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3,98

sur 653 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes bien d'accord : lorsque le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (je sais, ça a déjà été dit avant moi...), nous n'avons pas envie de nous enterrer en lisant des romans sombres ; lorsque la température se fait humble, nous ne voulons pas nous refroidir davantage en lisant des romans de glace ; lorsque le moral n'est pas au plus haut, nous n'arrivons pas à lire des romans où tout est manque de respect, discrimination, pauvreté, mort.


Eh bien, c'est ce qui m'est arrivé. J'ai eu la malheureuse idée de lire « Une terre d'ombre » dont bon nombre d'entre vous ont vanté les mérites et qui donc me faisait de l'oeil depuis longtemps.
Mal m'en a pris ! Malgré le style simple et direct de l'auteur, malgré sa stratégie de narration qui nous taraude, malgré ses descriptions vraies de la nature, malgré la jeune Laurel, courageuse et forte, qui tient la petite maison où ses parents sont morts, et où son frère Hank est revenu avec une main en moins de la guerre en Europe, malgré l'espoir d'un amour sous la forme d'un vagabond muet, je me suis sentie plonger comme dans un puits dans cet endroit sans issue de Caroline du Nord. Un vallon encerclé par la falaise où coule une rivière froide comme la mort, où les châtaigniers meurent et où même les perroquets bariolés se font rares...
La peur de la différence (Laurel a une tache de naissance au cou et tout le monde l'évite, la traite de sorcière) et la haine de l'Allemand (nous sommes dans les derniers mois de la guerre 14-18) sont les deux thèmes principaux de cette histoire. La population de la petite ville voisine enchâssée dans ses préjugés fait la loi. L'espoir luit quand même à certains moments, mais à quel prix ...


Bref, je voulais un voyage de lumière et me voilà attirée vers les bas-fonds.
Comme quoi, l'adage sur Babelio qui dit que « il faut lire une histoire au bon moment sinon on est incapable de l'apprécier » se réalise tout à fait avec moi.
Je m'extirpe donc avec joie de tout cet univers glauque, et je conseille vivement à ceux qui aiment la littérature américaine de lire Ron Rash, ça oui, mais à un moment bien choisi !
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Je me suis enfoncée dans cette terre d'ombre ou j'ai rencontré Laurel et Hank et puis j'ai perdu leur trace le long des lignes j'ai compris l'issue dramatique de cet fin et la passion de la rencontre m'a sans doute égarée... L'ai je lu en diagonale? Non. Alors ce livre a joué avec moi a cache cache dommage...
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Découvert avec le monde à l'endroit, Ron Rash m'avait fait grande impression. le relire était une évidence pour moi.
Toujours au coeur des Appalaches, nous sommes à l'écart de tout, au fond d'une vallée où vivent un frère et une soeur à la manière de deux ermites rejetés par le monde entier, ou presque.

Lui est de retour d'une guerre lointaine durant laquelle il y a laissé un bras.
Elle, fait tourner la ferme familiale à l'abri de tous et de tout car « handicapée » par une tâche de naissance suscitant suspicions et idées reçues.
Lorsqu'un rayon de soleil vient embellir son existence, il est permis d'imaginer que peut-être enfin, la vie va lui sourire…

Ron Rash , avec une écriture ciselée et imagée retransmet bien la nature omniprésente. Il sait parfaitement décrire son monde, ainsi que les atmosphères. Il sait raconter des histoires… Mais, celle-ci n'est pas parvenue à m'émouvoir avec autant de conviction que le monde à l'endroit. A l'évidence il manque quelque chose assez difficile à formuler. On lit ce livre avec plaisir, mais il ne laisse pas grand-chose derrière lui. Dommage !
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Un roman noir en terre hostile préfacé par Franck BOUYSSE et me voilà partie dans les Appalaches à la suite de Laurel et de son frère Hank. Un mystérieux Walter, joueur de flute muet débarque un jour. Qui est-il ? Que veut-il ? Que vient-il faire dans cet endroit retiré du monde ?

Un roman où la nature est dure, voire hostile et les hommes bien pires encore. La solitude, les séquelles de la guerre, le pardon, la bêtise humaine et l'amour en guise de rédemption, tous ces thèmes sont brassés, s'entremêlent jusqu'au final époustouflant.

Pourtant, en dépit d'une belle écriture, j'ai trouvé l'intrigue un peu fouillis, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver en dehors des trois personnages principaux, le déroulé m'a semblé très lent.

En résumé, une lecture pas désagréable qui me laisse un sentiment mitigé malgré mon enthousiasme de départ.



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La qualité littéraire de ce roman est indiscutable: il est bien écrit, rend très présente une nature assez effrayante, pesante, tout comme l'ambiance qui règne vers la fin de la 1ère guerre mondiale, dans ce comté perdu peuplé de paysans frustes, superstitieux,plus ou moins bornés et malveillants. Les trois personnages suscitent notre intérêt, mais sans véritable empathie, comme si l'auteur de ce roman très noir voulait nous tenir à distance d'eux et de leur désolant univers. Nous les regardons vivre avec une certaine curiosité mais de très loin; ils nous sont très étrangers.
Et voilà l'écueil! ce roman n'est pas un thriller ,pas un policier, pas un livre d'action (même si le dernier tiers est plus animé que le début). Ce n'est pas un roman psychologique ni un ouvrage poétique(malgré de belles évocations de la Nature). C'est ,comme beaucoup de lecteurs l'ont indiqué, un roman noir(très noir!) et un livre sur la bêtise ,les préjugés, l'ignorance et la méchanceté.
C'est utile... mais trop noir pour mon goût.Je n 'ai pas réussi à apprécier vraiment ce roman, qui m'a ennuyée jusqu'aux 2/3.
Et je suis vraiment très surprise qu'il ait plu(est-ce bien le mot qui convient?) à tant de lecteurs(trices).
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1918, quelque part en Caroline du Sud, loin de la ville dans une vallée sans soleil, vivent Laurel et son frère Hank. le lieu a mauvaise réputation et ses habitants aussi ; peu importe que Hank ait combattu courageusement et soit revenu du front avec une main en moins ; peu importe que Laurel soit jolie, intelligente et travailleuse ; ceux de la ville ne retiennent que sa tâche de naissance qui fait d'elle une sorcière. Seul un musicien vagabond poussera leur porte et laissera entrer la lumière dans la vallée, mais c'est peut-être parce que sa propre malédiction est encore plus lourde à porter. Peu importe tout cela : la nature finira par reprendre ses droits.

Grand prix de la littérature policière 2014, ce livre, est avant tout une tragédie sur fond d'intolérance et de la peur de l'inconnu. Jusqu'où la folie humaine peut-elle amener dans la petite et la grande histoire ?

Un livre simple & magistral, sombre & lumineux, désespéré & plein d'espoir !
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1918. Dans un endroit reculé des Etats-Unis, dans un vallon qui ne connaît pas le soleil, vit Laurel et son frère Hank dans leur ferme. Laurel est mis au banc de la société, pour la simple raison qu'elle a une tache de naissance. Cette tache est perçue par les habitants de la ville la plus proche comme une malédiction, et Laurel est vue comme une sorcière. C'est pour cette raison qu'elle vit recluse dans cette ferme, isolée de tous. Hank revient de la guerre, ou il a laissé l'un de ses bras en Europe. Il est accepté par la population, car il est considéré comme un héros.

Un jour, alors qu'elle fait la lessive dans un cours d'eau, Laurel entend le son d'une musique. Intriguée, elle se rapproche du son, et découvre un jeune homme, qui joue de la flûte. Cet homme se révèle être muet. Au fil des pages, une histoire d'amour va se tisser entre ces deux jeunes gens.

Une fois n'est pas coutume, Ron Rash insère une histoire d'amour au sein de son récit. Mais, dès le prologue, nous redoutons le pire. « Il regarda de nouveau dans le sceau, l'eau y était encore trouble mais devenait assez claire pour qu'on voie que le fond abritait quelque chose. Puis s'éclaircit davantage et ce qui gisait là prit une solidité ronde et pâle, à l'exception des trous qui avaient abrité les yeux. » Ce livre ne s'arrête sur une banale histoire d'amour. Cette dernière est justement l'argument permettant de développer une thématique peu connue : l'excès de patriotisme, et ces conséquences sur les gens dans une Amérique puritaine.

Le paysage est un personnage à part entière. La description du vallon, des endroits ou les rayons du soleil touche le sol, est essentielle pour créer l'atmosphère si particulière de ce roman. L'auteur arrive, par son style narratif, à nous mener là où il le souhaite, et la chute de cette histoire, même s'il l'on redoute le drame annoncé, nous surprenant.

En conclusion, la bêtise humaine n'a pas de limite.
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Un avis moins enthousiaste que celui de nombreux lecteurs ici... Je n'ai pas été très sensible à la poésie de l'écriture - le Suisse Ramuz décrit bien mieux les vallons inquiétants nimbés d'ombres. Peut-être justement parce que ce vallon n'est pas si inquiétant, on en sort facilement en carriole. Au contraire, malgré le manque de soleil, c'est un lieu de repos et de calme, à l'écart de la méchanceté du monde, l'auteur reprenant la vieille idée que les hommes sont plus cruels que la nature.
Peut-être un problème sur le genre aussi pour moi : pas un thriller quand on devine assez vite l'identité de Walter, l'aspect historique n'est pas assez creusé pour être intéressant - alors qu'évoquer les conséquences de la Grande Guerre sur un endroit perdu des États-Unis aurait pu être passionnant. Et surtout, j'ai trouvé l'histoire d'amour trop mièvre, avec une héroïne qui, pour moi, ne fait pas preuve de résistance ni même de résilience, mais juste d'indifférence au monde, ne s'occupant que de façon répétitive de ses tâches. J'ai néanmoins apprécié son désir de s'élever intellectuellement et socialement par l'instruction.
Un roman qui ne m'a donc pas vraiment séduite, peut-être aussi parce que je le comparais au film Retour à Cols Mountain - même si ce n'est pas la même guerre.
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Des terres au fond d'un vallon, sombre et comme maudit, un frere et une soeur marqués par cette malédiction l'un amputé de guerre l'autre par une tache de naissance, une rencontre Ave. Un homme muet mais musicien et une éclaircie d'espoir, lumineuse se fait jour...puis s'éteint.
Un roman sombre comme le vallon, atmosphère pesante, écriture lente.
Beau mais un brin trop pesant pour moi...
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Mon deuxième Ron Rash. Si j'ai été à nouveau complétement séduite par l'écriture à la fois puissante et poétique, je n'ai pas été autant emportée par l'histoire que je l'aurais cru.
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