Le soleil finit toujours par nous lever

Un livre qui confirme bien ma crainte de maman d'une petite fille : la société dans laquelle nous vivons n'est vraiment pas sans danger pour les femmes.
J'ai également souhaité de nombreuses fois être un homme, car je trouve la vie pas plus facile, mais moins périlleuse pour nos compagnons masculins.
En tant que femmes, on se limite dans nos projets pour le "au cas où".

L'auteure a su mettre des mots sur le crime qui a été commis sur sa personne. Elle a raison d'insister sur ce mot.
Elle a été bien entourée, par des gens maladroits parfois et d'autres bien plus incroyables, notamment son garçon.
Sa relation avec ce dernier m'a beaucoup touchée.
Elle a été en tout cas courageuse d'en avoir parlé et d'entreprendre ce long chemin vers la guérison.

Dans ce roman nous suivons Mafalda, une personne débordante de vie et d'altruisme. C'est aussi une femme engagée qui vit à fond son rôle de Maman et d'Infirmière auprès de personnes en fin de vie.
Mafalda est, je trouve, profondément humaine. Elle bâtit sa vie sur l'échange et le partage. Cependant, son monde et ses fondation s'écroulent un jour, à cause d'une personne qui lui fait du mal. Même si celle-ci n'est pas la seule en cause.
L'autrice nous parle de son histoire et je trouve son témoignage touchant. Elle nous raconte sa reconstruction. Cette femme a le courage de tout rebâtir et de faire plein de superbes choses ; comme écrire son histoire. Son écrit d'ailleurs rayonne d'amour et d'espoir, il nous est offert pour nous dire que le soleil finit toujours par nous lever. J'ai beaucoup aimé ce livre, c'est un bel ouvrage. J'ai vraiment gardé en-tête ces messages qui m'ont parlé, et ses belles citations.

Un grand merci aux éditions Jets d'encre et à Babelio qui m'ont offert la chance de découvrir ce récit.

Je remercie Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Jets d'encre pour la confiance qu'ils m'ont accordée.
Parmi tous les livres qui étaient proposé, c'était celui qui m'intéressait le plus non pas pour les détails du viol (dont le récit est d'ailleurs court et c'est tant mieux parce que c'est bien assez éprouvant comme ça), mais pour le chemin de reconstruction qu'a tracé l'auteure, Jeanne Raboutet.

L'héroïne, Mafalda (non, son nom n'est pas Jeanne), est une force de la nature : elle a subi des événements difficiles au court de sa vie, mais elle a toujours réussi à s'en remettre. Elle est infirmière en soins palliatifs et s'occupe merveilleusement bien de ses patients. J'ai beaucoup aimé sa façon d'être avec eux.
Elle est attachée à eux et décide de célébrer la vie en faisant une randonnée de trois-cent trente kilomètres à travers l'île de Nouvelle-Calédonie où elle vit depuis vingt ans. Elle prépare son périple, part et rencontre des gens, des cultures différentes. Ça promet d'être un voyage formidable… jusqu'à ce qu'elle croise la route d'Abel, qui la jette violemment dans le fossé et la viole.

Un parcours du combattant commence pour elle : sa déposition à la gendarmerie, l'examen médical, les journaux, etc. Tout devient une épreuve. Elle va devoir se reconstruire pour elle, pour ses enfants, pour sa famille et ses amis… au bout de plusieurs mois, elle se rencontre qu'elle doit changer les termes qui la définissent ainsi que ce qu'elle vit : réinventer sa vie et non se reconstruire, etc. Cette lecture m'a rappelé à quel point il est essentiel de bien choisir ses mots, ils ont une importance capitale lorsqu'on doit se remettre de situations traumatisantes.
L'auteure a des mots qui sonnent justes et qui m'ont parlé, des réactions terriblement angoissantes qu'elle est parvenue à me communiquer. Heureusement, on ne tombe pas dans le pathos et les passages qui racontent les mois de vide et de douleurs après son viol sont courts et beaucoup dans les faits. Malgré tout, elle exprime des sentiments forts sans s'étaler, ce qui la rend attachante, elle mais également tous les gens qui l'entourent que ce soit sa mère, ses enfants, ses amis ou Ludo (que j'ai grandement apprécié, au passage).

J'ai beaucoup aimé cette lecture et j'ai hâte de découvrir le second tome… quand il sortira. Il faudra donc que je prenne mon mal en patience et que je surveille les sorties littéraires.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..

Le commentaire de Carole:

Ce genre de roman est dans la catégorie des faits vécus, et pourtant, c'est un fait que personne ne devrait avoir à vivre. Mafalda quadragénaire, travaille dans le domaine de la santé et du social, elle est mère célibataire de deux enfants, Éléonore et Rimbaud. Elle décide de partir seule pour une randonnée de 330 kilomètres qu'elle intitulera Hommage à la vie. Puisque le résumé en parle, je peux vous dire que Mafalda, se fera violer. Pourtant la randonnée avait si bien commencé, elle avait fait connaissance de bonnes personnes. Pourquoi ce jeune homme qu'elle croise sur son chemin a fait un acte aussi crapuleux. Mafalda nous décrit tout ce qui s'est passé, le viol, et par la suite l'interrogatoire dont les policiers semblent douter de la véracité des faits, ils semblent se demander si la victime n'aurait pas provoqué l'assaillant. Pour Mafalda, c'est la honte qui s'en suit et la blessure qui prendra un temps incalculable à guérir. Comment survivre à tout ça et se rebâtir une vie. Les réseaux sociaux qui passent des commentaires désobligeants, ne font que rajouter une douleur de plus sur l'âme de Mafalda. Je n'ai que des félicitations à faire à cette femme qui a su passer au travers cette épreuve difficile de la vie. Je lui dois tout mon respect pour son courage d'avoir dénoncé ce crime. Je lui souhaite vraiment que le soleil brille pour elle et que sa vie lui réserve que des bons et beaux moments.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

Témoignage bouleversant de Mafalda, qui, alors qu'elle entame une marche "Hommage à la vie", se fait violer. Comment survivre à cette agression? Mafalda passe par la honte, la culpabilité, la colère, la haine, la peur...Elle reprend espoir aux côtés de ceux qu'elle aime, et tente de combattre la dépression pour aller de l'avant. Ce témoignage m'a beaucoup touché, Mafalda est courageuse.