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3,98

sur 660 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre se passe vers la fin de la première guerre mondiale, aux Etats Unis, dans une bourgade reculée de l'Amérique profonde, très profonde et rurale.
J'ai lu ce livre avec un intérêt mitigé. Les descriptions de la nature sont assez belles et évocatrices. L'atmosphère est tantôt boueuse, voire bouseuse, tantôt élégiaque, autour du personnage féminin de Laurel, jeune femme désirante, mélancolique, et pleine d'amour, rejetée par l'ensemble de la population pour une tâche de naissance qui lui cause une réputation de sorcière. Cette partie, autour de la nature et de Laurel, fait tout l'intérêt du livre.
En revanche, les dialogues, les conversations sont souvent dénuées d'intérêt, longues, prosaïques, et certaines sont amplement dispensables.
A mon sens, on ne peut pas vraiment qualifier ce livre de « roman » . C'est plutôt une sorte de nouvelle étirée sur la longueur. le scénario tient en une ligne, je ne le dévoilerai pas pour ne pas ternir l'intérêt du lecteur. le propos est banal, voire simpliste : quand il y a une guerre, les haines envers des hommes de pays ennemis se déchaînent de façon irrationnelle et violente. Oui, en effet, la bêtise des hommes n'a pas de limites, surtout quand il est question d'identification patriotique. Mais enfin on n'a pas attendu Ron Rash pour le savoir, et situer ce propos dans un contexte de première guerre mondiale (pour changer un peu, dirons nous, de la suivante...) ne renouvelle pas le propos. D'aucuns diraient que nous avons là « un vibrant appel à l'amitié entre les peuples » ou un roman montrant que « l'amour transcende toutes les haines »… Autant dire, une belle série de clichés.
La construction dramatique montre que Ron Rash maîtrise les codes du roman policier : le prologue place un suspense qui tiendra le lecteur jusqu'au bout du roman : mais à qui appartient ce crâne retrouvé au fond du puits ? Peu à peu, on se demande : qui va mourir, qui va en réchapper ? En somme, sur quelle(s) tête(s) va s'abattre le drame, et de quelle façon ? Mais au fond, cela apparaît, au fil de la lecture, comme une technique narrative et dramaturgique. Reconnaissons cependant à Ron Rash d'avoir, en bon auteur de polars, ménagé une réponse à ces questions qui surprend légèrement le lecteur. Pas de quoi être bouleversé néanmoins, puisque l'on sait d'emblée que tout cela va mal finir.
Pour ma part, ce genre de récit manichéen, où la question de qui est le méchant et qui est le gentil, et de si ça finira bien ou mal, (et pour qui), ne m'intéresse pas, et ne relève pas de l'art du roman.
Je ne recommande donc pas cette lecture, et me dispenserai de lire les autres livres de son auteur.

Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Livre de 2012, sélection Grand prix de littérature policière 2014.
Et bien ça, si quelqu'un peut m'expliquer, je suis preneur. Ce n'est absolument pas un livre policier. Roman noir certes, mais bon.......
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L'auteur nous relate une histoire se passant au fin fond des US, dans les Appalaches, vers la fin de la première guerre.
Le climat et la ferme des Shelton sont austères. Peu de soleil, peu de ressources. Une vie pauvre en tout point, et des personnes vivants de préjugés et secoués par cette guerre à l'autre "bout du monde".
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Deux ambiances se contredisent. La nature, qui engendre de la simplicité, du silence et de la bienveillance. Et les rumeurs de cette guerre, qui engendrent de la violence, de la xénophobie et de l'animosité.
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Ce livre nous emmène, mais il m'aura manqué de vrais personnages forts.
Dommage, car il aurait pu être un joli coup de coeur.
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Découvert avec le monde à l'endroit, Ron Rash m'avait fait grande impression. le relire était une évidence pour moi.
Toujours au coeur des Appalaches, nous sommes à l'écart de tout, au fond d'une vallée où vivent un frère et une soeur à la manière de deux ermites rejetés par le monde entier, ou presque.

Lui est de retour d'une guerre lointaine durant laquelle il y a laissé un bras.
Elle, fait tourner la ferme familiale à l'abri de tous et de tout car « handicapée » par une tâche de naissance suscitant suspicions et idées reçues.
Lorsqu'un rayon de soleil vient embellir son existence, il est permis d'imaginer que peut-être enfin, la vie va lui sourire…

Ron Rash , avec une écriture ciselée et imagée retransmet bien la nature omniprésente. Il sait parfaitement décrire son monde, ainsi que les atmosphères. Il sait raconter des histoires… Mais, celle-ci n'est pas parvenue à m'émouvoir avec autant de conviction que le monde à l'endroit. A l'évidence il manque quelque chose assez difficile à formuler. On lit ce livre avec plaisir, mais il ne laisse pas grand-chose derrière lui. Dommage !
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Un roman noir en terre hostile préfacé par Franck BOUYSSE et me voilà partie dans les Appalaches à la suite de Laurel et de son frère Hank. Un mystérieux Walter, joueur de flute muet débarque un jour. Qui est-il ? Que veut-il ? Que vient-il faire dans cet endroit retiré du monde ?

Un roman où la nature est dure, voire hostile et les hommes bien pires encore. La solitude, les séquelles de la guerre, le pardon, la bêtise humaine et l'amour en guise de rédemption, tous ces thèmes sont brassés, s'entremêlent jusqu'au final époustouflant.

Pourtant, en dépit d'une belle écriture, j'ai trouvé l'intrigue un peu fouillis, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver en dehors des trois personnages principaux, le déroulé m'a semblé très lent.

En résumé, une lecture pas désagréable qui me laisse un sentiment mitigé malgré mon enthousiasme de départ.



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Un avis moins enthousiaste que celui de nombreux lecteurs ici... Je n'ai pas été très sensible à la poésie de l'écriture - le Suisse Ramuz décrit bien mieux les vallons inquiétants nimbés d'ombres. Peut-être justement parce que ce vallon n'est pas si inquiétant, on en sort facilement en carriole. Au contraire, malgré le manque de soleil, c'est un lieu de repos et de calme, à l'écart de la méchanceté du monde, l'auteur reprenant la vieille idée que les hommes sont plus cruels que la nature.
Peut-être un problème sur le genre aussi pour moi : pas un thriller quand on devine assez vite l'identité de Walter, l'aspect historique n'est pas assez creusé pour être intéressant - alors qu'évoquer les conséquences de la Grande Guerre sur un endroit perdu des États-Unis aurait pu être passionnant. Et surtout, j'ai trouvé l'histoire d'amour trop mièvre, avec une héroïne qui, pour moi, ne fait pas preuve de résistance ni même de résilience, mais juste d'indifférence au monde, ne s'occupant que de façon répétitive de ses tâches. J'ai néanmoins apprécié son désir de s'élever intellectuellement et socialement par l'instruction.
Un roman qui ne m'a donc pas vraiment séduite, peut-être aussi parce que je le comparais au film Retour à Cols Mountain - même si ce n'est pas la même guerre.
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La qualité littéraire de ce roman est indiscutable: il est bien écrit, rend très présente une nature assez effrayante, pesante, tout comme l'ambiance qui règne vers la fin de la 1ère guerre mondiale, dans ce comté perdu peuplé de paysans frustes, superstitieux,plus ou moins bornés et malveillants. Les trois personnages suscitent notre intérêt, mais sans véritable empathie, comme si l'auteur de ce roman très noir voulait nous tenir à distance d'eux et de leur désolant univers. Nous les regardons vivre avec une certaine curiosité mais de très loin; ils nous sont très étrangers.
Et voilà l'écueil! ce roman n'est pas un thriller ,pas un policier, pas un livre d'action (même si le dernier tiers est plus animé que le début). Ce n'est pas un roman psychologique ni un ouvrage poétique(malgré de belles évocations de la Nature). C'est ,comme beaucoup de lecteurs l'ont indiqué, un roman noir(très noir!) et un livre sur la bêtise ,les préjugés, l'ignorance et la méchanceté.
C'est utile... mais trop noir pour mon goût.Je n 'ai pas réussi à apprécier vraiment ce roman, qui m'a ennuyée jusqu'aux 2/3.
Et je suis vraiment très surprise qu'il ait plu(est-ce bien le mot qui convient?) à tant de lecteurs(trices).
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Des terres au fond d'un vallon, sombre et comme maudit, un frere et une soeur marqués par cette malédiction l'un amputé de guerre l'autre par une tache de naissance, une rencontre Ave. Un homme muet mais musicien et une éclaircie d'espoir, lumineuse se fait jour...puis s'éteint.
Un roman sombre comme le vallon, atmosphère pesante, écriture lente.
Beau mais un brin trop pesant pour moi...
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Nous sommes bien d'accord : lorsque le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (je sais, ça a déjà été dit avant moi...), nous n'avons pas envie de nous enterrer en lisant des romans sombres ; lorsque la température se fait humble, nous ne voulons pas nous refroidir davantage en lisant des romans de glace ; lorsque le moral n'est pas au plus haut, nous n'arrivons pas à lire des romans où tout est manque de respect, discrimination, pauvreté, mort.


Eh bien, c'est ce qui m'est arrivé. J'ai eu la malheureuse idée de lire « Une terre d'ombre » dont bon nombre d'entre vous ont vanté les mérites et qui donc me faisait de l'oeil depuis longtemps.
Mal m'en a pris ! Malgré le style simple et direct de l'auteur, malgré sa stratégie de narration qui nous taraude, malgré ses descriptions vraies de la nature, malgré la jeune Laurel, courageuse et forte, qui tient la petite maison où ses parents sont morts, et où son frère Hank est revenu avec une main en moins de la guerre en Europe, malgré l'espoir d'un amour sous la forme d'un vagabond muet, je me suis sentie plonger comme dans un puits dans cet endroit sans issue de Caroline du Nord. Un vallon encerclé par la falaise où coule une rivière froide comme la mort, où les châtaigniers meurent et où même les perroquets bariolés se font rares...
La peur de la différence (Laurel a une tache de naissance au cou et tout le monde l'évite, la traite de sorcière) et la haine de l'Allemand (nous sommes dans les derniers mois de la guerre 14-18) sont les deux thèmes principaux de cette histoire. La population de la petite ville voisine enchâssée dans ses préjugés fait la loi. L'espoir luit quand même à certains moments, mais à quel prix ...


Bref, je voulais un voyage de lumière et me voilà attirée vers les bas-fonds.
Comme quoi, l'adage sur Babelio qui dit que « il faut lire une histoire au bon moment sinon on est incapable de l'apprécier » se réalise tout à fait avec moi.
Je m'extirpe donc avec joie de tout cet univers glauque, et je conseille vivement à ceux qui aiment la littérature américaine de lire Ron Rash, ça oui, mais à un moment bien choisi !
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Mon deuxième Ron Rash. Si j'ai été à nouveau complétement séduite par l'écriture à la fois puissante et poétique, je n'ai pas été autant emportée par l'histoire que je l'aurais cru.
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Je me suis enfoncée dans cette terre d'ombre ou j'ai rencontré Laurel et Hank et puis j'ai perdu leur trace le long des lignes j'ai compris l'issue dramatique de cet fin et la passion de la rencontre m'a sans doute égarée... L'ai je lu en diagonale? Non. Alors ce livre a joué avec moi a cache cache dommage...
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