C'est toujours avec une certaine appréhension que je pense à l'oeuvre de Racine. Mauvais souvenirs d'école ? Peut-être. Cependant, en lisant un roman, j'ai découvert quelques répliques de
Phèdre et j'ai tout de suite trouvé la langue magnifique. Ayant cette pièce de théâtre dans ma bibliothèque, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de me lancer dans ce classique.
Au commencent, il y a
Phèdre. Elle est mariée avec Thésée, le roi d'Athènes mais elle est secrètement amoureuse de son beau-fils, Hippolyte.
Cet amour la ronge de jour en jour, il est impossible pour elle d'oublier ce qu'elle ressent. Pourtant, un évènement va survenir dans sa vie : on lui annonce la mort de Thésée qu'elle n'a pas vu depuis plusieurs mois.
Oenone, sa nourrice et confidente tentera de lui faire avouer ce secret qui l'affaiblit de jour en jour.
Phèdre lui confiera. Et de discussion en discussion,
Phèdre va se laisser convaincre par Oenone qu'elle doit avouer son amour à Hippolyte. Enfin « se laisser convaincre » est un bien grand mot car
Phèdre a tendance à accuser les autres dès que les choses ne se passent pas comme elle le désire.
Si elle aime Hippolyte, elle se retournera contre les dieux qui ont osé lui faire cet affront. Quand elle avouera à son beau-fils son amour, elle en voudra à sa nourrice de l'avoir poussé à le faire. Ses actes ne semblent jamais venir d'elle-même.
Cependant, c'est une histoire magnifique, pleine d'amour et de force. La langue de Racine est sublime. le texte en alexandrins pourrait en effrayer certains, pourtant il est fluide et le lire à haute voix, c'est une vraie mélodie pour l'oreille.
La tragédie peut déplaire mais il faut avouer que dans ce genre, il y a une profondeur que l'on ne retrouve pas dans n'importe quel texte.
N'ayons plus peur de ce classique, apprécions le pour la beauté des mots.