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Simone Lechevrel (Autre)
EAN : 9782277214458
J'ai lu (26/02/2001)
3.5/5   19 notes
Résumé :
Un jour, Ellery Queen débarque à Wrightsville, adorable petite ville américaine. Il loue une maison pour écrire un roman et ne tarde pas à s'éprendre de la jolie Pat Wright, la fille de son hôte. Dans cette famille une seule ombre: Jim, le fiancé de Nora Wright a disparu; il réapparaît brusquement et le mariage a lieu.

Peu après, Jim est accusé d'avoir tenté d'empoisonner sa femme. Les preuves sont accablantes et seuls Pat, Nora et leurs parents croie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ellery Queen débarque dans une petite ville de l'Amérique profonde, appelée Wrightsville. Nous sommes en 1940, à cette époque, l'Amérique participe à l'effort de guerre dans ses usines, mais en dehors d'une brève allusion au premier chapitre, Ellery s'en moque comme de l'an… quarante, le compte à rebours de Pearl Harbour (7 décembre 1941) n'a pas commencé. Fin de la parenthèse historique.
Notre célèbre écrivain, à la recherche d'une source d'inspiration pour son prochain livre, veut passer inaperçu. Futé, il endosse le rôle d'un… écrivain (mais moins célèbre) et, ce rôle lui allant comme un gant, tout le monde n'y verra que du feu. Il choisit alors un pseudonyme astucieux « Ellery Smith » qui ne suscite étrangement aucune curiosité de la part de son entourage.
Ne trouvant aucune place dans les hôtels de la ville, Ellery se fait héberger, uniquement grâce à sa qualité d'écrivain, chez la famille Wright, la plus en vue et la plus riche de la région, dont on peut admirer la statue d'un illustre ancêtre, Jezreel Wright, fondateur de Wrightsville, sur la place centrale. Les Wright trouvent ça très tendance d'héberger un écrivain. Une fois sur place, dans la famille « Wright », Ellery demande la fille, Pat Wright, et il la drague aussitôt jusqu'à plus soif, à moins que ce ne soit l'inverse, les deux jeunes gens ne ratant aucun cocktail ou garden-party pour pouvoir se retrouver.
La position privilégiée d'Ellery « Smith » lui permet d'assister en direct à une série de malheurs qui va bientôt frapper la famille : des fiançailles rompues, plusieurs tentatives de meurtre, un meurtre, un gendre suspecté, des ragots, un procès infamant, la maladie, l'opprobre… On échappe de justesse à la faillite et à la banqueroute de la banque familiale (mais ouf, le scénario n'envisage tout de même pas cette ultime extrémité). Ellery Queen parviendra-t-il à sauver la situation de ses hôtes ? Pourra-t-il conclure son amourette avec la jolie Patricia Wright ?
Wrightsville ressemble à Springfield, la ville des Simpson, tous les clichés de l'Amérique profonde et de ses dignes représentants y sont rassemblés pour servir de décor et de figurants. le scénario d'Ellery Queen (l'écrivain, pas le personnage, mais l'auteur) parvient à préserver autour de la famille Wright un épais mystère, d'autant plus opaque que les soeurs Wright sont au nombre de trois et que la psychologie féminine des petites filles de riches reste de fait l'un des plus grands mystères de la création (Ellery réussira-t-il à les comprendre ?). On n'échappe pas à un long procès fleuve qui enchaîne les vrais-faux coups de théâtre, archétype littéraire des procès qui figureront dans toutes les bonnes séries policières américaines. La mise en scène du procès est cependant un peu convenue, ce qui a pu paraître original en 1942 est ici un peu daté. le roman souffre également d'une traduction vieillotte, mais c'est aussi ce style qui fait le charme du récit (exemple : « après avoir acheté deux paquets de cigarettes et un plan de la ville, notre explorateur commença, sous un soleil ardent, le tour de Wrightsville »). Avec « notre explorateur » (l'écrivain, pas l'auteur, mais le personnage), partez à la découverte de tous les insondables secrets de la ville maudite !
Ce petit roman policier de 1942 constitue ma lecture pour la lettre Q du Challenge ABC 2012.
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Beau blond !
On les reconnaît de loin, ces couvertures des plus anciens J'ai Lu.
Ici le nom du beau blond, regard d'azur en action, est sur la couverture : Ellery Queen, héros, auteur de romans policiers, dont celui-ci, mais pas narrateur. Les deux auteurs (frustrés?) semblent vivre par lui la vie de leurs rêves : il est à l'aise partout et avec tout le monde, charmeur, séducteur même, intelligent et actif dans la résolution des énigmes, riche, bien élevé, calme devant la menace et l'insulte, efficace dans l'action et dans le soutien à la femme en détresse, supérieur mais pas condescendant. Il pousse la générosité jusqu'au dénouement sentimental le plus invraisemblable, je m'arrête sans doute un peu trop tard, mais cette incohérence m'a énervé.
Et pourtant il se lit que ce roman inaugure la troisième manière des auteurs (selon Wikipedia), où les récits « s'enrichissent d'une psychologie des personnages - et, au premier chef, du héros lui-même - d'une complexité plus affirmée ».

Ça ne devait pas être brillant dans les premiers. Pour ma part, curiosité satisfaite, je m'arrêterai après cette unique énigme, pas inintéressante, mais pas vraiment compatible avec mon genre de snobisme.
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Wrightsville marque un tournant, dans la vie du détective amateur Ellery Queen.
Le temps du "défi au lecteur" qui ponctuait les dernières pages de ses premiers "mystères" est bien révolu.
...Et Ellery Queen reviendra plusieurs fois à Wrightsville, affronter des criminels retors.
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C'est le Sherlock Holmes américain. L'auteur porte à confusion car c'est un auteur représentait par deux cousin et ce pseudonyme est le héros du livre. L'histoire me plaisait mais l'écriture n'est pas assez prenante.
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Jim lui-même s’épanouit et il embrassa sa femme. Pat, témoin de ce baiser, faillit s’étrangler et elle détourna la tête. Mais Nora rendit son baiser à Jim et, pour la première fois depuis des semaines, ils échangèrent un vrai regard d’amoureux.
John F. et Hermy rayonnaient.
- Quelle bonne idée, Nora ! s’écria Hermy. Soigne bien ta réception, ma chérie. Quant à moi, je ne lèverai pas le petit doigt pour t’aider. A moins, naturellement, que tu ne préfères…
- Il n’en est pas question, maman ! interrompit Nora. C’est moi qui reçois et je me charge de tout…
Elle enlaça Pat avant d’ajouter :
- … Oh ! ma chérie ! Tu as été un ange, cette semaine, et j’ai été infecte. Quand je pense que je t’ai même jeté à la tête ce qui me tombait sous la main ! Pourras-tu me pardonner ?
- Triple sotte ! riposta Pat. Je te pardonnerais n’importe quoi si tu voulais bien te comporter toujours comme tu le fais maintenant.
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- Cette page et la suivante traitent de différents composés arsénieux... Formules, effets morbides, façon d'en déceler la présence dans les tissus et organes, antidotes, doses mortelles, traitement des empoisonnements produits par l'arsenic...
- Des empoisonnements !
Ellery posa le livre sous la lampe et il montra du doigt le titre du paragraphe, écrit en gros caractères : Oxyde d'arsenic (As2O3), puis son doigt descendit jusqu'au passage suivant, souligné d'un léger trait de crayon rouge : « L'oxyde d'arsenic est un poison actif, blanc et sans saveur »... Le dosage mortel suivait cette description.
Les lèvres sèches, Pat articula distinctement :
- Jim projette d'assassiner Nora !
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- Je ne comprends pas…
- Une fausse accusation ferait le malheur de quatre personnes… Il faut aussi penser à vos parents, mon petit.
- Oui. Et Nora a tant attendu…
- Le temps sera peut-être un précieux allié. Nous observerons, nous veillerons et nous serons deux à porter votre secret, Pat. Diable ! ai-je dit « nous » demanda Mr Queen. Je viens de signer un engagement, sans m’en apercevoir.
- Oh ! fit Pat, saisie. Vous n’allez pas reculer maintenant ? Je ne m’étais même pas posé la question. Depuis cet affreux instant, j’ai toujours compté sur vous Ellery, vous devez aider Nora ! Il nous faut votre expérience. Je vous en supplie, ne nous abandonnez pas !
Pat le secoua.
- J’ai dit « nous », n’est-ce pas ? répondit Mr Queen avec une sorte d’irritation.
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Me Queen resta silencieux, et elle reprit :
- … Comment avertir mes parents sans les tuer ? D’ailleurs, ça ne servirait à rien. Si. Il le faut !
Une voiture montait la côte dans la nuit.
- Vous laissez votre émotion dominer votre faculté de raisonnement, Pat, dit Ellery. Une situation semblable exige, avant tout, beaucoup d’observation et de prudence. Elle exige aussi une langue disciplinée.
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Nora resta quatre jours alitée après Noël. Mais le vingt-cinq décembre, elle reparut, fraîche, gaie… trop gaie même. Elle annonça qu’elle en avait assez d’être toujours malade comme une vieille femme, mais que tout cela allait changer ! Puisqu’elle avait gâché la Noël familiale, elle réparerait ses torts en donnant un grand réveillon de la Saint-Sylvestre. Naturellement, tout le monde était invité.
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