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Les premiers polars d'Ellery Queen se suivent et se ressemblent. Parus dans les années 30, traduits (assez mal) en français dans les années 40, ils sont régulièrement republiés depuis au format poche. le mystère égyptien, écrit en 1932, n'échappe pas à la règle. Je ne résiste donc pas à l'envie de donner un exemple de traduction approximative, en espérant que les boulons ont été resserrés depuis, le roman ayant bénéficié d'une nouvelle traduction pour la collection Omnibus en 1993.
Page 158 : « le professeur était aux arrêts dans sa propriété ; sa vieille Nanny aussi ». Qu'est-ce à dire ? La police a-t-elle déjà trouvé et arrêté les coupables ? Pas du tout ! le professeur, un vieil ami d'Ellery Queen qui héberge ce dernier, ne doit pas se montrer afin de masquer l'absence provisoire de son invité. Restant enfermé dans sa maison, il est « aux arrêts » (mais bien sûr !).
L'infatigable Ellery Queen, au grand dam de son policier de père qui l'accompagne, décide d'aller jeter un oeil sur le lieu d'un crime spectaculaire dont la mise en scène macabre a défrayé la chronique. La victime, un instituteur sans histoire, a été retrouvée décapitée et crucifiée, clouée sur un poteau en forme de T (évoquant une croix égyptienne) planté à l'intersection de deux routes à la sortie d'un village. Ellery se met en tête d'épauler la police locale, qu'il imagine inefficace et totalement incapable de résoudre ce mystère que seul un enquêteur célèbre à la sagacité reconnue, accessoirement écrivain à ses heures perdues, peut percer à jour, suivez mon regard.
Quelques crimes supplémentaires orchestrés selon le même mode opératoire et semblant viser la même famille, vont apporter à chaque fois un nouveau lot de suspects tous plus étonnants les uns que les autres (un vieil ermite, des nudistes, un couple d'émigrés anglais au passé douteux…) et résister à l'esprit de déduction d'Ellery. Puis, le déroulement de l'intrique prend un tour étrange dans la dernière partie du roman avec une course poursuite hitchcockienne, qui peut surprendre et paraître datée, mais qui reflète simplement l'absence dans les années 30 d'outils de communication et de moyens d'investigation modernes auxquels nous sommes habitués aujourd'hui.
Une fois acceptés les petits problèmes de style ou de traduction, le roman, sur le fond, propose une intrigue bien ficelée, plutôt tarabiscotée mais à la construction assez classique, qui parvient à garder secrète et jusqu'au dernier moment la véritable identité du coupable. Celle-ci sera révélée par Ellery après un court chapitre de transition signalant au lecteur que tous les éléments permettant d'identifier le meurtrier sont désormais en sa possession (il est agaçant cet Ellery, bien entendu, il est impossible pour le lecteur mis au défi de deviner quoi que ce soit à ce stade de l'enquête).
Et voilà donc un mystère de plus résolu par Ellery Queen (le personnage, pas l'auteur) qui, de son propre aveu, n'avait rien d'égyptien finalement, mais pourrait faire l'objet d'un lucratif roman à succès si on lui donne un titre bien accrocheur, bien commercial, comme par exemple… le mystère égyptien ! Les deux Ellery aiment l'oseille et l'humour potache ! Par ici la bonne soupe !
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A l'instar de San Antonio Ellery Queen est l'auteur et l'enquêteur d'une longue série de romans policiers. le Mystère égyptien (ou Mystère des trois croix) nous emmène dans une course poursuite échevelée dans la campagne américaine des années 30.
A l'intersection de 2 routes de campagne à Arroyo, Virginie, une croix en T est retrouvée un beau matin de Noël avec un mort crucifié décapité. Crime sanglant sans explication. Six mois plus tard même mise en scène sinistre à Bradwood, près de New York.
Ellery Queen mène l'enquête.
Des pistes exotiques apparaissent, une histoire de vendetta venue du Montenegro, « les Balkans, pays de superstitions, de violences », un culte du soleil égyptien, un camp de nudistes, des croix de Tau, un couple britannique d'escrocs. L'intrigue est complexe. Comptez également pas moins d'une vingtaine de personnages qui interagissent sur 200 pages dont une dizaine sous fausse identité, deux voire trois noms…sans oublier la Duesenberg, la fidèle et bonne vieille Duesenberg, toujours de la partie. Il faut s'accrocher et ne pas s'endormir pour suivre à toute heure Ellery. On ne s'attarde pas sur la psychologie des personnages, seuls comptent leur rôle dans l'histoire ou leur fonction dans l'enquête, de simples faire-valoir d'Ellery Queen.
Un roman d'énigme classique où l'on progresse avec l'enquêteur, un whodunit classique où, à ma surprise, comme dans un jeu, le récit s'interrompt et un encart nous informe que tous les indices ont été présentés. A nous de les assembler pour trouver le coupable. Pas si facile …le diable se trouve dans les détails….
Ingénieux et ludique. Un moment de lecture différent qui a bien vieilli.
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Virginie Occidentale, années '20.
Lorsque l'excentrique Old Pete, sorte d'ermite un peu paumé, et Mike Orkins, fermier qui l'a pris en stop, arrivent au carrefour de la route d'Arroyo, au matin de Noël, c'est un drôle de cadeau qu'ils découvrent : un homme décapité, crucifié sur un poteau en forme de T à l'intersection de routes en forme de T. Vite informé au saut du lit, l'inspecteur Luden se rend sur les lieux et commence une enquête de routine et de voisinage , avec le peu de moyens dont il dispose dans sa ville de 200 âmes… C'est l'instituteur dont on a retrouvé le corps mutilé, mais de tête, point.
Attiré par un article dans la presse le jeune détective Ellery Queen, fils de l'inspecteur Richard Queen de la Brigade criminelle de New-York, appelé pour une conférence à Chicago, convainc son père, avant de rejoindre New-York, de faire un détour par Arroyo pour voir de quoi il retourne. Six mois plus tard le professeur Yardley, vieil ami de la famille, envoie un télégramme à Ellery pour l'inviter à passer quelques jours chez lui à Long Island, son riche voisin ayant été trouvé décapité et attaché en forme de T sur un totem de bois au milieu de son jardin…

Je n'avais jamais entendu parler d'Ellery Queen, détective américain des années '20/'30, ni d'Ellery Queen, pseudonyme de deux cousins à l'origine des aventures de cet enquêteur privé, érudit, élégant et fils de l'inspecteur Richard Queen dont il partage les premières enquêtes, « le Mystère Égyptien » étant le cinquième ouvrage. Grâce à Babelio et l'opération Masse Critique et les Éditions de l'Archipel (Archipoche), que je remercie au passage, c'est chose faite.

Créé à la fin des années '20, Ellery le détective se distingue de nombreux autres de ses confrères au chapeau mou, à l'imperméable froissé, un bout de cigare mal éteint au coin des lèvres, une fiole de bourbon traînant dans un tiroir de bureau et toujours fauchés. Lui au contraire ne semble manquer de rien, toujours d'humeur égale, plutôt joyeux, curieux et cultivé qui relie certains indices grâce à ses connaissances au risque d'aller un peu trop rapidement. Il jouit même d'une certaine autorité, héritée de son père, allant même jusqu'à organiser l'enquête sous les yeux un peu surpris de la police elle-même.
Nathan Lepofsky, alias Manfred Bennington et son cousin Daniel Nathan, alias Frederic Dannay, tous deux nés en 1905 à New-York ont l'idée de s'associer sous le pseudonyme d'Ellery Queen (bah, pourquoi chercher ailleurs ?), pour créer le personnage de l'enquêteur dandy et désinvolte. Publiés à l'origine aux débuts des années '30, les enquêtes de notre héros ont fait l'objet de nombreuses rééditions et même adaptations (cinéma, télévision) et sans oublier les auteurs qui ont fait leurs premières armes sous la franchise Ellery Queen, avec l'accord des créateurs eux-mêmes. L'écriture (la traduction française, plutôt), est agréable et limpide, même si quelques coquilles, de frappe ou de traduction, et de contresens sont parfois gênants. Au-delà du style et de l'époque un peu démodée (pas de gadgets ou de portables, mais les meilleurs auteurs de l'époque s'en passaient bien), le « whodunit » employé est particulièrement efficace. L'enchaînement des meurtres multiplie les pistes alors que c'est justement l'effet inverse qui devrait guider le lecteur. Ce dernier un peu distrait se laisse porter par l'histoire quand à quelques pages de la fin, Ellery Queen s'adresse directement à lui en le sommant presque de trouver le coupable ! Mais oui, il a tous les atouts en main, tous les renseignements, mobiles et alibis, il n'y a qu'une solution possible !

En conclusion un bon moment passé en compagnie d'un fort sympathique enquêteur que je retrouverai sans doute à l'occasion, avec plaisir, et d'autres titres plus adaptés que ce mystère qui n'a rien d'égyptien !
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Etats Unis. Années 30. État de Virginie. Un homme, maître d'école est découvert crucifié sur une traverse, la tête coupée, à une intersection en T. Coïncidence ou trouble obsessionnel du tueur ?

Quand le détective Ellery Queen découvre le fait divers, il se rend sur place pour enquêter, intrigué. Mais ce n'est que la première décapitation de la série et le coupable court toujours...

On en apprend peu sur Ellery dans le mystère égyptien, si ce n'est que son père est un inspecteur à la brigade criminelle de New York et qu'il garde de bons rapports avec ses anciens professeurs. Difficile de lui donner un âge précis. Toutefois, ce n'est pas le premier volume des aventures d'Ellery Queen, mais le cinquième, ce qui explique probablement pourquoi.

Ce livre se lit tout seul et est court. le vocabulaire est accessible. L'enquêteur Queen n'a pas le charisme maniéré d'un Poirot, mais à tendance à s'effacer pour servir l'enquête si je puis m'exprimer ainsi. Il s'agit donc d'un bon polar, focalisé sur l'enquête et qui fait très bien son job, même s'il est facile de se mélanger entre les différents protagonistes car ils sont nombreux. L'intrigue est pleinement le coeur du roman.

Très honnêtement, je suis passée à côté du coupable, même si en effet des indices sont distillés au fil des chapitres pour parvenir à la résolution du mystère, les fausses pistes se multiplient. Je le relirai à l'occasion en prêtant plus attention aux indices pour voir si j'aurai pu me douter quelque chose avant la fin.

Ellery Queen est aussi le pseudonyme du duo de cousins écrivant à quatre mains cette série. Ils sont présentés comme étant à la croisée de Sir Arthur Conan Doyle et de John Dickson Carr. Je ne connaissais pas du tout E. Queen avant cette lecture.

Le mystère égyptien reprend la traduction de Robert Saint Prix de 1934. À savoir qu'il y a trois autres titres d'Ellery Queen qui ont été réédités dans la collection archi'poche : le mystère des frères Siamois, griffes de velours et deux morts dans un cercueil.

Merci beaucoup aux éditions Archipel pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique mauvais genre de Babelio !
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Un Ellery Queen à l'atmosphère particulière.
Ellery Queen déduit, se trompe, remet les faits dans leur sens logique et déduit la seule vérité possible.
Queen is the king!
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Les mystères de la chambre jaune version anglais des années 30 re-traduit dans les mots d'aujourd'hui. L'intrigue est prenante, on pense à la célèbre Agatha Christie. Mais la traduction reste très bringuebalante, des fois, on s'y perd, comme la pièce en forme T ?? On découvrira plus tard qu'il s'agit d'un Ankh égyptien ! Olala... Donc ça peut aller, mais bon une meilleure traduction serait très souhaitable.
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Une découverte, grâce au challenge ABC. Bon policier, avec une intrigue, des rebondissements et une sorte de Miss Marple au masculin qui est le fils d'un policier, ce qui lui permet de suivre des enquêtes. Après le dénouement, la toute fin du livre est une jolie pirouette de l'auteur, qui porte le nom de son héros. A découvrir.
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Je reviens vers vous aujourd'hui avec le second livre paru chez Archipoche en format collector d'une nouvelle enquête des cousins Queen.



Cette fois-ci, nous sommes en Virginie où un crime sanglant a été commis dans la petite ville d'Arroyo. Un corps décapité a été retrouvé, crucifié sur un poteau de panneau de signalisation. Ce macabre tableau forme la lettre "T". On pense immédiatement à une croix égyptienne... Quelques temps plus tard, un autre crime du même style est commis à New York. Est-ce la signature du tueur ? Intrigué par cette affaire, Ellery Queen décide de mener l'enquête. le coupable n'a qu'à bien se tenir car Ellery est dans la place et il entend bien faire la lumière sur toute cette macabre histoire...



Mon second suspense de ce duo d'auteurs et je ne suis toujours pas déçue ! Ce roman se laisse lire tout seul. C'est simple, c'est court, ça se dévore le temps d'une soirée. Ellery Queen a la facilité déconcertante de balader ses lecteurs c'est incroyable, le tout est de ne pas tomber dans le panneau ! Les auteurs ont la fâcheuse tendance à nous pondre quantités de personnages et rebondissements pour noyer le poisson, c'est plutôt une bonne chose car cela permet de garder l'attention du lecteur jusqu'à la fin.



L'intrigue est bien travaillée, les rebondissements sont nombreux, les suspects, il y en a tout plein mais il en faut plus pour faire tourner la tête de notre enquêteur de choc. Comme avec le premier livre, j'ai très vite trouvé le coupable et je suis heureuse de ne pas être tombée dans le piège des auteurs une fois encore.



Tout ça pour vous dire que ce petit suspense est une petite gourmandise que je vous invite grandement à découvrir, vous ne serez pas déçu(e), surtout si vous aimez les suspenses à la sauce Agatha Christie.




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C'est le premier livre d'Ellery Queen que je lisais et je suis assez mitigée après ma lecture.
L'enquête met un certain temps à démarrer, presque 100 pages, après elle prend de la vitesse et devient accrochante et intéressante. Mais il faut réussir à passer le cap des 100 premières pages.
J'ai mis un certain temps à cerner la personnalité d'Ellery Queen, ou alors cela vient d'une mauvaise traduction (j'ai réalisé au 3/4 du livre que le pince-nez dont il était régulièrement question était en fait des lunettes) ou alors il serait bon d'ajouter une petite présentation du personnage avant le début du roman, pour les non initiés.
Je reprocherai également le traitement de certains personnages secondaires, qui passent très vite à la trappe et dont on n'entend plus parler par la suite, dommage, car ils m'intéressaient !
Néanmoins l'enquête policière est bien et les interactions avec le lecteur sont sympathiques.
Pour approfondir mon opinion je lirai un autre livre d'Ellery Queen.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Grâce à un partenariat Babelio avec les éditions de l'Archipel, j'ai eu la chance faire la connaissance d'Ellery Queen. Derrière ce nom se cache un enquêteur hors pair. Fils d'inspecteur du département des affaires criminelles de New York, le jeune Ellery accompagne régulièrement son père sur les scènes de crime et prête main forte à l'enquête.

C'est comme ça que le jeune écrivain se plonge dans le mystère égyptien. Nous sommes dans les années 20, en Virginie : le jour de Noël, un crime sanglant a été commis dans la petite ville d'Arroyo. Un corps décapité a été retrouvé crucifié sur un poteau de circulation. La scène macabre forme la lettre T. On pense immédiatement à une croix égyptienne, d'autant plus qu'un ancien explorateur ayant lancé un culte égyptien rode dans les parages… Alors que l'enquête se tasse, un crime au même modus operandi se produit à New York…

Vous vous en doutez, s'en suivra une enquête prenante aux multiples rebondissements. Un vrai casse-tête pour notre jeune dandy détective et ses comparses enquêteurs. Une intrigue très travaillée imaginée par un duo de cousins se partageant la plume d'Ellery Queen : Frédéric Dannoy (1905-1982) et Manfred B. Lee (1905-1971).

La première chose qui m'est venue à l'esprit après cette lecture, c'est de me dire que près d'un siècle plus tard, cette intrigue n'a pas vieilli d'un poil et n'a rien à envier aux polars modernes. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et les pages ont défilé à grande vitesse. L'auteur lance même un défi au lecteur avant la révélation finale. Il nous dit que nous avons à présent tous les éléments pour pouvoir tirer des conclusions et trouver l'explication des crimes ! Bon, je dois vous avouer que je ne pourrais pas faire de l'ombre à Hercule Poirot ou Sherlock Holmes car je n'étais pas sur la bonne piste ! Quel dénouement !

Vous l'aurez compris, j'ai passé un très bon moment avec cette lecture et j'ai hâte de me plonger dans les autres aventures d'Ellery Queen ! Merci pour ce partenariat !
Lien : https://sophieandtheseaofsto..
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