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3,86

sur 1381 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La terre des mensonges, 1er tome de la trilogie des Neshov, ouvre cette saga familiale. Un best-seller en Norvège.
J'ai retrouvé en grande partie dans ce roman ce que j'aime chez Anna Ragde : sa capacité à nous transporter dans des univers loin du nôtre, à nous faire partager l'existence de personnages que nous ne croiserons jamais, à nous bousculer dans nos valeurs, nos émotions, nos ressentis.
Dans ce roman se télescopent trois univers: ceux des trois frères Neshov. Margido, thanatologue dans le Finnmark est un professionnel de la souffrance des autres. Sans doute, une des raisons pour lesquelles il se tient si prudemment à distance de ses émotions. Aux antipodes, Erlend, décorateur, vit à Copenhague avec son compagnon Krumme. Milieu artiste branché, vie douillette, confortable. Joie de vivre, très alcoolisée. Virement de cap avec Tor, le troisième larron. Lui est resté à la ferme familiale à Trondheim, où il vit avec sa mère Anna et son père qui n'est qu'une ombre dans la maison. Son univers : celui de la pocherie dont il s'occupe. Ses seuls amis : les porcs et les truies à qui il parle beaucoup plus qu'aux rares humains qui s'aventurent jusqu'à la ferme.
Dans cette partie du roman, l'auteure nous donne à voir, à sentir, à imaginer ces trois personnages dans leur cadre de vie respectif avec toujours cette précision de détails, ce réalisme cru, cette sensualité dans l'écriture qui font que l'on glisse sans problème des vitrines scintillantes de Copenhague au moment de Noël, aux fortes odeurs de la porcherie ou à la macabre découverte de ce jeune suicidé que Margido doit rendre "présentable" à sa famille.
Le décor est planté et l'intrigue n'intervient que tardivement dans le roman.
Anna, la mère va être victime d'un AVC. Les trois frères vont se retrouver autour de cette mère, un personnage fantôme qui n'occupe désormais plus guère de place dans leur vie.Entre aussi en scène Torunn, la fille de Tor, qu'il connaît à peine car la mère de cette dernière Cissi, l'a quitté alors qu'elle était enceinte.
Quels vont être les enjeux de ces retrouvailles ? Quelle alchimie va se créer ou non entre ces quatre personnages ? Ce premier tome ne fait que commencer à tisser le fil de l'intrigue. Mais j'ai beau me dire qu'il s'agit d'une saga donc d'un récit au long court, j'ai moins "accroché" à cette seconde partie. Ces quatre personnages que j'avais si facilement suivis dans leurs milieux de vie respectifs, ont soudain été beaucoup moins présents pour moi dans les relations qu'ils commencent à tisser les uns avec les autres. Dialogues un peu forcés, manque de subtilité dans la description de leurs états d'âme, il y a un peu de tout cela... sauf peut-être pour Tor dont l'effondrement est bien perçu dans son côté à la fois pathétique et rigide. Pour tempérer mon jugement, je dirais qu'une saga ne répond sans doute pas aux mêmes exigences de composition qu'un roman plus court. Peut-être, ai-je aussi été un peu piégée par le fait que j'avais été captivée du début jusqu'à la fin par la lecture de "Un jour glacé en enfer".
Effet pernicieux de la comparaison...
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J'ai eu beaucoup de mal à lire premier tiers de ce bouquin c'est très long, il ne se passe quasiment rien au niveau de l'action. Arrivant au second tiers de la lecture cela se lit un peu mieux, mais je ne peux pas dire que j'ai dévoré ce livre.

Je pense qu'il s'agit d'une question du moment ou on lit celui-ci également car il n'est pas particulièrement joyeux et l'ambiance est tout de même très particulière.

On suit ici une fratrie et on commence par suivre un des frères travaillant dans les pompes funèbres, puis le second s'occupant d'un élevage de porcs et enfin le dernier qui vit à Copenhague.

Il faut lire quasiment la moitié du livre pour qu'il se passe quelque chose et sur une lecture de 350 pages cela fait long, je lirai peut-être le second tome mais ce qui est sûr c'est que je ne le lirai pas tout de suite.


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Après avoir lu "Je ferai de toi un homme heureux" de cette auteure, je suis passée à la saga des Neshov. Un tout autre registre.
J'ai été entraînée, presque malgré moi, dans cette explosion de haines, de secrets, de jalousies. le parallèle entre le délabrement de la ferme et le délabrement psychique de certains acteurs est cruel de vérité. le travail dur, sale, puant, à la ferme est décrit avec une minutie qui porte au dégoût. Une plume puissante pour rendre une brutalité presque incroyable.
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Avec Katherine Mazetti on avait appris qu'élever la vache laitière en Suède c'était pas le pied, Ici on apprend que le malin norvégien qui a misé sur la reconversion au cochon n'avait pas fait bonne pioche... depuis "les gens indépendants" de Laxness on sait que le mouton islandais n'est pas l'or laineux qu'on aurait pu croire (bon mais l'info date il faut bien le préciser). Il est peut-être donc temps de suivre un régime plus végétarien avec les productions finlandaises du "potager des malfaiteurs" d' Arto Paasilinna... à moins qu'un ingénieux danois n'ait trouvé une parade à ces catastrophes agricoles qui ne passe pas par l'utilisation d'une main d'oeuvre illégale (ami lecteur si tu peux me mettre sur la piste de ce chainon manquant je suis preneur)

Quoiqu'il en soit, " la terre des mensonges" n'est pas qu'un élément de l'encyclopédie des pratiques agricoles nordiques ; c'est un roman pas du tout déplaisant à traverser, les personnages ne sont pas d'emblée sympathiques - l'éleveur qui maltraite son père, son cadet incapable de sentiments et le benjamin qui semble n'être qu'égoïsme et superficialité... les autres personnages ne sont pas non plus de prime abord attirants. Pourtant peu à peu ces personnages deviennent attachants et l'histoire bien équilibrée vous prend. plaisir certain donc, mais ce n'est pas -pour le moment du moins- une grande rencontre littéraire même si il y a une dimension tragique certaine sur la destinée sentimentale (ou plus largement affective ?) des membres de cette famille... à suivre évidement

Je n'en suis pas à frémir de désir en attente du second livre .. mais du troisième !

PS : peut on être sponsorisé par des marques quand on écrit un roman ? si oui ce livre a déjà explosé les records de recettes publicitaires !
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Dans ma série « A la ferme » voilà encore une sortie de PAL assez ancienne, sûrement encore un roman découvert grâce aux blogs, acheté et enfoui dans les profondeurs de la PAL. Je ne devrai pas traîner à lire la suite pour ne pas oublier les frères Neshov, même si ce premier tome me laisse un petit goût de trop peu.

J'ai apprécié comment Anne Ragde met patiemment en place ses personnages : elle prend le temps de consacrer un chapitre à chacun des frères, Margido le cadet qui dirige une entreprise de pompes funèbres, Erlend le benjamin,parti loin de la ferme norvégienne pour vivre librement son homosexualité, Tor l'aîné, resté à la ferme avec la mère autoritaire et le vieux père maintenu dans l'insignifiance. Tor qui élève maintenant des cochons et a avec ses animaux un lien très fort, presque charnel, tout comme sa fille Torünn aime les chiens dont elle s'occupe comme assistante vétérinaire. Torünn, le fruit d'une brève relation aussitôt rejetée par Anna, la mère, qui ne peut plus parler dans son agonie mais dont on sent qu'elle a âprement régenté toute sa famille au point que Margido et Erlend décident de s'éloigner ou de partir à l'étranger. Et Torünn est bien sûr elle aussi étrangère à la vie de cette famille. Anne Ragde rend bien la solitude, le mal-être, les frustrations, les non-dits, les aspirations secrètes, comment chacun s'est construit contre ou malgré les « antécédents » familiaux.

Autour du lit d'hôpital d'Anna Neshov puis à la ferme où tous se retrouvent après la mort de la vieille femme, les langues se délient (ou se retiennent toujours, c'est selon) et un secret de famille va éclater à la surface, dont on devine qu'il remonte au temps où les nazis occupaient la Norvège. Cette dernière partie du roman est peut-être un peu rapide, mais je ne doute pas que les choses se déploieront dans la suite.
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J'ai trouvé que l'histoire était assez longue à se mettre en place. J'ai eu vraiment du mal a accrocher quand j'ai commencé ma lecture, je ne comprenais pas trop où l'histoire allait. On suit les personnages un par un en se demandant quand ils vont enfin se retrouver et passer du temps ensemble pour que ça commence vraiment.
Les personnages sont quand même attachants, et j'avoue que la découverte de leur vie avant les retrouvailles familiales est nécéssaire. Mais cela mériterait peut être d'être plus rapide, parce qu'on ne peut pas dire qu'il se passe énormément de chose dans ce roman. Il ne se passe pas grand chose, et pourtant... la révélation finale fait qu'on a envie de savoir la suite, et de se retourner avec cette famille norvégienne. J'attend donc de voir la suite pour me faire une véritable idée de cette saga, car pour le moment j'ai du mal a savoir quoi en penser.
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Un histoire de famille assez prenante malgré le fait qu'elle se passe aux confins de la Norvège près d'une porcherie mais néanmoins pas assez pour me donner l'envie de lire les deux tomes suivants.
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Lorsque Anna Neshov tombe malade, toute sa famille décide de se réunir pour lui tenir compagnie dans les derniers instants de sa vie. Dans ce premier tome, Anne B. Ragde plante le décor. Chaque personnage est soigneusement décrit, histoire de bien nous faire comprendre quelle est sa place dans cette tribu . Pour être honnête j'ai trouvé ces "portraits" sans saveur et plutôt déprimants. Puis les personnages se croisent, se rencontrent pour certains pour la première fois et la magie opère. Les petites choses du quotidien et la magie de Noël donnent du baume au coeur et rendent presque cette famille dysfonctionnelle attendrissante. Je crois qu'on aurait totalement pu arrêter le roman à ce moment là. La révélation finale, supposée donner envie de lire une suite en plusieurs tomes, tombe comme un cheveu sur la soupe et est grotesque voir incompréhensible. La saga des Neshov s'arrête ici pour moi.
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Déçue. Au vu des nombreux avis positifs, je m'attendais à un roman assez bon… et bien, je n'ai rien lu de tel. Que de longueurs… de descriptions inutiles. Quant au style… trop familier à mon goût. Pourtant, les personnages sont intéressants mais ils sont abordés de telle manière que j'ai fini par m'en lasser. Ce tome se suffit à lui-même, je ne poursuivrai pas cette série.
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J'aurais du lire ce bouquin en été...Le froid m'a envahi,celui qui règne à Noël la-bas et surtout cette famille, cette ambiance. Mais je lirai les suivant car Anne B.Ragde à éveillé ma curiosité.
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