Mafalda, Tome 2 : Encore Mafalda

Mafalda découvre l'altérité féminine à travers Susanita. le duel entre les robes et la culture reste encore équitable et bon enfant mais laisse percevoir la tentation de la réaction d'une part, et la tentation du progrès social d'autre part.


Mafalda découvre la mer, la plage, le sable et ses coquillages « Esso », mais elle découvre surtout le Soleil et ses vertus géniales –ce même soleil qui a contaminé de ses rayons Pasteur, Shakespeare et Bach.


Mafalda fête ses six ans et doit rentrer à l'école. Les institutrices ne lui apprennent heureusement pas l'amour de la soupe mais ne lui apprennent pas non plus à lire le journal pour découvrir les derniers retentissements de Nixon ou de Fidel Castro. Si vous avez un enfant, dispensez-le d'école une journée et faites-lui lire ce Mafalda hautement plus stimulant.

Un coup d'barre ? Mafalda et ça repart !

Il fait sombre, le temps est humide, froid, les infos ne donnent pas envie de danser la mazurka, ni le tango, alors je m'injecte une dose de Mafalda et tout va mieux.

Pourtant, dans les réflexions de Mafalda, il y a du cynisme, et que des vérités sur le monde, cela pourrait vous filer la dépression automatiquement, mais non, ça vous file un sourire béat.

Mafalda a une conscience du monde que les adultes n'ont pas, elle connaît la politique de son pays, nous parle des armes, de la surpopulation qui les guette dans 30 ans, des vacances, de l'école, de la soupe qu'elle n'aime pas, d'environnement…

Bref, cela a beau dater des années 80 (pour la France, pour l'Argentine, c'est de 64 à 73), ça ne vieillit pas même s'il faut tout de même avoir une culture générale correcte pour comprendre ce qui se cache sous les gags d'apparence innocents.

Susanita parle toujours de ses futurs enfants, ne veut rien faire à l'école et offrira à Mafalda quelques petites réflexions sur l'importance de la mode auquel Mafalda répondra par la culture, mais comme le fait se sortir sans culture ne vous envoie pas direct en prison, alors que sans vêtements, si, le gouffre est infranchissable !

La ligne est minimaliste, Quino allant au plus économe dans ses dessins, l'important étant dans les phylactères.

Mafalda, c'est toujours percutant, ça a dû faire grincer des dents à l'époque, en Argentine (pour ceux qui ont compris)… Mais pour moi, c'est un bonbon piquant qui fait du bien.

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Mafalda est un symbole, tout le monde la connais. Moi, par exemple, je la connaissais mais je n'avais jamais lu un seul tome de ses aventures.
Voilà, c'est donc fait mais je suis passée à côté.
Je n'ai pas ri, j'ai juste trouvé quelques gags amusants mais sans plus.
Comme je n'ai pas lu le tome un, je suis sans doute passée à côté de subtilités relatives à certains personnages même si je pense en avoir compris l'essence.
Tout cela est représentatif d'une époque et d'une société dont je maitrise dans doute mal les repères.

Quand j'étais enfant, il n'y avait qu'un seul tome de Mafalda chez moi (le 3). Je me souviens l'avoir lu pas mal de fois... après coup, je me demande si c'est vraiment une lecture jeunesse. Bien que l'héroïne soit une petite fille, l'humour acerbe et la critique de la société sont les bases de cette bande dessinée. Je me rappelle que je ne comprenais pas tout étant jeune, et j'aimais plus les strips basés sur l'humour absurde que ceux un peu plus 'compliqués'.
En définitive, peut être que c'est surtout une BD à laquelle on adhère ou non, et cela, quelque soit notre âge. En ce qui me concerne, c'est avec plaisir que je l'ai redécouverte.

D'abord, le style graphique très simple, voir caricatural, des personnages principaux colle parfaitement aux propos de l'auteur. Les amis de Mafalda sont d'ailleurs chacun la caricature de leur époque : Susanita ne souhaite que se marier et représente la gente féminine de sa période (trop longue), Manolito est le symbole de l'homme capitaliste à la recherche de la réussite, et Felipe, grand rêveur, est le seul qui ressemble à un enfant.
Puis il y a Mafalda qui pose un regard critique sur tout ce petit monde, et sur le grand. Elle a un avis sur tout, de la politique à la soupe, avec autant de dégoût pour l'une que pour l'autre.
Mafalda est une féministe qui voudrait que les femmes essaient de se cultiver plutôt que de se marier. Mafalda est une progressiste qui espère changer le monde. Ce petit bout de femme pleine de caractère et totalement en avance sur son temps, nous offre sa vision en décalage complet avec son univers.

C'est cet ensemble hétéroclite, de critique et d'espoir, d'humour et d'absurdité qui font de Mafalda une excellente série.

Ok Tier.

Créée par Quino en 1964, Mafalda est l'héroïne d'une série de bandes dessinées qui a connu une grande popularité en Amérique latine et ailleurs dans le monde. D'origine argentine, la série possède une douzaine de titres traduits en français. Jeune fille à l'intelligence vive, Mafalda porte sur le monde un regard pénétrant et critique. Elle s'interroge sur l'actualité politique, l'argent, la surpopulation, l'environnement, mais également sur les problèmes de la vie quotidienne. Grâce à des métaphores amusantes, Mafalda interprète souvent en termes politiques ce qu'elle observe autour d'elle. Souhaitant devenir interprète à l'ONU pour assurer une meilleure compréhension entre les hommes, la jeune héroïne est entourée d'amis aux personnalités typées qui ne partagent pas toujours son humanisme et son empathie. Des quiproquos aux effets amusants caractérisent d'ailleurs fréquemment les relations entre les personnages qui ne voient pas le monde de la même façon. Chaque page possède plusieurs historiettes qui se terminent par un point de chute humoristique. de petite taille, les cases proposent des illustrations qui mettent en scène le plus souvent un ou deux personnages dans un contexte urbain. Les illustrations emploient une ligne économe, expressive, ainsi que des aplats de couleurs vives et contrastées. Pertinents, riches de sens et amusants, les dialogues sont écrits dans un registre de langue qui voisine celui de l'oralité. Plus de quarante ans après sa création, cette série de bandes dessinées à l'humour subtil et engagé est toujours actuelle.
Lien : http://www.livresouverts.qc...