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«Stendhal aurait promené, sur le quai de la petite gare, encore coquette, de Rosporden, dernier arrêt avant Quimper, capitale locale assez pimpante mais, en fait, aussi fragile que sa faïence, il aurait promené, comme le long d'un chemin, son fameux miroir, celui-ci n'aurait réfléchi qu'un peu de poussière, deux vieux papiers ayant échappé d'une corbeille, une cannette maladroitement aplatie, et une chaussette aussi sale qu'abandonnée.
Et il en aurait fait quoi, le Stendhal de ce semblant de métaphore ?»
Quand on lit une telle première phrase, on a envie de continuer et je peux vous dire que Jean-Bernard Pouy, lui sait très bien quoi en faire de ce semblant de métaphore et concocte là un texte décapant comme le café de la mère Sparfel dans lequel vous irez faire un tour si vous vous lancez dans la lecture de ce texte serré, parfait pour accompagner un petit voyage en train ou un petit arrêt à l'ombre par une après-midi caniculaire.
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Jusqu'à la mort de son père et Marcel l'a aidé dans une lutte perdue d'avance : celle d'obtenir gain de cause auprès de la société AMEXCO et plus particulièrement de son patron Gilles Lefur. Ce dernier s'était enrichi au détriment de centaines de vies, celles de ses employés en les soumettant chaque jour à des longues journées de travail au cours desquelles chacun mettait en péril sa santé étant donné que l'usine était imprégnée d'amiante.
Mais de guerre lasse, la mère de Marcel avait abandonné le combat peu de temps après la mort de son époux, acceptant la faible compensation numéraire que lui avait attribuée la société. Mais qu'est-ce que l'argent comparé à une vie humaine ? Aussi, l'avait-elle donné à son fils afin que ce dernier puisse s'acheter son propre bateau de pêche, s'installer dans une petite ville côtière et Bretagne et ne dépendre de personne...Cependant, tonton Pierrot, (Pierrot n'est évidemment pas son vrai prénom tout comme il n'est pas l'oncle de Marcel mais tout simplement le meilleur ami de son défunt père), lui, est bien décidé à ne pas abandonner la lutte...même si pour cela il devra se résoudre à faire justice lui-même...

Un petit ouvrage très bien écrit, agréable à lire mais dont le thème, je l'avoue m'a beaucoup moins emballé que les ceux des autres ouvrages de cette petite collection des "Petits polars du Monde". du suspense et de la tendresse sont tout de même au Rendez-vous ici et c'est une lecture que je ne peux donc que vous recommander !
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Ce crétin De Stendhal, aux petits polars du Monde et étiqueté nouvelles met en scène une vengeance venue de la douleur et de l'injustice.
Il ne faut que quelques pages pour cerner notre justicier car la ficelle est grosse mais on se laisse entraîner par sa bonhomie et une envie de connaître le dénouement.
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Le titre, provocateur, attire forcément l'attention. Et la nouvelle est à la hauteur.

C'est au coeur de la Bretagne profonde que l'on fait connaissance avec le personnage clé de l'intrigue, précisément à la gare de Rosporden. Sur le quai rendu fantomatique par la brume, Marcel attend son oncle Pierrot , pas vu depuis longtemps. Il mijote quelque chose de pas net, le tonton. Y aurait-il un lien avec le procès des ouvriers amiantés à leur insu? Pierrot en endure les séquelles au quotidien. Mais c'est un taiseux et un roublard. Pierrot réussira-t-il à berner la vigilance de Marcel qui flaire le coup monté?

On est plongé dans une ambiance très typique de notre far Ouest, que Jean Bernard Pouy connaît bien : il suffit de quelques pages pour en être persuadé, tant les lieux et les indigènes sont croqués avec perspicacité. Un vraie bouffée d'air frais et humide.

Ce court polar fait partie d'une collection de 13 livres, de différents auteurs (Caryl Ferey, Didier Daeninckx, Franck Thilliez, Pierre Pelot....).





Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une petite nouvelle incroyable avec un dénouement détonnant ^^


Marcel se rend à la gare pour accueillir son "oncle" Pierrot un ancien collègue de son père mort de l'amiante. Pierrot est venu "pour passer ces derniers jours de vie" auprès de son ami loin de l'agitation... pendant des années, il s'est battu contre ses anciens patrons afin qu'ils soient condamnés pour cette contamination par l'amiante... le seul bilan : il a vu tous ses amis mourir et les patrons relaxés.
Seulement Pierrot n'a pas tout dit à Marcel.....


Une nouvelle géniale avec d'une part ce titre qui interpelle et ne paie pas de mine ;d'autre part cette histoire où l'auteur nous brosse un portrait sinistre, négatif de la vie de Pierrot. On en vient à le plaindre, à trouver qu'il a été victime d'injustice.... et puis là, survient le dénouement... et là, on se prend une claque magistrale !!! Pendant le récit, nous étions focalisé sur son déambulateur - comme le dit Pierrot à maintes reprises dans le récit - qu'on n'en oubliait l'homme...


Une nouvelle dénonçant le regard que nous portons sur les personnes handicapées, sur le fatalisme et sur les problèmes de sociétés. Jean-Louis Pouy a su en quelques pages nous faire passer par un éventail d'émotion pour terminer avec un final qui selon moi est éclatant ! Une belle leçon !


Morale à retenir : se méfier des apparences ^^
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100 % Pouy, 100 % plaisir. 52 pages qui se dégustent comme un bon petit apéro. Miam !
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Pas de soucis : Jean-Bernard Pouy a l'air de connaître Rosporden (prononcé "un", comme 1..), qui n'est pas dans la Bretagne profonde, comme l'a écrit un critique, mais pas si loin de la mer et de St Guénolé, penmarc'h, le Guilvinec, bref les ports de pêche du Pays Bigouden (prononcé "1" comme "un"..) où il a dû aussi trainé ses guêtres. Des portraits bien faits, un propos un peu marxiste et un personnage qui déambule lentement mais sûrement comme dans un western du Phare-Ouest.. Bien vu, bien écrit, du Pouy !
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