Pour qui affectionne ce vieux type bizarre apparut dans des clips vidéos dans les années 90, des clips de U2 ou Nirvana, et même dans des films comme Drugstore Cowboy, ou en B.O. d'X-files, pour qui kiffe donc cette silhouette noire chapeautée, au visage en lame de couteau et souvent armé d'un gros flingue noir et désire en savoir plus sur ce sombre hombre, courez acheter le livre que dédie
Casey Rae à
William S. Burroughs ! Car ce livre est un bijou d'anecdotes, de rencontres, d'idées d'objets littéraires, visuels ou sonores à découvrir au sujet du vieux Bill et de sa vie mouvementée.
Ceux qui connaissent l'histoire de Burroughs ont bien sur entendu parler de la mort de sa femme… Ici elle est racontée dans le détail, mais pas que, on saura aussi ce qui se passe après, et c'est ce qu'il y a de plus important, toutes ces années d'errance, d'écriture sporadiques, de vies alternatives. Il vivra au Mexique, aux Etats-Unis, en France, à Londres, à Tanger, à New-york, dans son célèbre Bunker, toujours habité par son pote John
Giono, puis dans un bled du Texas, Lawrence, où il finira ses jours entouré de ses plus fidèles amis.
Mais dans tous ces voyages et rencontres, celles notables, sont celles qu'il fit avec la musique des époques qu'il traversa, indéboulonnable, avec sa philosophie de vie particulière et son gout prononcé pour l'héroïne.
Sa vie est comme un des cuts-up dont il avait le secret, car c'est ça son leg majeure, sa façon de voir les choses, de les vivre, d'échapper au Control, ce satané Control… Sa vision a influencé les créateurs de musique de toutes les époques du rock, de
Led Zeppelin à Nirvana, en passant par Bowie, Patty Smith,
Bob Dylan,
Lou Reed, en allant faire un tour du côté des punks comme Genesis P. Orrige, Sex pistols, et même, oui même, le rap. Wesh gros.
Car le fameux « Cut-up » du vieux Bill est utilisé souvent comme technique de création de lyrics, voire de morceau musicaux.
Bill était aussi féru d'occultisme et de magie, et pour lui, la plus grande magie, c'était la création artistique débridée, sans Control pour bien ranger tout dans des petites cases bien étriquées, car le Control est la mort de l'âme, et le Control est dans le langage, de plus en plus, et c'est heureux que Burroughs soit mort avant le déferlement numérique que l'on connait, cela l'aurait enchanté, cet espace de liberté anarchique, mais cela l'aurait aussi profondément atterré, de voir autant de vide, autant de Control partout, le politiquement correct et le sociale wokisme ambiant l'aurait révolté.
Des tas d'artistes, encore maintenant, se reconnaissent dans son schéma créateur, dans sa rébellion constante au système/control.
Et moi je kiffe ce vieux fou sage, même si je n'ai pas beaucoup parlé de ses livres,( j'ai lu «
Les garçons sauvages », «
Junky », et c'était bien) car là n'est pas vraiment le propos, bien qu'il en soit question succinctement dans l'ouvrage de Rae, mais il est bien question ici du bonhomme, de ses idées révolutionnaire sur l'écriture, de ce qu'il a insufflé aux jeunes artistes qui venaient le rencontrer pour bavarder quelques heures au Bunker ou à Lawrence.
C'était bien, c'était vraiment un très bon moment de lecture que de découvrir un peu mieux ce vieux Bill, grâce à
Casey Rae et ses recherches minutieuses. C'est un bel hommage rendu à la liberté de penser et de créer. Merci
Casey Rae d'avoir rendu à César ce qui était à César. Votre nom vous honore. Bill vous salue bien.
Ps- munissez-vous de votre ordi pour lire ce livre, tellement plein de références musicales et visuelles, des documentaires, des vidéos, et plein d'autres choses accompagnent cette lecture… c'est génial. Encore merci Casey. Merci monsieur Bill.