L'âme des animaux de
Jean Prieur fait pendant au
Plaidoyer pour les animaux de
Matthieu Ricard, bien qu'ils soient extrêmement différents.
Si le livre du second s'attache à nous monter les horreurs insoutenables que nous commettons envers les animaux et ainsi à nous amener à cesser ces comportements - en nous faisant prendre conscience de notre absence d'humanité dans la perpétuation de ces mêmes souffrances ou en en tirant indirectement parti (à travers notre alimentation notamment), les cautionnant de fait - le premier, même s'il évoque parfois ces mêmes abominations et les souffrances qu'elles engendrent, veut nous amener à un changement de comportement similaire envers les animaux en nous prouvant que ceux-ci ont une âme.
Si
Matthieu Ricard fait principalement appel à notre intellect, s'appuyant sur de nombreux chiffres (mais pas seulement) pour étayer son argumentation,
Jean Prieur, de son côté, s'adresse à notre part compassionnelle, en nous démontrant combien plus que nous, les humains, les animaux sont bienveillants et sensibles, en un mot bien plus humains que les humains.
L'âme des animaux est principalement un recueil de témoignages exposant tous les aspects de cette humanité animale (leur sensibilité, leur intelligence, leur générosité, ...) mais aussi la preuve que les animaux nous donnent de la survie de l'âme, tant humaine qu'animale.
Pour qui aime les animaux,
L'âme des animaux est un livre profondément émouvant, apportant parfois la preuve concrète et matérielle d'une conviction et d'une intuition premières et profondes de leur part spirituelle et éternelle.
Pour ceux qui, sans les détester, n'aiment pas particulièrement les animaux, ce livre ouvrira les yeux sur ce que sont vraiment les animaux et modifiera certainement l'appréhension qu'ils ont du genre animal. D'autres encore n'y verront peut-être qu'un recueil d'anecdotes gentillettes.
Mais à tous
L'âme des animaux aura démontré combien
Descartes et ses suiveurs étaient dans l'erreur - qui ne voulaient voir dans les animaux que des machines - et que, parmi touts le créatures qui peuplent la Terre, la bête n'est pas celui qu'on croit.