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3,86

sur 1381 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Parce que je n'ai toujours pas d'insigne Littérature Grand Nord,
parce que lu en Décembre 2011,
Parce que j'ai rendu "la terre des mensonges" à l'amie qui me l'avait gentiment prêté, et donc pas pu rajouter des citations
Parce que, j'ai découvert cet auteur Anne Birkefeld RAGDE (l'équivalent du Goncourt en Norvège)
Parce que j'ai Adoré ce livre, qui vous parle sans sophistication, sans jambages ...
5 * et mes applaudissements.clap clap clap.
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Dans la famille Neshov on n'est pas du genre à s'offrir des cadeaux de Noël. La famille est morcelée. Seul l'un des trois frères, Tor, est resté à la ferme avec pour seule compagnie, sa mère tyrannique, son père transparent, et ses cochons.

Pourtant, cette année-là, Anna la mère réussit l'exploit, bien malgré elle, de réunir la fratrie dans cette ferme où le temps semble s'être arrêté, où les gestes et les paroles ne s'offrent jamais de coquetterie, de légèreté ou de tendresse, depuis que le grand-père est mort.

La neige recouvre cette terre de mensonges, en même temps qu'elle atténue les cicatrices qui se dessinent sur les murs du corps de ferme. Mais la crasse est bien là, à l'intérieur.

Portraits des trois frères qui vivent tant bien que mal avec ce fardeau dont certains ne connaissent pas le secret. Torunn, la fille de Torr, va essayer de trouver sa place dans cette famille compliquée où tout est bancal. Peut-être est-elle la clé de l'équilibre familial ?

La mère meurt et n'impose plus sa loi. Le bouclier du silence se fissure. Sauront- ils trouver la force de ressouder leurs liens alors que leur famille ne ressemble à aucune autre ?

Avec cette atmosphère feutrée de neige, on avance tout doucement dans la découverte de la famille Neshov.
Comme le dit Pyrouette, il faut enfiler sa polaire pour profiter du paysage sans se geler, mais aussi sa combinaison et ses bottes pour pénétrer dans le quotidien de la ferme. Gare aux éclaboussures et aux odeurs ! Une ferme qui, malgré son côté sombre et sauvage, nous éblouit, avec ses étoiles de glace au coin des fenêtres, qui balaient bien vite les effroyables toiles d'araignées, les tas de poussière et d'immondices.

La vie pourrait y être merveilleuse si le poids du passé n'était pas si lourd, comme de la neige entassée sur le toit de la ferme, prêt à s'écrouler. Il en faudra des pelles pour évacuer tout ça. Vivement que quelqu'un pense à accrocher une gerbe de blé à l'arbre dans la cour, et à apporter le riz au lait pour le lutin dans la grange, pour que l'avenir sonne sur une note plus joyeuse.

J'attends avec impatience de recevoir les prochains tomes pour m'immerger à nouveau dans cet univers scandinave pétillant de tristesse mais aussi de douceur, comme de la ouate sur les maux.
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Pour vous parler de ce roman et ce, malgré les températures clémentes de ma région et l'été qui débute enfin, j'ai enfilé le polaire, vous savez, ce genre de pull informe qui tient bien chaud…. J'aurais pu aussi enrouler l'écharpe autour de mon cou, enfoncer le bonnet péruvien sur ma pauvre tête, et essayer d'atteindre les touches du clavier avec les moufles, car, toujours aussi traumatisée par mon dernier séjour dans une région aussi froide qu'hostile, il suffit d'une photo, d'une phrase, d'une parole sur la neige, la montagne ou la campagne pour que mon sang se glace aussitôt. J'ai lu cette histoire passionnante qui me sert de thérapie (le mal pour combattre le mal) au fond de ma couette uniquement. Ah vous voulez savoir de quoi ça parle ? D'une ferme en Norvège où je suis rentrée en compagnie de Tor qui vit avec ses parents. Il s'occupe d'un élevage de porc et ce matin-là il est inquiet car sa mère ne s'est pas levée. Pour vous donner l'eau à la bouche parce que je partage…. Il va laisser sa mère plusieurs jours dans son lit et dans ses excréments avant d'appeler les secours. le père qui a perdu une partie de son dentier dans la grange, sale comme un pou, est relégué dans une pièce de la ferme, mis en quarantaine par sa femme et son fils. Bref bienvenue dans le monde primaire, crasseux et restrictif de Tor qui s'effondre à la mort de la mère. Je ne vous raconte pas la suite captivante, entre les mensonges, les secrets et la vie des uns et des autres. Et dire qu'il y a deux tomes après celui-ci. Ma famille risque de trouver bizarre de me voir couverte comme en plein hiver mais c'est le prix à payer pour connaître l'épilogue de cette histoire. L'auteur est spécialiste des petits détails du quotidien qui vous font rentrer directement et sans détour dans son univers.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dans ce premier volume, nous faisons connaissance avec la famille Neshov en Norvège dans le village de Trondheim.
- Margido nous est d'abord présenté: célibataire, responsable d'une entreprise de pompes funèbres, il a très peu de contacts avec sa famille toute proche géographiquement.
- Ensuite, nous pénétrons dans la ferme des Neshov, la maison familiale où vit Tor, le second fils. Il a repris la ferme, a revendu son quota laitier et élève des porcs.
L'auteur nous explique d'ailleurs en long et en large les grands soins qu'il apporte aux truies et aux petits.
C'est une toute petite vie étriquée, réduite à compter toutes les dépenses , qu'il vit en compagnie de sa mère Anna et de son père présenté sans respect, comme un homme mis à l'écart.
Un matin, la mère ne se lève pas et Tor va voir son état empirer d'heure en heure jusqu'à devoir la transporter à l'hôpital avec l'aide du père.
- En troisième lieu, nous est présenté Erlend, le plus jeune frère. Il est décorateur à Copenhague et apparaît comme très raffiné avec des goûts artistiques très prononcés.
Il vit heureux, avec un rédacteur en chef d'un journal danois depuis onze ans. Il n'est plus retourné dans son village depuis très longtemps.
- Torun, la fille de Tor, venue au monde tout à fait accidentellement et rejetée par la mère de celui-ci qui ne voulait pas de cette petite fille, ni d'une belle-fille.
Nous voyons cette famille tout à fait étonnante évoluer sous nos yeux, tout à fait séparés et puis réunis par les circonstances liées à la fin de la mère.
L'auteur ne nous épargne aucun détail, les beaux comme la décoration d'Erlend, les laids comme le transport de la mère à l'hôpital, les affectueux comme la rencontre de la nièce et de son oncle Erlend, les cruels comme le rejet de l'homosexualité d'Erlend, les inattendus de la fin mais là je dois les taire et pourtant c'est un secret familial pareil à une bombe qui se cache derrière le père, le grand-père et la mère.
On comprend que ce n'est pas terminé et je continuerai sans hésiter l'histoire des Neshov.
Anne B Radge a vraiment un talent atypique et attirant.
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Lorsque Anna sa mère ne se lève pas , Tor son fils préféré qui a passé toute sa vie avec elle dans leur vieille ferme , Tor donc croit que sa mère est fatiguée , il n'imagine pas un instant qu'elle peut-être gravement malade .
Il faut dire qu'Anna a travaillé toute sa vie et continue à travailler malgré ses quatre-vingt ans .
Tor est perdu , ce jour là , son petit déjeuner n'est pas prêt et il est désemparé . Dès les premières pages , on se rend compte qu'il y a quelque chose qui ne passe pas normalement dans les relations avec le père .
Je me suis particulièrement attachée au personnage de Tor qui pour moi est le plus à plaindre , il y a des passages d'une grande tristesse et en même temps plein de tendresse , j'ai été émue lorsque Tor se réfugie auprès de ses cochons , lorsqu'il achète un petit cohon en pâte d'amandes à son cochon préféré ( enfin à sa truie préférée ) . Les confidences de Tor sur sa paternité sont poignantes .
Tor qui va prévenir Torunn , sa fille qu'il n'a pas élévée , que sa grand-mère ne va pas bien.J'ai adoré aussi l'anecdote d' Erlend qui fait tomber sa licorne , c'est ce genre d'anecdote qui nous fait pénétrer dans la vie des personnages bien après avoir refermé le livre .
L'auteur explore la filiation : Tor et sa fille Torunn , qui a le même prénom que lui , elle ne lui ressemble pas du tout physiquement , il ne l'a pas élevée , pourtant les liens du sang sont bien là , l'amour des animaux s'est transmis .
Mais aussi la filiation d' Anna la mère intransigeante et de ses trois fils . Il y a aussi le regard que l'on porte sur l'homosexualité dans ce monde très fermé de la campagne profonde et celui qui existe dans une grande ville .
On comprend mieux à la fin du roman , les différents parcours de vie , j'ai hâte de lire les deux autres tomes , j'espère qu'on y explique un peu la psychologie de la mère , peut-on pardonner ou au moins comprendre son attitude .
C'est un roman que j'ai dévoré , pour moi c'est un des meilleurs romans nordiques que j'ai lu , bien mieux que ' le mec de la tombe d'à côté ' , je préfére celui-ci avec son analyse psychologique tout en finesse , et moins dur que Purge .
Un coup de coeur donc , une seule envie lire la suite et je croise les doigts pour ne pas être décue .
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Les critiques sur ce roman sont diverses et variées. Certains lecteurs aiment, d'autres s'ennuient.
Effectivement, il n'y a pas énormément d'actions dans le 1er tome de cette trilogie.
Des membres d'une famille sont dispersés, chacun ayant une vie totalement différente les unes des autres, beaucoup de mensonges, de non-dits, peu d'amour, voire pas du tout, de la haine, de la méconnaissance des uns des autres, des esprits assez fermés, retranchés, beaucoup de solitude... Et cette famille va se retrouver réunie, à contre-coeur, dans la ferme familiale...
Une écriture posée, calme, détaillée. Chaque chose est à sa place dans ces descriptions.
Et pourtant, j'ai été happée par ce style d'écriture. Les pages se sont tournées au fur et à mesure... Comme si je me trouvais devant un tableau et que j'observais chaque détail, avec plaisir.
L'histoire est rude, âpre, pas forcément joyeuse, loin s'en faut... mais j'ai hâte de lire la suite.
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Coup de coeur certain pour ce premier tome d'une tétralogie qui nous emmène dans un fjord reculé de Norvège juste avant Noël pour faire connaissance avec une famille singulière : les Neshov.

Le lecteur « rencontre » les frères de la famille Neshov un par un dans l'atmosphère de leur travail respectif, où chacun est face à lui-même et peut exprimer son talent ou ses compétences. Il y a tout d'abord Margido à la tête d'une entreprise de pompes funèbres, chrétien ayant perdu la foi, qui vit seul dans un appartement et n'a plus remis les pieds à la ferme familiale depuis plus de 7 ans. Puis Tor, éleveur de porcs à la ferme, qui vit avec son père et sa mère. On apprend qu'il a une fille de plus de 30 ans, Torunn, mais qu'il n'a jamais vécu avec. Enfin le plus jeune frère, Erlend, a fui à Copenhague il y a 20 ans pour vivre pleinement sa vie d'homosexuel non accepté par sa famille.
Toutes ces personnes ne se côtoient plus du tout jusqu'au jour où l'état de la mère mourante les réunit à l'hôpital puis à la ferme. C'est alors le déballage d'un secret de famille aussi inattendu que bouleversant !
Voilà de quoi susciter la curiosité du lecteur qui tourne les pages fébrilement pour percer le mystère des conditions de vie de cette famille. On sent qu'il y a des non-dits et des tabous.
Au-delà de l'intrigue, il y a aussi le style percutant de l'auteur. J'aime sa façon de décrire ce qui pourrait paraître des détails, des actions minimes, mais qui prennent de l'importance sous sa plume puis dans le récit. Ainsi elle nous permet de saisir les pensées intimes de ses personnages, bien caractérisés.
Ce roman est poignant. Il illustre à quel point le poids de la famille peut blesser jusqu'à empêcher de vivre heureux, à quel point les non-dits et les secrets inavoués gâchent des vies. Ce n'est pas pour rien que l'histoire s'ouvre sur le suicide d'un jeune dont Margido va gérer l'enterrement. Ce jeune a mis fin à ses jours pour échapper à cette impossibilité de vivre comme il l'entend.

Un premier tome excellemment réussi qui ne donne pas d'autre choix que de se plonger dans la suite…
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Édité en 2012 dans la collection 10/18, « Berlinerpoplene », c'est à dire « Peupliers de Berlin » mais traduit par « La terre des mensonges », est le premier ouvrage de la « Trilogie des Neshov », série écrite par Anne Birkefeldt, célèbre auteur norvégienne auréolée dans son pays de nombreux prix littéraires. Assez dense (351 pages), « La terre des mensonges » est un roman où se confrontent les générations Neshov, à savoir les parents, les trois fils et une petite-fille. Pas très original ? Attendez ! On ne vous a pas tout dit …

Primo, même si l'action se situe quelques jours avant la trêve des confiseurs, la famille Neshov (page 202), « ça n'était pas une famille dans laquelle on s'offrait des cadeaux de Noël, et Neshov n'était pas un endroit où rester » (la ferme des Neshov est située en pleine campagne, dans un coin paumé, en bord de fjord).

Deuzio, les Neshov sont des gens pour le moins très typés : Anna, la mère, 80 ans, tyrannique et travailleuse acharnée, vient de subir un AVC et a été hospitalisée au CHU de Trondheim ; son mari, qui reste figé au domicile depuis qu'il est au chômage, attend son retour (il vit à ses crochets depuis qu'il est à la retraite) ; ils ont trois fils (Margido, directeur d'une entreprise de pompes funèbres et n'ayant pas rendu visite à ses parents depuis 7 ans, Tor, gentil, le coeur sur la main, éleveur de porcs dans la ferme d'Anna, et Erlend, gay, vivant en ménage au Danemark avec un certain Krumme, rédacteur en chef d'une revue à forts tirages) et une petite-fille (Torunn, fils de Tor, divorcée depuis 6 mois et sans enfant). Tous devraient s'organiser pour aller au chevet d'Anna et espérer qu'elle revienne au foyer au plus vite et en bonne santé. Sauf que … Margido, l'ainé des enfants, célibataire, chrétien et très réservé, voit tout en noir et craint le décès de sa mère ; Tor, célibataire et centré affectivement sur ses cochons, « un mendiant qui puait l'ancien temps oublié », n'aime pas son père et aime assez peu à sa mère, la propriétaire de la ferme ; Erlend, qui a été rejeté par sa famille pour son homosexualité, n'aime pas sa mère (il lui souhaite le bonjour à sa façon : « Salut ! Trou du cul ! »), et on lui a toujours caché l'existence de sa nièce, Torunn ; Erlend, qui adorait son grand-père (le père d'Anna), mort accidentellement en péchant le saumon au filet, est content de faire la connaissance de Torunn. le courant passe bien entre eux deux (il est comme un frère qu'elle n'a jamais eu), comme il passe bien entre elle et Tor.

Troizio, si Anna meurt, Margido, l'ainé, hérite de la ferme ; mais Margido -qui n'est pas paysan- n'a que faire de cette ferme ; Tor, qui serait intéressé par cette ferme (« il a sué sang et eau dans cette ferme qu'il a exploitée toute sa vie »), est trop pauvre pour s'endetter et pour lui racheter sa part ; Erlend a de l'argent, mais il préfère Copenhague. Dans ce microcosme, les tensions deviennent vite palpables autour d'un héritage qui semble inéluctable. Quand Anna décède, Erlend et Torunn nettoient tout de fond en comble, mettent partout des nappes, des coussins et des couvertures, proposent un repas en commun, préparent quelques plats savoureux en cuisine et allument la radio, le tout pour fêter dignement Noël ; en parallèle, Tor se réfugie dans son étable avec ses cochons et Margido joue aux abonnés absents. Torunn a pitié de son père, dépressif, aussi l'aide-t-elle dans son travail. Quand Krumme débarque à l'improviste l'avant-veille de Noël chez les Neshov, Erlend, qui a rasé son père de frais, se laisse aller à prodiguer quelques caresses à son ami puis il annonce à tous que Tor devrait être déclaré héritier de la ferme : c'est l'explosion ! Et, mais je ne voudrai pas spoiler, il va y avoir (page 336) un sacré coup de théâtre.

« La terre des mensonges » est une pépite par la finesse du huit-clos psychologique, par la diversité des tempéraments et des histoires personnelles mises en oeuvre ou suggérées, par l'évocation -tout en pudeur- des ravages de l'homophobie, par la justesse des questions soulevées par la proximité du décès d'Anna (peut-on fêter Noël juste après le décès de quelqu'un ? Que faire d'un héritage auquel on est assez peu préparé ? Comment prendre de bonnes décisions dans la précipitation?) et par la mise en évidence de l'importance du regard de l'autre dans le fonctionnement de tout un chacun (Erlend, par exemple, se demande si Krumme ne va pas le considérer comme un paysan, morceau d'histoire qu'il lui a toujours cachée). le lecteur a entre les mains le récit d'une confrontation familiale explosive où éclateront les drames secrets dont sont tissées les vies des Neshov. Un livre à dévorer. Je mets cinq étoiles.

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Trois hommes ,trois parcours, trois vies...Un éleveur de porcs célibataire, un croque-mort vieux garçon et un décorateur de vitrines homosexuel... A priori ils n'ont rien en commun et pourtant ils sont frères et partagent une enfance commune dans la ferme familiale. le benjamin, Erlend, a quitté la Norvège pour toujours il y a 20 ans et vit désormais heureux en ménage avec Krumme à Copenhague. Margido, le cadet a coupé les ponts avec la famille il y a 7 ans après une sévère dispute avec sa mère. Et Thor, l'aîné, a repris l'exploitation pour y élever des porcs.
A quelques jours de Noël, les trois frères vont se retrouver au chevet d'Anna, leur mère mourante. Ils seront rejoints par Thorunn, la fille de Thor, fruit d'un amour de jeunesse qui n'a pas eu de suite en raison du veto maternel.

Le premier tome d'une trilogie dont je ne peux que recommander vivement la lecture. Il n'y a rien à jeter! Tout est parfait! Des personnages attachants, bien décrits, un cadre magnifique et une histoire familiale pas banale. Je découvre avec ce livre la plume de la norvégienne Anne B. RAGDE et je suis sous le charme. Il me faut la suite! D'autant que le livre s'achève sur une révélation d'importance et j'ai hâte de savoir quel impact la découverte par tous du secret de famille aura sur la suite des évènements. J'espère que le tome suivant sera à la hauteur. En tout cas, La terre des mensonges fait partie de mes coups de coeur de l'été.
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Je voulais découvrir la saga des Neshov depuis très longtemps et ça y'est j'ai enfin franchi le cap avec la lecture du tome un qui est très prometteur pour la suite.

La matriarche se meurt et c'est l'occasion de réunir la famille ou ce qu'il en reste car chez les Neshov on n'est pas très soudés. La vielle femme laisse derrière elle : un mari un peu simplet (qui de par la révélation finale n'est pas si bête que ça), trois fils, Tor qui a repris l'exploitation agricole et qui n'a jamais tenue tête à sa même, Margido, le croque-mort célibataire et aigri et Erlend qui a quitté la Norvège depuis plus de vingt ans. Enfin, il y a la petite fille que Tor a eue dans sa jeunesse. Bref tout ce beau monde va se retrouver au chevet de la grand-mère. C'est l'occasion d'évacuer les rancunes et de se dire les choses une bonne fois pour toute et surtout de lever le voile sur certains secrets de famille que l'on croyait bien enfouis.

J'ai beaucoup aimé retrouver l'auteure que j'avais déjà lu avec Je ferai de toi un homme heureux. Si le livre parait un peu décousu au départ : chaque personnage a le droit à un chapitre entier et étant tous différents, on a du mal à faire le lien entre eux, très vite les pièces du puzzle s'assemblent et l'on s'attache à cette famille hors du commun.

J'ai apprécié les personnages de Tor et Erlend. Ils sont à l'opposé l'un de l'autre qu'on se demande presque comment ils peuvent être frères. Tor est touchant, il m'a ému dans sa relation complexe avec les femmes : il n'a jamais dit non à sa mère et aujourd'hui, il essaie de tisser des liens avec sa fille. Erlend, lui est complément excentrique et m'a beaucoup fait rire. Son histoire d'amour est aussi très jolie. Margido m'a laissé indifférente et j'espère en découvrir un peu plus sur lui dans les prochains tomes pour pouvoir me faire une idée plus concrète.

Vous l'aurez compris je ne regrette pas cette découverte et je devrais vite dévorer les tomes suivants.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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