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sur 498 notes
Tim Powers serait-il magicien? Avec une imagination débordante, il a écrit un roman steampunk à la fois simple et complexe.
Si la traduction pêche un peu et que les phrases s'allongent comme du Proust, je suis contente d'avoir achever ce roman qui m'attendait depuis des lustres; pourtant la couverture de Didier Graffet des éditions Bragelonne était un aimant puissant.

Le professeur californien Brendon Doyle va se retrouver dans des brèches temporelles confronté à un sorcier maléfique le Dr Romany.
A la solde de son Maître, l'agent secret Romany chaussé de ressorts doit écrouler l'empire britannique afin de purger l'Egypte des Anglais et de rétablir les dieux égyptiens de l'Antiquité.
Mais la complexité arrive lorsque les Kâ , doubles des personnages, entrent en jeu. Doyle devra faire appel à divers héros pour sortir des dangers que lui tendent les agents de Romany: les bohémiens , le clown Horrabin et le loup-garou Fikee dit aussi Face de Chien.
Les Erreurs horribles créées par le clown seront une aide précieuse pour Doyle dont l'identité s'est transformé en Ashbless un poète du XIXe siècle.
Ce résumé très succinct ne donne pas l'idée de course folle dans une ville tentaculaire. Et pour enrichir la diversité des populations de ce Londres, Powers insuffle des mots romani dans la bouche des bohémiens.

Je suis sortie de ce roman abasourdie par sa complexité , enthousiasmée par les aventures feuilletonnesques, et dépaysée avec les ninjas sur les toits de Londres.
Une petite déception se pointe tout de même car je m'imaginais entrer dans un univers de l'antiquité égyptienne alors que le roman se passe essentiellement en 1810.
Mais il faut reconnaitre dans " Les voies d' Anubis" les prouesses brillantes et puissantes de Tim Powers.





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En 1983, Brendan Doyle, professeur californien spécialiste en poésie anglaise, est engagé par le milliardaire J. Cochran Darrow pour une mission très spéciale : accompagner un groupe de millionnaires ayant payé une fortune pour un voyage temporel au début du 19ème siècle afin d'assister à une conférence du poète Coleridge. Ce voyage extraordinaire se déroulera sans accrocs, mais au moment du tetour, Doyle se fait enlever par un mystérieux bohémien et se retrouve coincé à Londres en 1810.

Auréolé de sa réputation de précurseur du courant steampunk, je m'attendais à lire un roman de science-fiction, et les premières pages annonçant une histoire de voyage dans le temps me confortaient dans cette idée. Pourtant, vous ne trouverez aucune trace d'uchronie ni de machines à vapeur délirantes dans les pages de ce roman. Si Les Voies d'Anubis contient bien les germes du steampunk, il reste tout de même bien loin des canons du genre. En fait, il se rattache plus au fantastique qu'à la science-fiction, et m'a beaucoup fait penser au Jonathan Strange et Mr Norrell de Susanna Clarke. Vingt ans avant cette dernière, Tim Powers décrivait déjà une Angleterre pré-victorienne où la magie existe et est plutôt puissante, à la différence notable que, chez l'auteur américain, les sorciers agissent dans l'ombre.

Il sera donc beaucoup question de sorcellerie, de créatures magiques et de sociétés secrètes, le tout dans un décor des plus appropriés. Tim Powers fait véritablement montre d'érudition dans la description des lieux et des hommes du Londres de cette époque. L'auteur use du voyage dans le temps pour réinterpréter L Histoire avec un grand H. Mais, comme je le disais plus haut, il ne s'agit pas d'une uchronie. Powers respecte scrupuleusement les faits historiques, simplement, il en donne sa version... et cela promet quelques surprises !

Le roman est découpé en deux parties intitulées respectivement "Le Visage sous la fourrure" et "Les Douze heures de la nuit". J'ai beaucoup aimé la première. On y découvre un univers fantastique en compagnie d'un héros, Brendan Doyle, qui n'a rien d'héroïque, justement. Brendan est un homme normal qui se retrouve embringué dans une aventure qui le dépasse totalement. Seule sa culture et sa connaissance des évènements à venir lui permettent de garder la tête hors de l'eau, mais le pauvre subit beaucoup de revers. Tim Powers multiplie les personnages, les intrigues et accumule les références historiques, mais le rythme est bon et prenant, jusqu'à un cliffhanger de mi-roman absolument génial.

J'ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde partie. L'auteur a lancé tant d'intrigues dans la première que l'obligation de les conclure toutes dans la seconde plombe le rythme. J'ai notamment trouvé toute l'histoire concernant Joe Face-de-chien et Darrow inutilement longue et répétitive. de plus, les nombreuses histoires d'identités multiples et de clones rendent certains passages très confus. Je me suis souvent retrouvé à lire plusieurs paragraphes, voire plusieurs pages, avant de comprendre quel personnage j'étais en train de suivre. Bref, cette seconde partie a été par moment assez pénible à lire. Heureusement, le chapitre de conclusion est magnifique et a récompensé mes efforts.

Malgré tout, à cause de ses problèmes de rythme, je ne peux m'empêcher de ressortir déçu de cette lecture.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Parmi les trois livres choisis lors de la dernière lecture commune de l'imaginaire « Les voies d'Anubis » de Tim Powers est un roman fantastique et de science-fiction écrit en 1983.
C'est un mélange de thèmes du voyage temporel, de l'histoire contemporaine, de la littérature britannique et ainsi que de la magie égyptienne dans le Londres de 1810.
Il a obtenu le prix Philip K. Dick 1984 et le prix Apollo1987.
Jeune professeur de littérature, Brendan Doyle se voit inviter à séjourner à Londres afin de donner une conférence sur un poète anglais peu connu, Samuel Coleridge mais très estimé de son petit cercle d'inconditionnels. Si passionnés, en fait, que ceux-ci ont décidé - à l'insu de Doyle - d'aller lui rendre une petite visite dans la capitale du début du XIXe siècle. Un voyage dans le temps ? Voilà qui séduit Doyle, bien sûr, mais qui le rend suspicieux... Après avoir traversé la fameuse brèche temporelle, le jeune littéraire se retrouve, par un malheureux concours de circonstances, piégé en 1810. Commence alors pour lui une terrible odyssée, un voyage initiatique dont il sera à jamais changé, tant moralement... que physiquement.
Que dire de ce livre, que c'est un roman d'aventures qui tient à la fois de l'enquête policière, de la SF et de la fantasy et qui enchaîne à une allure vertigineuse les péripéties dans une Angleterre fantasmagorique et pour le moins très baroque. Je ne sais si ce livre a été écrit sous une forme de feuilleton ou s'il en est de la volonté de l'auteur, mais il est découpé en plusieurs parties à la manière de ces romans publiés lors du 19ème siècle
Les Voies d'Anubis n'est pas à proprement parlé un roman steampunk. C'est plutôt une plongée dans la littérature fantastique du XIXème siècle. On y retrouve un peu de Dickens et du Eugène Süe. le merveilleux s'y mêle à l'horrifique, le tout sur un rythme trépidant.
On y découvre donc la pègre horrifique de Londres, à la manière de la cour des miracles du 18ème siècle avec ses mendiants, voleurs, bandits, monstres de tous poils, tous sous la coupe de capitaines de misère plein de grandeur.
On y croise aussi les poètes Coleridge et Lord Byron, des magiciens grotesques et maléfiques, et toute une galerie de caractères hauts en couleurs. le livre est plein d'humour, de burlesque, les personnages sont attachants et le rythme endiablé, sans aucun temps mort. Je ne me suis pas du tout ennuyé lors de ma lecture, au contraire je l'ai savouré, malgré le côté touffu, un peu emberlificoté des situations et des personnages. Par moment on a l'impression de perdre le fil, et pfioutt tout d'un coup on se retrouve accroché à la trame de l'histoire.
Pour moi ce fut un roman feu d'artifice, on a l'impression que tout part dans tous les sens, mais c'est jubilatoire, car l'action est là bien présente, avec ces belles scènes de capes et d'épées, de tourbillons permanents de l'action, on est parfois dérouté par certains chapitres, on peine à se retrouver dans les personnages et les situations, mais ce n'est pas grave car tout se retrouve lié à la fin, pour en arriver au but de ce fabuleux voyage.
J'ai vraiment beaucoup aimé m'immerger dans cette histoire abracadabrantesque.
En tout cas je ne peux que vous dire, si vous aimez le baroque, le fantastique, lisez le, vous ne serez pas déçu.
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Ah, une histoire de voyages dans le temps, j'adore ! Et en plus, ce livre est considéré comme une référence. Je vais me régaler.
Eh bien, pas du tout...
L'histoire est d'une lenteur pathétique et en plus, on a de longs passages descriptifs. le personnage principal manque cruellement de charisme et semble accepter les évènements tels qu'ils arrivent.
L'emploi de la langue Romani m'a déstabilisée. J'avais du mal à suivre les dialogues.
Et quid du steampunk ? Je le cherche encore...
En plus, je souhaitais lire une histoire se déroulant à l'Antiquité et vu le titre, je pensais être pile dedans : le principal de l'histoire se déroule au début XIXe.
Bref, un gros raté pour moi. Pas grave, next.
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Quelle aventure !

Brenden Doyle ne s'imagine sûrement pas le monumental périple qu'il va vivre en acceptant l'invitation du mystérieux Darrow à donner une conférence sur le poète anglais Coleridge. C'est que cette réunion ne se tiendra pas en 1983, mais en 1810 en présence du poète lui-même. Il va voyager dans le temps !

Mais tout ne va pas se passer comme prévu, évidemment…
Coincé à Londres en 1810, Doyle se retrouve embarqué dans une incroyable aventure pour tenter de revenir à son époque, côtoyant des bohémiens à la solde de sorciers inquiétants, des guildes de mendiants effrayants, la palme revenant au répugnant clown Horrabin. Et c'est sans compter l'étrange poilu Joe Face de Chien…

On ne s'ennuie pas une minute dans cette lecture, il n'y a pas de temps morts entre les successions de rebondissements, la variété des personnages et les intrigues croisées. le fantastique et la magie sont également très présents et bien amenés. Les scènes sont parfois délirantes, entre les séances de torture dans les sous-sols du Château du rat, le bateau à roulettes glissant sur une Tamise gelée, ou encore ces espèces de mini-lutins magiques (me faisant penser à de vilaines fées clochettes) à la poursuite de Doyle.

J'ai particulièrement apprécié les différents paradoxes temporels exposés avec les répercussions de certains déplacements dans le temps. J'avoue que j'étais un peu perdue sur la première moitié du roman, beaucoup de personnages, beaucoup d'intrigues, tout ça était un peu brouillon pour moi. Mais en avançant dans les chapitres, certains évènements prennent sens, c'est vraiment bien fait.

Je remercie mon amie Srafina de son choix pour ce défi littéraire, Les Voies d'Anubis furent une bonne pioche pour moi.
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En ouvrant les premières pages, j'ai eu un peu peur de me lancer dans une lecture d'une version de “la momie”. Je ne suis pas très adepte des romans de magie noire, vampires, momies, magiciens, loups garous et autres. Puis assez vite on se retrouve lancé dans la science fiction, voyages dans le temps et paradoxes temporels, là je me sens déjà plus à mon aise… le tout dans une ambiance à la Dickens. L'aventure suit un rythme éffréné, c'est une écriture riche et belle avec en arrière fond une plongée dans l'univers très documenté du romantisme anglais. J'ai ouvert en parallèle quelques pages de Wikipédia sur Coleridge, Lord Byron, etc, pour mieux apprécier cette intrusion. Les magie noire est bien là, mais pourtant je me suis pris au jeu. Les rebondissements s'enchainent, il y a de l'action, on est complètement happé par cette histoire, s'en est même par moment jubilatoire, à tel point qu'on ne peut plus la lâcher avant la fin.
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre.
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Pauvre, pauvre, pauvre Brendan Doyle… Regardez-le donc, affamé et perdu dans les pires quartiers londoniens du début du XIXe siècle, traqué par des hordes de mendiants et de voleurs, poursuivi par des singes déments et des clowns psychotiques, menacé par d'antiques divinités païennes assoiffées de sang ! Mais que diable est-il allé faire dans cette galère, ce bon Doyle, ce brave universitaire américain dont la vie – jusqu'à ces catastrophiques derniers jours – était aussi monotone et rassurante que celle d'un expert-comptable ? Il faut dire que l'occasion paraissait en or massif. Pensez-vous, ce n'est pas tous les jours qu'un obscur petit biographe de poètes victoriens se voit offrir l'occasion de remonter le temps pour assister en personne à une conférence d'un des plus renommés auteurs anglais du XIXe siècle, le grand Coleridge en personne !

Bien sûr, avec sa malchance chronique, Doyle aurait dû se méfier. A peine, a-t-il eu le temps de se remettre de son saut dans le temps et de béer d'admiration devant la sapience de Coleridge, que le voici enlevé par une bande de prêtres fous décidés à rétablir le culte des anciens dieux égyptiens sur terre. Parvenu in extrémis à s'échapper, Doyle trouve refuge dans les bas-fonds londoniens, mais ses persécuteurs sont sur ses traces et ils ne manquent ni de motivation, ni de magie noire pour arriver à leurs fins. Seul échappatoire possible : retourner en 1983, au XXe siècle, cette époque bénie où la sorcellerie a disparu de la surface de la terre, où les dentistes ont découvert les vertus des anti-inflammatoires et où l'on peut trouver des pharmacies à tous les coins de rues. Une entreprise hélas plus facile à formuler qu'à faire… Car pour retourner chez lui, Doyle devra emprunter l'une des mystérieuses voies d'Anubis lancées à travers le temps et les siècles et que tant d'autres personnes, aux intentions particulièrement féroces et peu recommandables, sont décidées à découvrir avant lui.

Disons le tout de suite, ma première réaction au début des « Voies d'Anubis » n'a été ni l'enchantement, ni l'excitation, plutôt une sorte d'ébahissement doublée d'une dose non négligeable de « Bon sang, c'est quoi, ce bordel ? ». Dans un premier temps, l'intrigue de Tim Powers ressemble à un galimatias de situations rocambolesques, de personnages invraisemblables et d'idées loufoques plus ou moins liées les unes aux autres. de quoi déconcerter les innocents lecteurs et leur faire craindre le pire pour la suite de leur lecture. Et puis, petit à petit, page après page, le miracle se produit ! Les fils de l'intrigue se rejoignent, s'entremêlent et tissent finalement un véritable petit délice scénaristique, fourmillant d'inspirations brillantes et de retournements de situation admirablement amenés, de ceux qui vous font couiner d'excitation dans votre fauteuil et vous exclamer avec une voix de pinson « Oh, comme c'est malin ! Comme c'est bien trouvé ! » Ajoutez à cela une bonne dose d'humour, des protagonistes hauts en couleur et campés avec efficacité (à défaut de beaucoup de profondeur), un background historique fouillé et bien renseigné, une débauche de décors plus imaginatifs et pittoresques les uns que les autres et vous obtenez un roman d'aventures formidablement divertissant. Rien de bien de subtil, ni de bien fin, mais le tout est si ingénieux, si inventif, si… eh bien, si fun tout simplement, que l'on aurait scrupule à cracher dans la soupe.

Mon seul regret ? Avoir lu ce roman dans une horrible édition poche à l'illustration cradingue qui me donnait l'impression de lire de la série B, au lieu de le découvrir dans la magnifique nouvelle édition de Bragelonne. Je sais, ce n'est pas l'apparence qui compte, mais, tout de même, ça fait parfois plaisir un joli bouquin...
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C'est indéniablement un très bon bouquin, on rentre facilement dans l'histoire et elle se révèle très vite passionnante.
Le voyage dans le temps est un genre à part entière que j'aime beaucoup, la rencontre de cultures différentes et ses lots d'anachronismes et situations décalées.
Pourtant j'ai eu le sentiment que les personnages, quoique surpris par la perturbante (et relative) inexactitude des faits qu'ils pensaient trouver étaient comme des poissons dans l'eau dans un siècle et une société qui ne sont pourtant pas évidents à appréhender.
Le style est brillant, l'imagination de l'auteur et les personnages sont très vite attachants. La description des "bas fonds" londoniens est captivante, on s'y croirait, ajoutons y des sorciers égyptiens assistés par une communauté de roms et ça commence à devenir carrément génial, j'ai vraiment adoré jusqu'à 150 pages de la fin.
Car oui, je vais quand même mettre un bémol à cette exubérance en regrettant une fin qui m'a un peu déçu en tardant à venir, les péripéties de la fin sont plus confuses sans parler d'un sentiment de déjà vu en amont dans le récit.
Je pense (c'est juste mon ressenti) que l'histoire aurait été parfaite en faisant l'économie de certaines scènes sur la fin de l'histoire. Un petit regret aussi que la thématique du voyage dans le temps soit finalement plutôt survolée avec peu de situations en rapport avec les anachronismes espérés plus haut, en fait très vite l'attitude des personnages fait quasiment oublier un contexte qui aurait du être omniprésent.
Au final je ne vais quand même pas bouder mon plaisir, j'ai vraiment aimé ce livre, il aurait pu être parfait :)
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"Les Voies d'Anubis" fait partie des trois romans fondateurs du steampunk, et c'est pour cette raison que je l'ai lu. Pour autant, il ressemble peu aux romans steampunk francophones d'aujourd'hui (dont je ne suis pas, d'ailleurs, forcément friande).
C'est un roman assez agréable à lire, d'un rythme enlevé, qui fait appel, comme par jeu, à de nombreuses références essentiellement littéraires. Il joue également avec les genres : science-fiction, magie, littérature populaire du XIXème siècle, etc. le tout fonctionne assez bien, on s'attache vite au personnage principal qui connaît, le pauvre, bien des vicissitudes. Cependant, le recours à tous ces genres, finit parfois par rendre un peu indigeste la lecture. L'introduction, notamment, est tellement absconse qu'on doit se forcer à continuer ; le passage qui se déroule en Égypte devient du grand n'importe quoi et donne très envie de décrocher ; le personnage même du clown se révèle assez fatigant, d'autant que tout ce qui tourne autour de la magie, n'est, non seulement pas expliqué, mais surtout à l'évidence pas maîtrisé par l'auteur.
Quant aux combats, assez nombreux, ils font certes preuve de plus de réalisme que dans la plupart des romans de fantasy (ce qui n'est pas bien difficile) ; on peut tout de même s'étonner que le héros sache aussi bien se battre (il s'agit d'un universitaire). Mais nous dirons que ça fait partie du charme de ce roman qui fait tout de même passer un bon moment si l'on est pas trop exigeant, et dont la fin rattrape les défauts.
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Pour cette réédition du grand classique de Tim Powers, les éditions Bragelonne n'ont pas fait les choses à moitié. Dans le cadre de leur "Mois du cuivre", ils ont sorti "Les Voies d'Anubis" dans une édition toute d'or vêtue, avec une couverture des plus alléchantes. Une mise en bouche prometteuse avant même d'avoir entamé la lecture...

De Tim Powers, j'avais déjà lu Sur des mers plus ignorées. Dans un autre registre, une autre atmosphère, Les Voies d'Anubis nous embarque dans une aventure prenante et palpitante. le premier chapitre met en condition petit à petit, puis tout s'enchaîne à une vitesse folle.

Il faut reconnaître le sens du suspense de Tim Powers et son talent incroyable pour mettre en place une intrigue riche, accrocheuse, qui se déroule petit à petit, juste à la bonne vitesse pour accrocher l'attention du lecteur et lui donner les pièces du puzzle au fur et à mesure. Je me suis sentie parfois un peu perdue, l'intrigue était quand même assez complexe, il faut arriver à suivre dès le départ car l'histoire a de quoi retourner la tête ! Les actions se déroulent parfois si vite que l'on a un peu de mal à tout saisir, beaucoup de choses à engranger. Mais c'est aussi ce qui fait la richesse du roman.

Autre point que j'ai apprécié : la dextérité et la subtilité de Tim Powers pour mêler des personnages qui ont réellement existé à son intrigue : il nous transporte aux côtés de Coleridge et Byron, éminents poètes de leur temps. Il faut le lien entre leurs vies et leurs oeuvres et sa propre histoire, manie à la perfection des liens de causalité fictifs entre leurs oeuvres et les événements auxquels ils assistent dans le roman. L'auteur exploite véritablement le potentiel de l'époque dans laquelle 80% de son action se déroule.

Et même jusqu'à l'épilogue, il arrive à nous surprendre en nous faisant croire que la fin est écrite depuis le début... puis en sortant un retournement de situation qui peut paraître évident mais qui ne nous effleure pas tout de suite l'esprit, embarqués comme nous le sommes dans son intrigue flamboyante !

Ce roman mérite vraiment sa place d'oeuvre fondatrice du Steampunk. Elle mêle à la perfection mythologie égyptienne, personnages réels, croyances et événements du Londres du XIXe siècle, saupoudré de voyage dans le temps et de magie... Certes, il faut une attention de tous les instants pour bien comprendre toute l'intrigue : Les Voies d'Anubis est une oeuvre densément riche.
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