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Alexis Nolent (Traducteur)
EAN : 9782743656584
304 pages
Payot et Rivages (04/05/2022)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Depuis les années 60 et Bob Dylan, jusqu’à Kurt Cobain dans les années 90, en passant par Bowie, Lou Reed, les punks, Sonic Youth et bien d’autres artistes, William Burroughs, écrivain novateur, rebelle et sulfureux, exerce une fascination et une profonde influence sur le monde du rock. Une étude originale sur des rapports parfois complexes…

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour qui affectionne ce vieux type bizarre apparut dans des clips vidéos dans les années 90, des clips de U2 ou Nirvana, et même dans des films comme Drugstore Cowboy, ou en B.O. d'X-files, pour qui kiffe donc cette silhouette noire chapeautée, au visage en lame de couteau et souvent armé d'un gros flingue noir et désire en savoir plus sur ce sombre hombre, courez acheter le livre que dédie Casey Rae à William S. Burroughs ! Car ce livre est un bijou d'anecdotes, de rencontres, d'idées d'objets littéraires, visuels ou sonores à découvrir au sujet du vieux Bill et de sa vie mouvementée.
Ceux qui connaissent l'histoire de Burroughs ont bien sur entendu parler de la mort de sa femme… Ici elle est racontée dans le détail, mais pas que, on saura aussi ce qui se passe après, et c'est ce qu'il y a de plus important, toutes ces années d'errance, d'écriture sporadiques, de vies alternatives. Il vivra au Mexique, aux Etats-Unis, en France, à Londres, à Tanger, à New-york, dans son célèbre Bunker, toujours habité par son pote John Giono, puis dans un bled du Texas, Lawrence, où il finira ses jours entouré de ses plus fidèles amis.
Mais dans tous ces voyages et rencontres, celles notables, sont celles qu'il fit avec la musique des époques qu'il traversa, indéboulonnable, avec sa philosophie de vie particulière et son gout prononcé pour l'héroïne.
Sa vie est comme un des cuts-up dont il avait le secret, car c'est ça son leg majeure, sa façon de voir les choses, de les vivre, d'échapper au Control, ce satané Control… Sa vision a influencé les créateurs de musique de toutes les époques du rock, de Led Zeppelin à Nirvana, en passant par Bowie, Patty Smith, Bob Dylan, Lou Reed, en allant faire un tour du côté des punks comme Genesis P. Orrige, Sex pistols, et même, oui même, le rap. Wesh gros.
Car le fameux « Cut-up » du vieux Bill est utilisé souvent comme technique de création de lyrics, voire de morceau musicaux.
Bill était aussi féru d'occultisme et de magie, et pour lui, la plus grande magie, c'était la création artistique débridée, sans Control pour bien ranger tout dans des petites cases bien étriquées, car le Control est la mort de l'âme, et le Control est dans le langage, de plus en plus, et c'est heureux que Burroughs soit mort avant le déferlement numérique que l'on connait, cela l'aurait enchanté, cet espace de liberté anarchique, mais cela l'aurait aussi profondément atterré, de voir autant de vide, autant de Control partout, le politiquement correct et le sociale wokisme ambiant l'aurait révolté.
Des tas d'artistes, encore maintenant, se reconnaissent dans son schéma créateur, dans sa rébellion constante au système/control.
Et moi je kiffe ce vieux fou sage, même si je n'ai pas beaucoup parlé de ses livres,( j'ai lu « Les garçons sauvages », « Junky », et c'était bien) car là n'est pas vraiment le propos, bien qu'il en soit question succinctement dans l'ouvrage de Rae, mais il est bien question ici du bonhomme, de ses idées révolutionnaire sur l'écriture, de ce qu'il a insufflé aux jeunes artistes qui venaient le rencontrer pour bavarder quelques heures au Bunker ou à Lawrence.
C'était bien, c'était vraiment un très bon moment de lecture que de découvrir un peu mieux ce vieux Bill, grâce à Casey Rae et ses recherches minutieuses. C'est un bel hommage rendu à la liberté de penser et de créer. Merci Casey Rae d'avoir rendu à César ce qui était à César. Votre nom vous honore. Bill vous salue bien.
Ps- munissez-vous de votre ordi pour lire ce livre, tellement plein de références musicales et visuelles, des documentaires, des vidéos, et plein d'autres choses accompagnent cette lecture… c'est génial. Encore merci Casey. Merci monsieur Bill.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
sur le disque Dead City Radio enregistré par Hal Willner avec comme musiciens John Cale, Donald Fagen, Sonic Youth, voici "Thanksgiving Prayer"...
- Pour John Dillinger, en espérant qu'il est toujours vivant
Ce jour de Thanksgiving, vingt-huit novembre 1986
- Merci pour les dindes sauvages et les pigeons voyageurs
Destinés à être chiés par des tripes américaines saines
- Merci pour un continent à piller et à empoisonner
- Merci pour les Indiens ils ont fourni un minimum
De défis et de dangers
- Merci pour les vastes troupeaux de bisons, que nous avons tués, dépecés,
Laissant leurs carcasses pourrir
-Merci pour les primes sur le loups et les coyotes
- Merci pour le rêve américain
Dévoyé, falsifié, jusqu'à ce que seuls les mensonges transparaissent
- Merci pour le KKK
Pour les représentants de la loi tueurs de nègres, caressant les entrailles sur la crosse de leur revolver
Pour les bigottes respectables, le visage méchant, pincé, amer et mauvais,
- Merci pour les autocollants "Tue un pédé pour le Christ"
- Merci pour le sida de laboratoire
- Merci pour la Prohibition
Et la guerre contre la drogue
- Merci pour un pays où personne n'a le droit de vivre en paix
- Merci pour une nation de mouchards

Oui merci pour tous les souvenirs, allons, montrez vos bras !
Vous m'avez toujours filé mal à la tête, vous m'avez toujours emmerdé,
Merci pour la dernière et la plus grande trahison
Du dernier et du plus grand des rêves de l'homme.
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Burroughs : Il y a un grand intérêt de la jeunesse pour l'occulte et pour tous les moyens d'élargir la conscience. Le rock peut-il répondre directement à cet intérêt ?....
Puisque le mot "magie" semble provoquer de la confusion, j'aimerais préciser ce que j'entends par "magie" et l'interprétation magique de la soi-disant réalité. L'idée implicite, dans la magie, est l'affirmation de la volonté comme force motrice principale de l'univers - la conviction profonde que rien ne se produit à moins que quelqu'un ou quelque chose ait la volonté que cela se produise. Pour moi, cela a toujours semblé évident. Une chaise ne bouge pas à moins que quelqu'un ne la bouge. Même chose pour votre corps physique, qui est quasiment composé des mêmes éléments, qui ne bouge pas à moins que votre volonté ne le fase bouger. Marcher à travers la pièce est opération magique. Du point de vue de la magie, aucune mort, aucune maladie, aucun malheur, accident, guerre, émeute n'est accidentel. Il n'existe pas d'accidents dans le monde de la magie. ET la volonté, ce n'est qu'un mot pour désigner l'énergie en mouvement. Les stars du rock manient une matière fissile qui pourrait exploser n'importe quand... et ainsi que me l'a dit une autre star du rock : "Toi tu restes assis sur ton cul à écrire, tandis que moi, je pourrais être mis en pièces par mes fans, comme Orphée."
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