur les routes de France avec sa famille. Au cours d'un exode dur et périlleux, Fil de fer rencontre un garçon mystérieux. C'est le coup de foudre. Qui est ce beau jeune homme qui n'a j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Gabrielle a tout juste quinze ans lorsque la seconde Guerre mondiale éclate. Longiligne, elle est surnommée Fil de Fer par son père, un fermier rescapé de la Grande Guerre. Sa famille – elle a trois soeurs – vivent dans un petit village de la Somme, Mesnil-en-Arrouaise. Vive rêveuse et enjouée, elle est de ceux qui voient toujours le verre à moitié plein.

En Juin 1940, les avions allemands volent de plus en plus bas et envoient régulièrement des rafales sur les habitations alentour. Un jour, une maison du village est visée… et détruite en quelques secondes. Gabrielle et sa famille n'ont plus le choix. Comme des centaines de milliers de gens il leur faut fuir, abandonner le foyer pour survivre. Laisser leur maison, leurs meubles, leurs souvenirs, leurs animaux, leurs champs. Ils décident d'aller jusqu'en Bretagne, chez une amie. La route est longue et dangereuse, violente et funeste. La chaleur est écrasante, l'angoisse oppressante. Tous redoutent les mitraillages des Stukas. Des familles entières sont blessées, tuées et laissées à même le sol pendant que d'autres familles poursuivent leur chemin la peur au ventre et l'infime espoir de se sortir indemne de cet exode effroyable.

Gabrielle va faire la connaissance de Gaétan, un garçon de son âge, au charme envoûtant et pénétrant. Sa famille a péri sous le feu des rafales. C'est un miracle qu'il soit là. En peu de temps, un sentiment amoureux naît chez elle, une émotion pure et délicate qui la transporte et dépose un voile sur un quotidien pesant. Quand elle est avec lui, la nature autour reprend ses droits, le coeur se fait léger, les yeux lumineux, les rêves envahissent ses pensées. Gaétan reste distant, réservé mais il apparaît toujours quand elle a besoin de le voir ( Gabrielle reste discrète sur cette histoire vis-à-vis de ses parents, elle rejoint donc le garçon à l'abri des regards).

Martine Pouchain évoque l'exode de juin 1940, ses difficultés, ses confusions et ses traumatismes avec authenticité et sensibilité. le personnage de Gabrielle est fort, attachant et touchant, les faits de guerre ne sont pas édulcorer, l'amour se révèle être une pirouette vaporeuse, une esquive merveilleuse, quant aux mots de Rimbaud et de Giono déposés ici et là par l'auteure, ils se mêlent et se répondent magnifiquement.
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Récit d'enfance et d'exode, Fil de fer raconte le quotidien d'une jeune fille forcée de quitter son village natal à cause de la guerre. Un nouveau départ fait de découvertes et de désillusions où la jeune fille, quittant progressivement les habits de l'enfance, découvre le monde pragmatique et compliqué des adultes. Sa rencontre avec Adrien, jeune garçon rêveur et magnifiquement indolent marque un tournant dans sa vie, lui permettant d'affronter les affres de la solitude et les ombres sournoises de la guerre tout en construisant son identité propre et en affirmant ses idées et convictions personnelles.Une rencontre faite de mots, de tendresse et de rêveries, magiquement mis en lumière par la plume douce et délicate de Martine Pouchain. Une invitation à la douceur qui n'en est pas moins porteuse d'une salvatrice réflexion sur les ravages psychologiques de la guerre notamment pour les plus jeunes. Une très belle histoire, toute en nuances et en moments inattendus.A découvrir !
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Fil de fer à la croisée de chemin entre l'amour et l'enfer de la guerre.

Gabrielle vit la seconde guerre mondiale de plein fouet, elle doit quitter son foyer pour fuir l'horreur de la guerre.
Un brin rêveuse, Gabrielle trouve du réconfort dans la littérature, elle lit des textes de Jean Giono et de Rimbaud. Ces lectures l'amène à réfléchir sur le sens de "faire la guerre" et s'interroge sur les enjeux des champs de batailles.

Lors de son exode, elle rencontre un garçon, Gaëtan, il a perdu tous les membres de sa famille et se sent perdu face à la situation. Très vite l'affection qu'elle porte à Gaëtan se transforme en amour.

Martine Pouchain nous offre un roman jeunesse de mémoire, il est difficile d'aborder un sujet aussi difficile que la guerre chez les jeunes.
Fil de fer ne gomme pas la réalité de la guerre par l'amour, non! Ce livre met en avant la réflexion concernant les raisons qui poussent à déclarer une guerre.
Aussi, nous constatons les séquelles que les victimes de guerre doivent porter jusque la fin de leurs vies.
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Sous ses airs de romans jeunesse un peu nianian, se cache un roman d'une surprenante profondeur qui m'a beaucoup ébranlée, notamment dans ma vision de la vie et de l'avenir. Il faut l'avouer, lorsque j'ai débuté ma lecture, je m'attendais à quelque chose de gentil, de très jeunesse finalement. Alors oui, on peut avoir une lecture très "basique" de ce roman écrit pour la jeunesse. Mais j'ai très vite découvert un deuxième niveau de lecture pour "les plus grands" et j'avoue avoir été emportée par cette histoire.
Pour commencer, car il faut bien commencer quelque part, ce roman est très immersif. le parlé de Gabrielle est naïf et un peu brut de décoffrage, mais il m'a semblé authentique, loin d'être trop exagérer. de plus, on nous décrit des façons de vivre de tous les jours, on est vraiment dans le quotidien de ses gens qui ont fui la guerre.
Et la guerre ? Parlons-en de la guerre. Cette facette de l'histoire est une constante et on sent la tension quotidienne de ces gens : allait-on mourir aujourd'hui ? Demain ? Rien n'était sûr, et pourtant la vie ne s'arrêtait pas. Telle est la force humaine : vivre coûte que coûte, malgré le danger permanent. Attention, car ce roman n'est pas dénué de violence. Pire, elle fait partie de la vie en temps de guerre et c'était extrêmement dur à assimiler par moment. Je n'arrive pas à imaginer que des gens aient pu accepter cela et ne pas devenir fou de désespoir, de peur ou de chagrin.
Ensuite, l'auteure dépeint avec un réalisme fou les sentiments des personnages. Lors des raids, on sentait la tension de l'héroïne et sa peur s'infiltrer dans tout son corps. J'étais moi aussi très tendue à la lecture de certains passages !
Enfin, je voudrais souligner que l'histoire d'amour mise en avant dans le résumé est passée pour moi au second plan. J'aimais suivre les réflexion de Fil de Fer mais une certaine niaiserie s'installait lorsqu'elle évoquait Gaétan. Mais bien heureusement, cela n'a pas pris le pas sur son esprit vif et curieux qui nous fait voir des paysages et un monde d'un autre âge.
Pour finir, c'est un livre qui se lit très vite et avec une grande facilité :)

Je vous recommande cette lecture fortement car je pense que n'importe quel lecteur peut trouver son compte dans ces pages. Il y a de nombreuses pistes de réflexions et on ne s'ennuie pas ;)
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Fil de Fer a été pour moi une déception car j'ai trouvé que trop de sujets étaient abordés en surface et que le tout manquait de précision. J'aurai vraiment adoré quelques pages de plus car l'auteur a une jolie écriture et on sent qu'elle a vraiment voulu s'investir dans son roman et nous divulger des informations sur l'époque de la guerre. Dans ce livre, c'est la volonté de bien faire mais qui manquait de précisions. Après je tiens à reprécriser que c'est un livre jeunesse, et c'est ce qui a pas marché avec moi ici. Je le conseille vivement à une tranche d'âge de 10 à 16 ans car je pense qu'ils apprendront beaucoup de choses et tomberont sous le charme des personnages. Alors si vous avez des frères, soeurs, cousins, cousines n'hésitez pas à leur offrir car je pense que ça fera leur bonheur. Fil de Fer c'est un amour qui essaye d'être plus fort que la guerre, mais qui malheureusement n'est pas assez fort en émotion.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis habituée au hurlement des sirènes quand les escadrons volants piquaient sur le convoi. Ce qui m'a permis de me rendre compte qu'en fait les gens ne criaient pas "Laisse Tuka", mais : " les Stukas !"
p 68
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Mais il était là toujours. Il nous suivait. Il était mon secret, mon beau secret. Son visage arborait une expression de tristesse qui le rendait plus émouvant encore. Il me fortifiait, me donnait de l’importance. J’étais presque heureuse. C’était même incroyable d’être heureuse à ce point-là en plein milieu d’une guerre.
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J’ai essayé de penser à la naissance des petits chats derrière le poêle, mais je pensais aux Allemands, j’ai essayé de penser à l’orange qu’on m’avait offerte à Noël, mais je pensais aux Allemands, j’ai essayé de penser à mon père le jour où il était rentré tout ruisselant d’orage, mais je pensais aux Allemands,et ça ne me faisait pas plaisir… et je n’étais pas la seule.
Les autres aussi y pensaient.
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Il y a deux sortes de souvenirs: les souvenirs chauds et les souvenirs froids. Les chauds sont ceux qui nous secouent le cœur et font de nous une nouvelle personne. Les froids sont plus intellectuels.
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« La vérité, c’est que je ne voulais tuer personne, jamais, ni un Allemand, ni qui que ce soit d’autre. Je refusais d’ôter la vie, quel que ce soit l’affront subi. L’œil pour œil n’avait jamais fait partie de ma philosophie. « Je préfère vivre. Je préfère vivre et tuer la guerre (…) Je préfère m’occuper de mon propre bonheur? » « (Refus d’obéissance de Jean Giono)
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