Il essaya encore une fois de l’apaiser en lui frottant les bras et les épaules, mais le corps d’Ébène était comme tétanisé. Son regard l’inquiétait surtout, ses grands yeux révulsés qu’elle tournait vers les chiens dans un état d’extrême tension. Alors Louis sentit la peur l’envahir comme une lame de fond. Il se redressa. Le grondement des chiens était devenu menaçant. Ce bruit, Louis n’avait pas besoin de l’avoir entendu pour comprendre ce qu’il signifiait. Il s’adressait à ses instincts les plus primitifs, il traversait la fine écorce de sa raison pour l’atteindre dans la partie immergée de son âme. Ce grondement était une promesse de mort…
Didier Pourquié vous présente son ouvrage "Les couilles de Dieu" aux éditions de L'Arbre vengeur.Rentrée Littéraire 2010.