Volkswagen Blues

Jack, un écrivain, décide de partir à la recherche de son frère qu'il n'a plus vu depuis vingt ans. Comme seul indice pour le retrouver il n'a qu'une vieille carte postale. Il va traverser tous les Etats-Unis, prendre la piste de l'Oregon, au volant d'un vieux minibus Volkswagen. Il est accompagné dans son voyage par une jeune métisse, et de son chat, qui cherche les traces et souvenirs de ses ancêtres indiens. Un voyage à travers un pays continent et son histoire, et aussi à travers l'histoire des deux personnages.

Le voyage est plutôt agréable et intéressant, Jacques Poulin capte les personnages, une ambiance, un souvenir, le temps qui passe. C'est fort sympathique. Mais j'avoue ne pas avoir été conquise par le style, l'écriture, que je trouve un peu trop décharnée, avec des phrases très courtes, très directes. La poésie vient plus de ce qui décrit que des mots en eux même, et je suis un peu restée sur ma faim. Et j'ai trouvé la fin décevante, elle arrive parce qu'il faut bien finir, mais sans amener les réponses ni l'apaisement.

Mais malgré tout le voyage fut plutôt plaisant.

J'adore ce genre d'histoire, lorsque des personnages partent sur les routes pour x raisons et rencontrent des tas de gens.
Mais dans Volkswagen Blues il n'y avait pas cette petite magie des road trip, on y apprend plein de chose mais justement j'ai trouvé ça très scolaire, pas assez spontané que ce soit dans le style d'écriture que dans l'histoire en elle même.
J'ai appris un tas de chose sur le pionniers et les indiens mais ça à manquer de rencontre avec des personnages loufoques ou non. On reste centré sur les deux protagonistes sans finalement en apprendre beaucoup sur eux. Jack ne m'a pas spécialement attiré, son côté triste et un peu existentialiste m'a parfois ennuyé.
J'ai aimé les références à la littérature et la passion dévorante de la Grande Sauterelle pour les livres.
Ce roman se lit très vite, on passe quand même un agréable moment, on s'instruit et on voyage.

Quand Jack prend son combi Volkswagen (une histoire qui commence avec un combi Volkswagen ne peut pas être mauvaise...), il est bien décidé à retrouver son frère qu'il n'a pas vu depuis une vingtaine d'années.
Il ne pensait pas faire le chemin avec une jeune fille fantasque, libre comme l'air, métissée indienne et mécanicienne de son état !
Pourtant c'est avec elle qu'il va reconstituer l'itinéraire de ce frère qui semble avoir suivi la piste des pionniers, de Québec à San Francisco, par la route de l'Oregon, avec "Sur la route" de Kerouac dans la poche !
Ce road-movie à travers le Canada puis les Etats-Unis est la quête d'un homme à la recherche de son enfance et de ses souvenirs, ça va se transformer en un morceau de vie exalté par l'appétit de vivre de la jeune fille.


Quand j'avais lu "La tournée d'automne", j'avais cherché des renseignements sur Jacques Poulin, j'avais vu que les mêmes thèmes (livres, écriture, tendresse, douleur de vivre) et les mêmes personnages (Jack Waterman) se retrouvaient dans tous ses livres.


Je reprends mon commentaire d'alors qui convient complètement aussi à ce livre : ce ne sont pas les péripéties qui comptent mais les réflexions des personnages sur eux-mêmes et sur la vie.
Beaucoup de tendresse, d'émotion et aussi d'humour permettent de traiter des sujets sérieux.
Ce livre est aussi un bel hommage à la littérature avec les références à Hemingway et Kerouac.


Une très belle phrase trouvée sur un article consacré à Jacques Poulin définit bien l'atmosphère de ses livres : ses personnages, est-il écrit, « frôlent le bonheur et craignent de s'en approcher de peur qu'il disparaisse ».

Jack, un écrivain, part à la recherche de son frère Théo qu'il n'a pas vu depuis 20 ans. le récit débute à Gaspé où Jack fera la rencontre de la Grande Sauterelle, une jeune indienne, et de son chat. Ensemble dans le vieux Volkswagen, ils poursuivront leur route jusqu'aux Étas-Unis.

Voilà un road-novel qui m'a bien divertie! J'ai retrouvé avec plaisir le style de Jacques Poulin tout en douceur et finesse. C'est une histoire qui se lit tout seul et qui nous transporte à travers ces villes visitées que ce soit Gaspé, St-Louis ou San Francisco. J'ai trouvé bien intéressant les différentes références historiques que l'auteur intègre à son récit. Tout comme dans ses autres romans, les personnages sont attachants avec leur solitude et leur soif d'amour et de liberté. Définitivement, Jacques Poulin est un auteur que j'aime beaucoup!

Habituellement friand de romans de road-trip et de la beat generation, j'ai été plutôt déçu par ce roman. L'histoire est sympa et on y apprend beaucoup de choses sur les pionniers et la conquête de l'Amérique du point de vue des francophones. J'ai trouvé les rebondissements parfois un peu faciles ou difficilement plausibles ce qui nuit à l'immersion je trouve (cf. la scène de colère de la grande sauterelle face à une mitrailleuse dans un musée, le fait qu'une inconnue rencontrée le jour même s'embarque dans une aventure de plusieurs mois avec le narrateur). Certains dialogues sont vraiment superflus et semble juste servir à montrer à quel point le narrateur est "cool" et que sa compagne de voyage est bienveillante et prévenante. La relation entre les 2 personnages m'a mis souvent mal à l'aise : malgré la volonté de l'auteur de présenter la femme comme étant "libérée", la relation est déséquilibrée et les propos du personnage féminin ne servent souvent qu'à mettre en valeur les actions du narrateur.

Gros point de malaise aussi : le cliché indien = moeurs sexuelles plus libres (c'est bien connu, les "sauvages" sont dévergondés) et la scène de sexe weird en plein air. Je n'avais pas spécialement envie de connaître les fantasmes exotisants borderline de l'auteur.

Lui un écrivain, est à la recherche de son frère dont il n'a plus de nouvelles depuis longtemps, elle est une jeune métisse qui est à la recherche de ses origines, ils se rencontrent dans un camping et vont partir ensemble dans cette aventure en se soutenant et se racontant leur vie.
Un livre qui vous donne tout de suite envie de voyager!
L'itinéraire emprunté est globalement le suivant : Gaspé, Québec, les Milles îles, Toronto, Détroit, Chicago, Saint-Louis. Ils suivront ensuite la piste de l'Oregon pour rejoindre San Francisco. C'est à peu de choses près le chemin qu'ont parcouru les explorateurs francophones d'abord, puis la route qu'ont suivie les pionniers américains jusqu'en Californie. Leur parcours symbolique de l'embouchure du fleuve Saint-Laurent jusqu'à l'Océan Pacifique en passant par les grands Lacs, le fleuve Mississipi, les Prairies et les Rocheuses sera l'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'Histoire de l'Amérique et nous éclaire sur les relations des colons (Français, Anglais et Américains) avec les Indiens, une histoire qui s'est construite sur la violence.
Un très beau roman.

lu en 2013.

Je n'ai pas vraiment apprécié la lecture de ce livre, je ne suis jamais vraiment entrée dans l'histoire...

D'une troublante introspection, porteur de grands maux de l'histoire américaine avec des mots simples.
Surprenant dans la douceur et la simplicité une fois de plus dans la description des relations humaines le tout baigné dans une nostalgie omniprésente.

Ce livre est truffé de nom de lieux, de personnes, d'ouvrages. A chaque page on voudrait prendre son crayon pour noter les références et aller plus avant avec les personnages dans leur voyage.

Une belle découverte que Jacques Poulin. Une de mes amies n'arrêtait pas de me recommander ses romans, et j'ai fini par l'écouter : je ne l'ai pas regretté. Volkswagen blues est le premier de ses livres que je lis, et ce ne sera sans doute pas le dernier.

À travers un road-trip mettant en scène Jack, un écrivain à la recherche de son frère, et la Grande Sauterelle, une métisse en quête de sa propre identité, Jacques Poulin nous fait voyager à travers l'Amérique. C'est un très beau roman, qui nous fait voyager à travers l'espace mais également à travers nous-mêmes. le style de l'auteur est particulièrement rafraîchissant (il faut dire que je venais de terminer Virgin Suicides, de Jeffrey Eugenides), malgré le rythme un peu lent du récit.

Il s'agit du genre de livre qu'on ouvre sans avoir d'attentes précises et qui, finalement, réussit à nous retenir sans même que l'on s'en rende compte.

Le moins bon des romans de Poulin est malheureusement le plus lu et le plus enseigné dans les écoles québécoises...Lisez plutôt Les Grandes Marées.