De bons présages

En Résumé : Je n'avais pas autant rigolé avec un livre depuis bien longtemps. Neil Gaiman et Terry Pratchett partent de l'Apocalypse pour nous offrir un livre tordu et délirant mais d'un humour subtil et loin, très loin de cet humour lourd et facile. Les personnages sont tous désopilants et pourtant totalement attachants. Si vous cherchez un livre pour vous détendre et passer un pur moment de délire alors de Bons Présages est fait pour vous, surtout si l'humour et l'écriture Anglaise ne vous dérange pas.

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Je n'ai jamais ouvert un bouquin de Pratchett. Voilà, c'est dit, moquez-vous. Ses Annales du Disque-Monde sont trop tentaculaires, je perds tout courage de lecture à leur simple évocation. Pour Gaiman, je commence gentillement, après American Gods et La Mythologie Viking, et c'est pour le moment très concluant.

Bon, si vous avez fini de rigoler, je vais pouvoir commencer. de Bons Présages est une oeuvre hautement improbable, écrite par deux cerveaux assez torturés, et qui nous plonge peu de temps avant l'Apocalypse. La biblique hein, les anges, les sept trompettes, tout ça... vous aurez noté la majuscule.
Nous allons suivre principalement Rampa et Aziraphale, respectivement démon et ange, installés sur notre bonne vieille Terre depuis six mille ans afin de préparer le terrain à l'arrivée de l'antéchrist, et des légions du Bien et du Mal. Plutôt ambitieux, me direz-vous, mais force est de constater que nos deux compères (les auteurs) se sont assez bien débrouillés.

On ne peut pas vraiment en dire autant de nos deux personnages, qui, en six mille ans, ont pu trouver le temps d'apprécier la vie terrestre, au point de ne plus être trop pressés de voir poindre l'Affrontement final. Nous ferons également la connaissance de quelques autres personnages, de façon brouillonne, au début, avant de comprendre très vite l'importance des rôles qu'ils auront à jouer durant les derniers jours de la Création.

Je ne sais pas si les autres romans de Pratchett font le même effet, mais je peux vous garantir que j'ai pas mal travaillé mes abdos durant cette lecture. Je me suis marrer du début à la fin, au point de voir ma femme sérieusement s'inquiéter de ma santé mentale. Pas sûr que tout le monde adhère à cet humour, en général très con, mais en ce qui me concerne, je suis absolument conquis.

Qu'on ne s'y trompe pas, ce livre regorge de bien d'autres qualités, mais je me devais d'insister sur cette facette. L'intrigue et les personnages sont très appréciables, les auteurs ont pu s'en donner à coeur joie sans perdre l'intérêt du lecteur, bien au contraire. Un rythme saisissant, plutôt dur à suivre au début, mais auquel on s'adapte aisément par la suite. Mine de rien, on devine également une grosse culture biblique derrière toutes ces absurdités - rien de bien étonnant au final, avec Mister Gaiman aux manettes.

Je crois que la conclusion s'impose d'elle même : il va falloir que je me lance dans ce foutu Disque-monde, malgré mes réticences citées plus haut, mais aussi malgré ma PAL de plus en plus menaçante. En tout cas, je recommande chaudement ce bijou, à condition que vous ne soyez pas hermétique à ce genre d'humour. Sinon, passez directement votre chemin!

"Pour user d'une métaphore, le livre venait d'entamer le compte à rebours."

Dans la collection J'ai Lu, le génial binôme Terry Pratchett et Neil Gaiman m'a régalée. C'est deux excellents conteurs sont malins, exubérants, jubilatoires et bienveillants.

Ce roman ineffable est une récréation éternelle angélique et diabolique en dehors du temps et de l'espace.

J'ai lu la dernière page, puis j'ai relu la dernière page.
Tout simplement parce que je n'avais pas envie de quitter ce livre, tellement j'adore ce monde imaginaire.

Un ange a trébuché.

"C'était une belle journée" de lecture.

Je ne peux pas résister au plaisir de citer La Mort, mon chouchou..

" NE VOYEZ PAS ÇA COMME UN DÉCÈS, DITES-VOUS QUE VOUS PARTEZ EN AVANCE POUR ÉVITER LES EMBOUTEILLAGES."

Quelle ironie ce titre quand on se rend compte en tournant les premières pages que le seul présage dont il est question est celui de l'Apocalypse !
J'ai eu envie de lire ce roman car j'ai déjà été séduite par Les Annales du Disque-monde et que j'ai également eu l'occasion de me plonger dans le Grand Livre des Gnomes. Autrement dit, j'ai décidé de faire confiance à Terry Pratchett et de découvrir Gaiman. Ce roman a inspiré la série Good Omens dont j'ai hâte de découvrir les premiers épisodes, curieuse de voir comment ils comptent adapter un roman aussi farfelu.
Pour faire bref, l'Apocalypse aura lieu dans quelques jours et les deux camps ennemis du Bien et du Mal entendent gagner cet ultime combat. Oui, mais voilà, ils ont égaré l'Antéchrist né quelque onze ans plus tôt auprès de bonnes soeurs satanistes qui, toutefois, ne manquent pas de s'extasier sur « de petits petons ». Plusieurs enfants sont nés le même jour, à la même heure et au même endroit ce qui risque de compliquer la mission de l'ange déchu Rampa et de l'ange (finalement pas toujours angélique) Arizaphale. Ces deux personnages fort sympathiques ne sont pas spécialement appréciés par les instances supérieures de leurs camps respectifs. Ils vont donc s'allier afin de mettre la main sur l'Antéchrist dans le but d'éviter la fin du monde car, après tout, ils ne s'y sentent pas si mal…
En parallèle, on suit les histoires d'une multitude de personnages parmi lesquels un chasseur de sorcières qui finit par être séduit par la première sorcière qui croise son chemin, les quatre cavaliers de l'Apocalypse ( et quatre piliers de comptoirs qui tentent de se joindre à eux) ou encore un groupe d'enfants nommés les « Eux » qui vivent au coeur de Tadfield avec à sa tête, Adam Young. Ce sont eux qui vont jouer un rôle décisif dans l'accomplissement ou dans l'échec de la prophétie annonçant l'Apocalypse. Ce qui ne manque pas de montrer l'absurdité de la lutte entre le Bien et le Mal car c'est l'Antéchrist âgé de 11 ans qui doit, par sa seule volonté, déclencher le combat final. Sur sa décision et ses caprices repose donc l'avenir de l'humanité…
Les jeux de ce groupe d'enfants se font le miroir des actions et parfois des exactions perpétrées par l'humanité. Aussi, ils n'hésiteront pas à jouer à l'Inquisition, jeu dans lequel le Bien n'est plus vraiment incarné par l'Eglise et le Mal devient le pensionnaire VIP de ladite Eglise.
Ce roman est une sorte de patchwork : il n'est pas toujours facile de passer d'une histoire à une autre et de garder en vue le fil d'Ariane de l'intrigue (non pas le fil conducteur, mais bien le fil d'Ariane car on doit bien finir par trouver l'issue de ce labyrinthe !)...
J'ai adoré lire ce roman écrit à quatre mains, parfois déroutant par ses situations ubuesques et par ses nombreuses digressions. Celles-ci pourraient être jugées ennuyeuses si les auteurs ne leur donnaient pas autant de sel (voire du piment) notamment au travers des dialogues et du traitement des personnages.
Ce livre m'a beaucoup fait penser à celui de Boulgakovle Maître et Marguerite où, en fin de compte, on croise un grand nombre de personnages tout aussi grotesques, tant ridicules qu'effrayants, qui tentent de diriger les forces du Bien et du Mal.

J'avais adoré la série sur Prime vidéo et j'ai encore plus adoré le roman. Décidemment, ces deux auteurs font une excellente paire ! Je les aime individuellement mais ensemble, leurs styles se marient à la perfection. Je vous préviens tout de suite que je ne lui trouve aucun défaut, c'est un coup de coeur de la première majuscule au dernier point.
L'apocalypse est pour samedi prochain, avec les flammes, les démons et tout le tralala, qui du Bien ou du Mal va l'emporter ? Ca ne fait pas très envie dit comme ça et pourtant, l'oeuvre est bien plus profonde que ça. Déjà, l'Apocalypse aura lieu après le thé, s'il faut mettre la Terre à feu et à sang pour la lutte éternelle, rien n'empêche de rester anglais !
Le démon Rampa et l'ange Aziraphale ont eu pour mission, en attentant la fin du monde, de s'occuper de l'antéchrist qui fêtera bientôt ses onze ans. Lors d'un imbroglio à la maternité, assez drôle d'ailleurs, ils apprennent qu'ils n'ont pas chaperonnés le bon enfant. Par la suite ils devront rattraper cette erreur pour qu'enfin l'Apocalypse est lieu. Je vous zappe la fin, mais en gros il y a des scènes assez épiques, beaucoup d'humour à l'anglaise et beaucoup d'attachement de ma part pour les personnages.

Les protagonistes comme l'intrigue sont travaillés avec finesse et beaucoup de sérieux pour au final donner une oeuvre accessible à tous, la façon dont le thème est abordé et tout simplement original, pas étonnant avec ces deux auteurs là me direz-vous. Je vous l'accorde mais le génie tient bien dans la réalisation du roman, il y a de nombreuses références bibliques évidemment mais aussi d'autres qui viennent de jeux de mots (bien traduits !), de la pop culture etc. le fil rouge de l'antéchrist qui n'en est pas un, l'enjeu de pouvoir de la fin des temps, c'est plus qu'un thème c'est toute une galaxie. Deux aussi bons auteurs ensemble, ça ne garantissait rien de bon au départ et pourtant j'ai senti les deux s'entremêler, se lier et chacun de Neil Gaiman et Terry Pratchett arrive à laisser place à l'autre sans pour autant s'effacer. Brillant !

Je ne remercierai jamais assez ma fille Gaëlle de m'avoir fait découvrir cet auteur délirant et ce livre à mourir de rire. Allez zou, je l'ajoute à la liste de ceux que j'emporterais sur une île déserte sans hésitation.
J'ai ris à chaque page. En lisant les critiques, je sais que certains ont trouvé que c'était "too much" sur plus de 400 pages. Mais personnellement j'ai littéralement craqué. Les notes de bas de pages sont de la pure folie!
Pratchett pratique un humour quasiment indescriptible et totalement absurde. Si je veux me rapprocher un peu de ce que j'ai ressenti je dirais qu'il s'agit d'un savant mélange de Monty Python, d'Alexandre Astier et de François Pérusse. Mais il a surtout un style unique, so british!
Après Barjavel, un autre coup de coeur littéraire cette année.
Cet espace étant réservé à la critique je vous laisse découvrir le sujet via d'autres lecteurs. La 4e de couverture n'est pas un reflet fidèle du contenu du livre. Un simple résumé (et encore) sans âme (hé,hé!)

Lecture effectuée en anglais.

Vous voulez passer un bon moment de lecture, à être le seul gars/la seule fille hilare dans un train (cela fonctionne également avec les Annales du Disque-Monde ; testé et approuvé !) ? Eh ben ce livre est pour vous ! C'est déjanté, barj', drôle, et oserai-je même dire, intelligent ! de toute manière, je savais en me lançant dans un récit coécrit par Pratchett que ce ne serait pas sérieux et que pour autant il y aurait une petite leçon à en tirer.
Je ne connais pas (encore) le style de Neil Gaiman (qui est, semble-t-il, plus dark au vu de la série « American Gods ») par contre je connais plus celui de Terry Pratchett, ayant lu plusieurs de ses Annales du Disque-Monde. On retrouve de son humour et aussi son amour, son adoration des notes de bas de page dont certaines peuvent prendre le tiers d'une page. C'est à cela que l'on reconnait les vraies bonnes notes de bas de page ainsi qu'un bon roman de Pratchett. D'ailleurs, ici aussi, La Mort parle TOTALEMENT en majuscules ! Eh oui c'est La Mort. de quelle autre manière pourrait-il* parler ?! Et il y a également, ce que je pense être un léger caméo d'un vendeur de hot-dogs qui pourrait être Planteur JMTLG (ou un membre de sa famille, c'est qu'ils sont nombreux les JMTLG), célèbre vendeur de « hot-dogs » d'Ankh-Morpork ! Son passage est bref mais je suis sûr que c'est lui.

Que nous narre-t-on dans ce livre ? Oh, juste de la fin du monde ! Ou comment un garçon de 11 ans, l'Antéchrist en personne (le casting envoie du lourd !), peut précipiter la fin de la race humaine. A savoir qu'il devra faire un choix entre l'Enfer et le Paradis (allez savoir lequel est le Bien et l'autre le Mal...). L'ange Aziraphale et le démon Crowley seront aussi de la partie. Mais leur vie sur Terre dure depuis des millénaires (6 pour être précis) et ils se sont accoutumés à vivre parmi les humains et sont habitués aux sautes d'humeur/caprices/bizarreries de ces derniers. Comment se passer pour l'un des livres rares et soi-disant prophétiques et pour l'autre d'un bon petit bolide sur quatre roues.
Vont se mêler à ce drama humoristique : sorcellerie, jeunes ados en vacances, un toutou de l'Enfer, un apprenti anti-sorcière, une descendante de sorcière, des écrits prophétiques, et les quatre bikers de l'Apocalypse (du lourd vous dis-je niveau casting !).

Bon voilà, c'est du « pur » Pratchett, probablement du bon Gaiman. Cela se lit comme du petit lait, malgré tout parfois avec l'aide d'un bon petit dico (eh oui…) ! Et cela ne me donne qu'une envie me plonger et replonger dans les Annales du Disque-monde et de découvrir par la même occasion des récit de Neil Gaiman.

Et puis vive Queen !

*Est-il nécessaire de rappeler que La Mort est masculin ?!

Ah le voilà mon Gaiman de l'année :) Bon y'a Terry avec mais c'est pour mon plus grand plaisir.
Découvert en version audio avec la voix française de David Tennant (qui joue le rôle de Rampa dans la série adaptée), ça a été un véritable plaisir, et une bonne tranche de rigolade.
On va suivre deux anges : Aziraphale (du côté du Bien) et Rampa (du côté du Mal). Leurs vies parmi les humains durant des millénaires les ont cependant rendus plus gris et nuancés dans leurs réactions. Mais l'Apocalypse approche et leurs missions opposées : aider ou terrasser l'Antéchrist, incarné dans un jeune garçon. Premier problème : un échange malencontreux de nouveaux-nés. Un chien des Enfers qui se transforme en corniaud bien docile. Les 4 cavaliers flanqués de motards. La nouvelle génération de sorcières qui s'allie à celle des inquisiteurs.
Bref, un joyeux boxon dans une Angleterre de la fin de siècle. Quand on connait le procédé d'écriture : un ping pong verbal entre les deux auteurs ; on salue le brio et on reconnaît sans peine les sorties de chacun, leur style et leurs manies (une peu de glauquitude et beaucoup d'humour), le tout dans une satire irrévérencieuse et délicieuse de la religion.
Un pur bijou qui me donne envie d'aller lire d'autres livres de ces 4 mains dont j'adore les tressautements sur le papier. A conseiller aux fans des deux auteurs.

Un excellent divertissement que nous propose ici Pratchett et Gaiman.
L'apocalypse est pour demain, et les armées, infernales et célestes, affutent leurs armes. Mais rien ne se passe comme prévu, sauf pour Agnes Barge qui depuis son XVII siècle à elle tout entrevu.
Une fable humoristique en diable qui nous rappelle que nous, humains, sommes loin d'être des anges.

L'Apocalypse n'aura jamais été aussi drôle et burlesque, autant qu'effrayante et totalement contemporaine. Un démon qui se promène dans une voiture qui transforme toutes les cassettes en best-of de Queen, un ange qui collectionne les Bibles ratées, Adam l'Antéchrist qui se passionne pour les revues New Age et transforme le Molosse de l'Enfer en gentil toutou un peu simplet, Anathème Bidulde descendante de sorcière qui tente d'arrêter l'Apocalypse en déchiffrant des prophéties qui datent d'il y a des siècles et qui décrivent sa propre vie en des termes obscurs, Newton et Shadwell chasseurs de sorcières modernes qui découpent tout article de journal concernant 3 (ou +) tétons, etc. Un recueil de personnages fantasques qui donnent une histoire haute en couleur (grisaille, en fait, on est à Londres tout de même), ténèbre, lumière et divertissement. L'Apocalypse, dans les mains d'un enfant qui pensent que les Tibétains creusent des tunnels dans la Terre pour en rejoindre l'autre bout, un enfant qui fait remonter l'Atlantide, ça peut être soit très ludique, soit catastrophique.

J'avais déjà lu le livre il y a quelques années, alors que je me délectais de la bibliographie de ces deux auteurs forts appréciables dans le genre de l'imaginaire, mais j'avoue que je ne m'en souvenais plus trop - si ce n'est que j'avais adoré ? C'est donc à l'occasion de la sortie prochaine de l'adaptation en série que j'ai décidé de le relire, et, surprise : c'est encore mieux que dans mes souvenirs ! le côté gotho-romantique et fantastique de Gaiman, avec l'humour et la décadence de Pratchett, et eux deux réunis pour le meilleur et pour le pire (rappelant dès lors les deux personnages principaux du livre), servent sur un plateau d'or une histoire ébouriffante. Les personnages sont au top, l'intrigue est tordante, et même si la fin est un peu vite pliée, comme on dit : le principal, c'est le voyage. Et en plus c'est bien traduit (il faut le préciser, sachant que c'est truffé de jeux de mots). Donc entre de bons présages (Good Omens) et American Gods, présentement sur les écrans, les Dieux et la Mythologie sont actuellement et furieusement "in" et c'est vraiment à ne pas manquer - autant dans les livres que sur les écrans.

(voir la critique intégrale sur le blog)
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